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Démystification d’une rhétorique antimaçonnique : La FM accusée de détruire le patriotisme selon « Riposte Laïque »

450.fm avait déjà pris soin de déconstruire un premier texte antimaçonnique de Riposte Laïque intitulé « La Franc-Maçonnerie et les libertés populaires », publié par Charles-Albert Delatour le 29 août 2024. Dans cette analyse critique, notre frère Charles-Albert dénonçait les failles et les manipulations présentes dans le discours de Riposte Laïque, dévoilant ainsi les biais et les motivations sous-jacentes de cette rhétorique antimaçonnique.

Pourtant, malgré ce debunkage approfondi, Riposte Laïque persiste dans ses attaques, comme en témoigne ce nouvel article de Jean Saunier, qui accuse la franc-maçonnerie de détruire le patriotisme et les fondements mêmes des nations.

Nous aussi, nous persistons et signons !

La lecture du texte intitulé « La franc-maçonnerie détruit le patriotisme » de Jean Saunier, publié sur le site Riposte Laïque, révèle une vision particulièrement critique et hostile envers la franc-maçonnerie, accusée de saper les fondements mêmes du patriotisme et de la nation. Ce texte s’inscrit dans une tradition polémique qui associe souvent la franc-maçonnerie à des forces conspiratrices visant à établir un nouvel ordre mondial au détriment des valeurs traditionnelles, des nations et de la religion.

Riposte Laïque : Un vecteur de l’extrême droite identitaire

Avant d’entrer dans l’analyse du texte, il est essentiel de comprendre l’origine et l’idéologie du site Riposte Laïque. Fondé en 2007, Riposte Laïque se présente comme un site défendant la laïcité et les valeurs républicaines, mais a progressivement dérivé vers une position identitaire, nationaliste et islamophobe. Le site est connu pour ses prises de position radicales, souvent teintées d’un nationalisme exacerbé et d’une hostilité virulente envers l’immigration, l’islam, et, comme ici, la franc-maçonnerie.

Le texte de Jean Saunier – /!\ ne pas confondre avec le syndicaliste, écrivain, ésotériste et franc-maçon Jean Saunier (1939-1992) –, s’inscrit parfaitement dans cette rhétorique, exacerbant les peurs liées à la perte d’identité nationale et à l’effacement des frontières, tout en désignant la franc-maçonnerie comme l’ennemi ultime de la nation et de la foi.

La famille et la religion : Fondements du patriotisme

L’auteur commence par ancrer son argumentation dans une définition traditionnelle de la patrie, enracinée dans la famille, la religion et la tradition. Cette conception essentialiste de la nation, qui se fonde sur la continuité historique et la transmission des valeurs ancestrales, est opposée à l’universalisme prôné par la franc-maçonnerie. Selon Saunier, la religion (ou la transcendance) constitue le lien suprême qui unit les hommes, et c’est à travers elle que se définissent les droits, les devoirs, et les lois qui structurent la nation.

En évoquant Jean-Etienne-Marie Portalis et d’autres figures historiques, l’auteur cherche à légitimer son propos en s’appuyant sur des autorités reconnues, associant ainsi la défense de la patrie à la défense de la religion et des traditions.

La franc-maçonnerie : Une menace pour la nation

Le texte accuse les sociétés secrètes, et en particulier la franc-maçonnerie, de vouloir détruire les nations en s’attaquant à leurs fondements : la religion, la morale, la famille, la propriété et les lois. Cette accusation repose sur une vision conspirationniste de la franc-maçonnerie, vue comme un réseau international œuvrant dans l’ombre pour instaurer un « vaste empire » universel où les frontières seraient abolies et les identités nationales dissoutes.

L’auteur cite plusieurs francs-maçons, comme Jean-Marie Ragon et Adam Weishaupt, pour illustrer son propos, les présentant comme les architectes d’un projet mondialiste qui vise à éradiquer le patriotisme en le remplaçant par un cosmopolitisme déshumanisant. Le but ultime de ce projet serait, selon Saunier, l’instauration d’une « République universelle » qui nierait les spécificités nationales et religieuses.

La destruction de l’identité nationale

Pour Jean Saunier, le patriotisme est intrinsèquement lié à une série de critères identitaires : le sol, la langue, la culture, la souveraineté et la religion. Ces éléments constitutifs de l’identité nationale seraient aujourd’hui menacés par les forces mondialistes et cosmopolites, largement influencées par la franc-maçonnerie. L’auteur voit dans l’effacement des frontières, la libre circulation des personnes, et le multiculturalisme des stratégies visant à détruire l’idée même de patrie.

En invoquant Martin Heidegger, Jean Saunier tente de donner une dimension philosophique à son discours. Il fait référence au concept de « Gestell » (arraisonnement), pour décrire comment le cosmopolitisme utilitariste priverait l’homme de sa patrie, réduisant ainsi l’existence humaine à une simple fonction utilitaire, déconnectée de toute transcendance.

Une vision manichéenne et réductrice

Le texte de Jean Saunier se caractérise par une vision manichéenne où la franc-maçonnerie incarne le mal absolu, responsable de la destruction des nations, des religions et des valeurs traditionnelles. Cette vision, profondément conspirationniste, repose sur une opposition binaire entre les « forces du mal » (la franc-maçonnerie, le mondialisme, le cosmopolitisme) et les « forces du bien » (le patriotisme, la religion, les traditions nationales).

Cette rhétorique simpliste ignore la complexité des dynamiques sociales, politiques et culturelles qui ont façonné l’histoire moderne. Elle occulte également les nombreux apports positifs de la franc-maçonnerie, notamment dans le domaine des droits de l’homme, de la liberté de conscience et de la tolérance.

Une critique radicale du mondialisme en guise de conclusion

En somme, le texte de Jean Saunier est une critique virulente du mondialisme et du cosmopolitisme, qu’il associe à la franc-maçonnerie. Cette critique s’inscrit dans une vision nationaliste et identitaire du monde, où toute tentative d’universaliser les droits ou de promouvoir une fraternité humaine au-delà des frontières est perçue comme une menace existentielle pour les nations.

La lecture de ce texte doit toutefois être abordée avec prudence, car il repose sur des prémisses conspirationnistes et manichéennes qui simplifient à l’excès des réalités historiques et sociales complexes. Si la franc-maçonnerie a effectivement joué un rôle dans la promotion de valeurs universelles, il est abusif de la tenir pour responsable de la disparition des identités nationales ou religieuses. Ce texte de Riposte Laïque reflète davantage les angoisses identitaires contemporaines que la réalité des faits historiques ou politiques.

Le texte de Riposte Laïque, in extenso.

Un professeur d’Umuarama lance un livre sur la franc-maçonnerie – le travail est disponible en ligne

De notre confrère du Brésil obemdito.com.br – Par Rodrigo Mello – OBemdito

Avec des textes provocateurs, à caractère social et politique, l’ouvrage cherche à révéler les enseignements des pratiques maçonniques.

Démystifiez les légendes urbaines et réfléchissez sur la franc-maçonnerie. C’est l’un des objectifs du livre « Patches maçonniques : études et réflexions sur le franc-maçon contemporain », écrit par Bruno Oliveira. Lancé en janvier, l’ouvrage de 300 pages rassemble 30 chroniques et est en vente sur Amazon.

La publication, qui pourrait bientôt avoir une version physique, a duré trois ans. Les francs-maçons des Loges d’Umuarama et de Maringá ont contribué aux textes. « Au-delà des réflexions, l’idée est aussi d’amener les membres de la franc-maçonnerie elle-même à considérer les actions de la société dans le contexte culturel et communautaire », souligne l’auteur.

Avec des textes provocateurs, à caractère social et politique, qui établissent des parallèles avec des événements et des classiques de la musique du monde, le livre cherche à révéler les enseignements des pratiques maçonniques. Selon Oliveira, l’idée lui est venue lorsqu’il a commencé son master en gestion des connaissances.

«Dès que j’ai commencé mon master, j’ai commencé à analyser comment le savoir maçonnique s’inscrit au sein de la société et comment il se transmet. Alors, l’idée est venue, comme une provocation intellectuelle, d’écrire le livre, pour que les gens puissent échapper à leur identité. C’est un projet qui a été mis de côté et j’ai décidé de le sortir du tiroir », souligne-t-il.

En plus de rechercher un éditeur pour la version imprimée, l’écrivain se consacre à des travaux et à des conférences sur le sujet. La dernière, à São Paulo, a attiré l’attention de 12 loges maçonniques. « Les gens qui ne sont pas membres de la société sont surpris d’apprendre ce que l’ordre maçonnique peut faire pour la communauté et comment ils peuvent y participer. L’idée est de démystifier cette idée de société secrète que les gens ont en tête ; si c’était secret, il n’y aurait pas de temples », ajoute-t-il.

Le lancement a coïncidé avec la création de l’Ordem do Cachorro Caramelo lors de la 2ème Rencontre des Loges Académiques de la Grande Oriente Paulista, au début de l’année. L’événement a mis en valeur la fusion des valeurs maçonniques traditionnelles avec la culture et l’humour brésiliens, thèmes centraux du livre et du nouvel ordre.

À propos de l’auteur

Né à Tupã, São Paulo, Bruno Guilherme de Castro Oliveira a 35 ans et a grandi à Umuarama. Diplômé en Administration, il est actuellement conseiller en relations institutionnelles à l’Unipar (Universidade Paranaense) et professeur du cours de médecine.

Maître Franc-Maçon de la Loge des Colonnes de l’Union nº 175 – Grande Loge du Paraná, Senior DeMolay et Ancien MC du Chapitre Umuarama nº 133 de l’Ordre DeMolay – SCODRFB. Ancien Grand Prêtre du Chapitre nº 43 des Francs-Maçons de l’Arche Royale d’Umuarama, affilié au Grand Chapitre Suprême des Francs-Maçons de l’Arche Royale du Brésil, et membre fondateur du Conseil du Zohar, lié au Grand Conseil Suprême des Francs-Maçons Cryptiques du Brésil.

Ordre du Chien Caramel

L’Ordre du Chien Caramel, inspiré d’un chapitre du livre, symbolise des valeurs telles que la loyauté et l’amitié. Administrée par le Conseil des Vénérables Maîtres des Loges Académiques de la Grande Oriente Paulista, elle est régie par la « Charte d’Araraquara ».

Oliveira est reconnue comme co-auteur, encourageur et fondateur de l’Ordre, ayant l’autorisation exclusive de le promouvoir et de le mettre en œuvre au Paraná, garantissant le respect de son origine et de sa doctrine éthique et morale.

Résumé du livre

Un ouvrage provocateur, qui amène des réflexions pointues sur l’activité maçonnique dans la société. Présente des textes et réflexions sur la philosophie maçonnique.

« La philosophie s’occupe déjà de l’esprit. L’ordre créé par Baden-Powell, des médailles que vous portez sur votre poitrine, qui me rappellent plus les Boy Scouts qu’autre chose. Clubs de service et de charité. La politique du cours des nations. Que vous reste-t-il en tant que franc-maçon ? Qu’est-ce qui s’est construit depuis vos débuts, en plus de l’évolution qui découle de tout être humain qui a une conscience civique à améliorer chaque jour ?

Les rites et rituels, à la base, visaient à être la méthode du travailleur. Et aujourd’hui, cela revient à être discuté en termes de positions géographiques ou de disposition des artefacts, perdant ainsi l’essence et le but de son existence. Ou pensez-vous qu’ils ont été créés pour être des manuels pratiques simplistes ?

Pour d’autres, la tolérance d’être comme ils le souhaitent. Nous avons l’obligation d’être meilleurs chaque jour.

L’ouvrage

Livre : Patchwork maçonnique – Études et réflexions du franc-maçon contemporain
Auteur : Bruno Oliveira
Pages : 300
Prix : 24,99 R$
Disponible sur : Amazon . Pour acheter, cliquez ici .

À la croisée des savoirs : Voyage initiatique entre philosophie et franc-maçonnerie

Philosophie et spiritualité chez les francs-maçons – À destination de toutes et de tous de Freddy Petit est une œuvre dense et éclairée qui se présente comme un guide initiatique, à la croisée des chemins entre la philosophie et la franc-maçonnerie. L’ouvrage s’adresse principalement à ceux qui cherchent la Lumière dans l’obscurité du pavé mosaïque maçonnique. En 100 pages, Freddy Petit nous entraîne dans une exploration profonde des concepts philosophiques et des symboles maçonniques, nous invitant à comprendre comment ces deux domaines se croisent et s’enrichissent mutuellement.

Freddy Petit construit son texte comme un voyage initiatique, un cheminement de l’ignorance vers la connaissance, un pèlerinage vers la Lumière. Ce périple est balisé par des rencontres avec des penseurs majeurs comme Paul Ricœur, Gaston Bachelard, Sigmund Freud, Carl Gustav Jung, Emmanuel Levinas, et bien d’autres. À travers leurs idées, l’auteur nous dévoile les multiples facettes de la franc-maçonnerie, non seulement comme une institution philosophique mais aussi comme un cadre de transformation personnelle.

L’auteur commence par poser les bases de l’herméneutique symbolique avec Paul Ricœur, expliquant que l’ego ne peut se connaître que par le détour des symboles. Ce détour devient une clé pour comprendre non seulement les symboles maçonniques mais aussi les grandes questions existentielles. Le lecteur est ainsi introduit à la philosophie comme une voie royale pour atteindre la sagesse, une réflexion sur les savoirs disponibles qui permet d’éclairer le chemin maçonnique.

Le penseur de Rodin, musée Rodin, Meudon (Hauts-de -Seine)

Les symboles occupent une place centrale dans le livre. Freddy Petit rappelle que dans la franc-maçonnerie, chaque symbole a un sens profond, une signification qui dépasse l’apparence pour entrer dans une dimension spirituelle et philosophique. Le symbole n’est pas simplement un signe, mais un lien entre le matériel et le spirituel, entre l’individuel et l’universel. L’auteur s’appuie sur Gaston Bachelard pour montrer que les symboles ne sont pas figés, mais en constante transformation selon la perception de chacun, ouvrant ainsi un champ infini de méditation.

Dans l’analyse de Freddy Petit, le symbole maçonnique devient un outil de connaissance de soi et du monde. Le maçon, en manipulant ces symboles, s’engage dans un processus d’individuation, de polissage de sa pierre brute, pour reprendre le langage maçonnique. Cette quête de soi, à travers les symboles, est un voyage vers la complétude et l’accomplissement spirituel.

L’auteur montre avec brio comment la philosophie et la franc-maçonnerie ne sont pas des disciplines séparées, mais se nourrissent l’une de l’autre. La philosophie, selon lui, donne une profondeur et une dimension réflexive à la pratique maçonnique. En retour, la maçonnerie offre à la philosophie un cadre concret où les idées peuvent se matérialiser à travers des rituels, des symboles et une éthique de vie.

Le dialogue entre ces deux domaines est particulièrement visible dans la réflexion sur des concepts tels que la mort, l’éthique, la femme, et l’engagement. À travers des références à Heidegger, Jankélévitch, Freud, Simone de Beauvoir, et d’autres, Petit nous invite à réfléchir sur la condition humaine, sur les défis éthiques contemporains, et sur la manière dont la maçonnerie peut apporter des réponses à ces questionnements.

Freddy Petit ne se contente pas de discuter des idées abstraites. Il ancre ses réflexions dans une dimension profondément humaine. L’œuvre est émaillée de réflexions sur la souffrance, la compassion, la solidarité, et l’engagement. Ces thèmes, bien que philosophiques, sont traités avec une sensibilité qui les rend accessibles et pertinents pour la vie quotidienne des francs-maçons et des non-initiés.

La mort, par exemple, est abordée non seulement comme une fin inévitable mais aussi comme un passage symbolique, une étape vers une autre forme de connaissance. Cette réflexion est enrichie par les analyses de Freud et de Heidegger, qui permettent de comprendre la mort non seulement comme un événement biologique mais comme un acte symbolique porteur de signification.

Pour celles et ceux qui cherchent à comprendre la franc-maçonnerie à travers le prisme de la philosophie, le livre est des plus précieux. Freddy Petit réussit à tisser un lien solide entre ces deux domaines, montrant que la réflexion philosophique est indispensable pour une pratique maçonnique éclairée. À travers une analyse riche et approfondie, il nous offre une véritable lumière, non pas celle qui éblouit mais celle qui éclaire, qui guide les pas sur le chemin de la sagesse et de la vérité.

Freddy Petit, la bio

Compositeur, désigner graphique multimédia, Freddy Petit est aussi un penseur et un auteur français contemporain. Féru de philosophie et d’art royal, il s’intéresse depuis de nombreuses années à l’articulation entre ces deux disciplines, cherchant à mettre en lumière comment elles peuvent s’enrichir mutuellement.

Freddy Petit a composé plusieurs Compact Disc de très belles musiques maçonniques, en vue des cérémonies de la maçonnerie symbolique CD Musique pour Initiation – L’Apprenti (2017), CD Musique pour Élévation – Le Maître (2019), CD Musique pour Passage – Le Compagnon (2020) – Tous disponibles chez SCRIBE – Librairie ésotérique – Spiritualités. Comme une sorte de modus operandi livré clé en main pour la sœur ou le frère en charge de la colonne d’harmonie.

Philosophie et spiritualité chez les francs-maçonsÀ destination de toutes et de tous

Freddy PetitÉditions Code9, 2024, 100 pages, 21,50 €

05/09/24 : Collège Maçonnique – Clap de fin avec des réflexions modernes sur des valeurs ancestrales

La réunion Zoom du 5 septembre 2024 à 19h30, dans le cadre des Entretiens d’Été du Collège Maçonnique, proposée une réflexion profonde et introspective sur le thème « Quelle modernité pour les Vertus ? ». Cette séance, ouverte à tous et enregistrée pour diffusion ultérieure, s’inscrit dans une tradition intellectuelle ancrée dans la quête de sens et la recherche de la vertu dans un monde en perpétuelle mutation.

La discussion sera marquée par un échange d’idées particulièrement riche, guidé par deux intervenants de grande renommée : Dominique Gagliardi et Bernard Filoche. Chacun, dans son domaine respectif, a apporté une perspective unique sur la pertinence des vertus classiques dans notre société moderne.

Dominique Gagliardi, proviseur honoraire ayant dirigé de nombreux établissements scolaires en France, a mis en lumière l’importance de l’éducation et de l’engagement civique comme vecteurs de transmission des vertus. Elle a insisté sur le fait que l’éducation ne se limite pas à l’instruction, mais qu’elle inclut aussi la formation morale et éthique des jeunes. Son parcours, jalonné par une constante volonté d’améliorer les conditions de vie des élèves et des personnels éducatifs, témoigne de sa conviction profonde en l’importance des valeurs humanistes. Officier des Palmes Académiques et Chevalier de la Légion d’honneur, Gagliardi incarne une figure de référence dans le monde éducatif, tout en étant profondément impliquée dans les valeurs maçonniques qu’elle défend avec vigueur au sein de la Grande Loge Féminine de France.

Bernard Filoche professeur d’hépato-gastro-entérologie et ancien chef de service à l’Hôpital Saint-Philibert de Lomme-Lille, a quant à lui apporté une perspective plus philosophique et spirituelle. Sa pratique du yoga et son intérêt pour le Bouddhisme Zen l’ont conduit à une réflexion sur la sagesse antique et l’enseignement de Spinoza. Filoche a abordé la question de la vertu non seulement sous l’angle médical, mais aussi en lien avec les traditions spirituelles et philosophiques. Son implication dans la Grande Loge de France reflète son engagement à approfondir la dimension symbolique des enseignements maçonniques, qu’il souhaite transmettre à travers un recueil sur le symbolisme des degrés maçonniques qu’il prépare actuellement.

La réunion, modérée par Alain-Noël Dubart et Marie-Thérèse Besson, tous deux anciens Grands Maîtres de leurs Obédiences respectives, s’est déroulée dans une ambiance de respect mutuel et de quête commune de vérité. Les débats ont été nourris par des références à des figures philosophiques emblématiques telles que Nietzsche et Kant, ainsi qu’à des penseurs contemporains comme Alasdair McIntyre, qui questionnent la possibilité de défendre une éthique basée sur les vertus aristotéliciennes à l’ère moderne.

Les participants ont été invités à réfléchir sur les perspectives individuelles et collectives qui découlent de ces échanges, se demandant quelles vertus sont encore pertinentes aujourd’hui et comment elles peuvent être appliquées dans notre vie quotidienne. Cette réflexion a résonné particulièrement en lien avec la citation de McIntyre évoquée en introduction, soulignant que les véritables défis auxquels nous faisons face ne viennent pas de l’extérieur, mais de l’intérieur de notre société elle-même.

Christian Roblin, Président du Collège Maçonnique, clôturera ce cycle d’entretiens d’été.

Nous vous invitons à rejoindre cette belle soirée de réflexion, d’échanges et de partage, qui promet d’être riche en enseignements.

Inscription  

Pour participer à cette conférence, l’inscription est obligatoire. Vous pouvez vous inscrire, c’est ICI. Le site du Collège Maçonnique.

Colonies de vacances maçonniques : l’esprit de Clarté – Un héritage vivant de valeurs et de solidarité

Le 26 mai dernier, nous vous invitions à connaître les colonies de vacances maçonniques. Aujourd’hui, nous vous rendons compte de la visite de Thierry Zaveroni, grand maître de la Grande Loge de France (GLDF) effectuée en ce début de mois d’août 2024.

C’est au cœur du paisible village d’Arfeuilles (03), niché dans l’Allier, qu’il a choisi de se rendre, attiré par une promesse de simplicité et de chaleur humaine. Là-bas, se trouve le centre de vacances UJM Clarté, un lieu emblématique où, chaque année, plus de 230 enfants, fils et filles de frères et sœurs maçons, viennent s’imprégner de l’héritage moral de leurs aînés.

En Montagne bourbonnaise Arfeuilles, village tranquille au sud de Moulins (Allier, région Auvergne-Rhône-Alpes), est le gardien d’une tradition qui remonte à 1936. Le centre de vacances Clarté, fondé par une fusion de quatre associations maçonniques, a vu le jour sous l’impulsion d’hommes et de femmes déterminés à offrir aux jeunes générations un espace de loisirs empreint de valeurs humanistes. C’est ici, à quelques pas du centre du village, que le Grand Maître a pu constater de ses propres yeux l’épanouissement des enfants, dans un cadre bucolique, entourés par la bienveillance de ceux qui, été après été, perpétuent cet esprit de fraternité.

Les maisons qui composent le centre, modestes mais chaleureuses, abritent dix dortoirs où se nouent des amitiés durables. Les journées des jeunes colons sont rythmées non pas par des activités tapageuses ou des divertissements superficiels, mais par des moments de partage, de découverte et de création. Ici, on chante, on marche, on bricole. Les jeux ne sont pas électroniques, mais fabriqués à partir de papier, de carton, de bois. À Clarté, l’essentiel réside dans la simplicité, la joie d’être ensemble, loin des distractions modernes.

Thierry Zaveroni, à gauche sur la photo

Thierry Zaveroni ne s’y est pas trompé. Conscient que la Grande Loge de France, en soutenant ce projet, s’engage moralement auprès des parents, il a voulu vérifier par lui-même que cet engagement se concrétise au quotidien. Le sourire des enfants, leur enthousiasme communicatif, sont la meilleure preuve que Clarté n’est pas une colonie de vacances comme les autres. Elle est un lieu où l’on cultive des valeurs profondes : le respect de soi et de l’autre, la solidarité, la laïcité, et les idéaux républicains de Liberté, Égalité, Fraternité.

Clarté est bien plus qu’une simple association. C’est une entreprise de cœur, soutenue par le bénévolat de nombreux frères et sœurs de toutes les obédiences françaises. Depuis 80 ans, cet esprit se transmet de génération en génération. Aujourd’hui, ce sont les petits-enfants des premiers colons qui viennent y passer leurs étés, perpétuant ainsi un héritage fait de simplicité et de chaleur humaine.

Les membres du bureau de Clarté, avec une fierté non dissimulée, poursuivent cette œuvre de solidarité. Et c’est en voyant les enfants repartir le sourire aux lèvres, le cœur léger et l’esprit rempli de souvenirs, qu’ils savent que leur mission est accomplie. Clarté, à travers ses séjours d’été, prouve que les vacances peuvent être bien plus qu’un simple temps de répit : elles peuvent être une école de la vie, où l’on apprend à grandir ensemble, en respectant des valeurs qui sont plus que jamais d’actualité.

Pour Thierry Zaveroni, cette visite n’a fait que confirmer ce qu’il pressentait : Clarté est un lieu où l’on vit pleinement ces idéaux qui font la grandeur de l’humanité.

Adhérer à UJM Clarté (Adhésion valable du 01 janvier 2024 au 31 décembre 2024)

Faire un don à UJM Clarté.

Source : Le Blog des Spiritualités de Jean-Laurent Turbet

Le tueur qui rêvait de devenir apprenti franc-maçon : « Une loge secrète paramafia était prête pour moi »

De notre confrère lacnews24.it – Par Pablo Petrasso

ITALIE : L’interrogatoire du repenti Andrea Mantella rapporté dans les motifs de la sentence retrace la proposition faite en prison au chef des Piscopisani : « Ils m’ont dit qu’il y avait aussi des magistrats »

Même  un tueur peut rêver de devenir apprenti franc-maçon. Andrea Mantella , ancien chef des groupes dissidents du Vibo ‘Ndrangheta et aujourd’hui repentant, a été de peu. Il le raconte dans l’un des interrogatoires qui ont abouti aux motifs de la condamnation de Rinascita Scott. Le repenti se souvient d’un épisode survenu dans la prison de Cosenza : une dispute déjouée qui s’est terminée par la proposition d’entrer dans une loge.

L’idée vient, selon les mots de Mantella, d' »un certain Micuccio Macrì, franc-maçon , qui était impliqué dans la Banque de Saint-Marin ». Cela se produit lors de « promenades » dans le pénitencier : Macrì croise le patron de Cosenza, Francesco Patitucci, qui le prend très mal et l’attaque. Mantella intervient: «J’interviens auprès de ce Patitucci, je lui dis qu’il était mon compatriote pour le laisser pratiquement en paix et qu’il n’avait aucune expérience en prison». « Compa’ – c’est ainsi que Mantella se serait adressé à Patitucci –  tu vois, c’est pratique, il ne sait pas marcher ».

Incident clarifié: à ce moment-là, Mantella dit encore: «Macrì s’est pris d’affection pour moi, à tel point qu’il m’a fait la promesse de postuler comme apprenti à la franc-maçonnerie clandestine déviante de Città di Castello en Ombrie, au sein de laquelle il m’a dit qu’il y avait aussi l’avocat Giancarlo Pittelli. »Lire aussi↓

Selon Mantella Pittelli, il aurait été le défenseur de Macrì: «Ils s’appelaient « frères » et comme j’étais fasciné par ces choses ici, par la franc-maçonnerie , il m’a pratiquement promis avec un signe franc-maçon qu’il m’inclurait comme apprenti dans un secret loge clandestine dans la Ville ».

C’est le collaborateur de justice lui-même qui émet des doutes sur le bien-fondé de son affiliation maçonnique : « Je lui ai dit : « Mais, Micuccio, mais si j’ai une condamnation pénale, je suis un mafieux , que puis-je faire » ? « Ne vous inquiétez pas – dit-il – ne vous inquiétez pas, vous verrez que vous ne pouvez pas imaginer combien de personnes il y a dans cette loge secrète ». Selon Mantella, c’est Macrì lui-même qui a parlé d’une « loge clandestine paramafia » et a dressé la liste des personnes présentes dans laquelle il a cité plusieurs membres du clan Mancuso de Limbadi. Le procureur Antonio De Bernardo demande au collaborateur de justice de clarifier les contours temporels des événements qui se seraient produits en 2012.

Macrì n’aurait pas sourcillé au cursus criminel de Mantella (« parce que je savais que ces loges devaient être déclarées, bref je pensais que c’était propre »). Il aurait répondu : « Andreuccio, Andreuccio, ce truc existe depuis des lustres, ce truc là, je pense que tu sais qui se cache derrière le capot ? Vous pourriez aussi embrasser le magistrat qui est celui qui vous a fait arrêter (…) Ici, ce sont des loges para-mafieuses clandestines, nous sommes frères. » Il ne vous restait plus qu’à attendre votre libération : « Ne vous inquiétez pas, lorsque vous serez libéré, prenez-le pour l’instant comme une candidature, car à votre sortie, je vous ferai initier un apprenti dans cette clandestinité-loge para-mafieuse. »

Sept ans avant Rinascita Scott, Mantella aurait donc entendu citer le nom de Giancarlo Pittelli en relation avec la franc-maçonnerie. Du patron de San Gregorio d’Ippona Saverio Razionale , les références seraient arrivées bien plus tôt et toujours en prison. «Nous sommes ici à la fin des années 90 – dit Mantella –, dans la prison de Paola et Razionale m’a dit qu’à cette époque-là, si j’avais besoin de quelque chose, il me disait : « Laissez-le à ces aides-soignants sans enthousiasme, celui qui a le pouvoir de la situation en main et l’avocat Giancarlo Pittelli a le système à Catanzaro «  ». Razionale aurait mentionné les noms de certains magistrats et d’un avocat. Tous auraient été liés à la franc-maçonnerie, considérée comme un centre d’information nécessaire pour contourner les problèmes judiciaires, sans même « parler italien », ce qui compte ce sont les « entrées ». Les ingrédients sont tous là : même les tueurs sont soumis au charme discret du tablier. 

Le mot du mois : « Inquiétude »

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La racine indo-européenne *kwei- exprime l’idée de repos.

Le latin en déroule un riche sémantisme, autour du thème *quies, préfixé et suffixé diversement. C’est le repos perçu comme calme, celui du sommeil, de la mort, de la paix. Le lieu du repos peut être une retraite, un repaire, où le chercher et le préserver.

On s’y tient coi, quiet. Ce calme est source de quiétude.

En revanche, dans nos sociétés où règne le bruit sous toutes les formes de son brouhaha, le silence peut générer une sourde inquiétude, et l’adjectif « sourd » est « parlant » paradoxalement.

Le Requiem est mis en musique par nombre de compositeurs à partir du premier mot du rituel funéraire catholique « Requiem aeternam dona eis, Domine » et procure, après l’inquiétude de l’au-delà entrevu et de la vindicte céleste, l’apaisement dans la foi. Un acquiescement, au sens propre de ce qui « fait entrer dans le repos ».

Le croyant pécheur recherche ainsi dans la foi l’apaisement des conflits, jusqu’à une forme de quiétisme, mouvement catholique du XVIIe siècle qui prône le silence intérieur pour mieux entrer dans la contemplation propice à l’extase mystique. Le but visé, dans l’au-delà, est d’être tenu quitte de ses péchés, c’est-à-dire au sens propre « dispensé de faire paiement ». Un acquittement, par l’aveu sans violence, l’acceptation, la reddition sans condition.

Acquiescer, dire oui, donner son consentement pour avoir la paix ? A quel prix ?

Souvent l’inquiétude se ressent dans des manifestations physiques ou nerveuses, désagréables au quotidien.

Au XIXe siècle, on disait fréquemment qu’on avait des « inquiétudes dans le mollet » pour désigner les crampes. On parle aussi d’« impatiences », d’autant plus ressenties dans le silence de la nuit, très désagréables.

Elle affecte aussi le mental. Le Dictionnaire de Furetière de 1690 donne cette définition : « Tenir quelqu’un en cervelle : le mettre en peine, en inquiétude, parce qu’on lui a fait espérer quelque chose dont il attend impatiemment le succès. »

Conjoncturelle, dans une attente plus ou moins fébrile, elle peut s’assortir d’une exaspération croissante, celle du départ imminent d’un train ou d’un avion qu’on va manquer si le préposé au guichet tarde à renseigner les clients précédents. L’explosion est imminente, même si on la sait inutile, voire contre-productive.

L’inquiétude peut se muer en anxiété à répétition pour l’étranger qui demande le renouvellement de son visa ou de son titre de séjour, dans ce temps de vacuité critique entre deux identités ou deux pays, parce que nulle certitude ne vient le rassurer quant à la bonne volonté des autorités à prendre en compte la légitimité de sa présence sur ce sol. Devant un préposé sourcilleux, nanti d’un pouvoir presque discrétionnaire de refus. Le roi du tampon !

Elle s’installe durablement en sourde angoisse, même sans objet précis, dans nos sociétés anxiogènes, catastrophistes, apocalyptiques. La consommation des somnifères et autres anxiolytiques en fait foi.

L’inquiétude est donc ce qui empêche d’être en repos.

Mais on peut y voir ce qui, bénéfiquement, empêche de s’assoupir dans le cocon douillet de ses certitudes, de se reposer sur des vérités sans questionnement. C’est le refus de l’affirmation gratuite, péremptoire. C’est elle qui recourt utilement à la négation, à l’interrogation, au doute fécond. Qui maintient la force vive de la vigilance.

L’antidote à l’amollissement, à l’insidieux abêtissement des sociétés sans précaution qui acquiescent aux mots d’injonction, tout en hurlant en meute contre tout et n’importe quoi, sans discernement.

« NON. L’absence de cette seule syllabe condamne tout un peuple à la servitude. »( Discours de la Servitude volontaire, publié en 1576)

Merci, Etienne de la Boétie (1530-1563), de nous le rappeler.

Annick DROGOU

L’inquiétude serait-elle comme le cholestérol dont chaque patient sait qu’il y a un bon et un mauvais cholestérol ? Pourquoi es-tu inquiet ? L’esprit toujours en mouvement, troublé, perturbé, ou seulement agité, ému, toujours éveillé, vivant.

Heureux es-tu si ton inquiétude signifie que tu as souci de ce qui t’entoure et que tu ne te laisses pas aller à un lâche et mol assouplissement. Alors oui, reste debout et inquiet jusqu’à la fin des temps, comme le veilleur, comme le marin à la barre du bateau qui répond de la sécurité de l’équipage. Et veille surtout à savoir ce que tu fais de cette bonne inquiétude qui risque de rester stérile, paralysante ou, guère mieux, de se transformer en activisme sans réel effet. 

Mais ne confonds-tu pas souvent l’inquiétude avec l’angoisse et l’anxiété, la projection de tes peurs ? La fuite en avant dans tes angoisses t’empêche de vivre le présent. Souviens-toi de l’adage populaire qui dit que la peur ne supprime pas le danger. Accepte l’incertitude de la vie, sans impatience ni résignation. De quoi es-tu inquiet ? Bien sûr, tu es inquiet pour ceux que tu aimes et que tu voudrais toujours en sécurité, à l’abri du malheur. Mais cette inquiétude d’amour est bien maladroite, impuissante, et surtout pernicieuse si elle ne connaît pas la confiance. Aime au présent, vis au présent, sans appréhension ni remords.

Au fait, as-tu mesuré récemment ton taux de cholestérol ? Je ne voudrais surtout pas t’inquiéter.

Jean DUMONTEIL

La lutte contre la franc-maçonnerie a été lancée par Staline en même temps que la destruction de la garde léniniste

De notre confrère newsland.com

« La franc-maçonnerie », a déclaré le « franc-maçon » L. Lyubimov en 1934 (quittera plus tard la loge. – O.P. – lorsque les bolcheviks tomberont, s’engagera dans l’éducation du peuple russe.  » Cependant, les attentes des francs-maçons furent vaines. Au lieu de l’État de l’Internationale juive, proche des francs-maçons, sous les yeux du monde occidental étonné, l’État national russe commence à renaître.

Lutte contre la franc-maçonnerie. – Poursuite de la conspiration maçonnique. « Francs-maçons » contre l’URSS. – Résolution de l’Église orthodoxe hors de Russie.

La lutte contre la franc-maçonnerie fut lancée par Staline en même temps que la destruction de la garde léniniste. La persécution des « frères » maçonniques en URSS provoque d’abord la confusion parmi les maçons étrangers, puis une explosion de haine. Les francs-maçons soviétiques, qui appelaient les agents de sécurité à s’occuper de l’Église et du mouvement patriotique, étaient étonnés que la terreur de Staline s’abatte sur eux.

Au cours de l’été 1926, par une résolution du conseil d’administration de l’OGPU, 21 membres de la franc-maçonnerie russe autonome furent condamnés. Un an plus tard, le procès dans l’affaire de la « Fraternité du vrai service » eut lieu. À la fin des années vingt, un certain nombre de personnes associées à la franc-maçonnerie ont été exilées, parmi lesquelles des personnalités connues qui ne se sont toujours pas repenties de leur appartenance à l’hérésie maçonnique.

Depuis la seconde moitié des années vingt, une véritable peste s’attaque aux maçons. En 1926-1928, Krasin, Skvortsov-Stepanov, Sokolov, Kozlovsky sont morts, en 1929 – von Meck (abattu) et Manuilov, et en 1933-1934 – Sereda et Lunacharsky. En 1939-1940, Skobelev, Bokiy (arrêté en 1937), Dzhunkovsky, Nekrasov et Groman (les trois derniers avaient réussi à passer par le Goulag avant cela) furent fusillés. 

Parmi les maçons bolcheviques éminents, seul Petrovsky est resté en vie, mais il a fui tous les postes.
Les espoirs des cercles maçonniques d’approfondir la coopération avec le régime bolchevique après l’adhésion de l’URSS à la Société des Nations à la fin des années 30 ont été remplacés par des sentiments de haine envers l’État soviétique. Si au début des années 30, dans les archives maçonniques, nous trouvons des résolutions de soutien au régime bolchevique (par exemple, une résolution de décembre 1933 de la loge de l’Etoile de la Croe dans la ville de Mirmas concernant une protestation contre la propagande antisoviétique menée par la loge de l’Etoile du Hop à Paris), puis plus tard le parcours des « francs-maçons » changea radicalement, prenant un caractère antisoviétique.

L’aggravation de la situation en URSS et les fausses rumeurs venant de là sur la chute imminente de Staline ont excité les loges maçonniques russes à l’étranger, et principalement en France. Les procès-verbaux de leurs réunions secrètes indiquaient que les conspirateurs maçonniques étaient prêts à participer à la lutte pour le pouvoir en Russie. Dans la seconde moitié des années 1930, une sorte de gouvernement maçonnique fantôme émergea à Paris, qui reçut le modeste nom conventionnel de « groupe Face à la Russie ». Sa véritable signification politique ressortait à la fois de sa composition et de la gravité de ses objectifs.

Le « gouvernement fantôme » était dirigé par un franc-maçon russe de haut rang, un vénérable maître, membre de l’Aréopage, qui possédait le plus haut (33e)degré d’initiation maçonnique N.D. Avksentiev. Participant actif aux révolutions antirusses de 1905 et 1917, il « a travaillé dur » pour détruire la Russie. Membre du Parti révolutionnaire socialiste terroriste, l’un de ses dirigeants, allié de Savinkov et de Kerensky. 

Après l’abdication du tsar, il fut nommé par le lobby maçonnique au poste de président du Comité exécutif central panrusse des députés paysans, puis ministre de l’Intérieur du gouvernement provisoire. Le lobby maçonnique l’a constamment soutenu. Pendant les mois de la destruction maçonnique de la Russie, Avksentyev était président de la Conférence démocratique et président du pré-Parlement. En 1918, il dirigea le Directoire d’Oufa, composé principalement de maçons. 

En 1919 – membre de l’Union pour la renaissance de la Russie. Tous les membres du « gouvernement fantôme » appartenaient d’une manière ou d’une autre à d’anciens révolutionnaires avec une longue expérience maçonnique et un haut degré de dévouement, tous avaient auparavant travaillé dans diverses structures gouvernementales formées par les francs-maçons, le gouvernement provisoire, le directoire d’Oufa, le gouvernement d’Arkhangelsk.

Membre du « gouvernement fantôme » P.N. Pereverzev, un vieux conspirateur maçonnique, par exemple, était sous le gouvernement provisoire ministre de la Justice et procureur de la Chambre judiciaire de Petrograd. « En émigration, Pereverzev était entouré d’une certaine froideur particulière de la part de ses collègues du parti, mais pas de la loge : étant franc-maçon 33(), il était fidèle à la société secrète dès ses premières années – son nom peut déjà être trouvé dans les listes de 1908. Et dans Les archives de Paris contiennent des invitations envoyées aux frères signées par six Maîtres, parmi lesquels son nom figure en premier lieu. Il a toujours été un partisan passionné du rapprochement des deux obédiences, sinon de leur fusion. .»

Un autre membre du « gouvernement fantôme » N.V. était une personne similaire. Teslenko, ancien membre de la Douma d’Etat, camarade du ministre de la Justice du gouvernement provisoire.
L’objectif principal du « gouvernement fantôme » était la préparation « à la vie et au travail dans la patrie ». Comme l’indiquent des informations secrètes, « le groupe a choisi comme devise : « Face à la Russie », s’est réuni et a réalisé son travail. Le travail s’est avéré fructueux et a rapproché les frères.

Les tâches que les « dirigeants maçonniques » se sont fixées étaient les suivantes :
Premièrement, préparer les « frères » au travail politique maçonnique en Russie. Développer de nouvelles formes d’activités souterraines basées sur les conditions modernes.

Deuxièmement, organiser une lutte contre le mouvement patriotique russe. Ici, les maçons étaient prêts à s’allier avec n’importe qui.

Troisièmement, créer des bastions et des centres de pénétration maçonnique en Russie. Après avoir préparé l’opinion publique occidentale, en s’appuyant sur leurs « frères » étrangers, ils établissent des contacts avec les agences gouvernementales étrangères et notamment avec les services de renseignement.

Les membres du « gouvernement fantôme » ont tenu des réunions au cours desquelles des questions de politique générale ont été discutées et des plans ont été élaborés pour intensifier la pénétration maçonnique en Russie. Leurs plans contre la Russie et l’humanité à cette époque n’étaient pas destinés à se réaliser, car une autre force anti-russe et anti-humaine faisait obstacle à leurs plans criminels : le fascisme d’Europe occidentale. 

Dans la lutte pour le pouvoir sur la Russie et l’humanité, ces deux forces criminelles se sont affrontées dans une bataille mortelle dont l’issue, comme l’ont montré les événements ultérieurs, ne donnait aucune raison d’être optimiste.
La question de l’existence en Russie soviétique du Conseil suprême des organisations maçonniques ou de quelque autre centre secret n’a pas encore été suffisamment étudiée. 

Selon certaines données, on peut supposer qu’un tel centre existait encore comme lien de transmission entre les centres maçonniques étrangers et émigrés (le même « gouvernement fantôme ») et les « francs-maçons » soviétiques. Apparemment, il était tellement secret que seuls quelques-uns connaissaient son existence. 

Même dans le milieu maçonnique lui-même, à la fin des années 20, une controverse éclata sur cette question, reflétée dans l’un des documents maçonniques officiels secrets, signé par le franc-maçon 33() A. Davydov et envoyé à la direction des francs-maçons français. : « L’hypothèse de l’existence d’un Conseil suprême maçonnique en Russie soviétique a été largement utilisée par le frère Nagrodsky dans sa longue lutte avec le frère Kandaurov. 

Nagrodsky n’a pas pu prouver de manière convaincante qu’un tel centre secret existe. Pour étayer sa position, Nagrodsky a cité les informations d’Avtonomov, publiées dans le Bulletin de la Grande Loge de 1927 et, comme il s’est avéré plus tard, fabriquées de toutes pièces par la police politique russe (Tchéka) par l’intermédiaire de l’agent provocateur Avtonomov…

Frère Nagrodsky a également cité comme confirmation de l’existence d’un centre maçonnique secret en Russie le fait de l’arrivée à Paris de Russie d’un certain martiniste, devenu ici franc-maçon de rite écossais, frère Terapiano, qui se faisait passer pour un membre du Conseil suprême maçonnique secret de Russie .

Après de fréquents et longs entretiens de sélection, il s’est avéré que Terapiano ne répondait pas aux exigences des maçons non seulement 32(), mais aussi 30() (qui sont nécessaires pour travailler au sein du Conseil suprême maçonnique).

– O.P.) ».
À la fin des années 30, les activités des organisations maçonniques en Russie ont pratiquement cessé ou ont été gelées ; une partie importante des travailleurs clandestins et des conspirateurs qui menaçaient non seulement le régime stalinien, mais, surtout, l’État russe , a subi une punition bien méritée.

Les organisations maçonniques en exil, qui ont tenté d’établir des contacts avec certains maçons d’URSS, déclarent avec amertume l’impossibilité de tels contacts.
Au début de la Guerre Patriotique, tous les grands centres de l’idéologie maçonnique avaient été éliminés en Russie. L’approche organisée de cette question indiquait que Staline et ses partisans partageaient les mêmes idées et étaient conscients du danger de l’influence politique maçonnique et de « l’enveloppement du pouvoir » par les cadres maçonniques. Pour la première fois depuis de nombreuses décennies, la toile maçonnique sur la Russie a été gravement endommagée en de nombreux endroits (mais pas complètement détruite).

La destruction de nombreux dirigeants de la franc-maçonnerie et de centaines de milliers de militants du mouvement bolchevique anti-russe, qui étaient en fait des ennemis du peuple russe, a provoqué un sentiment de peur et de rage parmi les fonctionnaires maçonniques. C’est alors que la Société maçonnique des Nations s’appuie sur une politique d’affrontement entre la Russie et l’Allemagne, faisant tout ce qui pourrait pousser cette dernière à l’agression contre son voisin oriental. 

Les représentants maçonniques de France et d’Angleterre à la Société des Nations paralysent toute action visant à limiter les agresseurs fascistes. Les puissances occidentales cherchent notamment à lever les sanctions économiques et financières contre l’Italie et l’Allemagne, créant ainsi les conditions nécessaires pour préparer une future guerre en Russie.

L’objectif des puissances occidentales, dirigées par les dirigeants maçonniques, était de provoquer Hitler dans une campagne militaire contre la Russie. Les conspirateurs maçonniques préparent une conspiration secrète dans le dos des peuples. En décembre 1936, le président maçonnique F. Roosevelt proclama une politique de « défense collective » de l’hémisphère occidental, qui supposait essentiellement l’isolement de la Russie et son isolement face à l’Allemagne nazie. 

Adolf Hitler

Bien que les francs-maçons aient condamné verbalement Hitler, la politique de leurs dirigeants a encouragé par tous les moyens ses revendications agressives. Hitler a immédiatement compris la politique de « cadeaux » que les États-Unis, l’Angleterre et la France pratiquaient avec lui, mais il y a vu non seulement la permission d’attaquer la Russie, mais aussi la faiblesse des États occidentaux. En fin de compte, les conspirateurs maçonniques furent victimes de leurs propres intrigues. La politique d’« apaisement » d’Hitler, qui a pris fin avec les accords de Munich aux dépens des États slaves, a conduit à une nouvelle guerre mondiale.

En 1936, la Grande Loge de France prépare un appel à F. Roosevelt pour soutenir sa politique de « défense collective ». L’appel a été signé par 16 centres européens de la franc-maçonnerie, dont l’Espagne, la Belgique, l’Autriche, le Danemark, le Luxembourg, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Tchécoslovaquie. Il disait notamment : « Tout d’abord, vos frères d’Hiram expriment leur gratitude au président des États-Unis à une heure aussi passionnante et troublée de l’histoire. Portons à votre attention leur inquiétude et leur anxiété, mais également une part de leur inquiétude. espoir. »

Le président américain coordonne ses actions avec la franc-maçonnerie française. Une note secrète de Mason Bullitt, l’ambassadeur américain en France, datée de mai 1939, a été conservée dans les documents des Archives Spéciales. Bullitt écrit aux dirigeants du Grand Orient de France et de la Grande Loge de France : « J’ai l’honneur de vous informer que j’aimerais inviter chez moi un de ces jours dont je pourrais faire le message. Je viens de le recevoir du Président. » Dans un message oral aux dirigeants de la franc-maçonnerie européenne, le président américain a déclaré : « … je me considère obligé de poursuivre une politique générale dirigée contre les dictateurs », c’est-à-dire Hitler et Staline.

Le futur accord de Munich des puissances occidentales, qui laissait la Tchécoslovaquie déchirée par l’agresseur allemand, a été préparé par les dirigeants franc-maçons occidentaux qui ont poussé Hitler jusqu’aux frontières de la Russie.
En novembre 1937, le chef du gouvernement français, le franc-maçon K. Shotan, tint des négociations à Londres, après quoi, selon l’ambassadeur soviétique J. Z. Surits, la France commença à montrer des tendances à la « réconciliation avec l’agresseur ».

Les États-Unis, bien qu’ils n’aient pas participé à la Conférence de Munich, préparaient activement les Accords de Munich. Comme Chamberlain l’a admis, « il existe un autre État qui n’a pas participé à la conférence, mais… a exercé une influence constante et toujours croissante. Je veux dire, bien sûr, les États-Unis ». Le président américain franc-maçon F. Roosevelt a salué la signature des accords de Munich.

L’une des principales raisons pour lesquelles I. Staline ne faisait pas confiance aux gouvernements occidentaux était apparemment son rejet du statut maçonnique perfide de ces gouvernements. En 1940, le gouvernement britannique était dirigé par le franc-maçon W. Churchill, le gouvernement américain par le franc-maçon F. Roosevelt, et de nombreux ministres de ces gouvernements étaient des « francs-maçons ». Le dernier cabinet d’avant-guerre de la République française comprenait notamment les « frères » C. Shotan (vice-premier ministre), L. Frossard (ministre de l’Information), A. Rio (ministre de la Marine marchande).

La politique perfide des dirigeants maçonniques de l’Occident pendant la Seconde Guerre mondiale a été exprimée dans la déclaration du sénateur franc-maçon américain G. Truman (futur président américain) selon laquelle « si les Allemands prennent le dessus, nous devons aider les Russes, et si les choses tournent autrement, nous devons alors aider les Allemands et les laisser s’entre-tuer autant que possible. » À l’automne 1943, au nom du président américain F.D. , le Bureau des services stratégiques (OSS) de Roosevelt élabore un mémorandum secret sur les orientations possibles de la stratégie et de la politique à l’égard de l’Allemagne et de la Russie. 

Il disait notamment : « Essayer de retourner toute la puissance de l’Allemagne invaincue, toujours gouvernée par les nazis, contre la Russie… Cela mènera probablement à la conquête de l’Union Soviétique par cette même Allemagne puissante et agressive… [mais] pour empêcher la domination ultérieure de l’Allemagne sur l’ensemble de la puissance européenne, nous serons obligés, avec la Grande-Bretagne, après la conquête de la Russie par l’Allemagne, d’assumer à nouveau, et sans l’aide de la Russie, la difficile.. .. tâche de vaincre l’Allemagne. Le document a été signé par le chef de l’OSS, le général maçonnique W. Donnovan.

Les maisons d'édition "CoLibri" et "Azbuka-Atticus" présentent le livre de John Dicky "Masons. Comment les francs-maçons ont façonné le monde moderne » (traduit par Valentin Frolov).
Les maisons d’édition « CoLibri » et « Azbuka-Atticus » présentent le livre de John Dicky « Masons. Comment les francs-maçons ont façonné le monde moderne » (traduit par Valentin Frolov).

Une attitude dure envers les conspirateurs maçonniques a été observée non seulement en URSS, mais aussi parmi les Russes à l’étranger. De nombreuses organisations russes ont décidé de ne pas admettre dans leurs rangs les personnes membres de loges maçonniques. L’assemblée de la noblesse à l’étranger prenait aux membres une souscription concernant leur non-participation aux loges maçonniques.
L’Église russe à l’étranger a également adopté une position inconciliable sur cette question, qui lors de son Concile de 1938 a non seulement confirmé la définition anti-maçonnique de 1932, mais aussi après avoir discuté d’un rapport spécial d’A.I. Lodyzhensky a adopté une résolution condamnant la franc-maçonnerie :

Résolution sur le rapport d’A.I. Lodyzhensky sur la question de la condamnation de la franc-maçonnerie.

« Le Conseil de l’Église orthodoxe russe hors de Russie, avec la participation de représentants du clergé et des laïcs, à sa réunion des 10 et 23 août 1938, tenant compte des résolutions du Conseil des évêques de 1932, qui condamnait la franc-maçonnerie comme une communauté antichrétienne, constate tristement que malgré la condamnation si évidente de la plus haute autorité ecclésiastique de l’essence antichrétienne de la franc-maçonnerie, un certain nombre de Russes qui se considèrent orthodoxes continuent d’en être membres et réintègrent cette société secrète, et aussi , tenant compte du fait que le lien de la franc-maçonnerie mondiale avec le mouvement militant athée, identique à la Troisième Internationale, la Russie asservie, est incontestable, détermine :

Tous ceux qui se disent orthodoxes russes, membres de la communauté antichrétienne et hostile des francs-maçons, s’ils n’apportent pas une repentance établie pour leur erreur au sacrement de confession, sont considérés comme expulsés du sein de la Sainte Église orthodoxe de tous les conséquences qui en découlent. »
Un vote par appel nominal a eu lieu et la résolution proposée par A.I. Lodyzhensky a été adoptée.
*1 Cité de : Zamoysky L. Derrière la façade du temple maçonnique, M., 1990. P.210-211.

Coteaux-du-Blanzacais : la chapelle des Templiers de Cressac la tête dans les étoiles

De notre confrère sudouest.fr – Par Delphine Lamy

Le Guide Vert Michelin a attribué une étoile à la chapelle des Templiers de Cressac. Ce monument historique renferme des peintures murales du XIIe siècle, uniques au monde, ce qui lui permet de faire son entrée dans l’édition 2024 « Charente et Charente-Maritime » du célèbre guide. Le monument historique a décroché une étoile, qui signifie « vaut la visite ».

Ce n’est pas son aspect extérieur austère qui a séduit les redoutables inspecteurs Michelin. Son trésor se cache à l’intérieur. La bâtisse renferme des peintures murales du XIIe siècle. Elles représentent un célèbre épisode des croisades, la bataille qui opposa en 1163 Guillaume Taillefer, comte d’Angoulême, aux troupes de Nur-el-Din, maître d’Alep et de Damas. Elles ont fait la renommée de la chapelle à travers le monde et son iconographie est recopiée à l’infini. Jusque sur les murs de la chapelle du village médiéval édifié dans le parc d’attractions du Puy du Fou. Cette étoile Michelin est une belle reconnaissance de l’engagement de l’Église protestante unie de Barbezieux, propriétaire des lieux, et du comité de valorisation du patrimoine en Blanzacais, qui gère les visites à l’année.

Le monument historique a décroché une étoile, qui signifie « vaut la visite »
Le monument historique a décroché une étoile, qui signifie « vaut la visite »Delphine Lamy

Juste Millieu : Manuel Valls et la franc-maçonnerie… secrets de polichinelle

De notre confrère juste-milieu.fr – Par Marie Berginiat

Les liens entre Manuel Valls et la franc-maçonnerie sont rarement évoqués. Pourtant, l’ancien Premier ministre y a appartenu pendant 15 ans.

Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Jean-Luc Mélenchon… Tous ces hommes politiques ont un point commun : ils ont appartenu (ou appartiennent) à la franc-maçonnerie. Juste Milieu a déjà eu l’occasion de développer sur les relations houleuses entre le créateur de La France Insoumise et sa loge maçonnique. Et c’est un bruit qui revient régulièrement : les francs-maçons ont un poids sur les décisions politiques. 

C’est ce qu’on avait pu constater sur le récent débat naissant à l’Assemblée autour de l’aide à mourir pour les mineurs, directement influencé par Guillaume Trichard, ancien président du Grand Orient de France. Toutefois, il y a une personnalité dont les relations avec la franc-maçonnerie sont avérées mais beaucoup plus discrètes…

… Manuel Valls ! 

Un parcours singulier dans la franc-maçonnerie

C’est un volet très peu connu de la vie de Manuel Valls. L’ancien Premier ministre de François Hollande a appartenu à la franc-maçonnerie…

… et pas seulement pendant quelques années ! 

Il aurait été initié en 1989 à la franc-maçonnerie et serait resté jusqu’en 2005

Plus de 15 ans au cours desquels il “s’est forgé au feu des débats en loges, au plus près des « frères », témoins discrets mais attentifs de son ascension”. Dans un premier temps, c’est dans la loge Ni maître ni dieux qu’il fait ses premiers pas. 

Cette loge est connue comme “frondeuse et sa charte déclare : “L’homme sans maîtres ni dieux, disponible pour toutes les remises en cause, doit mettre ses énergies au service de la construction des utopies qui assureront le progrès social de l’Humanité”.

En 1995 toutefois, il est contraint de quitter cette loge à cause de son emploi du temps au Parti socialiste. Il prend donc la direction d’une autre loge maçonnique, fondée par son ami Alain Bauer un an plus tôt : l’Infini maçonnique. S’il a officiellement quitté les loges maçonniques en 2005, Manuel Valls ne semble jamais pour autant avoir renié les valeurs de la franc-maçonnerie. Alors que l’attentat de Charlie Hebdo avait frappé en 2015, un journaliste de L’Express écrivait le 23 mai 2015 : “en l’entendant s’exprimer à l’Assemblée nationale après les attentats de janvier, certains […] ont reconnu cet attachement réel, profond, aux valeurs fondamentales de la franc-maçonnerie”.

Et Manuel Valls n’a jamais cessé de côtoyer plusieurs de ses anciens collègues !

Un réseau fidèle

Dans son ascension au sein de la franc-maçonnerie, Manuel Valls a pu compter sur le soutien de deux personnalités majeures. 

  • Jean-Michel Antebi, le discret

Jean-Michel Antebi est l’homme qui a permis à Manuel Valls d’intégrer les loges maçonniques. Courtier en assurance, il n’a eu aucune expérience politique. Il a rencontré Manuel Valls par le biais d’Yves Colmou, ancien chef de cabinet de Michel Rocard quand ce dernier était à Matignon. Manuel Valls était à l’époque conseiller dans le cabinet de Rocard. 

Et c’est Jean-Michel Antebi qui a initié le futur Premier ministre à la franc-maçonnerie en 1989. 

Un homme de l’ombre dont l’impact sur le parcours maçon de Valls est considérable.

  • Alain Bauer, le sauveur

Alain Bauer est un franc-maçon de longue date

Il a intégré le Grand Orient de France en 1981 et a même atteint le grade de Grand Maître avant de démissionner. C’est également au début des années 80 qu’il rencontre Manuel Valls, à l’université de Tolbiac. 

Et si Manuel Valls mène son parcours maçonnique de son côté en intégrant Ni maître ni dieux…

… il rejoint finalement la loge maçonnique de Bauer en 1995. 

Le Journal Du Dimanche fait même une petite confidence sur le lien entre les deux hommes et la franc-maçonnerie, révélant que “l’entrée de Manuel Valls a, en tout cas, fait “mourir de rire” son ami et ancien Grand Maître du Grand Orient de France, Alain Bauer, avant de finir “par déceler dans cet engagement inattendu son goût de l’indépendance””.

Manuel Valls franc-maçon… mais loin d’être le seul !

Aujourd’hui, le passé franc-maçon de Manuel Valls est très souvent occulté. En dehors d’une enquête de L’Express en 2015, peu de médias rappellent cet épisode. 

Et le pire, c’est que Manuel Valls n’est qu’un exemple parmi d’autres ! 

  • Emmanuel Macron, le plus secret des francs-maçons ? 
  • Marlène Schiappa et Édouard Philippe : ce point commun étonnant lié à la franc-maçonnerie
  • Lionel Jospin : sa défaite en 2002… à cause du Grand Orient ? 

Toutes les réponses à ces questions se trouvent dans UNE enquête exclusive…

… que Juste Milieu vous propose de découvrir dès maintenant ! 

Je découvre l’enquête