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« Croix de Cendre » : L’éclat spirituel d’Antoine Sénanque au cœur des Rencontres Écossaises

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L’attribution du Prix littéraire des Rencontres Écossaises 2024 marque une rencontre mémorable entre la littérature et la spiritualité. Cette distinction prestigieuse est décernée à Antoine Sénanque pour son roman Croix de cendre, publié chez Grasset. La cérémonie de remise du prix, qui aura lieu le 5 octobre 2024 à Angers, à l’occasion des 40es Rencontres Écossaises, promet de rassembler plus de 700 participants dans une atmosphère dédiée à la réflexion philosophique et ésotérique.

Neurologue de formation, Antoine Sénanque s’est imposé dans le monde littéraire avec une plume acérée et une capacité à sonder les profondeurs de l’âme humaine. Dès ses débuts avec Blouse, ses écrits ont été salués pour leur précision chirurgicale et leur humour subtil. Avec Croix de cendre, il pousse encore plus loin son exploration des thématiques spirituelles et historiques, tissant une fresque captivante dans un univers médiéval marqué par des luttes théologiques. Ce roman multifacette, où se mêlent aventure, thriller et réflexion philosophique, entraîne le lecteur dans une quête mystérieuse menée par deux frères dominicains. Leur périple à travers une Europe déchirée par les tensions religieuses révèle des vérités troublantes sur Maître Eckhart, une figure mystique dont les idées continuent de résonner aujourd’hui.

La richesse de l’œuvre de Sénanque réside dans sa capacité à combiner les genres. Croix de cendre est à la fois un roman d’aventures et une réflexion profonde sur la spiritualité et la condition humaine. Les personnages de Guillaume, Antonin et Robert nous emmènent dans un voyage autant physique que métaphorique, entre des paysages historiques d’une époque révolue et des questionnements intemporels. Avec une prose fluide et poétique, Sénanque capte l’attention du lecteur et l’invite à une exploration des mystères de l’âme.

Dominique Jardin

Outre le prix principal, deux autres distinctions seront remises lors des Rencontres Écossaises 2024. Le « Prix spécial pour l’ensemble de son œuvre » récompensera Dominique Jardin, auteur d’ouvrages de référence sur la franc-maçonnerie et les sciences religieuses. Son travail, dont Voyages dans les tableaux de loge et Grand Œuvre et Art Royal, édités tous deux chez Dervy, une marque du groupe Guy Trédaniel, est une contribution majeure à la compréhension des traditions ésotériques. Quant à François Azouvi, il recevra le « Prix coup de cœur du jury » pour son essai Du héros à la victime : la métamorphose contemporaine du sacré, une réflexion incisive sur l’évolution des représentations du sacré dans la société contemporaine.

Les Rencontres Écossaises, véritable forum intellectuel, dépassent le cadre strictement littéraire pour offrir un espace de réflexion sur des thématiques existentielles. Le thème de cette année, « Dire et vivre l’idée », invite les participants à un dialogue sur l’interconnexion entre la pensée et l’action. Parmi les intervenants, des personnalités telles que l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan proposeront des analyses qui enrichiront ces échanges, mêlant sciences et spiritualité dans une dynamique de confrontation intellectuelle.

Le Prix littéraire des Rencontres Écossaises se distingue par sa rigueur : les œuvres en lice doivent être publiées entre le 1er avril de l’année précédente et le 31 mars de l’année en cours, et aborder des thématiques liées à la spiritualité, à la philosophie ou à l’ésotérisme. Les finalistes de cette édition reflètent la diversité de ces approches avec des titres remarquables tels que Croix de cendre d’Antoine Sénanque (Grasset)/Déserter de Mathias Enard (Actes Sud)/Du héros à la victime de François Azouvi (Gallimard)/Éloge de ce qui nous lie de Pascal Lardellier (L’Aube)/L’homme sans moi de Pierre Guenancia (PUF)/L’insolence des miracles de Didier van Cauwelaert (Plon)/Le plus beau reste l’inexprimé de Sophia Sherine Hutt (Unicité)/Pêcheur de perles d’Alain Finkielkraut (Gallimard)/Suis-je le gardien de mon frère ? de Béatrice Surchat (Labor et Fides).

Ainsi, Croix de cendre d’Antoine Sénanque dépasse son rôle de simple œuvre littéraire. Il s’affirme comme une invitation à réfléchir sur les vérités spirituelles et théologiques qui ont traversé les siècles. Grâce à son style percutant et à sa profondeur de pensée, Sénanque s’impose comme un auteur incontournable, dont le travail, à travers ce prix, est justement salué. Il interroge les croyances, les certitudes et les dogmes, tout en restant profondément ancré dans une modernité réflexive.

L’édition 2024 des Rencontres Écossaises, avec ses lauréats et ses thèmes universels, promet d’être un événement d’envergure pour tous ceux qui cherchent à comprendre le monde à travers le prisme de la pensée littéraire, philosophique et spirituelle. Les œuvres primées montrent que la littérature a ce pouvoir unique de transcender le temps et de capturer l’essence même de l’existence humaine.

Le Suprême Conseil pour la France du Rite Écossais Ancien et Accepté, fondateur des Rencontres Écossaises en 1984, continue de promouvoir ces échanges. L’association, avec ses 4500 membres répartis en France et en Outre-mer, encourage la poursuite de la quête initiatique au-delà des premiers degrés maçonniques. Pour plus d’informations, les personnes intéressées peuvent visiter le site du Suprême Conseil pour la France (SCPLF) ou contacter les organisateurs pour toute information complémentaire : Claude Guichard – 06 81 13 62 70 (Rencontres Écossaises)/Stéphane Demazure – 06 42 47 61 69 (Rencontres Écossaises).

En conclusion, les Rencontres Écossaises 2024 s’annoncent comme un événement phare pour la réflexion spirituelle et littéraire, réunissant des penseurs et écrivains de premier plan, dont les œuvres témoignent de la vitalité et de la profondeur de la pensée contemporaine.

Christian Gurtner : « Il n’y a plus grand-chose de secret dans la franc-maçonnerie »

De notre confrère suisse arcinfo.ch – Par Daniel Droz

La loge Les Vrais Frères unis est présente dans la Mère-Commune depuis 250 ans. Elle a ouvert ses portes au public ce samedi 7 septembre dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Les explications du vénérable des lieux, Christian Gurtner.

« Il n’y a pas grand monde qui sait qu’il y a une loge maçonnique avec de si beaux locaux au Locle. Je pense que ça vaut la peine de l’ouvrir »

relève Christian Gurtner. Il est le vénérable de la loge Les Vrais Frères unis, le président en quelque sorte.

La loge est née il y a 250 ans dans la Mère-Commune. Elle est l’une des plus anciennes encore actives en Suisse. Dans le canton de Neuchâtel, il y en a d’ailleurs trois autres: à Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Val-de-Travers.

Le public présent

Ce samedi 7 septembre, le bâtiment de la rue des Envers 37, où elle s’est installée en 1829, a ouvert ses portes au public dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Une cinquantaine de personnes s’y sont pressées dès 10 heures. (Suite de l’article aux abonnés)

[NDLR :

La Franc-maçonnerie en Suisse : Une histoire de discrétion et d’engagement

La franc-maçonnerie en Suisse, comme ailleurs dans le monde, se distingue par sa discrétion, ses rituels et son engagement envers des valeurs humanistes. Bien que les francs-maçons suisses soient peu visibles dans l’espace public, leur influence et leur histoire en font une composante essentielle du paysage culturel et philosophique du pays.

Une présence historique discrète

La franc-maçonnerie a été introduite en Suisse au début du XVIIIe siècle, avec la création de la première loge à Genève en 1736. Dès lors, plusieurs villes suisses, notamment Zurich, Lausanne et Bâle, ont vu émerger des loges maçonniques. La Confédération suisse, avec son pluralisme religieux et sa tradition de neutralité, a offert un terrain fertile à l’implantation de la franc-maçonnerie.

La Grande Loge Suisse Alpina, fondée en 1844, est aujourd’hui l’obédience maçonnique principale en Suisse, regroupant près de 80 loges et environ 3 500 membres. Bien qu’elle ne soit pas la seule organisation maçonnique dans le pays, elle est la plus ancienne et la plus influente.

Valeurs et principes

La franc-maçonnerie suisse, comme dans le reste du monde, est guidée par des principes d’humanisme, de liberté et de fraternité. Les membres, appelés « frères », se réunissent régulièrement pour des discussions philosophiques, des travaux sur l’amélioration de soi, et des actions caritatives. Leur but ultime est de promouvoir le progrès spirituel et moral des individus, tout en contribuant à la paix et à la compréhension entre les peuples.

L’un des principes fondateurs de la franc-maçonnerie est la tolérance religieuse et politique. Les loges en Suisse accueillent des membres de diverses croyances et idéologies, à condition qu’ils adhèrent aux valeurs fondamentales de respect mutuel, de justice et de solidarité.

La discrétion, pas le secret

Contrairement aux idées reçues, la franc-maçonnerie en Suisse n’est pas une société secrète, mais une société discrète. Les membres ne cachent pas leur appartenance, bien que certaines loges préfèrent ne pas divulguer publiquement la liste de leurs membres par respect pour la vie privée. Cette discrétion permet aux francs-maçons de travailler en paix et de se consacrer à leurs projets sans ingérence extérieure.

Le symbolisme maçonnique, avec ses outils de construction tels que le compas, l’équerre et la règle, joue un rôle central dans les rituels et les enseignements maçonniques. Chaque outil représente une valeur ou une leçon que les francs-maçons s’efforcent de suivre dans leur vie quotidienne.

Rôle dans la société Suisse

Historiquement, plusieurs personnalités suisses influentes ont été membres de la franc-maçonnerie. Des écrivains, des philosophes, des politiciens, et même des artistes ont trouvé dans les loges un lieu de réflexion et de partage d’idées. Cependant, la franc-maçonnerie n’exerce pas directement de pouvoir politique en Suisse, en raison de la séparation stricte entre la sphère maçonnique et la sphère publique.

Les francs-maçons suisses se concentrent davantage sur des œuvres de charité et des initiatives sociales. De nombreuses loges contribuent à des actions philanthropiques locales, qu’il s’agisse d’aides financières, de soutien aux hôpitaux ou d’autres formes d’assistance aux plus démunis.

GLSA, le siège

Défis et adaptation au XXIe siècle

Comme ailleurs, la franc-maçonnerie en Suisse fait face à des défis dans le monde moderne. Le vieillissement de ses membres, la difficulté à attirer de jeunes recrues et la concurrence des autres formes d’associations et de groupes de réflexion posent des questions sur l’avenir du mouvement.

Cependant, les loges suisses s’efforcent de se moderniser tout en restant fidèles à leurs traditions. L’accent est mis sur le recrutement de membres plus jeunes et sur l’intégration des nouvelles technologies dans les travaux maçonniques. Des efforts sont également faits pour ouvrir les débats à des sujets contemporains comme l’écologie, l’éthique numérique ou encore les droits humains.

Le paysage maçonnique en Suisse ne se limite pas à la Grande Loge Suisse Alpina. D’autres obédiences y sont également présentes, notamment le Grand Orient de Suisse et la Fédération suisse du Droit Humain. Ces deux organisations, tout en partageant les valeurs fondamentales de la franc-maçonnerie, se distinguent par certaines particularités dans leur approche, leur composition et leurs engagements.

Le Grand Orient de Suisse

Histoire et caractéristiques

Le Grand Orient de Suisse (GOS) est une obédience maçonnique qui se distingue par son attachement à une franc-maçonnerie plus libérale et ouverte sur les questions sociales et politiques. Fondé en 1959, il s’inspire du Grand Orient de France, l’une des obédiences les plus influentes du paysage maçonnique mondial. En Suisse, le Grand Orient s’est structuré en réponse à une demande pour une franc-maçonnerie plus ouverte et progressiste, moins centrée sur les croyances religieuses ou la stricte tradition.

Contrairement à la Grande Loge Suisse Alpina, qui exige une croyance en un Être Suprême (le Grand Architecte de l’Univers), le Grand Orient de Suisse accepte des membres athées ou agnostiques, affirmant ainsi une laïcité plus stricte. Il prône une approche plus humaniste, fondée sur la liberté absolue de conscience et se concentre davantage sur les questions philosophiques et sociétales, tout en restant attaché aux principes maçonniques de fraternité, de tolérance et de solidarité.

Engagement social et politique

Le Grand Orient de Suisse, fidèle à ses racines françaises, se montre plus engagé dans le débat public et social. Ses loges s’intéressent particulièrement à des questions contemporaines telles que la justice sociale, les droits humains, et l’égalité. Cela peut inclure des discussions sur l’éducation, la laïcité, ou encore la place des femmes dans la société, bien que les loges elles-mêmes restent des lieux de réflexion plutôt que d’action directe sur le terrain politique.

Cette dimension plus « progressiste » attire des membres qui souhaitent aborder des questions de société sous un angle philosophique et maçonnique, tout en participant à des réflexions sur des enjeux globaux et locaux.

Le Droit Humain suisse, un Ordre mixte et international

La Fédération suisse du Droit Humain est la branche suisse de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN, qui a été fondé en France en 1893. Ce qui distingue particulièrement cette obédience est son caractère mixte, permettant aux hommes et aux femmes d’être initiés sur un pied d’égalité. Le Droit Humain promeut ainsi l’égalité des sexes, un principe qui contraste avec certaines obédiences maçonniques traditionnelles qui ne sont ouvertes qu’aux hommes.

Le Droit Humain suisse a été établi au début du XXe siècle et regroupe aujourd’hui plusieurs loges réparties dans tout le pays. La mixité et l’internationalisme de cette obédience lui confèrent un caractère unique dans le paysage maçonnique helvétique, en phase avec des idéaux de justice sociale, d’égalité et de progrès.

Valeurs et objectifs

Le Droit Humain se distingue par son approche universaliste et humaniste. Il vise à promouvoir des valeurs d’égalité, de justice et de fraternité dans un cadre international. L’Ordre met un point d’honneur à inclure des hommes et des femmes dans toutes les étapes de son fonctionnement, reflétant ainsi son engagement pour l’égalité des genres.

Les travaux des loges du Droit Humain en Suisse abordent souvent des questions d’actualité comme l’égalité des droits, les luttes contre les discriminations, et les questions éthiques. Le Droit Humain s’efforce de créer un espace où hommes et femmes peuvent réfléchir ensemble aux défis de la société moderne, en se basant sur les valeurs maçonniques d’amélioration de soi et de service à l’humanité.

Vue d’artiste de Guillaume Tell dans Portraits et Vies des Hommes illustres, 1584

En conclusion : une franc-maçonnerie suisse plurielle

Le Grand Orient de Suisse et la Fédération suisse du Droit Humain enrichissent la franc-maçonnerie suisse en apportant des perspectives plus progressistes et inclusives par rapport aux obédiences plus traditionnelles comme la Grande Loge Suisse Alpina. Ces organisations partagent un objectif commun d’amélioration de l’individu et de la société, mais elles se distinguent par leur ouverture à des réflexions philosophiques plus larges et leur engagement pour la laïcité, l’égalité des sexes, et la justice sociale.

Le Grand Orient de Suisse, en privilégiant une franc-maçonnerie laïque et progressiste, et le Droit Humain suisse, avec son modèle mixte et international, montrent que la franc-maçonnerie peut s’adapter aux réalités contemporaines tout en restant fidèle à ses principes de tolérance, de fraternité et de développement personnel.

Ainsi, la franc-maçonnerie en Suisse est à la fois diverse et dynamique, permettant à des hommes et des femmes de différentes convictions de trouver un espace de réflexion et de partage autour des grandes questions éthiques et sociales de notre temps.]

Entretien avec Nicola Bizzi : les liens entre franc-maçonnerie italienne et française, vus d’Italie

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De notre confrère mittdolcino.com

Dans ce contexte, il faut clarifier la nécessité – toujours et en tout cas – de défendre les intérêts nationaux avant les intérêts étrangers (…), le véritable nœud du problème. C’est peut-être le résumé le plus convaincant d’une interview qui a exploré certains aspects très peu connus de ce que signifie être un maçon libre entre l’Italie et l’Italie. La France (toujours arrogante). Une analyse approfondie par un éminent expert en la matière.

Comme vous le savez, nous essayons, en tant que site, d’aborder les points cardinaux des différents événements qui apparaissent peu à peu dans l’actualité trop souvent tragique (guerrière) de notre époque, émergeant des méandres de la propagande des grands les médias se concentrent de plus en plus sur la défense des intérêts mondialistes imputables à ce que Davos représente aujourd’hui (c’était d’abord le Club de Rome), souvent déguisés.

La discussion d’aujourd’hui, notre entretien avec Nicola Bizzi, se concentre sur les évaluations de Nicola Bizzi, sur les liens historiques complexes entre la franc-maçonnerie italienne et française, soulignant leurs racines anciennes et leur rôle social. Nicola, exprimant sa vision personnelle, critique la fréquente exploitation politique de la franc-maçonnerie en Italie, en l’opposant à sa représentation plus ouverte aux États-Unis. Il est expliqué que la franc-maçonnerie authentique devrait se concentrer sur l’élévation personnelle et la fraternité, plutôt que de s’engager dans des agendas politiques externes.

Le dialogue souligne la nécessité pour la franc-maçonnerie de défendre ses principes de liberté et de fraternité face aux défis contemporains :

  • Comment la franc-maçonnerie peut-elle s’adapter pour préserver ses valeurs fondamentales dans la société d’aujourd’hui ?
  • Quels événements historiques ont façonné de manière significative les relations entre la franc-maçonnerie italienne et française ?
  • Comment la franc-maçonnerie pourrait-elle jouer un rôle dans la promotion de l’unité sociale et de la compréhension ?

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Jusqu’à présent l’explication de ce dont nous avons discuté, une étude approfondie d’une énorme valeur éthique, pour permettre à ceux qui ont la patience d’écouter , d’accéder à un certain type de compréhension d’un phénomène très complexe, « avant de parler » (très importants sont les passages dans lesquels Nicola Bizzi exprime sa ferme opposition aux tendances, peut-être habillées de franc-maçonnerie, qui font secrètement des intérêts étrangers et non nationaux-italiens, notamment à l’avantage français, « le véritable nœud du problème ».).

Ce que l’on peut noter, en résumé, nous sommes nés en racine chrétienne européenne commune, c’est un aspect assez curieux : Véra Sharav, ami de notre site, noble survivant juif du nazisme d’avant Davos, ad Auschwitz, parle comme Nicola Bizzi, un frère franc-maçon bien connu.

De même, des messieurs des institutions comme le juge Angelo Giorgianni expriment les mêmes concepts. Nos amis souverainistes américains expriment également les mêmes idées, sur la nécessité de sortir de cette mondialisation extrême qui conduit, comme un tragique bonus, à transhumanisme et aux diverses idioties induites par Davos comme « Tu n’auras rien et tu seras heureux», clairement un mensonge intéressé (en tant qu’Américains, je veux dire la faction souverainiste américaine, MAGA International pour ainsi dire, pour laquelle nous ne prenons parti pour rien d’autre.).

Il n’y a toujours aucun représentant de l’Islam qui exprime les mêmes concepts et nous avons donc bouclé la boucle, étant pratiquement certains que même ceux qui croient en Allah attention à ne pas vouloir remplacer Dieu.

Ici apparaît donc en arrière-plan le véritable problème existentiel de la société actuelle : quelqu’un veut remplacer Dieu, un aspect que nous ne cesserons jamais de stigmatiser.

Malheureusement, il semble de plus en plus évident que la dernière personnalité qui semble adhérer à un manifeste public s’opposant dans ses sommets, publiquement à la dérive visant à remplacer Dieu, qu’il s’agisse de la Curie catholique elle-même : nous sommes peut-être aveugles mais nous n’avons pas vu de réelle opposition aux valeurs de Davos de la part de la papauté actuelle, il en a été tout autrement pour Benoît XVI.

Nous espérons donc que les paroles de ferme condamnation conciliante exprimées par l’estimé Nicola Bizzi à l’égard de certaines tendances déshumanisantes, paroles qui recoupent d’ailleurs celles de nombreux croyants chrétiens, pourront germer dans des esprits éclairés et attentifs au risque que l’humanité tout entière soit en fuite, à cause des suspects habituels (…).

Nous vous laissons avec cette interview importante, bonne écoute.

MD

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Transcription – basée sur l’IA* – de l’entretien :

– Bonjour du site mittdolcino.com.
Aujourd’hui, nous avons le grand plaisir de retrouver Nicola Bizzi, un ami de notre site, pour parler d’un sujet assez difficile et complexe.
Vous savez que notre site fait très attention à ne pas parler de choses qu’il pense ignorer,
donc ça laisse la parole aux experts, c’est un peu notre marque de fabrique de faire venir des experts du secteur pour compenser là où nous manquons ou pensons ne pas avoir suffisamment de compétences.
Nicola Bizzi est une personne qui a un grand talent en termes d’études, de franc-maçonnerie, etc. expertise et c’est donc un honneur pour nous de pouvoir l’inviter ici pour nous expliquer certaines choses.

Nicola avant tout parce que nous sommes particulièrement heureux de le rencontrer car c’est la personne que lors de la signature du Traité du Quirinal avec l’expédition des portes de l’Enfer de Rodin de Paris à Rome comme sceau, je ne comprends pas lequel sincèrement mais c’était ainsi c’était l’envoi, c’était peint comme le sceau de la signature de ce traité,
oubliant en partie, mais pas Nicolas, que les portes de Rodin sont un symbole infernal,
Nicola a donc été très prudent en exposant publiquement comment contrecarrer ce symbole que nous croyons négatif, Les Portes du Paradis à Florence, très médiatisé. Alors disons que ce n’est pas le bienvenu seulement pour sa grande compétence mais sa spontanéité dans l’expression de certains concepts il nous a beaucoup impressionné et c’est avec grand plaisir que nous l’invitons toujours là. Salut Nicolas.

-Bonjour, bonjour et salutations à tous nos auditeurs.
Très bien alors regarde, très rapidement le sujet clé du jour est de comprendre les liens entre la franc-maçonnerie italienne et la franc-maçonnerie française, car cela manque à beaucoup de gens, tout au long de la discussion. Maçonnique que vous êtes un expert ici, vous parlez clairement à un niveau personnel, pouvez-vous nous donner quelques détails sur ce que signifie la franc-maçonnerie, cette série qui existe certes mais surtout quels sont les liens historiques entre la France et l’Italie entre les deux francs-maçons car ils ont été à la base de la construction de pays entiers je me souviens que l’hymne des frères de l’Italie n’est probablement pas accidentel connaissant Mameli etc. Zanardelli, qui ils étaient ;donc nous vous laissons la parole nous nous permettrons de rappeler quelques faits. Cependant, nous aimerions que nos lecteurs comprennent quelles peuvent être les racines et les influences qui sont encore là aujourd’hui pour comprendre un peu l’actualité.
Laissons la parole à Nicola.

Sujet complexe, sujet délicat et si on veut même épineux, mais pourquoi épineux ?
Parce que nous sommes en Italie.
Je me souviens très bien qu’un frère et cher ami, Costantin Bartolomeo Savoiu, grand maître de la loge équipe nationale de Roumanie 1880 dont je suis entre autres membre honoraire, lors d’une conférence qu’il a tenue en Sicile, il s’est présenté, la conférence était de caractère universitaire, en plus d’être général en congé, il est également professeur d’université et il s’est présenté dans son CV disant que j’enseigne ceci, ceci et cela et que je suis le grand maître national. Le modérateur de la conférence l’a immédiatement bloqué, il est devenu pâle et lui a dit non, en Italie on ne parle pas de franc-maçonnerie, mais quelle est cette bestialité ?
Pourquoi ne devrions-nous pas parler de franc-maçonnerie ?
Maintenant, je voudrais commencer par dire, je fais partie de l’ordre maçonnique italien traditionnel ou d’autres affiliations depuis plusieurs années, je fais partie du Saint Ordre Équestre Œcuménique et Templier qui exerce une franc-maçonnerie de stricte observance des Templiers et puis je suis un histagogue éleusinien, qui est mon initiation première, mais je ne tiens pas dans le cadre de ma référence l’obéissance du point de vue maçonnique, qui est l’ordre maçonnique italien traditionnel, actuellement sans bureau, surtout administratif, et cela me permet aussi à juste titre d’avoir les mains libres et de parler en ma qualité personnelle. Alors aujourd’hui, j’exprimerai des concepts, j’exprimerai des pensées qui reflètent ma façon de voir un certain monde, également basé sur mon expérience.
Et ces dernières années, ceux qui me connaissent le savent, je n’ai jamais retenu la critique d’un certain milieu, un certain environnement en raison de la dérive qu’il a malheureusement prise.
Et les faits, pas par vaine gloire, mais les faits m’ont toujours donner raison . Vous avez mentionné plus tôt cette histoire très intéressante sur les portes de l’enfer, nous en reparlerons plus tard, mais je souhaitais faire un petit retour sur le concept de franc-maçonnerie.
Pendant ce temps, la franc-maçonnerie est une tradition ancienne, une tradition très ancienne, qui est liée à toutes les anciennes traditions initiatiques.
La franc-maçonnerie existe depuis au moins le début du Moyen Âge. La franc-maçonnerie, comme je l’ai expliqué dans certains de mes livres, a des origines diverses et des âmes diverses, elle n’est pas née du jour au lendemain, elle a même de lointaines origines égyptiennes, mais passons cela sous silence maintenant.
La franc-maçonnerie telle que nous la connaissons est née au Moyen Âge, elle est née des corporations, des confréries de francs-maçons, de bâtisseurs qui se sont mis au service de la chute de l’Empire romain, une fois la civilisation effondrée en Occident, ils se mirent au service de l’Église, notamment des ordres monastiques et donnèrent impulsion à la grande construction d’églises, de monastères et ensuite de grands cathédrales. Tout et le contraire de tout a été dit sur la Franc-Maçonnerie, dans un pays comme l’Italie, elle est diabolisée sans logique car elle n’est même pas connue et la franc-maçonnerie est responsable de tout cela car elle ne contribue pas à se faire connaître.
Il y a des réalités comme aux Etats-Unis par exemple, où lorsqu’un nouveau viaduc autoroutier est inauguré, lorsqu’un nouveau centre commercial est inauguré, Qui vient?
Le maire de la ville, parmi les autorités invitées, le shérif ou le chef de la police locale et le vénérable maître de la loge locale. Ce sont ces autorités qui sont souvent invitées aux États-Unis pour des événements, y compris ceux à caractère public.
Aux États-Unis, la franc-maçonnerie est ouverte, c’est-à-dire qu’il existe une conception différente, opère dans la société, même excessivement secondaire avec des objectifs philanthropiques et sociaux, oubliant souvent ce qui devrait être à la place sa vocation originelle et authentique.
Car la Franc-Maçonnerie, si elle est vraiment comprise comme telle, est un chemin d’élévation et de prise de conscience de l’être humain dans un contexte de fraternité. Alors on pourrait parler, mais ce n’est pas le bon endroit, des origines templières de la franc-maçonnerie que la composante templière est l’une des principales de la franc-maçonnerie.
On pourrait parler des origines pythagoriciennes de la franc-maçonnerie car la franc-maçonnerie a beaucoup puisé dans la tradition pythagoricienne, dans les origines égyptiennes, d’origine celtique, d’origine bénédictine et cistercienne mais ce n’est pas le sujet du jour.

Le sujet est d’attirer l’attention sur ce que devrait être une école d’élévation personnelle,
de croissance personnelle, de prise de conscience, de perfectionnement car la Franc-maçonnerie permet, à travers ses degrés symboliques que sont l’apprenti, le confrère artiste, le maître, de construire ce temple intérieur, c’est en chacun de nous et dans la franc-maçonnerie sur la base des constitutions d’Anderson, alors je pourrais parler de peste et de cornes de ces constitutions mais elles sont à la base de franc-maçonnerie moderne et prévoit qu’il ne doit y avoir aucune prise de parole dans le cadre du travail d’une loge
ni politique ni religion.
Cela avait certainement du sens à l’époque parce que la franc-maçonnerie émerge à la suite de cette date fatidique du 24 juin 1717 où certaines Loges  Londoniennes se sont rassemblées dans cette célèbre  »auberge aux oies et grillades », jeter les bases de ce qui deviendra plus tard la Grande Loge de Londres et par la suite la Grande Loge d’Angleterre. Cette date ne marque pas le début de la franc-maçonnerie comme certains livres le prétendent ou nous le font croire; c’est une blague que cette date marque le début d’un coup d’État dans ce qui était l’ancienne tradition maçonnique, un coup d’État visant un
certaines politiques.
Que s’était-il passé en Angleterre ? En Angleterre, et surtout en Ecosse,  à partir du XIIIe siècle, s’était formée et façonnée ,une franc-maçonnerie liée aux ordres monastiques, puis par la suite étroitement liée à l’ordre du Temple, mais ensuite liée aux destins de la Maison Stuart, cette famille royale qui dirige les destins depuis plus de deux siècles seulement de l’Écosse d’abord, mais ensuite aussi du Royaume-Uni.
La franc-maçonnerie au temps des Stuarts était une franc-maçonnerie d’orientation chrétienne même si elle est jeune.
En fait, l’ancienne franc-maçonnerie a toujours eu une orientation jeunesse qui, bien qu’étant aux côtés de l’Église, parce que la franc-maçonnerie opérationnelle a collaboré à la réalisation de grands ouvrages, des cathédrales, collaboré avec les moines en harmonie, mais la franc-maçonnerie sur le plan spirituel, niveau conceptuel à un niveau non doctrinal car elle n’a pas de véritable doctrineElle a toujours mis en avant une vision de la jeunesse alors commune à celle des Templiers et de la Franc-maçonnerie des Stuarts et elle est clairement devenue liée à la Maison Stuart avec la naissance de la Royal Society, avec la naissance de nombreuses institutions et de grands esprits éclairés de l’époque, mais ce qui s’est passé ?
Les Stuarts furent mis à l’épreuve parce qu’ils agaçaient certains pouvoirs,
il y a eu ce qu’on appelle follement la glorieuse révolution qui a porté un
criminel comme Oliver Cromwell.

Oliver Cromwell a interdit la franc-maçonnerie, alors qu’elle avait définitivement sa place à de nombreux autres contextes.
La première chose qu’il a faite, l’Angleterre avait une monnaie souveraine, il a privatisé la banque en Angleterre et l’a remise aux Rothschild, juste pour clarifier ses intentions puis il a détruit la société anglaise en quelques années ce personnage fou, tyrannique, certes à la tête de l’Angleterre a interdit le droit de parole, interdit le droit de réunion, détruit la marine britannique qui dominait les mers, suscité la peur:  démission dans toute la population.
Il a créé une véritable dictature appelée protectorat, quelque chose qu’il voulait protéger, il voulait clairement protéger des intérêts supérieurs et Oliver Cromwell fut alors heureusement destitué, les Stuarts sont revenus au pouvoir mais pas longtemps parce qu’alors les Stuarts furent secrètement renversés par le Pape avec le soutien
à Guillaume d’Orange, une dynastie hollandaise.
Guillaume d’Orange devint roi d’Angleterre. Cela n’a pas duré longtemps car il a ensuite épousé une Stuart et s’est ainsi senti illégitime, mais finalement les Stuart ont tenté à plusieurs reprises de reprendre le pouvoir et ils ont pris racine. Où est-ce avaient-ils pris racine ? En France.

Ils s’étaient implantés en France où il y avait une forte présence d’une franc-maçonnerie d’origine templière et où la franc-maçonnerie liée aux Stuarts créait les hauts degrés. Jusqu’à ce moment-là, il y avait une franc-maçonnerie avec trois degrés symboliques, de compagnon, maestro l’apprenti, collègue artiste et enseignant, les diplômes supérieurs étaient nés.
Des diplômes élevés qui ont ensuite conduit à constitution des rites. Les rites sont aujourd’hui une composante très importante de la franc-maçonnerie, mais ce sont des éléments d’amélioration. La franc-maçonnerie s’arrête réellement au degré de maître, malgré tout ce qui vient après.
En fait, aujourd’hui, je parle en tant que professeur. Je ne dis pas que je suis de la même classe du haut rang, ce serait un théâtre inutile car le franc-maçon se perfectionne avec le degré de maître.
Puis les rites, Oui, ils se perfectionnent, conduire à une élévation supplémentaire,
conduire à des connaissances plus approfondies, mais ce sont des choix, ce sont des chemins même fatigants, de nouvelles pistes d’amélioration, mais qui isolent des degrés symboliques de maçonnerie. 

Les Stuarts s’implantent en France.
En France, la Garde écossaise est devenue la garde de Louis XIV, et la franc-maçonnerie française s’est largement inspirée du modèle Stuart.
Puis Guillaume d’Orange tomba, renversé par certains pouvoirs qui ne sont pas maçonniques,  des pouvoirs au-dessus qui sont d’une nature complètement différente,
qui décident le sort du peuple, des nations, qui décident comment jouer à une partie d’échecs, qui renversement du souverain, quelle règle remplacer, où faire une révolution. Guglielmo d’Orange fut liquidé et il fut décidé de donner le Royaume-Uni à une dynastie allemande, cf.les Hanovriens.
Georges Ier, qui devint le premier dirigeant de cette dynastie teutonique en Angleterre, ne parlait même pas allemand et ne l’avait jamais appris, et au début il n’était même pas en Angleterre, et il a légalement refusé de résider à Londres. Et cette dynastie existe encore aujourd’hui, et comment comprendre une dynastie qui prend le pouvoir dans une nation comme l’Angleterre, dont l’histoire était inextricablement liée à la dynastie Stuart depuis des siècles.
Dynastie Stuart qui une franc-maçonnerie sur mesure qui avait été créée par le Templier, Giovannita Christian qui devait le faire un coup d’État, mais ne pouvait pas liquider la franc-maçonnerie au profit de la dynastie hanovrienne. Il a mis en service de Desaguliers, Anderson et d’autres personnages pour créer une franc-maçonnerie d’usage et de consommation du nouveau pouvoir hanovrien, une franc-maçonnerie qui répudiait l’héritage Stuart que niait largement son essence templière, parce qu’il ne pouvait pas en garder une Connotation templière en niant les Stuarts vu que les choses étaient inextricablement légales.
En France, la franc-maçonnerie qui existait déjà depuis le Moyen Âge s’est développée et a prospéré progressivement par une franc-maçonnerie spéculative à partir du XVIe siècle.  Ce n’est pas absolument vrai que la franc-maçonnerie spéculative est née au XVIIIe siècle avec ce qui deviendra plus tard la Grande Loge de Londres, mais deux distinctions ont été créées, ce qui devint plus tard la Grande Loge d’Angleterre après la rencontre entre anciens et modernes, en bref, la Grande Loge Unie d’Angleterre est née en 1813, je  pense, parce qu’il y avait un fossé entre les anciens et les modernes.
Comment ils aimaient se définir, non?

Les anciens lisent beaucoup la tradition ancienne, les légats modernes jusqu’au nouveau cours hanovrien, puis ils se sont réconciliés et la United Agrology of England est née qui prétendait et prétend encore dicter des lois dans le monde entier,  dont maçonnique, c’est-à-dire qu’il nous permet de donner et d’attribuer une régularité.
Maintenant la franc-maçonnerie en Angleterre est clairement une franc-maçonnerie exclusivement masculine, elle n’envisage donc pas des loges d’adoption ou des loges mixtes qui voient également la présence d’éléments féminins.
Mon Obédience maçonnique, qui est l’ordre maçonnique italien traditionnel est mixte.

 Je suis dans une obédience où il y a un vénérable maître en chaire, et les femmes sont majoritaires parce qu’elles dirigent véritablement un enrichissement culturel, un enrichissement initiatique et aussi une sensibilisation voire une sensibilité beaucoup plus forte et plus marquée dans la plupart des cas.
Mais la franc-maçonnerie anglaise est purement masculine. Elle attribue et donne des accords, licences de régularité aux communions maçonniques des différents Etats, qui dont un seul accord pour un seul par état. Avant, l’Italie qui fut pendant des décennies le protégé de la Grande Loge Unie d’Angleterre a vu sa licence de régularité  supprimée. Ensuite ,  ils l’ont donnée à Giuliano Di Bernardo qui avait fondé une autre réalité, puis ils l’ont rendu au gouvernement indien et ce ping-pong continue, mais nous sommes dans une farce.

 Au-delà de tout cela, au-delà des liens Angleterre-France, le franc-maçon par définition c’est un homme libre et de bonnes mœurs, l’obligation d’entrer dans la franc-maçonnerie est de ne pas être un criminel, ne pas avoir commis de délits graves, avoir la libre conscience et souhaiter entreprendre un chemin d’élévation personnelle dans un contexte de fraternité.
Et comment ça devrait être une bonne règle selon laquelle dans le cadre du travail d’une loge il ne s’agit pas de politique ni la religion ?
C’est parce que ce sont des éléments invisibles. Clairement , si je suis un Fanatique musulman, et je me retrouve dans la loge d’un fanatique sioniste qui dit qu’il faut tuer tous les musulmans cela va créer des frictions, par exemple;  mais la franc-maçonnerie a toujours essayé daplanir les frictions entre les êtres humains, évitant souvent les guerres, évitant souvent les bains de sang.
Il existe une histoire maçonnique qui n’a pas encore été entièrement écrite,
dont les documents sont encore enfouis dans les archives, mais qui méritent d’être apportés par la lumière, parce que cette institution, qui est vraiment ancienne,
avait des énormes qui méritent de réconcilier l’humanité dans un contexte de fraternité.
Mais ça va bien, fraternité et la liberté sont deux concepts fondamentaux.

Maintenant laissons la liberté tranquille, égalité, fraternité, qui est un concept de la Révolution française, mais le maçon doit être un homme libre et bonnes habitudes  c’est-à-dire qu’il doit avoir une bonne moralité.
Dans de nombreux rites maçonniques, il y a souvent un miroir sur lequel il est dit que vous pouvez voir votre pire ennemi reflété qui est vous-mêmes.
C’est une réalité très importante car qui est notre pire ennemi ?
Nous en sommes nous-mêmes. L’Imam Khomeini l’a également enseigné par exemple dans ses livres, c’était un mystique chiite, il était essentiellement soufi, et Khomeiny nous a parlé du concept de jihad, pas une guerre sainte comme on l’entend aujourd’hui, mais comme une guerre pour adoucir ses arêtes vives, guerre contre soi-même pour lisser vos défauts, se perfectionner, et c’est vrai qu’en effet, en nous regardant dans le miroir, nous voyons le portrait de notre pire ennemi et tout au long de notre vie nous nous luttons contre ce pire ennemi pour l’améliorer et cela devrait être la tâche des francs-maçons. C’est là que réside le nœud du problème,  ne pas faire de politique, ne pas se prêter à des joutes à caractère souvent international.

Maintenant, j’interprète la franc-maçonnerie comme un chemin d’élévation. Pour moi, l’étude de l’ésotérisme et de ses applications est essentielle à l’appartenance maçonnique comme certaines doctrines ésotériques.
Pour plusieurs personnes, pour beaucoup de frères, les deux dans le grand Est. Je ne citerai pas de noms aujourd’huiJe n’aime pas donner des noms, mais il est clair qu’en Italie, nous devons parler des principales communes, qui est le grand est de l’ItalieAlors il y a la grande loge d’Italie, puis il y a l’ordre maçonnique italien traditionnel, dont je fais partie qui arrive en troisième position en taille, puis il y en a d’autres mineurs. En France il y a le Grand Orient de France qui est quasiment la prédominance, puis il y a d’autres communautés plus petites, mais le point crucial est le suivant : la franc-maçonnerie doit créer la culture, devrait faire de l’ésotérisme, devrait faire des recherches,
recherche spéculative mais aussi opérationnelle, parce que ça ne s’arrête pas à être opérationnel. Je me souviens qu’une fois j’ai eu une expérience en tant que vénérable maître, malgré l’observance attribuée aux Templiers.
J’ai demandé aux apprentis de tailler la pierre. Nous avons donné un bloc de marbre,
disant ce qu‘ils devaient faireoui faut garder le silence pendant un an car il faut apprendre, mais en attendant ils peuvent sculpter; ils sont restés là dans un coinPersonne ne fait ça, mais mon choix aussi amusant, dans un certain sens, était de mettre les personnes à l’épreuve également avec de la pratique.
Autrement dit, vous vous déclarez bâtisseurs de cathédrales, vous vous déclarez héritiers, tout au plus alors certaines personnes sont les visiteurs des cathédrales le dimanche après-midi. Il faut les remettre en contact avec l’opération, ce serait une bonne chose pratique.
Un peu comme le faisait Mao quand il envoyait des politiciens et les ministres pendant une certaine partie de l’année pour creuser la terre, pour les remettre en contact avec la réalité. 

Eh bien, à mon avis, la franc-maçonnerie ne devrait pas se prêter à la politique. 
Il existe malheureusement certaines réalités maçonniques, le Grand Orient d’Italie avant tout en ce qui concerne notre pays, le Grand Orient de France avant tout en ce qui concerne en France, qui se prêtent à des jeux politiques souvent supranationaux,
qui sont souvent des jeux politiques dictés par certaines réalités qui ne sont pas maçonniques, sont définis comme paramaçonniques sans aucun impact maçonnique. En réalité comme la Commission Trilatérale, comme le Club de Rome, comme le groupe Bilderberg; il y a d’autres réalités, mais le problème c’est quand les célibataires des obédiences maçonniques nationales trahissent les aspirations nationales, ils vont trahir ces idéaux de liberté qui sont à la base de leurs propres statuts et qui se mettent au travail aux côtés de jeux politiques internationaux qui nuisent souvent aux intérêts Nationaux.

Maintenant la franc-maçonnerie en Italie a une longue histoire.
C’est vrai que ça ressort officiellement à l’approche de l’unification de l’Italie. La première loge est en fait, la première loge spéculative; ce qu’on croyait jusqu’à il y a quelques années est né à Florence en 1831, est en fait née en Calabre, en 1731 .
En Calabre, cela a déjà été démontré par l’érudit maçonnique Rocco Ritorto et a également été publié dans le premier numéro de la revue d’orgue Hiram du GOI la documentation d’une première loge sur le territoire de l’actuelle province de Vibo Valentia. Au-delà de tout cela, toutefois, la franc-maçonnerie comprise telle qu’elle s’est développée est en pleine croissance avec l’unification de l’Italie, comme s’il n’avait pas participé à l’unification de l’Italie, émerger improvisation. L’affiliation maçonnique de Mazzini est même niée,
mais nous sommes devenus fous comme il existe des preuves de toute cette affiliation.
La franc-maçonnerie est née en Italie avec la loge Ausonia en 1860, mais c’est de la folie,
c’est une histoire ancienne. La franc-maçonnerie en Italie connut un développement incroyable sous la période napoléonienne, comme il avait un fort développement tout au long du XVIIIe siècle.
Mais le fait d’être lié aux jeux aujourd’hui des politiques qui nuisent aux intérêts nationaux sont, à mon avis, une erreur flagrante. J’ai été très controversé ces dernières années, il me connaît et il le sait. J’ai écrit un article qui j’ai publié en ligne sur le site Database Italia en 2020 dans lequel j’ai déclaré qu’en ce qui me concerne la franc-maçonnerie en Italie est morte avec le confinement et les politiques restrictives de liberté. Parce que la franc-maçonnerie, qui est une institution qui a toujours défendu les droits comme principe fondamental inaliénables de l’être humain, a toujours défendu la liberté, dont elle remplissait toujours sa bouche des mots comme liberté et fraternité, s’est avérée complice, pas toutes les réalités maçonniques, mais une bonne partie d’entre elles,  se sont révélées complices de la plus grande attaque grave aux libertés humaines de l’histoire, ce qui s’est passé en 2020.
J’ai écrit un de mes articles qui a fait beaucoup de bruit, puis je l’ai mis en contexte
de mon essai qui est le nouveau désordre mondial du 11 septembre à la Grande Réinitialisation et cet article était intitulé la franc-maçonnerie et la pandémie, où je m’en suis pris à tout le monde , ceux qui ont dénaturé les idéaux authentiques de la franc-maçonnerie et justifié les mesures mesures répressives introduites par le gouvernement Conte d’Italia et qui ont ensuite dégénéré avec le gouvernement Draghi.
Ma polémique a fait beaucoup de bruit à l’époque, mais je l’ai dit clairement, c’en est une honte, parce qu’une institution comme la franc-maçonnerie, et surtout le Grand Orient d’Italie se porte bien, pour la première fois de son histoire, il a exercé une discrimination à l’égard de ses propres frères.

Ses propres frères qui ont, à juste titre, rejeté cette dérive totalitaire, ce qu’ils ont refusé des choses expérimentales qui se sont révélées plus tard mortelles et nuisibles et ont été évincées même depuis la loge . On se rend compte que c’était la trahison ultime de l’idéal ultime et en fait ce n’est pas par hasard en Italie, plus de 5.000 XNUMX frères se sont endormis en 2021 précisément pour protester contre toute cette dérive folle. Il en ressort que cependant cela n’impliquait pas tous heureusement . Mais ce que je voudrais dire, on s’oriente également vers une conclusion hypothétique, c’est que nous devons être très prudents car c’est une chose de défendre la liberté. C’en est une autre chose à défendre les intérêts nationaux aussi, car une communion maçonnique qui opère dans un certain nombre de nations doivent également, à juste titre, considérer le contexte dans lequel elles opèrent, mais c’est une chose de se vendre aux intérêts étrangers et il y a des réalités maçonniques en Italie et peut-être pas au sommet mais qui ont des courants en eux, ils ont des composants forts qu’ils ont toujours joué entre les mains de l’Angleterre au détriment de l’Italie ou qui ont toujours joué ce jeu de France, que ces derniers temps, c’est cette deuxième option qui prévaut.
Dernièrement, il y a un agression politique, économique, nous en avons parlé deux fois,
du côté français dans les points de l’Italie, aussi pour toute une série de raisons structurelles que nous n’expliquerons pas ici, raisons économiques et la France attaque toujours notre souveraineté.
L’Italie est née d’un Projet maçonnique, Italie unie, parlons clairement, est née d’un projet d’Agrologie Maçonnique. L’Angleterre unie et un projet dans lequel le Grand Est voulait aussi dicter des lois de France avec Napoléon III, puis l’orientation de l’United Agrology of England a prévalu. Je critique le Risorgimento. Je suis un franc-maçon un peu atypique car je suis plutôt du côté le royaume des Deux-Siciles, pour un certain type de traduction.
Je condamne les abus qui existent au RisorgimentoJe condamne beaucoup d’erreurs. Je condamne particulièrement l’annexion forcée, les fraudes, les faux plébiscitesJe condamne l’expédition de Garibaldi elle-même. À mon avis, Garibaldi était franc-maçon indigne.
Garibaldi était un voleur de chevaux. Garibaldi a sauvagement tué sa femme parce que c’était un obstacle à ses opérations. Garibaldi était en quatrième année, un maître secret
qui fut élevé sur l’épée au trente-troisième degré du Rite Écossais.
Mais de quoi parlons-nous ? 
Autrement dit, il est temps que cet incident soit fait à la lumière, avec la liberté de le faire, historiquement aussi.
Et donc nous sommes très prudents. Je ne citerai pas de noms, mais je me retourne surtout aux frères, aussi aux nombreuses sœurs qui écoutent, veillons à ce que les institutions à qui nous appartenons, ne jouons pas au jeu politique de nuire à nos intérêts mais faisons-le pour nos enfants, faisons-le pour nos petits-enfants, faisons-le pour vraiment les laisser en héritage quelque chose de solide, laisser un héritage des libertés dont nous avons joui dans notre propre vita. Une liberté dont nos enfants risquent de ne plus pouvoir jouir.
Parce que nous allons vers une dérive autoritaire qui n’est pas maçonnique si tu parles bien.
Ensuite, il y a certains théoriciens de Conspiration du dimanche qui dit la conspiration judéo-maçonnique, la franc-maçonnerie ici, la franc-maçonnerie là-bas.
Dans la franc-maçonnerie il y a mille âmes, il y a aussi des âmes sales, mais la franc-maçonnerie en elle-même n’est pas partisane du nouvel ordre monde, cependant il existe des composantes maçonniques remplies de pythagorisme déviant qui ont toujours travaillé pour un gouvernement mondial et je condamne cela.
Je condamne toute forme de mondialisme, toute forme de mondialisation, toute forme de tentative de créer un gouvernement mondial unique ou centralisation des pouvoirs, en fait je suis pour la luxation maxime. Je suis pour la souveraineté des États. Je suis aussi pour la souveraineté monétaire, mais je reflète clairement mon point de vue, que quelqu’un peut ou non partager.

-D’accord Nicolas, nous vous remercions pour ces paroles car elles sont fondamentales,
parce que le véritable objectif que nous essayons de poursuivre est de rencontrer des gens qui ont une signification humaine comme celle que vous avez exprimée, nous partageons essentiellement tout ce que tu dis, bien que nous, étant d’origine chrétienne, nous croyons que le le déni de la racine chrétienne européenne commune dans la Constitution européenne était à la base de cette dérive.
Mais pas parce qu’il y a un problème de dérive, mais parce que c’est un faux historique de le nier.
Ensuite on peut le partager ou pas, mais le nier est une folie, L’Europe  a été construite comme ça. Disons que nous avons interviewé Vera Sharav, parce qu’elle aussi en tant que juive, la dernière survivante de l’Holocauste, elle pensait la même chose.
Nous leur avons fait la note, une note très forte, à Véra, en disant que nous aimerions cependant comprendre pourquoi ce comportement, aussi étrange, Côté juif, ce que nous voyons, l’attitude belliciste.
Elle nous a dit, c’est enregistré dans une interview, un nous qui il y a beaucoup de Juifs qui pensent comme ça, qui pensent comme les nazis et « nous n’en avons pas peur ».
(Ce sont des mots très forts : le nazisme est en fait un virus millénaire, nous savons que c’est juste le nom de famille, Nazisme, C’est quelque chose qui remonte bien plus loin.)
Alors nous ne sommes pas allés plus loin et c’est dommage. Nous devons rassembler tous ces gens, parce que d’un côté les chrétiens; alors le monde Juif, la franc-maçonnerie qui n’est pas forcément chrétienne, tout le monde pense ainsi : il y a une forte dérive qui nous conduit vers un transhumanisme qui somme des gens qui ne le partagent pas. Je pense que vous avez identifié un point au début de l’entretien et à la fin. Au début tu disais ça il y avait un composant Chrétien fort en franc-maçonnerie.
À la fin, vous avez dit qu’il y avait eu des perturbations intérieures et ensuite vous avez fait tout l’excursus de ce qu’est la franc-maçonnerie, cela pourrait être Chrétien ou pas.
Donc, tu es allé jusqu’à dire que je suis plus pour le royaume de deux Siciles, le royaume des Deux-Siciles est un royaume profondément chrétien.
Et c’est là voici le point, parce qu’à mon avis, après avoir étudié un peu le sujet en tant que chrétien et en tant que laïc au niveau maçonnique, mais avec beaucoup de respect et beaucoup d’intérêt, parce que c’est une chose très intéressante.
Il y a un point de contact entre ce qui est le passé et quelle est la réalité d’aujourd’hui,
qui est effectivement l’Empire romain dans la culture espagnole.

Laissez-moi vous expliquer, il y avait trois empereurs romains espagnols, dont deux adoptifs, Adrien, Trajan et Théodose le Grand.
Hadrien et Trajan sont les plus grands empereurs, les deux étaient des empereurs adoptifs espagnols, donc les parents adoptifs pourraient aussi être de la région, Ibères pour être précis.
Ensuite, il y a Théodose le Grand qui, paradoxalement, est le plus important de tout le monde, le bien plus important de Constantin car il a annulé, il a effacé le profane, tous les rites précédents et ce que je veux dire.
Par la suite, il y eut l’église de Constantinople, mais ce que je veux dire c’est que l’avenir réside probablement dans l’union de cette racine restée chrétienne, qu’elle est catholique de toute façon, qui est italien, qui est romain et tout, supprimer ces dérives à l’allemande qui empoisonne l’Europe depuis mille ans.
Je ne sais pas si ça que ce soit une interprétation que vous partagez.
Je suis très pragmatique, mais l’important c’est donner le message, alors il est également important de laisser des traces sur lesquelles les lecteurs pourront approfondir essentiellement. J’arrête parce que, comme je le dis, je suis très limité dans mes réflexions.

– Je ne suis pas d’accord avec ça, clairement sur Théodose. Je pense que tout le mal est possible parce que l’édit de Thessalonique a été, à mon avis, la plus grande aberration juridique de l’histoire.
Entre autres cela présente d’incroyables similitudes avec les jeux du gouvernement Draghi car à l’époque romaine de Théodose , l’empire était déjà en déclin démographique mais comptait 45 à 46 millions d’habitants.
dont environ 8% sont chrétiens, donc 98% des citoyens de l’empire pratiquaient quelque chose de complètement différent.
Cultes. Avec l’édit de Thessalonique, le christianisme fut imposé, le baptême a été imposé avec la perte des droits civils. Ceux qui n’étaient pas baptisés ne pouvaient plus enseigner dans leécoles, ils ne pouvaient plus faire des dizaines et des dizaines de travaux, ni accéder à l’éducation, ni aller au cirque, ni aller au spa, ni voyager.
Tu vois, tu ne le fais pas ils ont de l’imagination. Lorsqu’ils évoquent les nazis, ils font toujours référence aux stéréotypes du passé, comme s’ils étaient guidés par une intelligence artificielle qui dit l’école qui gagne non oui changements.
Mais l’Europe a fondamentalement des racines chrétiennes parce que l’Europe née au
Moyen Âge est une Europe christianisée, et je veux surtout la valoriser les racines gréco-romaines. L’Europe est donc la synthèse, ça devrait être la synthèse parfaite de l’un des grands héritages de la philosophie de la spiritualité hellénique, de la grande Connaissance romaine, de la grande expertise technique romaine, de l’ingénierie romaine, du mos maiorum, aussi de la liberté qui existait dans l’Empire romain avec tous les avantages et les inconvénients de l’Empire romain, avec la liberté religieuse et la tolérance.
Et l’Europe  a donc des racines grecques, romaines, chrétiennes, mais aussi juives parce qu’elles sont alors intégrées en partie aussi islamique, l’Europe a bien des racines islamiques, on ne peut pas le nier avec l’influence que l’Islam a eu par exemple dans la péninsule Ibérique et au-delà, aussi en Sicile.
L’Europe est la synthèse de tout cela, mais l’Europe cela ne doit pas devenir une dictature,
une dictature de pensée unique, une dictature du transhumanisme, et les institutions telles que la franc-maçonnerie devraient défendre la liberté aujourd’hui plus que jamais.
Non ils sont descendus dans la rue pendant le confinement, ils se surveillaient depuis le phare, je l’ai fait. Je l’ai fait personnellement. J’ai rejeté toutes les restrictions et même je suis allé aux manifestations de rue avec mes vêtements maçonniques, mais pour te dire ça, / terrible, pour envoyer un message, que je ne suis pas là, parce que pour moi la liberté est sacro-sainte et rien ne vaut plus que la liberté, mais il y a des gens qui piétinent la liberté et puis ils se déclarent francs-maçons. Je parle de subvention,
vraiment comme le Fabian Société, en fait très triste et dangereux, ils se déclarent philanthropes, ils prétendent travailler pour le bien de l’humanité.
La porte de l’enfer Je veux y lancer une provocation, parce que mon intention était de condamner et de critiquer le traité du Quirinale, ce qui était clairement le cas d’une dérive pro-française imposée à Mattarella et en conjonction avec la signature du traité
du Quirinal et entre autres en conjonction avec l’un des moments les plus sombres de l’histoire de la République italienne. Je dirai qu’avec l’introduction du Green Pass, ils ont inauguré aux écuries du Quirinal une exposition inspirée de l’Enfer de Dante.
L’Enfer de Dante n’était qu’un prétexte pour organiser une opération magique, car alors
certaines élites politiques font de la magie.
La magie n’est pas celle du magicien Adris B, ce n’est pas celle de la sorcière, c’est de la faible magie. La vraie magie est opérée par les élites politiques et elles travaillent avec la magie. Tu te souviens quand ils ont dit (plaisanterieoui au gouvernement Conte qui se réunit à minuit ?

Il y a des moments pour faire des choses, il y a de bons jours, rien n’arrive par hasard,
parce que certaines élites connaissent le symbole, elles connaissent l’utilisation de symboles, elles connaissent l’usage des allégories,
elles savent comment les utiliser et faire de la magie. Elles te font croire aux gens que la magie est une superstition, mais elles l’exploitent, comment elles travaillent avec l’astrologie, identifier les dates favorables pour réaliser des coups d’État, pour destituer un président, / déclencher une guerre, et ma réponse a été de contraster, non seulement idéologiquement, non seulement symboliquement, mais aussi en réalité par magie, parce que quand tu rassembles des milliers de personnes dans une pensée qui crée un égrégore et cet égrégore prend une forme-pensée qui puis il agit, c’était ma façon de contrecarrer l’effet de la porte de Rodin vers l’enfer.
J’ai montré la porte du paradis de Lorenzo Di Berti, mais il y avait un initié, il était un grand ésotériste du cercle Médicis, ainsi qu’un sculpteur talentueux, et j’ai invité contraste, sur le plan conceptuel, à la porte de l’enfer de Rodin, la porte du paradis de baptistère de Florence. Cette chose est alors devenue un peu incontrôlable, ce qui veut dire qu’ils l’ont pris très littéralement et des dizaines de milliers de personnes, chaque jour autorisé, ils sont allés à Florence, mais venant de toute l’Italie, et ils campèrent devant le baptistère de Florence, devant le Paradiso récitant le OM,c’est-à-dire des choses que je n’ai jamais évité de faire clairement, mais les gens sont allés là pour faire des rituels chamaniques,
réciter le OM ou réciter le chapelet, chacun selon propres tendances, votre propre spiritualité, mais ils y sont allés pour déjouer la porte de l’enfer par Rodin, avec tout ce qu’il y avait derrière et cette chose a duré presque un année, c’était incroyable et tout est né d’une de mes idées lancée comme ça et en ligne, non? Et je pense que ça a eu un effet, car c’est aussi là que la magie se crée.

– Mais tu vois, vous avez fait ressortir précisément cette racine que j’essayais de présenter plus tôt
io Christian, tu, franc-maçon, Vil était Juif, nous devons reconnaître son existence et le respecter pour quelque chose de plus élevé, Ce que je vois aujourd’hui, c’est que quelqu’un veut se remplacer à Dieu, il me semble qu’avec ces règlements, et cette substitution à Dieu n’est pas bonne, ce n’est pas bon, ce n’est pas bon, absurdement, Moi qui suis chrétien,
où je vois le plus grand pénurie publique, parce qu’en privé il existe, c’est précisément dans l’Église catholique qu’il semble je ne veux presque pas exposer pour nier cela, alors que la grande majorité des catholiques est contre, mais il manque une voix, une voix unique qui peut, comme cela s’est produit à la place passé et c’est peut-être la raison pour laquelle l’Italie a toujours été si centrale, une voix unique qui appelle, qui donne un avertissement officiel, un Nous avons tous remarqué que l’Angélus après cette malheureuse cérémonie d’ouverture [aux Jeux olympiques], qui était en tout cas bien meilleur que celui de clôture des Jeux olympiques, j’ai vu un Angelus le lendemain midi, même en retard dix minutes, personne ne l’a dit, mais ça a commencé avec dix minutes de retard,
probablement il y a eu des tensions et puis rien n’a été dit pour stigmatiser quelque chose qui, selon reste inacceptable et qui a été absurdement stigmatisée tant par le monde juif que par Monde musulman. Rappelons que Jésus reste un prophète et constitue un point commun parmi les différentes religions, ce n’est pas comme si c’étaient des religions où Jésus n’était pas existe, plutôt.
Cela étant dit, l’important à mon avis, Nicolas, est d’expliquer.
Nous sommes de l’idée de ne pas faire ce qui se passe aujourd’hui à la télé, où les gens n’ont pas le droit de parler, doit être dirigé, expliquer et donner les outils pour comprendre, en espérant que qui voudrais approfondir cette discussion.
Parce que moi, le mal qu’ils disaient de tout ce qui s’est passé au cours des deux dernières années. Oui, C’est absolument mauvais.
Nous avons expliqué, toi Nicola, nous. Et puis il y avait ceux qui voulaient comprendre ou qui ne voulaient pas comprendre ; c’est aussi une forme de choix, le libre choix de chacun pour certains types de choses.

À tel point que la méthode était inacceptable parce qu’elle est partie de l’ignorance généralisée des dimensions cyclopéennes, ils utilisent des techniques prévisibles, mais des techniques consolidées de lavage de cerveau.
Travaux
Cela étant dit, Nicolas, nous vous remercions de ce savant commentaire sur lequel nous partons ,les lecteurs méditent sans rien ajouter d’autre. Nous nous sommes exposés en donnant notre interprétation aussi pour marquer la position qui est respectueuse et toujours ouverte à apporter des commentaires différents et aussi en revanche, si jamais un jour le monde catholique voulait aussi être présent.
exposez-vous publiquement.
Nous te remercions Nicola et un câlin fraternel dans le sens de la fraternité Christian mais comme tu l’as dit, la différence n’est pas si grande.
A bientôt et merci
Merci, Je suis toujours disponible pour de plus amples renseignements et je salue chaleureusement tous les auditeurs.

– Merci. Je suis toujours disponible pour de plus amples informations et je salue chaleureusement tous les auditeurs. Merci. Arrivéderci.

* Nous nous excusons jusqu’à présent pour toute erreur dans l’algorithme d’IA.

Europe 1 : Joséphine de Beauharnais et la franc-maçonnerie

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De la chaine Youtube d’Europe 1

Joséphine de Beauharnais fut le grand amour de Napoléon. Ce fut aussi une grande figure de la franc-maçonnerie ! À l’occasion de la sortie du roman d’Éric Giacometti et Jacques Ravenne La Clé et la Croix (éditions J.-C. Lattès), qui explore l’influence maçonnique sous l’Empire, Virginie Girod vous plonge dans le secret de la franc-maçonnerie !

Marie Josèphe Rose TASCHER de La PAGERIE, dite Joséphine de Beauharnais, est née le 23 juin 1763 en Martinique et morte le 29 mai 1814 à Rueil-Malmaison (FR) ; elle est la première épouse de Napoléon Ier (de 1796 à 1809). À ce titre, elle était impératrice des Français de 1804 à 1809 et reine d’Italie de 1805 à 1809.

Elle sera initiée en franc-maçonnerie à Strasbourg (FR) et deviendra Grande Maîtresse. L’année de son initiation n’est pas sûre, mais toujours est-il que, en 1804, une fois devenue impératrice, elle va jouer un rôle important dans la reprise de la franc-maçonnerie d’adoption au XIXe siècle. On parlait alors de “franc-maçonnerie d’adoption” lorsqu’on évoquait les loges féminines, autorisées sous la tutelle de loges masculines ; elles étaient principalement constituées de filles, d’épouses et d’amies proches de francs-maçons. On notera que, vers 1780, Cagliostro fondera le Rite Egyptien avec des loges “androgynes”, sous les auspices de la déesse Isis. (Lire la suite sur wallonica.org)

Pourquoi l’ancien grand maître du Grand Orient de France était-il en Creuse ce week-end ?

De notre confrère lamontagne.fr – Par François Delotte 

Philippe Foussier, ancien grand maître du Grand Orient de France, donnait une conférence au temple maçonnique de Guéret, ce samedi 7 septembre. L’occasion de communiquer sur les activités et le fonctionnement de la franc-maçonnerie auprès d’un public non-initié. Entretien.

Comment situer le Grand Orient de France au sein de la franc-maçonnerie ?

Avec 300 ans d’existence, c’est l’obédience la plus ancienne du continent européenne. Avec 1.400 loges, c’est aussi la plus importante obédience dite “libérale” d’Europe.

 “Libérale” ?

Il existe deux grands courants maçonniques : la franc-maçonnerie anglo-saxonne d’un côté, et la franc-maçonnerie libérale de l’autre. La première caractéristique de cette franc-maçonnerie libérale est qu’elle n’impose rien en termes de croyance ou de non-croyance. Contrairement à l’anglo-saxonne, qui impose la croyance en Dieu. Ce qui nous distingue aussi de cette dernière est le fait que nous abordons tous les sujets que nous souhaitons, y compris les sujets de société.

Vous donniez une conférence intitulée “Démarches initiatiques et engagements humanistes”, à Guéret, ce samedi 7 septembre. Pourriez-vous nous en dire davantage ?

L’idée est de s’ouvrir au monde “profane”. De permettre à des gens qui ne sont pas francs-maçons, mais qui pourrait être intéressés par cela, d’en savoir un peu plus sur l’utilité de la franc-maçonnerie, son fonctionnement…

Il s’agit aussi de pouvoir dialoguer, et de montrer ce qu’est la réalité de la franc-maçonnerie, au-delà des préjugés et des fantasmes qui peuvent être véhiculés à son égard.

Êtes-vous dans une démarche de recrutement ?

Nous ne faisons pas de prosélytisme. Tant mieux si nous avons de nouveaux initiés. Mais nous ne cherchons pas à avoir des adeptes. Pour nous, je dirais que la qualité l’emporte sur la quantité. Ce qui nous importe, c’est d’avoir des gens très motivés.

Comment peut-on rejoindre votre mouvement ?

Soit, vous êtes approchés par un franc-maçon qui vous connaît. Soit, vous participez à une initiative comme celle organisée à Guéret ce samedi, ce qui est l’occasion de rencontrer des francs-maçons. Mais il est aussi possible d’écrire à la loge locale ou à l’obédience.

Un nombre croissant de candidatures nous parviennent par voie électronique. Nous attirons de plus en plus de jeunes gens et de jeunes filles, puisque nous sommes ouverts aux femmes depuis une quinzaine d’années.

Une fois la démarche enclenchée, les choses s’inscrivent dans le temps long.

C’est-à-dire ?

C’est une démarche initiatique. Celle-ci va permettre au franc-maçon de se retrouver dans un univers différent de celui qu’il côtoie dans son quotidien. Et qui va l’aider à progresser, à s’améliorer, à l’aide de rites, de légendes, de symboles très anciens… C’est une démarche d’émancipation.

En quoi la franc-maçonnerie pourrait-elle nous aider à affronter les grands défis de notre temps ?

Elle nous permet de sortir de la confusion dans laquelle nous baignons souvent dans ce monde où une information chasse l’autre, où il n’y a plus véritablement de hiérarchie entre ce qui est de l’ordre de l’éphémère et du durable, entre ce qui est important et ce qui est secondaire.

En franc-maçonnerie, on prend le temps d’examiner les choses. Tout en étant aidé par cette grammaire symbolique particulière qui nous permet d’échapper au raisonnement binaire, par la pensée analogique. Tout cela permet à des gens de mieux se situer, d’échapper aux injonctions d’urgence permanente, de se poser pour réfléchir tranquillement et de prendre du recul.

Abraham, la geste abrahamique : la vision symbolique (2/2)

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Du site blog-glif.fr

(Retrouvez l’article 1/2 pour ceux qui ne l’auraient pas lu : cliquez ici)

Notre Très Cher Frère Jean G. s’est penché sur la geste du Patriarche Abraham. Il en a déduit une vision originale au travers le regard du mythe. Compte tenu de la richesse du contenu, son texte est publié en deux parties. Nous publions la seconde partie. Il écrit :

Une vision symbolique du nom.

Abraham n’est-il pas symboliquement le passage à l’hominisation ? Abraham ne recommence-t-il pas la Genèse depuis son début, en l’intériorisant ? La nouvelle Eve est Saraï, (nom sumérien Yskia, « celle qui voit »).

Compte tenu de sa parenté avec Abram, sœur, demi-sœur ou nièce, son statut d’épouse ne va pas forcément de soi. Elle ne deviendra la femme d’Abram que lorsque celui-ci prendra conscience de sa beauté, c’est-à-dire quand elle deviendra sexualisée et non plus seulement une représentation d’une identité généalogique. C’est en écoutant les autres parler de la beauté de Sarah, que le Patriarche accédera à la sexualisation de leur relation, ce qui est un pas symbolique vers l’humanisation de leur couple.

Abram n’a pas non plus d’identité, il est sumérien, peuple qui invente la parole écrite, la première dans notre monde. Il suit son père Thera en exode jusqu’à Haran[1].

C’est à Haran (ou Hârran) qu’Abram entend dieu pour la première fois : « Va-t’en de ton pays, du lieu de tes origines et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai » Gn 12,1. Certains insinuent que le nom de la ville d’Harran aurait été donné par Terah en souvenir de son fils Haran. Terah mourra à Harran.

Abram a les éléments pour accéder à lui-même, mais n’y arrive pas encore. Le « Lehk-lekha », « va vers toi », ou « va pour toi », ou « sois toi-même », qu’il a entendu de la voix d’un dieu, ne se réalise pas encore.

L’errance et le miracle de la postérité.

Il erre des dizaines d’années, sans terre, sans descendance, sans nom. Il n’existe pas en quelque sorte. Car pour lui exister, c’est se reproduire charnellement, « posséder » une femme, une famille, une terre, un nom pour l’histoire. C’est ce qui fait un humain aux yeux des autres humains, un titre, des possessions, un nom pour l’histoire. Le message n’est-il pas clair : exister se joue ailleurs ? Mais où et comment ? Il n’est pas encore un patriarche à part entière, car même pas père, peut-être le refuse-t-il au fond de lui ? Comme Saul plus tard refusera un temps la royauté avant de s’y soumettre suivant la volonté du peuple, quittant l’ère des Juges pour passer à celle des Rois et fonder un État.

Abram eut tardivement et miraculeusement son fils Isaac[2]. C’est à 99 ans que dieu contracta avec lui l’alliance, actée par la circoncision des hommes, dont la contrepartie est la fondation future d’Israël.  Il maria Isaac à Rebecca la fille de son frère Nachor resté à Ur, qu’il envoya chercher alors qu’il était déjà émigré dans la future Palestine.

Rebecca fut stérile et tardivement comme Sarah, fut mère. Elle eut les jumeaux Saul et Jacob. L’histoire bégaie et hésite.

Isaac, est celui qui rit. Il rit de la fécondité advenue chez le vieillard centenaire et la femme nonagénaire, ses parents. Il rit de la propre infécondité de son couple.

Un motif de méditation : patriarche « par procuration » ?

N’y a-t-il pas dérision de devoir fonder le peuple, mais en fait l’humanité, alors que tous sont stériles ? Cela ne nous indique-t-il pas qu’à côté de cette fondation généalogique, l’enjeu est ailleurs ?

N’est-ce pas ce qui nous est proposé de méditer ?

Abram n’est pas Juif. Il acquière sa judéité par les femmes qui donneront le peuple juif à travers une fécondité tout à coup permise et longtemps refusée. Le moment de l’alliance, de la circoncision, du contrat avec un dieu précède cette entrée dans le monde humain qui s’opère par le changement de son nom en Abraham. En fait, il ne naît pas juif, il le devient.

C’est par la femme « belle », une sorte d’anima jungienne, qu’il peut accéder à une complétude, identitaire (chez les Juifs c’est la femme qui donne l’identité), à la fécondité, et à une terre qui n’est plus tant de ce monde mais de l’Esprit. Ainsi par la beauté, révélée plus par d’autres regards que le sien, Abram deviendra Abraham, ouvrier d’une espérance.

Chez Platon nous trouvons la même chose (Banquet). Par la beauté sensuelle d’un seul (un maître) nous accédons à l’Idée de la beauté de tous qui évolue en prise de conscience du concept de beau en général, qui se transmue en Idée du Bien et de l’Amour du Bien et finalement en spiritualité.

Abraham, l’étranger, le nomade, le stérile n’advient à lui-même, qu’à travers une autre terre, qui n’est pas celle de ses pères, la fixation sur celle-ci, une fertilité qui a besoin de l’autre, de l’étranger (son premier fils, Ismaël, est aussi celui de l’étrangère paradigmatique, l’égyptienne Agar), des autres. Il n’est rien par lui-même. C’est un patriarche par procuration, sur une autre terre, selon un autre mode de vie, par l’intermédiation du féminin prophétique. C’est par tous ces « autres » qu’il vient à lui-même, paradoxe de l’incomplétude élevée comme Être, manque remplit par le désir, esprit qui appelle le spirituel.

Abraham c’est la figure du manque, de terre, de généalogie, du féminin, du divin. Il n’accède à la prise de conscience du plus haut désir qu’en envisageant et expérimentant les autres.

L’expansion de l’être n’est pas de ce monde mais est envisagé dans ce monde, comme passage, pèlerinage, parcours nécessaire, et inévitable. Elle passe par la conscientisation paradigmatique de l’altérité à travers la matière, la filiation, l’amour charnel. Les expériences alternatives de nous-mêmes sont à la fois extraordinaires, dérisoires et prêtent à rire. En sortant de nous-mêmes elles nous y ramènent mais pour changer de plan. Notre terre n’est pas ici, notre filiation non plus, notre anima, notre âme, notre réconciliation avec notre féminin-Intellection suprême, non plus. Revenir à nous-mêmes c’est nous perdre dans le spirituel pour nous retrouver.

Abraham, père des sciences de la philosophie ?

Une autre interprétation, qui finalement n’est différente qu’en apparence est celle que nous livre Saint Clément d’Alexandrie au deuxième siècle. Il évoque Abraham comme celui qui commence par déployer la science, la philosophie comme propédeutique au spirituel :

« La philosophie fait profession de pratiquer la continence dans l’usage des sens, et s’il est beau de l’embrasser pour elle-même, elle paraitra plus auguste et s’élèvera plus haut, si on l’embrasse pour honorer Dieu et arriver à sa connaissance. L’Écriture va nous fournir un témoignage pour confirmer ce que nous venons de dire : Sara, la femme d’Abraham, était depuis longtemps stérile ; comme elle n’enfantait pas, elle permit à Abraham de s’approcher de sa servante Agar, l’égyptienne, pour en avoir des enfants. Ainsi donc la sagesse, qui est la compagne du fidèle, c’est-à-dire d’Abraham qui fut réputé fidèle et juste, était encore stérile et sans enfants, puisqu’elle n’avait produit aucun fruit de vertu. Elle voulait donc avec raison que celui qui marchait déjà dans la voie du progrès s’approchât d’abord de la science mondaine (l’Égypte est le symbole qui représente le monde), et qu’ensuite s’approchant d’elle, la sagesse, selon la volonté de la providence divine, l’épouse légitime, il engendrât Isaac.[3] »

Un lien avec l’hermétisme ?

Ainsi dans l’enfance de l’humanité, Abram, accompagné par la Sagesse, Sara, qui n’est pas sans rappeler la Sophia Pistis de l’Hermétisme, accède-t-il à la science symbolisée par l’Égyptienne Agar, pour comprendre le monde, et à la philosophie pour s’y mouvoir avec justesse, justice et sagesse. C’est un passage obligatoire, une initiation avant d’aborder le Grand Arcane divin.

Et Clément de continuer pédagogiquement :

« J’ai pris la science du siècle comme la plus jeune et comme une simple servante ; mais votre science je la respecte et l’honore comme la vraie maîtresse. » …… « la philosophie est la recherche de la vérité et de la nature des choses ; et la vérité c’est Dieu »

Clément explique l’identité entre Agar l’égyptienne et la science, la continuité qui existe entre science, philosophie et divin.

Il finit par citer Numénius, visiblement en acquiesçant à sa proposition

« Platon a puisé beaucoup à cette source ; car il fit preuve d’une grande érudition. Pythagore aussi, transporta dans sa philosophie un grand nombre de dogmes empruntés à nos livres. C’est pourquoi Numénius, philosophe pythagoricien, dit formellement :

« Qu’est-ce que Platon, sinon un Moïse athénien ?[4] »

Synthèse.

Abraham est l’homme étranger, nomade, stérile. Il est l’incarnation du désir, homme du manque, du vide. Mais il est le vase à remplir, le destin à accomplir, à construire. Il est symbole de l’humanité. Il avance, malgré la nostalgie du ciel, du spirituel. C’est devant lui qu’il espère le trouver et non pas dans le retour en arrière, dans la réaction et le dogmatisme figé.

La Caravane d’Abraham, James Tissot, 1896-1902, musée juif (New York).

ANNEXE.

Chap 12 LIVRE DE LA GENÈSE

01 Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai.

02 Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction.

03 Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. »

04 Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth s’en alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Harane.

05 Il prit sa femme Saraï, son neveu Loth, tous les biens qu’ils avaient acquis, et les personnes dont ils s’étaient entourés à Harane ; ils se mirent en route pour Canaan et ils arrivèrent dans ce pays.

06 Abram traversa le pays jusqu’au lieu nommé Sichem, au chêne de Moré. Les Cananéens étaient alors dans le pays.

07 Le Seigneur apparut à Abram et dit : « À ta descendance je donnerai ce pays. » Et là, Abram bâtit un autel au Seigneur qui lui était apparu.

08 De là, il se rendit dans la montagne, à l’est de Béthel, et il planta sa tente, ayant Béthel à l’ouest, et Aï à l’est. Là, il bâtit un autel au Seigneur et il invoqua le nom du Seigneur.

09 Puis, de campement en campement, Abram s’en alla vers le Néguev.

10 Il y eut une famine dans le pays et Abram descendit en Égypte pour y séjourner car la famine accablait son pays.

11 Quand il fut sur le point d’entrer en Égypte, il dit à Saraï, sa femme : « Vois-tu, je le sais, toi, tu es une femme belle à regarder.

12 Quand les Égyptiens te verront, ils diront : “C’est sa femme” et ils me tueront, tandis que toi, ils te laisseront vivre.

13 S’il te plaît, dis que tu es ma sœur ; alors, à cause de toi ils me traiteront bien et, grâce à toi, je resterai en vie. »

14 En effet, quand Abram arriva en Égypte, les Égyptiens virent la femme et la trouvèrent très belle.

15 Les officiers de Pharaon la virent, chantèrent ses louanges à Pharaon et elle fut emmenée au palais.

16 À cause d’elle, on traita bien Abram qui reçut petit et gros bétail, ânes, esclaves et servantes, ânesses et chameaux.

17 Mais le Seigneur frappa de grandes plaies Pharaon et sa maison à cause de Saraï, la femme d’Abram.

18 Pharaon convoqua Abram et lui dit : « Que m’as-tu fait là ! Pourquoi ne m’as-tu pas fait savoir qu’elle était ta femme ?

19 Pourquoi as-tu dit : “C’est ma sœur” ? Aussi je l’ai prise pour femme. Maintenant, voici ta femme, prends-la et va-t’en ! »

20 Pharaon donna ordre à ses gens de le renvoyer, lui, sa femme et tout ce qu’il possédait.

[1] En 529, l’empereur romain d’Orient, Justinien Ier, fit fermer l’Athènes. Aussi, sept philosophes néoplatoniciens durent quitter Athènes : Damascius le Diadoque Simplicios de Cilicie, Priscien de Lydie, Eulamios de Phrygie, Hermias de Phénicie, Diogène de Phénicie et Isidore de Gaza. Ils s’exilèrent volontairement en Perse, chez le roi Khosrô Ier, qui les installa à Harran ; après le traité de paix conclu entre Khosrô Ier et Justinien Ier en 532, ils rentrèrent en Grèce.

   Les textes syriaques évoquent un évêque monophysite, Siméon des Olivies, qui s’efforça vers 700 de convertir des manichéens, des païens et des Juifs de la région. Ils évoquent également des Sabéens, ceux de la ville de Harran ayant joué un grand rôle dans la traduction en arabe des ouvrages issus de l’Empire byzantin. Adorateurs des étoiles, les Sabéens semblent avoir formé une communauté de païens hellénisés, qui conservèrent l’enseignement astrologique des Babyloniens jusqu’au Xesiècle. Adeptes de l’hermétisme, et de ce fait menacés physiquement, ils tentèrent en vain de faire admettre leur religion au nombre des cultes monothéistes officiels.

Le plus célèbre des sabéens de Harran est Thābit ibn Qurra, un mathématicien, astronome et astrologue, qui traduisit en arabe de très nombreux textes scientifiques grecs. Le théologien chrétien Théodore Abu Qurrah fut, de 795 à 812, évêque orthodoxe de Harran. C’est également la ville natale de l’astronome, astrologue et mathématicien Al-Battani (env. 855-923) et du théologien musulman Ibn Taymiyya (1263).

Note personnelle : A noter que ce lieu est une sorte de pont entre Orient et Occident.

[2] Genèse 17

1.   Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Éternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu tout puissant. Marche devant ma face, et sois intègre.

2.   J’établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l’infini.

3.   Abram tomba sur sa face ; et Dieu lui parla, en disant :

4.   Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d’une multitude de nations.

5.   On ne t’appellera plus Abram ; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations.

6.   Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations ; et des rois sortiront de toi.

7.   J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.

8.   Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu.

9.   Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations.

10. C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis.

11. Vous vous circoncirez ; et ce sera un signe d’alliance entre moi et vous.

12. À l’âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu’il soit né dans la maison, ou qu’il soit acquis à prix d’argent de tout fils d’étranger, sans appartenir à ta race.

13. On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d’argent ; et mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle.

14. Un mâle incirconcis, qui n’aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il aura violé mon alliance.

15. Dieu dit à Abraham : Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï ; mais son nom sera Sara.

16. Je la bénirai, et je te donnerai d’elle un fils ; je la bénirai, et elle deviendra des nations ; des rois de peuples sortiront d’elle.

17. Abraham tomba sur sa face ; il rit, et dit en son cœur : Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans ? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle ?

18. Et Abraham dit à Dieu : Oh ! qu’Ismaël vive devant ta face !

19. Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils ; et tu l’appelleras du nom d’Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui.

20. À l’égard d’Ismaël, je t’ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l’infini ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation.

21. J’établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t’enfantera à cette époque-ci de l’année prochaine.

22. Lorsqu’il eut achevé de lui parler, Dieu s’éleva au-dessus d’Abraham.

23. Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient nés dans sa maison et tous ceux qu’il avait acquis à prix d’argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d’Abraham ; et il les circoncit ce même jour, selon l’ordre que Dieu lui avait donné.

24. Abraham était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, lorsqu’il fut circoncis.

25. Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu’il fut circoncis.

26. Ce même jour, Abraham fut circoncis, ainsi qu’Ismaël, son fils.

27. Et tous les gens de sa maison, nés dans sa maison, ou acquis à prix d’argent des étrangers, furent circoncis avec lui.

[3]St Clément d’Alexandrie. Stromates. Livre I Chap V,21.

[4] St Clément d’Alexandrie. Stromates. Livre I, chap Chap XXII, 97.

Grande Loge de France : Les évènements culturels de la rentrée

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Nous ne pouvons résister au plaisir de partager avec vous cette envoûtante parenthèse culturelle qui s’ouvre à la Grande Loge de France. Plus qu’un simple programme d’événements, c’est une invitation à plonger au cœur d’un univers où la culture, l’histoire, l’humanisme et la spiritualité se rencontrent et se répondent.

La Grande Loge de France, fidèle à sa tradition séculaire, met en lumière ces valeurs essentielles, véritables piliers de notre humanité, en offrant à chacun l’opportunité d’explorer des horizons intellectuels et spirituels enrichissants. Nous vous convions à ces moments de réflexion, de partage et d’émotion, où le dialogue entre les arts, les savoirs et les idées contribue à nourrir une vision du monde plus éclairée et plus fraternelle.

Nous vous invitons à prendre connaissance de l’infolettre « les événements culturels de la rentrée à la GLDF » adressée la 5 septembre dernier.

« Cher(e)s ami(e)s,

Nous espérons que vous avez pris le repos qui convient cet été et nous imaginons que vous êtes d’ores et déjà à l’œuvre dans vos activités professionnelles et associatives.

Bonne reprise et bon courage !

Nous vous rappelons les prochains événements culturels de la Grande Loge de France à Paris, en son hôtel du 8 de la rue Louis Puteaux. Nous espérons qu’ils rencontreront votre intérêt et que nous aurons le plaisir de vous y retrouver. Comme d’habitude, vous pouvez inviter vos proches et ami(e)s :

Dans le cadre des journées européennes du patrimoine, conférence publique (ouverte à tous), le samedi 21 septembre à 14 h 00 avec Mr Brice Châtel, de la Grande Loge de France sur le thème « Être en franc-maçon en Grande Loge de France en 2024 » S’inscrire ici

dans le cadre des journées européennes du patrimoine, concert public et gratuit (ouvert à tous) orgue, clarinette et chœur, le samedi 21 septembre à 18h00. Au programme :

ensemble vocal Vox hominis, chef de chœur Marc-Antoine Novel, soliste Edmond Hurtrait : – « chantons sur l’air d’O filii », extrait du recueil de Naudot (1737)/ »Marseillaise de la paix », Rouget de l’Isle, Louis Malsevin/ »Fondement de l’art », sur l’air de Lorette, extrait du recueil de Naudot (1737)/ »dans ce doux et charmant festin »,  extrait du recueil de Naudot (1737)/ »Unissons nos mains, mes Frères », musique WA Mozart, paroles Bernard Muracciole/ »Que l’ordre nous enchaîne », canon n° 4 de Andreas Colizzi

Orgue et clarinette : Didier Matry à l’orgue, Dominique Vidal à la clarinette : – 3° sonate pour violon de GF Haendel (adaptation D. Matry, D. Vidal)/2° mouvement de la 1ere sonate de J. Brahms/Concerto pour hautbois de Alessandro Marcello   (adaptation D. Matry, D. Vidal)/Choral du veilleur de JS Bach/S’inscrire ici

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, conférence publique (ouverte à tous), le dimanche 22 septembre à 14 h 00 avec Mr Marc Henry, ancien Grand Maître de la Grande Loge de France sur le thème « l’initiation, un chemin de vie » S’inscrire ici

Petit-déjeuner « enjeux et perspectives », ouvert à tous,

Laurence Devillers

Le jeudi 26 septembre à 8H30. Nous recevrons Mme Laurence Devillers, professeure en informatique appliquée aux sciences sociales à l’université Paris Sorbonne. Spécialiste de l’intelligence artificielle nous l’interrogerons sur « Peut-on croire que l’IA va limiter la créativité humaine ? » S’inscrire ici

Petit-déjeuner « enjeux et perspectives », ouvert à tous, le jeudi 24 octobre à 8H30. Nous aurons le plaisir d’accueillir Mr David Milliat, écrivain, essayiste et présentateur d’une émission culturelle télévisée. Il nous parlera de son tout récent ouvrage « La force de croire ». David Milliat nous expliquera comment, pour lui, « croire nous fait agir et parfois nous sauve dans un monde où le Mal est à l’œuvre ». S’inscrire ici

Élodie Mielczareck

6) petit-déjeuner « enjeux et perspectives », ouvert à tous, le jeudi 14 novembre à 8H30. nous recevrons Madame Élodie Mielczareck, sémiologue, spécialiste du langage, autrice de plusieurs ouvrages sur ce sujet, notamment « l’anti bullshit ». S’inscrire ici

Ne vous inquiétez pas, d’autres événements, concerts et conférences sont en préparation !

A très bientôt, Bien fraternellement »

L’hôtel de la Grande Loge de France où celle-ci est installée depuis 1911 était initialement un couvent franciscain ouvert en 1894. Une partie du bâtiment offre encore à la vue des éléments architecturaux originaux. C’est le cas du grand temple Pierre Brossolette situé dans la partie supérieure de la chapelle du couvent.

Infos pratiques

Les événements culturels de la Grande Loge de France

8, rue Louis Puteaux 75017 Paris/( métro Rome)

Dominique Losay

Responsable : Dominique Losay, Délégué à la vie culturelle de la GLDF

Ces petits déjeuners sont ouverts à tout public. En revanche, l’inscription préalable sur le site de réservation est obligatoire

Renverser les tyrans : Le pouvoir de la révolution non-violente

L’ouvrage de Srdja Popovic, Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans armes, s’inscrit dans une tradition littéraire et intellectuelle où l’action politique et le militantisme non-violent se rencontrent et se nourrissent mutuellement. Dès les premières pages, l’auteur adopte un ton à la fois humoristique et didactique, une approche qui peut surprendre dans un contexte aussi grave que celui de la lutte contre l’oppression. Pourtant, cet équilibre entre légèreté et profondeur est une des grandes forces du livre. Il permet à l’auteur de parler de stratégies révolutionnaires complexes avec une simplicité accessible à tous, rendant le manuel utile aussi bien à l’activiste novice qu’au militant aguerri.

Le livre se veut un guide pratique pour quiconque souhaite changer le monde à son échelle, que ce soit dans le cadre d’une révolution nationale ou pour améliorer des conditions locales. Srdja Popovic s’appuie sur son expérience en tant que membre du mouvement étudiant serbe « Otpor ! », qui a joué un rôle clé dans le renversement du dictateur Slobodan Milošević (1941-2006) accusé auprès du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Il déconstruit ainsi, pas à pas, les mécanismes qui permettent de mobiliser une population tout en évitant les pièges de la violence.

Otpor!

Au cœur de l’ouvrage se trouve une série de neuf principes essentiels, véritable fil conducteur du manuel. Chacun de ces principes est plus qu’un simple outil théorique ; il est illustré par des exemples concrets et des anecdotes tirées de diverses luttes à travers le monde. Ce n’est pas un ouvrage académique froid ou distancié, mais bien un manuel vivant, nourri par la réalité du terrain.

L’idée de « voir grand mais commencer petit » souligne l’importance de ne pas se laisser décourager par l’ampleur des injustices que l’on souhaite combattre. Popovic démontre avec brio que les révolutions, grandes ou petites, commencent toujours par des actions modestes, mais bien ciblées. Il raconte ainsi comment de simples graffitis ou des actions symboliques humoristiques peuvent fragiliser des régimes apparemment inébranlables. Cette capacité à réduire l’immensité d’un combat à une série de petites étapes rend la tâche plus accessible pour les lecteurs.

La notion de « vision pour demain » est un autre pilier fondamental de l’ouvrage. Selon Srdja Popovic, toute révolution doit s’accompagner d’une vision claire et attrayante du futur, un avenir meilleur qui doit donner envie de s’engager. Là encore, il oppose la lourdeur et la complexité des changements à long terme à la nécessité d’avoir des objectifs immédiats et clairs. Il rappelle aux lecteurs que sans une idée précise de ce que sera l’après-victoire, les révolutions risquent de s’effondrer sur elles-mêmes, faute d’adhésion populaire.

L’humour, souvent perçu comme un simple artifice, devient dans ce contexte un véritable outil politique. Srdja Popovic, dans ce livre, réinvente l’humour comme une arme subversive et puissante. Il montre comment il peut retourner les symboles de l’oppression contre elle-même, désamorcer les peurs et rendre ridicules les tyrans, sans jamais recourir à la violence. Cet usage stratégique de l’humour rappelle aux lecteurs que la dérision est souvent l’antidote le plus efficace contre la terreur.

L’unité au sein des mouvements, autre principe essentiel, est également une thématique récurrente. L’auteur insiste sur le fait que, pour qu’un mouvement soit efficace, il doit transcender les différences politiques, ethniques ou religieuses. La diversité devient alors une force, à condition qu’elle soit canalisée vers un objectif commun. Là encore, des exemples concrets viennent étayer cette idée, rappelant que la cohésion et la solidarité au sein des groupes de résistance sont des clés de la réussite.

Le choix de la non-violence, point central de la méthode prônée par Srdja Popovic, est présenté non pas comme une posture morale, mais comme une stratégie profondément réfléchie. La non-violence, selon l’auteur, est plus puissante à long terme, car elle déstabilise l’adversaire en lui refusant une légitimité souvent basée sur la répression violente. Ce choix tactique est mis en perspective avec des études de cas où l’usage de la violence a conduit à des impasses, alors que les approches non-violentes ont permis des avancées significatives.

Tout au long de l’ouvrage, Srdja Popovic met l’accent sur la nécessité d’aller au bout des démarches engagées. La persévérance, souvent négligée dans les récits de révolutions rapides, devient ici un impératif. En disséquant les étapes d’une révolution réussie, il montre que la victoire ne se joue pas seulement dans l’euphorie des premiers jours, mais dans la capacité à continuer, même lorsque la situation semble désespérée.

Srdja Popovic n’hésite pas non plus à montrer que, si les dictateurs s’appuient sur des piliers (militaire, économique, politique, etc.), leur pouvoir n’est pas aussi solide qu’il y paraît. En identifiant ces piliers et en les ébranlant, il devient possible de déstabiliser les régimes en place. Cette idée est non seulement encourageante pour ceux qui se sentent impuissants face à des forces écrasantes, mais elle fournit aussi un cadre de travail très concret pour mener des actions stratégiques.

À travers ces neuf principes, Comment faire tomber un dictateur devient bien plus qu’un simple guide. Il est une ode à la résilience, à l’ingéniosité humaine, et à la conviction que, même seul et sans armes, un individu ou un groupe peut faire basculer des dictatures. Le lecteur, guidé par l’esprit brillant de Srdja Popovic, ressort de cet ouvrage avec une boîte à outils intellectuelle et morale, prête à être utilisée dans ses propres combats, qu’ils soient d’ordre politique, social ou même personnel. Comme l’écrit Peter Gabriel en 4e de couverture :

« C’est entre vos mains. »

Srdja Popovic, la bio

Srdja Popovic, en 2012

Srdja Popovic, figure clé de la résistance non-violente en Serbie, a cofondé « Otpor! », un mouvement étudiant qui a contribué au renversement du régime de Slobodan Milošević.

CANVAS

Depuis, il a fondé le Centre pour les actions et stratégies non-violentes appliquées (CANVAS), une organisation qui enseigne les principes de la résistance pacifique à travers le monde. En plus d’être activiste, Srdja Popovic est un penseur moderne de la non-violence, prônant une approche à la fois pragmatique et créative pour renverser l’oppression.

Dans son livre Blueprint for Revolution (2015), qui est devenu Comment faire tomber un dictateur dans sa traduction française, il offre une vision rafraîchissante de l’action politique. Sa méthode s’appuie sur son vécu, mais aussi sur de nombreuses luttes menées à travers le monde, de la Serbie au printemps arabe, en passant par l’Amérique latine et l’Asie. Srdja Popovic a toujours soutenu l’idée que le changement peut venir des plus petites actions, pourvu qu’elles soient intelligemment pensées et menées avec persévérance.

Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit, et sans armes

Srdja Popovic – Françoise Bouillot (traduction)

Éditions Payot , Coll. Petite bibliothèque Payot Essais, 2017, Poche, 336 pages, 8,50 € – Format Kindle 5,49 €

Changement de Grand Maître à la GLNF : Analyse et critiques

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Réformes ou centralisation ? Les transformations de la GLNF sous Jean-Pierre Rollet et approuvées par Yves Pennes.

Depuis son arrivée à la tête de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) en 2019, Jean-Pierre Rollet, Grand Maître de l’Obédience, a introduit une série de réformes et de décisions marquantes. Si, prises individuellement, ces mesures semblent parfois anodines ou purement pratiques, un examen plus approfondi révèle un modèle d’action centralisé, concentrant les décisions autour d’un leadership fort. Ce modèle, que Jean-Pierre Rollet semble vouloir transmettre à son successeur désigné, Yves Pennes, mérite analyse et réflexion critique.

Grande Loge Nationale Francaise GLNF Siege social 12 rue Christine de Pisan Paris 17e Photo : Yonnel Ghernaouti
Grande Loge Nationale Francaise GLNF Siege social 12 rue Christine de Pisan Paris 17e Photo : Yonnel Ghernaouti

Lors du traditionnel séminaire des Grands Maîtres Provinciaux organisé durant le week-end de l’ascension cette année à Aix en Provence, sa ville natale, Jean-Pierre Rollet a publiquement présenté Yves Pennes comme son successeur durant l’agape. Les jeux seraient-ils faits d’avance ou est-ce un moyen d’influencer les votes ? La rédaction de 450.fm a décidé d’en savoir plus.

Les réformes entreprises par l’actuel Grand Maître et validée par son successeur « désigné », méritent donc un passage en revue :

1. Unification et appauvrissement des rituels d’installation

Grand Temple de la GLNF à Paris

Sous le mandat de Jean-Pierre Rollet, les six rites de l’Obédience ont vu leurs rituels d’installation harmonisés pour ne pas dire stérilisés. Une véritable standardisation à marche forcée de la cérémonie secrète de Maître Installé (exemple : réduction considérable de la cérémonie secrète de Maître Installé sans tous les signes, mots de passe et attouchements…).

Bien que cette décision puisse sembler purement administrative, elle reflète un désir d’uniformité et de contrôle accru. En appauvrissant les pratiques, cette mesure retire également une certaine autonomie aux rites, qui disposaient historiquement de leur propre liberté rituelle. Cette tendance à l’uniformisation va au-delà de l’efficacité et pourrait être perçue comme une standardisation excessive, menaçant la diversité des traditions auxquelles les membres sont profondément attachés. Une orientation qu’Yves Pennes a soutenue.

Jean-Pierre Rollet avait pourtant déclaré dans sa profession de foi en 2021 : « …réinstaurer la rigueur là où elle peut faire défaut : dans les pratiques rituelles, dans le respect de la Règle, des us et coutumes maçonniques, dans l’apprentissage de la démarche maçonnique… ». Il semblerait au contraire que la pratique se soit appauvrie ! La pratique de la cérémonie dite « étendue » (extended) est désormais refusée à la quasi-totalité des Loges qui désirent la pratiquer. Il en résulte une cérémonie sans odeur, sans saveur et sans repère symbolique ni spirituel (suppression des psaumes, de l’explication historique). Au point qu’un Vénérable Maître à la GLNF installé en septembre est incapable de répondre au tuilage nécessaire pour participer une semaine après, à une installation dans le monde anglo-saxon. Un comble !!!

2. Aménagement des articles du Règlement Général… pour des raisons inconnues

Musique maçonnique

Auparavant, un candidat à la Grand-Maîtrise devait justifier de 20 ans continus de présence dans l’Obédience. On ne sait pour quelle obscure raison, cet article a été transformé pour permettre à n’importe quel candidat ayant quitté la GLNF quelques mois de se présenter. Par le plus grand des hasards (ou Divine Providence), Yves Pennes peut en bénéficier, puisqu’il avait démissionné en 2011 pour réintégrer plus tard la maison.

Par ailleurs, il faut aussi tenir compte de la modification de l’article 10 du Règlement Général de la GLNF. Ce changement passé inaperçu pour beaucoup lors de son adoption en 2022 est loin d’être anodin. Auparavant, en cas d’empêchement du Grand Maître, pour quelque raison que ce soit (décès, démission de ses fonctions, radiation, etc.), le Député Grand Maître assurait la Grande Maîtrise jusqu’à la fin du mandat de trois ans en cours. Désormais, une procédure d’élection d’un nouveau Grand Maître est instantanément enclenchée. Ainsi, un précédent Grand Maître pourrait contourner la règle intangible de limitation à 2 mandats consécutifs si le cas se présentait après sa descente de charge. Car trois ans à attendre, c’est long pour certains, d’autant qu’en 3 ans, on est vite oublié, que les hommes changent… Verra-t-on grâce à cette pirouette, dans quelques mois, un scénario à la Poutine – Medvedev à la tête de l’Obédience ?…

3. Optimisation de la gestion financière de la Librairie Scribe

Devanture de la Librairie SCRIBE – Paris 17e

Durant le mandat de l’actuel Grand Maître, la librairie s’est transformée en machine à cash. En effet, de moins 73 786 € de pertes financières en 2021, la société a bondi à 177 345 € de bénéfice en 2022. Chacun pourra apprécier cette bonne nouvelle, si les moyens pour y parvenir n’étaient pas discutables : fortes pressions (fraternelle, il va de soi) sur les Grands Maîtres Provinciaux pour acheter les produits maison (incitation à l’acquisition des ouvrages de l’éditeur maison, produits dérivés – dessous de plat ; mug ; gilet matelassé de luxe -, cravates dont celle du Souverain Grand Comité, médaille du Grand Maître, rituels réimprimés…).
Ne cherchez pas à vérifier les chiffres de la SAS Scribe, depuis 2023, ils ne sont plus consultables au greffe. Quid de la transparence ? La question que les Frères de la GLNF sont en droit de se poser est : « Est-ce que le futur Grand Maître envisage de transformer l’Obédience en start-up ? » 

4. Centralisation des décisions financières et matérielles

Le statut de la GLNF est atypique en comparaison du GODF ou du Droit Humain. En effet, chez ces deux dernières, les Loges sont financièrement indépendantes et assurent leur propre gestion. Dans le système GLNF, il n’existe qu’un seul compte général, celui de l’Obédience. Durant les mandatures précédentes, les Loges bénéficiaient toutefois d’une autonomie pour le Tronc de la Veuve et le compte de la Loge. Depuis deux ans, suppression des chéquiers et centralisation financière à Paris. Ainsi, tant les Loges que les provinces ont perdu leur indépendance financière.  
Selon nos informations, cette décision devait permettre, si on en croit les justifications avancées à l’époque, à l’Obédience de dégager une économie au total de près de 400 000 €. Les Loges et les Frères attendent toujours d’en voir les retombées pour leur compte… Par ailleurs, quel que soit le futur Grand Maître, ce fonctionnement risque de perdurer.

5. Yves Pennes est-il devenu amnésique sur son passé maçonnique ?

Yves Pennes (Sources Facebook officiel GLNF)

Yves Pennes suscite des interrogations en dissimulant des informations concernant son passé maçonnique, notamment son obédience d’origine, son rite et la date de son initiation. Il a été régularisé en 1987 à la GLNF, mais où était-il auparavant ? Dans un contexte où la transparence est valorisée, particulièrement en franc-maçonnerie, cette opacité contraste avec les pratiques établies, telles qu’au sein de la Grande Loge Unie d’Angleterre. Ce manque d’information alimente des rumeurs et des spéculations, notamment sur la désignation de son futur numéro deux, dont le nom serait déjà connu malgré l’absence de communication officielle. Habituellement, ce poste est défini bien à l’avance.
La question semble anodine, pourtant le nom du numéro deux est plus important qu’il n’y paraît car en cas de défaillance (maladie, décès ou incapacité…) c’est traditionnellement celui-ci qui assure l’intérim. Il serait donc fâcheux que ce maçon mystère ne fasse pas l’unanimité !  

6. La concentration du pouvoir au sein des juridictions maçonniques

Jean-Pierre Rollet (copyright GLNF)

Jean-Pierre Rollet avait émis le souhait que pour être Grand Maître d’une juridiction en amitié avec la Grande Loge, il fallait avoir occupé auparavant la fonction de Grand Maître Provincial. Ces derniers ayant prêté allégeance au Grand Maître en exercice, comment pourraient-ils ultérieurement prendre des décisions libres, sachant qu’il existe indirectement un lien de subordination (ou du moins de gratitude) entre les deux.

Conclusion

Les réformes entreprises par Jean-Pierre Rollet depuis 2019 s’inscrivent sans doute dans une certaine dynamique, la sienne  : strictement managériale et administrative ! Où est l’enchantement impulsé jadis par son prédécesseur ?…

Bien que ces décisions visent à renforcer l’organisation et la centralisation des pouvoirs, le manque évident de transparence suscite des inquiétudes quant à une gouvernance de plus en plus autoritaire. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si la GLNF continuera dans cette voie avec Yves Pennes son successeur désigné, héritier de ce système, ou si les membres de l’obédience choisiront de rompre avec ce modèle. L’avenir de la GLNF dépendra largement des réponses apportées à ces questions ce vendredi 13 septembre lors de la désignation du candidat proposé par le Souverain Grand Comité à la ratification du mois de décembre prochain lors de l’Assemblée de Grande Loge, qui touchent au cœur des valeurs maçonniques.

Commentaire de la rédaction : Dans le cadre de cet article, nous avons interrogé Yves Pennes. Sa réponse intégrale figure ci-dessous.

Mon TCF,

Je te remercie pour cette prise de contact. Cependant conformément au Règlement Général, je me suis engagé, durant cette période électorale, à ne pas faire campagne et par conséquent je ne peux m’exprimer sur ces sujets.

Fraternellement.
Yves PENNES

Le mystère des rituels maçonniques : Clé de voûte d’une tradition vivante

L’ouvrage « Les rituels, à quoi ça sert ? » de Roger Dachez, publié aux Éditions Dervy dans la collection « Les outils maçonniques du XXIe siècle », est une exploration approfondie de la nature des rituels maçonniques et de leur signification dans le cadre de la franc-maçonnerie contemporaine. À travers une analyse qui puise dans les domaines de l’anthropologie, de l’histoire et du symbolisme, Roger Dachez s’attache à clarifier un sujet souvent mal compris, voire déformé par des simplifications excessives.

L’auteur s’intéresse avant tout à la place du rituel dans l’univers maçonnique, perçu de l’extérieur comme une curiosité anachronique ou une pratique mystique teintée de mystère. Il souligne, dès l’introduction, l’étonnement que peut susciter l’importance du rituel en maçonnerie, au sein d’une époque marquée par la sécularisation et la déchristianisation progressive. Roger Dachez met en lumière un paradoxe : bien que la société moderne tende à se défaire de ses traditions rituelles, les francs-maçons continuent à leur accorder une place primordiale. Cette contradiction est au cœur de la réflexion de l’ouvrage.

Le rituel, tel que conçu par les maçons, est loin d’être une survivance du passé. Dachez montre que le rituel maçonnique n’est ni figé ni purement décoratif, mais qu’il est en constante évolution depuis ses premières formes aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ces rites, qui puisent dans une symbolique complexe, oscillent entre pratiques initiatiques et mystiques, tout en s’ancrant dans une tradition opérative issue des métiers et des guildes médiévales.

Le livre est structuré autour de trois perspectives essentielles : anthropologique, historique et symbolique. Roger Dachez insiste sur l’importance d’adopter une approche pluridimensionnelle pour saisir pleinement l’essence du rituel maçonnique. Chaque loge peut avoir ses particularités, mais l’initiation, au cœur du processus rituel, demeure un invariant anthropologique que l’on retrouve dans de nombreuses sociétés et cultures. En cela, l’auteur dresse des parallèles entre le rituel maçonnique et d’autres formes de pratiques symboliques à travers l’histoire.

Oswald Wirth

Sur le plan historique, il est intéressant de noter que l’auteur aborde les sources spécifiques du rituel maçonnique, soulignant ses liens étroits avec la période des Lumières en Europe. L’évolution de ces rituels reflète les bouleversements politiques et sociaux des époques traversées, notamment la Révolution française et la laïcisation progressive de l’État. Il mentionne et étudie également de grands personnages de la franc-maçonnerie, comme Oswald Wirth (1860-1943), spécialiste du symbolisme ésotérique qui a exercé une influence majeure sur l’art royal, René Guénon (1886-1951) qui a consacré sa vie à l’étude des traditions spirituelles et métaphysiques et surtout connu pour avoir développé la notion de Tradition primordiale, une vérité métaphysique universelle ou encore des intellectuels tels que Carl Gustav Jung (1875-1961), éminent psychologue et psychiatre suisse fondateur de la psychologie analytique, dont les travaux ont influencé les réflexions sur les archétypes et le symbolisme initiatique.

René Guénon

L’un des passages essentiels de l’ouvrage explore la question de la signification du rituel dans un monde sécularisé. Comment vivre un rituel traditionnel dans une société où la spiritualité semble s’effacer au profit de la rationalité et de l’efficacité ? Roger Dachez y répond en montrant que les rituels offrent un espace de réenchantement, une sorte de retraite symbolique dans un univers où tout va trop vite et où les repères se dissolvent. Loin d’être désuets, les rituels maçonniques apparaissent comme des outils essentiels pour une quête de sens, à la fois individuelle et collective.

Carl Gustav Jung

L’auteur insiste sur l’importance du rituel comme invariant anthropologique, le considérant comme une réponse aux besoins fondamentaux de structuration du temps et de l’espace. Il rappelle que les rites ont toujours joué un rôle dans l’organisation des sociétés humaines, notamment pour marquer les passages et les transformations individuelles ou collectives. Les rituels maçonniques, bien que marqués par une symbolique ésotérique, n’échappent pas à cette logique : ils structurent l’appartenance des membres, leur progression dans la hiérarchie et la fraternité qui les unit.

Cette dimension est centrale pour comprendre le rôle du rituel dans une organisation comme la franc-maçonnerie. Il s’agit, pour Roger Dachez, d’un ciment qui permet la continuité et la transmission de valeurs à la fois morales, spirituelles et intellectuelles. Loin de constituer une simple forme sans fond, le rituel est porteur d’une dynamique qui transcende les individus et assure la pérennité de l’institution maçonnique.

Le symbolisme occupe également une place centrale dans la réflexion de l’écrivain. Chaque geste, chaque mot, chaque objet utilisé dans le cadre du rituel maçonnique est porteur de sens. Dachez analyse avec finesse cette dimension symbolique, en montrant que le rituel est un langage en soi, permettant une communication entre l’homme et l’univers. Les francs-maçons, à travers ces pratiques, sont invités à une réflexion sur eux-mêmes, sur leur place dans le monde et sur leur relation avec le sacré.

Il explore ainsi les divers degrés de l’initiation maçonnique, des premiers grades jusqu’aux plus élevés, tout en soulignant que chaque étape est porteuse d’un enseignement moral et spirituel. Cette démarche initiatique, bien que codifiée, laisse également place à la créativité et à l’interprétation personnelle, ce qui explique pourquoi les rituels maçonniques ont pu se renouveler sans jamais perdre leur essence première.

L’éditeur et la collection

Dès sa création, Dervy s’est concentrée sur des publications tournées vers des thématiques ésotériques et symboliques, avec une orientation marquée par la franc-maçonnerie, un domaine que connaissait bien Madeleine Renard, co-fondatrice issue de ce milieu.

Mais c’est en 1948, avec la publication de La Symbolique maçonnique de l’occultiste, alchimiste et franc-maçon Jules Boucher (1902-1955), que Dervy commence à affirmer une orientation plus prononcée vers l’ésotérisme, ce qui deviendra une marque de fabrique de la maison. Parmi les auteurs les plus notables publiés par Dervy dans le domaine de la franc-maçonnerie et du symbolisme, on retrouve des figures emblématiques comme Oswald Wirth, Paul Naudon, Jean Tourniac, ainsi que des penseurs plus contemporains tels que Roger Dachez, Irène Mainguy et Pierre Mollier. Ce focus sur la franc-maçonnerie a permis à la maison de s’imposer comme un acteur incontournable dans le domaine.

Dervy est une maison d’édition qui, en dépit des transformations et des changements de propriétaires, a su conserver son identité originelle tout en s’adaptant aux nouvelles attentes des lecteurs. Aujourd’hui, elle continue de jouer un rôle essentiel dans la transmission des savoirs ésotériques et spirituels, en France et au-delà, en s’appuyant sur un catalogue riche et varié où se croisent traditions ancestrales et réflexions modernes.

La collection « Les outils maçonniques du XXIe siècle » s’inscrit dans cette démarche en proposant des ouvrages qui permettent à la fois une meilleure compréhension de la franc-maçonnerie, mais aussi une réflexion sur son évolution dans le contexte du monde contemporain. Les rituels, à quoi ça sert ? s’insère parfaitement dans cette ligne éditoriale en abordant un aspect fondamental de la pratique maçonnique sous un angle à la fois historique, anthropologique et symbolique.

Biographie de l’auteur

Roger Dachez est un éminent historien et universitaire, mais également médecin de formation. Ses travaux portent depuis plusieurs décennies sur l’histoire et les traditions de la franc-maçonnerie. Président de l’Institut Maçonnique de France (IMF), il a publié de nombreux ouvrages et donné des conférences en Europe sur les origines et les sources du symbolisme maçonnique. Parmi ses œuvres les plus notables, on trouve Histoire illustrée du Rite Écossais Rectifié (2021) et De Salomon à James Anderson (2023), toutes deux publiées chez Dervy. Ses recherches se distinguent par une approche rigoureuse, loin des clichés ou des visions simplistes que l’on associe parfois à la franc-maçonnerie.

Roger Dachez

L’ouvrage de Roger Dachez est une réflexion complète et érudite sur le rôle fondamental des rituels dans la franc-maçonnerie moderne. Il invite le lecteur à dépasser les idées reçues pour comprendre le rituel comme un outil complexe, mais essentiel, de transmission de valeurs et de savoirs. Roger Dachez montre que, loin d’être une pratique désuète, le rituel maçonnique est porteur d’une dimension universelle qui le rend pertinent, même dans un monde sécularisé.

Cet ouvrage est donc une lecture incontournable pour ceux qui souhaitent approfondir leur compréhension de la franc-maçonnerie et de ses rituels, mais aussi pour ceux qui s’intéressent plus largement à la fonction des rituels dans les sociétés humaines.

Les rituels, à quoi ça sert ?

Roger Dachez – Éditions Dervy, Coll. Les outils maçonniques du XXIe siècle, 96 pages, 9,90 € – Format Kindle 6,99 €

Retrouvez Roger Dachez à l’occasion du VIIe Colloque du Cercle Renaissance Traditionnelle.