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Une brève histoire de la fondation de la co-franc-maçonnerie : Maria Deraismes

De notre confrère universalfreemasonry – Par la Sœur Jeanne Heaslewood

NDLR : Nous vous invitons à découvrir le commentaire en bas de cet article de Dominique Segalen spécialiste et auteur d’ouvrages sur le DH et sur l’histoire de Maria Deraismes. Pour celles et ceux qui souhaiteraient prendre connaissance du texte d’origine il suffit de cliquer sur le lien mentionné ci-dessus vers le site de universal freemasonry.

Une conférence sur l’histoire ancienne de la co-maçonnerie donnée au Centre de recherche maçonnique de Canonbury.

La question générale qui est posée est de savoir ce qu’est la co-franc-maçonnerie internationale et quand a-t-elle commencé ?

C’est dans la Grande Loge Symbolique de France en 1879 que Mlle Maria Deraismes, fervente travailleuse et conférencière pour le bien-être de l’humanité en général et des droits des femmes en particulier, a été initiée à la franc-maçonnerie masculine dans la Loge Libre Penseurs du Pecq, une petite ville de l’Ouest Parisien. C’est ainsi qu’ont commencé les événements importants qui ont conduit à la formation de l’Ordre connu sous le nom de Franc-Maçonnerie Internationale – Le Droit Humain.

L’investissement de Georges Martin en l’Ordre mixte du Droit humain fut notoire.

Sous l’influence du Dr Georges Martin, un certain nombre de femmes éminentes ont été initiées et une nouvelle loge mixte a été fondée à Paris en 1893 avec le Dr Georges Martin comme son fondateur. Une Constitution est rédigée, sous le titre de Grande Loge Symbolique Ecossaise Mixte de France, avec sa première loge appelée Le Droit Humain, ses activités se limitant à l’Artisanat de la Maçonnerie.

C’est en 1900 que la Grande Loge Symbolique Ecossaise Mixte de France put, avec l’aide de membres sympathisants de la Grande Loge Symbolique de France, établir un Suprême Conseil dans les trente-trois degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté et administrer l’Ordre. Mlle Marie Deraismes fut élue première Grande Maîtresse et Présidente du Conseil Suprême. La Première Loge Mixte ou Co-Maçonnique du Grand Bntain et la fondation de la Fédération Belge. Une Loge Co-maçonnique a été consacrée le 26 septembre 1902 à Londres par les Officiers du Conseil Suprême de Paris et elle a reçu le titre de Loge Devoir Humain N° 6 dont le Dr Annie Besant a été la première dirigeante. Alors que le siège international de l’Ordre restait sous l’autorité du Conseil suprême à Paris, l’œuvre dans ce pays s’est épanouie et de nombreux hommes et femmes en sympathie pour l’égalité des femmes ont rejoint l’Ordre.

Les différentes Fédérations qui composent cet Ordre International, peuvent choisir si elles souhaitent suivre l’Ordre le plus fort de la Maçonnerie masculine de leur propre pays. Ainsi, la Fédération Britannique a choisi de suivre la Grande Loge Unie d’Angleterre dans ses principes et son approche de la franc-maçonnerie, qui exigent la croyance en un Être Suprême, la présence d’un Volume de Connaissances Sacrées sur lequel des Obligations sont prises et les Grands Principes partagés de l’Amour Fraternel, du Soulagement et de la Vérité, Les Loges Artisanales de la Fédération Britannique ont rapidement adopté des Rituels écrits en anglais plutôt qu’en Français et travaillaient à l’émulation, Verulam et le rituel du Dharma (d’Inde) qui est devenu plus tard le rituel de Lauderdale similaire aux travaux de Bristol (comme je le comprends). Un rituel écossais et plus tard irlandais ont également été approuvés par le Conseil suprême.

La Fédération britannique suit l’Ordre de la Franc-Maçonnerie Internationale – Le Droit Humain – en ce sens que tous les membres pratiquent le Rite Écossais Ancien et Accepté et certains degrés secondaires du Rite d’York. En plus des loges artisanales, la Fédération britannique possède également des loges de marque, des loges de marins de l’Arche royale, des chapitres de la Sainte Arche royale, des chapitres de la Rose Croix, des Templiers, des Chevaliers Kadosh, du 31e degré, du Consistoire du 32e degré et du Grand Conseil du 33e degré, qui sont tous organisés de manière cérémonielle. La Franc-Maçonnerie Internationale — Le Droit Humain — est régie par le Conseil suprême du 33e degré, depuis Paris.

Comme nous, la Fédération britannique suivons les principes de l’U.G.L.E. Je saisis cette occasion la première « Amour fraternel » et j’espère que vous pourrez entrevoir une partie de la symbolique avec laquelle les hommes et les femmes acquièrent à travailler ensemble.

Le bonheur dans la fraternité est d’une importance vitale parce que c’est lui qui maintient les membres. Je ne parle pas d’humour mais plutôt de la pureté d’être ensemble et de travailler pour le bien maçonnique. C’est ici que l’esprit est éclairé. Je demande alors ce que j’entends par Esprit – on croit traditionnellement qu’il s’agit du principe vital ou de la force animatrice chez les êtres vivants. Ou d’une autre manière, ce qui est traditionnellement considéré comme l’essence non matérielle ou la vraie nature d’un individu ; en particulier en tant que noyau spirituel intangible d’une personne, l’âme ou le principe essentiel et activateur d’une personne ; la volonté.


Il est nécessaire ici de mettre de la chair sur l’arrière-plan de la co-franc-maçonnerie et pour ce faire il faut un peu de contexte sur la co-franc-maçonnerie et ses ancêtres.

Georges Martin

Marie Deraismes, ayant des qualités qui l’ont amenée au premier plan des besoins sociaux des femmes et des enfants en France, a été dite par ceux qui ont été les premiers à entendre son appel à la franc-maçonnerie qu’elle était simple et gracieuse, ni timide ni autoritaire. Dès le début, elle a tenu son public. Sa voix était sonore, elle parlait avec aisance et clarté, ses mots d’esprit étaient justes et bien dits sans malice. Cet exemple de sentiment, d’expression et d’humanisme a été notre commencement.

Victor Hugo a dit de Marie Deraismes : « Poursuivez l’œuvre sainte, les gens honnêtes vous honorent et vous admirent et il n’est que juste et juste de le dire ».

Clémence Royer de France, un grand maître de longue date, à l’âge de soixante-quatre ans, a dit : « Mes études de mysticisme sont devenues la grande déception de ma vie. » Je crois que l’amour est plus fort que la mort, et je vis selon mes croyances.

Lors du Centenaire de notre Ordre en 1993, le thème du monde était « Pas de lassitude à l’amour » au cours duquel Marquerite Martin 33ème degré, ancien Grand Maître a été cité :

C’est votre travail ; une œuvre dont vous pouvez être fiers parce qu’il s’agit de conciliation, d’amour et j’ose dire que l’œuvre de la Franc-Maçonnerie Internationale est si maçonnique dans son caractère et dans son esprit, d’un esprit parfait de discipline et de générosité ; marquant une nouvelle étape dans l’histoire de la co-franc-maçonnerie.

1er-convent-international-en-1920 – Source Droit Humain

Nous vivons à une époque où il semble que la recherche de la sagesse n’ait jamais été aussi grande et qu’il y a des centaines de nouvelles organisations fondatrices qui prétendent offrir des prix tels que la paix, l’illumination, la maîtrise de soi et la sagesse, qui sont généralement des termes formulés pour gagner la richesse et le pouvoir. La base de la franc-maçonnerie à travers le monde et dans tous les ordres est d’une structure hiérarchique. Nous sommes les héritiers privilégiés des anciens ordres du symbolisme, du mystère, de la géométrie et de la fraternité. En effet, la maçonnerie spéculative, avec ses nombreuses déviations du mot spéculatif, consiste à prendre la vue de n’importe quoi de l’esprit, à considérer n’importe quoi mentalement. On peut alors, en tant que franc-maçon, prendre pour soi la voie qui lui convient afin de se développer moralement et spirituellement. Ici, nous avons de nombreux chemins à suivre, mais en tant que membre de l’Ordre Co-Maçonnique, spéculatif n’est pas un terme qui dicte que tout le monde doit également trouver la spiritualité telle que définie par un culte religieux. Certes, si vous pensez qu’un individu peut voir ou étiqueter une personne, ou un groupe de personnes comme spirituel ou spirituel, alors quelque chose de l’ancien ordre maçonnique des choses est perdu pour vous. Il est facile d’étiqueter une secte comme un corps spirituel, ce qui est généralement la raison d’existence d’un groupe ou d’une secte pseudo-religieux. Cependant, en termes pratiques, un bâton blanc désigne une personne aveugle, mais il ne montre rien de son esprit ou de son âme.

Loge d’adoption – Source Droit Humain

La structure de la co-franc-maçonnerie est telle qu’elle se divise en deux domaines distincts ; ces degrés jusqu’au 18e degré et ceux au-delà, mais chacun est lié et important l’un pour l’autre dans le développement de la Fraternité. L’amour est ici enfin parlé extérieurement et concerne directement chacun de nous dans l’enseignement du 18ème degré. Si vous ne trouvez pas la discipline de l’amour et du sacrifice à ce degré, il est nécessaire de vaciller et de rester jusqu’à ce que l’humanité et l’amour de son enseignement s’infiltrent dans votre âme.

Inscription façade du Droit Humain à Paris

Il s’agit simplement d’un pas supplémentaire pour le candidat qui a commencé en tant qu’initié sur le chemin du développement de la moralité et du progrès spirituel. La franc-maçonnerie n’a pas de place pour l’Ego et c’est la première perte, un initié doit ressentir, ou être guidé à perdre, il doit être clair qu’ici, il n’y a pas de place pour l’ambition ou pour l’expérience antérieure autre que de changer l’individu dans la franc-maçonnerie en acquérant la connaissance de l’amour et de la fraternité par l’enseignement de son symbolisme.

Annie Besant, comme vous le savez probablement, était la fondatrice de Co-Masonrv en Grande-Bretagne. Elle était déjà bien connue dans les cercles théosophiques et pour son travail parmi les femmes et les enfants pauvres d’Angleterre. Elle a lancé l’Union Tinderbox et de nombreuses autres œuvres humanitaires.

Elle s’est d’abord intéressée à la franc-maçonnerie lors de ses premiers jours en Inde et ses amis théosophes Francesca et George Arundel l’ont emmenée à Paris pour être initiée.

Annie s’est rapidement tellement impliquée que les loges ont commencé dans toute l’Angleterre par la force même de son caractère et de sa personnalité charismatique. Son enthousiasme et sa compréhension de l’intérieur de la franc-maçonnerie se sont répandus en Inde, en Australie, au Canada, en Afrique du Sud et dans de nombreux autres pays.
Au Conseil suprême à Paris, elle était très appréciée – son explication de notre maçonnerie au Conseil suprême était : « L’Ordre de la Franc-Maçonnerie Internationale Le Droit Humain n’est pas dogmatique. Cela fonctionne simplement à la recherche de la Vérité. Dans les Loges, les discussions sur les questions sociales et religieuses ne peuvent en aucun cas donner plus que des explications aux membres et leur permettre d’accomplir leurs devoirs de francs-maçons avec une meilleure compréhension.

Je cite l’intégralité du texte d’Annie Besant tel qu’il a été déclaré lors du Centenaire :

Concernant la réglementation de l’Ordre de la Franc-Maçonnerie Internationale. Le Conseil Suprême est le gardien de la Constitution et, en tant que tel, il respecte les croyances de tous les membres de l’Obédience. Aucune limite n’est mise à la recherche de la Vérité, mais bien sûr, la grande liberté ne peut servir l’intérêt particulier d’un membre au détriment de l’Ordre. L’obéissance ne peut ni ne doit insister sur ses propres convictions qui ne sont pas partagées par tous ses membres.

C’est pour ces idéaux que de nombreux Frères d’Espagne, de Belgique, de Hollande, d’Allemagne, du Portugal, de Grèce, de Suisse, d’Italie et de France ont perdu la vie dans le camp de Ravensbruck et dans d’autres camps de la mort similaires. De plus, en plus d’être arrêtés, à partir de listes de Frères qui à la franc-maçonnerie, ils ont été torturés et abattus. Le Grand Quartier Général fut saccagé par les Allemands en 1943, les Frères et les Loges furent systématiquement détruits, Henri Petit, le Grand Maître de l’époque disait : « Il fallait savoir nous protéger des éléments perturbateurs et dangereux qui s’infiltreront parmi nous – le courage, le dévouement au devoir, la conduite irréprochable de nos Frères. [Les Dépositaires étaient la Grande-Bretagne pendant l’occupation et étaient garants de la persistance de l’Âme du Droit Humain.]

C’est aussi vrai aujourd’hui en ces jours plus calmes, mais nous devons tous être vigilants et conscients des dangers qui nous entourent. Quel défi ces frères ont dû relever en ces années difficiles, où il aurait été facile de s’écarter de l’enseignement de la maçonnerie — mais la question que je pose aujourd’hui est : est-ce le danger qui crée une volonté d’esprit et d’engagement pour la fraternité.

Si c’est le cas, sommes-nous tous au courant des changements présentés aujourd’hui ? Qui sont si nombreux. Ou est-ce l’absence de rêve.

Walt Whitman sur la fraternité dans son poème Leaves of Grass :

J’ai rêvé dans un rêve, j’ai vu une ville invincible aux attaques du reste de la terre. J’ai rêvé que c’était une nouvelle Cité des Amis, rien n’y était plus grand que la quantité d’amour robuste – il a conduit le reste. Rapidement se sont levés et ont répandu autour de moi la paix et la connaissance qui dépassent tous les arguments du monde. Et je sais que la main de Dieu est la promesse de la mienne. Et je sais que l’esprit de Dieu est mon frère, et que tous les hommes qui sont jamais nés sont aussi mes frères et les femmes mes sœurs et qu’un Kelson de la création est l’amour.

Est-ce un rêve ?

Non, mais l’absence de rêve, et à défaut, l’amour et la richesse de la vie un rêve, et le monde entier un rêve !!


La fraternité est-elle donc une simple raison de succès et de bonheur ? Comme:

  • Partager comme un frère (ami)
  • Relation entre frères
  • Relation d’une association d’entraide

Assurément, il devrait être pour nous, en tant que francs-maçons, un lien commun de :

  • Unité
  • Affectueux
  • Courage
  • La force de l’association, pas de la critique et de la destruction
Crédit photo : Droit Humain

Cependant, nous devons garder à l’esprit que les maçons sont LIBRES et être extrêmement prudents pour protéger cette liberté ; gagnés par nos prédécesseurs en maçonnerie. Nous ne devons pas devenir une secte ou un club dont le « fruit » est celui d’un seul arbre. Toute association qui ressemble à une secte finit par effrayer les gens et est insensée et ne permet pas à l’évolution de la liberté de suivre chacun sa propre ligne de pensée comme le fait la franc-maçonnerie.

Il n’est pas possible de créer une fraternité véritable et authentique sur la base d’une théorie de la bassesse de la nature humaine – ni par une communauté de croyance dans des proportions abstraites. Là où la force existe dans une Loge Maçonnique pleine et utile, la vie est alors un succès d’harmonie et de beauté dont l’activité transforme chaque Frère. Les maçons doivent être gentils et attentionnés les uns envers les autres, car nous fréquentons les mêmes temples et utilisons les mêmes autels. Nous devons rassembler nos intérêts variés et ressentir le respect et la bienveillance que nos relations communes et notre approche commune du Dieu unique doivent inspirer, une sollicitation pour tous dans une fraternité.

Qu’en est-il de notre approche de l’avenir. Peut-il être donné par :

L’UNITÉ, une partie importante de l’enseignement de la Maçonnerie exprimée dans le Rituel et par le V.S.L., la signification du réseau réparti sur les deux colonnes du Temple ou des chapitres de K.S. signifie la proximité ; Unité.

PRENDRE soin un rôle vital dans la maçonnerie signifie prendre soin de toutes choses – votre famille, votre travail, votre pays ; et la connaissance plus large de la nature et de nombreux autres exemples connus de chacun d’entre nous. Il est toujours nécessaire de considérer comment la bienveillance peut changer une loge – la fraternité.

LE COURAGE, nous devons avoir le courage de nous lever et de nous déclarer – nous devons avoir le courage d’utiliser notre force des enseignements maçonniques, dans le monde extérieur – pour montrer combien c’est important pour chacun d’entre nous – nous avons besoin d’une « aura » d’amitié, d’encouragement et de serviabilité envers les autres amis, nos collègues du personnel sur les lieux de travail, et dans notre vie sociale.

LA FORCE que dire alors de la force de l’Organisation, de notre Loge, de notre Chapitre, de la Province, de la Fédération, de l’Obédience à laquelle nous appartenons. C’est une période difficile pour nous, parce que nous sommes harcelés dans le monde extérieur par toutes sortes de difficultés. Pourtant, nous devons être forts dans notre vie maçonnique – Force pour l’Ordre auquel nous appartenons ; signifie que nous devons grandir en force, d’abord spirituellement ensemble par nos enseignements, la tolérance les uns pour les autres au sein de notre propre cercle et avec d’autres fraternités qui aspirent aux mêmes principes.

Maintenant, pour réfléchir, en faisant entrer notre Fraternité dans le prochain millénaire, où en sommes-nous aujourd’hui. Nous sommes un lien vital entre le passé qui est derrière nous.

Nous avons la responsabilité d’aimer notre prochain, l’amour apparaît fortement comme une clé des degrés supérieurs. Nous sacrifions notre amour de soi. C’est pour aider et guider avec l’humilité qui s’impose à ne pas chercher la Grande Puissance ; jamais d’une hauteur seigneuriale de séparation pour chercher à dominer, car si c’est le cas, nous le faisons à nos risques et périls. Nous devons demeurer longtemps et à bon escient dans le Lieu Saint de notre Cœur. Si nous ne sommes pas en harmonie avec les autres Sacrifices de l’amour de soi, nous ne pouvons pas produire l’humilité de l’amour qui est un bon soutien de toutes nos actions et qui accomplit la Loi du Souverain Architecte.

Si nous voyons l’amour de la Fraternité comme un développement de nos instincts sociaux, alors nous le décrivons comme un ajustement sage et de bon sens de notre moi à nos semblables. Lorsque nous faisons cet ajustement sage et harmonieux, ce n’est pas en réponse à un souhait sentimental et pieux qu’il en soit, mais nous devons le faire en réponse à l’apprentissage des faits, à la façon dont les choses sont réellement dans notre structure d’amour, de sagesse et de force. Comprendre vraiment l’amour au sein de la Fraternité est une forme de sagesse, exigée par la structure sociale du monde maçonnique, qui n’est pas non plus troublé par des difficultés sentimentales et ne devrait pas permettre que des expériences privées accidentelles aigrissent les efforts fraternels.

Les natures humaines ont des opposés l’une de l’autre. Ce que l’un admire, l’autre le déteste, l’aime et le haït. Les tempéraments diffèrent. Les intérêts diffèrent. La fraternité (l’amour) n’exige pas de nous que nous aimions en privé les gens qui nous sont odieux, ou que les autres devraient nous aimer s’ils trouvent notre compagnie désagréable. Il s’agit de choses qui concernent l’intime et les goûts de chacun, qui relèvent de l’amitié privée plutôt que de la fraternité. Cependant, dans la Maçonnerie avec son enseignement primordial de l’Amour, nous nous efforçons de maintenir une attitude de bonne volonté les uns envers les autres et souhaitons pour tous, le bonheur général, en nous souvenant de nos cinq points de Communion par lesquels nous jurons de soutenir notre Frère en l’absence comme en présence. Nous sommes alors liés par l’amour à la recherche d’un monde d’harmonie et d’unité et ici nous commençons au stade de l’initiative et continuons à chercher. Le passé est peut-être trop lointain pour trouver des preuves historiques de toutes nos croyances, mais une chose résistera à toute tentative de contradiction : l’avenir viendra, que nous en fassions partie ou non, et continuera longtemps après notre départ.

Par conséquent, nous ne devons pas oublier que la franc-maçonnerie ne nous appartient pas – nous l’avons en prêt et nous en sommes les gardiens pour le temps que nous vivons. Nous devons alors veiller à ce qu’il soit transmis à la suivante, et à la suivante et à la prochaine génération, pure et sans tache. Aussi inconfortable que cela puisse paraître, nous devrons évoluer avec notre temps – nous devrons examiner certaines de nos habitudes et de nos préjugés et faire des ajustements pour nous adapter au monde dans lequel nous vivons.

Il devient évident que l’adhésion est au premier plan dans nos esprits. Nous souffrons, non seulement de la perte de Frères à cause de G.L.E., mais aussi de la perte importante de leur expérience et de leur vaste connaissance de la signification ésotérique de la Maçonnerie. La perte de membres plus jeunes par le fait même que la charge de travail est trop lourde pour eux, l’argent trop difficile à gagner et à maintenir, ne peut pas toujours être imputée aux groupes de démissions et de déchéances, car il s’agit du problème de l’activité de la Loge et de la question de savoir si les nouveaux membres professionnels se voient confier des responsabilités et sont reconnus pour leurs connaissances. Nos mentors du passé ont déposé notre franc-maçonnerie – nos mentors d’aujourd’hui ne doivent pas être repoussés – ou mis sur une étagère. Il y a beaucoup de membres plus jeunes qui doivent apprendre sur la franc-maçonnerie (et je ne veux pas dire des aventuriers occultes et des soi-disant inspirateurs qui tentent de prendre le contrôle de la franc-maçonnerie) mais des hommes et des femmes ordinaires qui ont fait de la franc-maçonnerie « une chose vivante ».

Marc Grosjean, Grand Maître de l’Ordre lors du Centenaire, a déclaré : « La Règle de notre Ordre est de contribuer au bonheur des personnes par la promotion du progrès social et un sens renouvelé de la responsabilité civique, car l’Obéissance estime juste que tous les citoyens doivent prendre conscience de leurs responsabilités et réfléchir à l’harmonie qui est nécessaire entre leurs droits et leurs devoirs.

Finalement, j’ai trouvé un texte petit mais significatif dans l’un des endroits d’une jardinerie — et je voudrais terminer sur cette citation —

J’ai cherché mon âme, mais je ne pouvais pas voir mon âme, j’ai cherché mon Dieu, mais mon Dieu m’a échappé ; J’ai cherché mon frère, et j’ai trouvé les trois.

Visitez le site officiel du Droit Humain (France)

Ni communiste ni secrète : la franc-maçonnerie, lien immatériel et intellectuel entre Ceuta et la campagne de Gibraltar

De notre confrère ceutaldia.com

Le XVIe « Symposium international sur l’histoire de la franc-maçonnerie espagnole » a été inauguré par un professeur de l’Université de Cadix dont la présentation a porté sur les relations établies entre les loges des deux côtés de l’étang au début du XXe siècle.

Si vous faites partie de ceux qui pensent que les francs-maçons dominent le monde, nous sommes désolés de vous dire que vous vous trompez lourdement : « Ce n’est rien d’autre qu’un mythe ». C’est ce qu’affirme -presque sans hésitation- Antonio Morales, professeur à l’Université de Cadix. Mercredi dernier, le professeur s’est chargé avec joie d’ouvrir la boîte du « Symposium international sur l’histoire de la franc-maçonnerie espagnole », dont la seizième édition se tient depuis hier sur le sol du maquereau ; en perspective, quatre journées frénétiques pleines de tenants et aboutissants, de témoignages et de dissertations.

Morales a fait une présentation inaugurale dans la salle de réunion Revellín de San Ignacio consacrée à « l’analyse des relations établies entre les loges maçonniques de Campo de Gibraltar et celles de Ceuta ». Son titre : « Les relations des loges des campagnes de Gibraltar et de Ceuta ». L’eau est plus claire.

Francs-maçons conférences de franc-maçonnerie colloque international histoire 2023
Le Revellín de San Ignacio, lors du XVIe « Symposium international sur l’histoire de la franc-maçonnerie espagnole » / AC

Le travail de l’éducateur se concentre sur le XXe siècle ; plus précisément, au cours de « ses trente premières années ». Ensuite, la franc-maçonnerie s’est établie à Algésiras, à Gibraltar et dans d’autres régions annexées comme « un facteur d’intégration dans toute la région ». Les plus de vingt kilomètres qui nous séparent de la péninsule ont toujours été une frontière, certes, mais aussi « un lieu qui a grandement uni les habitants des deux côtés » ; Ainsi, à l’époque, « un échange » avait lieu entre maçons des deux côtés de l’étang.

Tout comme cela arrive lorsque le Ceuta moyen a l’audace de commander un colis via Amazon ou AliExpress, la franc-maçonnerie a mis du temps à débarquer dans notre terre salée. Cela a pris du temps, mais c’est arrivé. Selon Morales, « alors que dans la campagne de Gibraltar il y avait déjà des loges au début du siècle, à Ceuta, il n’y en avait pas jusqu’à la fin de la dictature de Primo de Rivera ». Ce n’est pas qu’il n’y avait pas de francs-maçons avant l’arrivée de la Seconde République, c’est juste qu’« il y a eu un écart » : trente-quatre ans, ni plus, ni moins. Une fois la pratique rétablie, « il y avait des francs-maçons du sud de la péninsule qui collaboraient avec les loges de Ceuta ». Et vice versa.

Francs-maçons conférences de franc-maçonnerie colloque international histoire 2023
Antonio Morales, lors du XVIe « Symposium international sur l’histoire de la franc-maçonnerie espagnole » / AC

Après la guerre civile et la période dictatoriale qui a suivi, une scène de désolation totale s’est ouverte en Espagne en ce qui concerne la libre pensée. Avec cela, bien sûr, « un grand poids tomba sur la franc-maçonnerie ». C’est bien connu, Franco avait une certaine haine pour les francs-maçons (vous savez : le désir de progrès et des choses comme ça). En fait, le leader a inventé un terme qui est actuellement utilisé avec un certain sarcasme dans les débats et les réunions télévisées : ; également dans les conversations après le dîner et dans les conversations informelles. Nous faisons bien entendu référence à la fameuse « collusion judéo-maçonnique-communiste ».

Malgré l’attribution soviétique, Morales a affirmé que la chose « n’a rien à voir avec le communisme ». « L’Internationale communiste avait déclaré à l’époque que ses doctrines étaient totalement incompatibles avec la franc-maçonnerie », ajoute l’expert. Loin des thèses de Franco, cette prétendue « société secrète » ne l’est pas non plus. Qui plus est : « cela n’a pas non plus de caractère conspirateur » ; ne l’a jamais eu. Selon l’orateur, « la franc-maçonnerie n’est rien d’autre qu’un groupe d’hommes libres aux idées progressistes qui se réunissent dans le but de s’améliorer personnellement et collectivement ». Sans plus attendre.

De la guilde elle-même, ils soutiennent que la majorité des francs-maçons ont tendance à être « des gens à l’esprit ouvert qui veulent travailler pour leur pays par amour de la science et des arts ». C’est peut-être là que réside l’animosité du généralissime à l’égard du groupe. C’est là ou dans le détail subtil que Franco était un lecteur régulier de « littérature anti-maçonnique ». Ces mêmes lectures auraient finalement conduit le dictateur à accuser la franc-maçonnerie non seulement de « tous les maux du pays », mais aussi d’être à l’origine des grands meurtres de l’histoire. Touché .

Francs-maçons conférences de franc-maçonnerie colloque international histoire 2023
Deux experts, lors de la première session du XVIe « Symposium international sur l’histoire de la franc-maçonnerie espagnole »

Ennemi de l’État : francs-maçons – Interdiction et dissolution de la loge franc-maçonne

De notre confrère allemand wismar.fm

Cette année aussi, le « Schabbell » vous invite cordialement à une petite mais belle série d’événements avec des conférences scientifiques. Ils offrent un aperçu passionnant des travaux de recherche actuels. Le format s’est imposé comme une constante au fil des années et nous sommes heureux de pouvoir compter sur deux experts qui nous font partager leurs dernières découvertes.

8 novembre 2024 à 19h00 « Ennemi de l’État : francs-maçons – Interdiction et dissolution de la loge franc-maçonne du Mecklembourg sous le national-socialisme »

Le musée d’histoire de la ville hanséatique de Wismar vous invite à une conférence passionnante. Le 8 novembre à 19 heures l’historien Dr. Antje Strahl sur le thème « Les francs-maçons, ennemis de l’État – interdiction et dissolution de la loge maçonnique dans le Mecklembourg sous le national-socialisme ».

La conférence met en lumière l’histoire des francs-maçons du Mecklembourg à l’époque nazie et l’action ciblée contre les loges, qui comprenaient également les deux loges de Wismar St. John’s « Zur Vaterlandsliebe » et « Athanasia zu den drei Löwen ».

L’orateur mène actuellement des recherches intensives sur les francs-maçons à Wismar et Stralsund.

Depuis 2020, elle travaille comme historienne et rédactrice indépendante…

Spécialisée dans les thèmes de l’histoire régionale.

Toute personne intéressée est chaleureusement invitée à participer à cette soirée informative et à en apprendre davantage sur un chapitre méconnu de l’histoire régionale.

Le Dessin de François Morel : « Les 3 Compagnons avaient une excuse »

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Illustration de François Morel – Textes Erwan Le Bihan

Cette semaine, le Frère François Morel dévoile le secrèt des 3 mauvais compagnons en remontant à leur enfance… Salomon en profite pour remonter plus loin encore. De notre côté, nous allons sauter sur l’occasion pour vous présenter ce personnage historique de la Franc-maçonnerie qu’est Alexandre Roëttiers de Montaleau.

Qui était Alexandre Roëttiers de Montaleau ?

Alexandre-Louis Roëttiers de Montaleau, né le 22 novembre 1748 à Paris et mort le 30 janvier 1808 dans la même ville, est un orfèvre, médailleur et franc-maçon français.

Il est l’une des figures du Grand Orient de France, obédience maçonnique qui lui doit sa survie durant la Révolution française, ainsi que la fondation de nombreuses loges maçonniques. Les témoignages de ses contemporains prouvent que les archives de l’obédience furent sauvées par Roëttiers de Montaleau, qui joua également un rôle éminent dans la fixation du Rite français moderne. Durant six ans, après avoir été graveur général des monnaies et auditeur à la Chambre des comptes, il est directeur de la Monnaie de Paris.

Alexandre Roëttiers de Montaleau est le fils de Jacques Roëttiers de la Tour, ancien graveur général des monnaies de la Grande-Bretagne qui avait été investi en 1732 de la charge d’orfèvre du Roi de France et devait recevoir en 1772 un diplôme confirmatif de noblesse. Du côté maternel, il est le petit-fils de l’orfèvre du roi, Nicolas Besnier. Il est le frère de Jacques-Nicolas, orfèvre également et créateur en 1770-1771 du service Orloff commandé par Catherine II. Très attaché aux Stuarts, notamment par le soutien de Jacques François Stuart et Jacques II, la famille Roëttiers de Montaleau est donc dans la tradition jacobite.

Après avoir étudié le dessin, la peinture et la gravure, Roëttiers de Montaleau devient graveur général des monnaies, et en 1772, il succède à son père dans la charge d’orfèvre du roi, mais y renonça pour un office de conseiller auditeur à la Chambre des comptes. Il est maître de cette chambre depuis 1787 quand, le 30 août 1791, on le nomma directeur à la Monnaie de Paris.

Fin novembre 1793, soupçonné de se servir de sa charge pour se livrer à des trafics douteux, il fut attaqué par Le Journal des Lois, paru dans le calendrier révolutionnaire français — dit calendrier républicain — le 2 frimaire an III. Le graveur est donc arrêté mais les perquisitions, tant à son domicile qu’à la Monnaie ne retiennent rien contre lui. Un arrêt du Comité de salut public, en date du 14 nivôse (3 janvier 1793) ordonne la levée des scellés et la mise en liberté de Roëttiers de Montaleau. Celle-ci sera effective le 4 pluviôse, soit le 23 janvier 1793.

Le 3 septembre 1797 (17 fructidor an V), il abandonne la direction de la Monnaie de Paris.

Il présida la chambre d’administration du Grand Orient de France en 1799 et 1802. Héritier d’une fortune conséquente et d’un titre de noblesse accordé à son père, il est acquis aux idées nouvelles et verra avec sympathie la Révolution mais fut emprisonné pendant la Terreur après avoir caché les archives de l’obédience.

Roëttiers de Montaleau meurt le 30 janvier 1808. Ses obsèques religieuses se déroulent deux jours le plus tard, le 1er février à l’église Saint-Sulpice de Paris. Quant aux loges maçonniques, elles multiplient les cérémonies funéraires en son honneur.

Personnage maçonnique

Alexandre-Louis Roëttiers de Montaleau est un personnage clef de l’histoire de la franc-maçonnerie française. Il joue un rôle essentiel au Grand Orient de France dès les années 1780 et jusqu’à sa mort en 1808.

Initié à une date imprécise à la loge « L’Amitié » de Paris, il est « élevé au grade de maître » en termes maçonniques en 1775. Dans cette loge, il est successivement deuxième surveillant en 1775, vénérable maître de 1778 à 1781 et de 1786 à 1778, soit en tout durant cinq ans.

Le 26 décembre 1783, il est reçu à la Société philanthropique de Paris et fait partie de son comité directeur, de 1784 à 1787.

Cofondateur du « Grand Chapitre Général », qui se métamorphose en « Souverain Chapitre Métropolitain », de Montaleau en est élu président le 8 avril 1784 pour une dizaine d’années, jusqu’en 1793. Il y représenta en tant que député, les chapitres de Limoges, Rouen, Dieppe et d’Aix-en-Provence.

De 1770 à 1777, Roëttiers de Montaleau exerce diverses fonctions d’officier à la Chambre des provinces, avant d’en être président jusque 1794. Après cette période à la Chambre, il fut vénérable d’une dizaine de loges métropolitaines.

La mémoire collective maçonnique l’associe plus ou moins à deux événements : la survie du Grand Orient pendant la Révolution et la fixation du Rite français moderne. De surcroît, son itinéraire et sa personnalité sont emblématiques d’une certaine génération maçonnique qui passa le flambeau du XVIIIe au XIXe siècle.

Hommage

Un temple maçonnique de la rue Cadet, à l’hôtel du Grand Orient de France, porte le nom « Roëttiers de Montaleau » en hommage à l’ancien grand maître de l’obédience française. (Source Wikipedia)

7 obédiences du CLIPSAS assignent l’organisation en justice pour contester l’élection de Louis Daly en Albanie

Dans une tournure inattendue, sept obédiences affiliées au CLIPSAS (Centre de Liaison et d’Information des Puissances Maçonniques Signataires de l’Appel de Strasbourg) ont décidé de porter l’organisation devant la justice française, mettant en cause la récente élection de Louis Daly à la présidence de l’association lors de l’assemblée générale en Albanie en mai dernier. Ce recours en référé, déposé auprès du tribunal judiciaire de Grasse le 31 juillet 2024, souligne de multiples irrégularités entourant la tenue de cette assemblée et vise à contester la légitimité du scrutin.

LES CONTESTATIONS AUTOUR DE L’ÉLECTION DE LOUIS DALY

L’élection de Louis Daly, déjà président du CLIPSAS entre 2014 et 2016, suscite de vives critiques parmi les obédiences plaignantes. Selon l’assignation, cette candidature enfreindrait les statuts de l’organisation, notamment l’article 14 du règlement général du CLIPSAS qui interdit toute reconduction d’un mandat présidentiel après une première élection. L’assemblée de mai, qui a vu s’affronter six candidats, s’est soldée par la victoire de Louis Daly avec seulement 32,6 % des voix, soit une avance très réduite face au candidat canadien Franco Huard. Les sept obédiences plaignantes allèguent que ce résultat aurait dû être invalidé au regard de l’illégalité présumée de la candidature de Daly.

LES RAISONS DE L’ASSIGNATION : VERS UNE DEMANDE D’ADMINISTRATION PROVISOIRE

Logo GLFF
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Les obédiences à l’origine de l’assignation – parmi lesquelles la Grande Loge Féminine de France et la George Washington Union of Freemasons of North America – demandent la nomination d’un administrateur provisoire pour le CLIPSAS. Leur requête s’appuie sur une situation d’urgence et un péril imminent menaçant le bon fonctionnement de l’association, fragilisée par des dysfonctionnements persistants et un manque de transparence. Les plaignants soutiennent que des violations du règlement, telles que des dépenses irrégulières et l’exigence de paiements en espèces pour des frais de participation, renforcent leur inquiétude pour l’avenir de l’institution.

UNE CENSURE AFFIRMÉE À L’ENCONTRE DE LA PRESSE

Tv,Interview, journaliste, gilet jaune

La récente communication de Louis Daly, datée du 28 septembre 2024, ne fait que renforcer les inquiétudes sur la gestion autoritaire du président. Dans ce message adressé aux membres de CLIPSAS, Daly adopte une position d’opposition directe à l’encontre du Journal 450.fm, et refuse catégoriquement toute communication avec cette presse qu’il accuse d’attiser des divisions internes. En qualifiant les journalistes et les voix discordantes de « factions » cherchant à nuire à l’unité de l’association, Daly expose une vision alarmante de la gouvernance où la liberté d’informer et de questionner les pratiques du bureau de CLIPSAS est considérée comme une menace.

Le Président Daly ne cache pas son mépris pour toute forme de transparence externe et va jusqu’à exhorter les membres de CLIPSAS à « parler d’une seule voix » contre les entités médiatiques qui ne sont pas, selon lui, dignes d’intérêt ni de dialogue. Cette communication sévère, ainsi que son refus de clarifier des affaires comme celle de Rashad Muhammad – Grand Maître de la Caroline du Sud, dont les antécédents troublés continuent de jeter une ombre sur l’image du CLIPSAS – témoignent d’une volonté de garder le contrôle absolu sur l’information, au détriment de la transparence et de la crédibilité de l’organisation.

UN PRÉSIDENT EN GUERRE CONTRE LES OBÉDIENCES CONTESTATAIRES

Dans un nouveau message daté du 13 octobre 2024, Louis Daly durcit encore le ton et désigne implicitement les sept obédiences contestataires comme des « ennemis » du CLIPSAS. Affirmant que l’action en justice « ne fera que nuire davantage à la réputation de la franc-maçonnerie », il instille l’idée d’une opposition nuisible à la mission de l’organisation. Plutôt que d’encourager le dialogue ou de chercher des compromis, il envisage cette situation comme un affrontement, assurant ses partisans que CLIPSAS « en sortira victorieux et plus fort ».

Cette approche manichéenne, qui oppose le « bon camp » à des éléments perçus comme perturbateurs, se révèle étonnamment guerrière dans le contexte maçonnique, et loin des principes de fraternité et d’ouverture. En érigeant un mur contre toute forme de contestation, Daly semble prêt à sacrifier les valeurs de transparence et de dialogue au profit d’une gouvernance autocratique. Ce manque de souplesse et de considération pour les préoccupations légitimes des obédiences pourrait fragiliser encore davantage la cohésion interne de l’association.

UN BUDGET D’URGENCE : UNE GESTION DE CRISE MAL ENCADRÉE

Colonnes de pièces sur des billets d'euros

Dans sa lettre du 28 octobre 2024, Louis Daly sollicite un budget supplémentaire de 8 600 euros pour financer un avocat dans le cadre de la procédure en cours. En exprimant sa stupeur face à des « maçons poursuivant d’autres maçons devant les tribunaux profanes » et en dénonçant la demande d’un administrateur judiciaire externe, Daly semble ignorer que le CLIPSAS est avant tout une association de droit français, soumise à la loi de 1901 et non une « super obédience » régie par les seuls principes maçonniques.

Contrairement aux affirmations de Daly, le CLIPSAS n’est pas une institution initiatique exempte des lois civiles. En tant qu’association loi 1901, il est tenu de respecter les normes de gouvernance et de transparence imposées par la juridiction française, tout comme les obédiences membres qui demeurent indépendantes dans leur gestion. Ce rappel est d’autant plus pertinent que Daly propose de faire approuver cette dépense exceptionnelle par un vote par courriel, une procédure qui contrevient aux statuts de l’association.

Conformément aux règles de fonctionnement d’une association loi 1901, une telle décision budgétaire doit faire l’objet d’une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE), permettant de traiter cette dépense de manière formelle et légitime. Cette assemblée est impérative pour que toutes les obédiences puissent débattre et voter en toute légitimité. Sans cette AGE, toute décision risquerait de manquer de légalité, renforçant les critiques sur le manque de transparence de la gestion actuelle. Pour avancer dans la résolution de cette crise, le CLIPSAS se doit donc de convoquer cette assemblée sans délai, garantissant ainsi une gouvernance collective et conforme aux obligations légales.

UN CONTEXTE DE TENSIONS AU SEIN DU CLIPSAS

Ce recours en justice s’inscrit dans un contexte tendu marqué par des querelles internes croissantes au sein du CLIPSAS. Depuis plusieurs mois, l’association semble plongée dans un climat de discorde, aggravé par des échanges houleux entre ses membres. Lors de l’assemblée de mai 2024 en Albanie, des pannes de courant et d’internet avaient perturbé les discussions, révélant des faiblesses organisationnelles. Des voix internes avaient alors qualifié cette réunion de « pire de l’histoire » pour l’organisation. À ces problèmes de gestion s’ajoutent les controverses autour des tentatives de restriction de la liberté de la presse par le bureau du CLIPSAS, que 450.fm avait déjà mises en lumière en mai dernier.

Au sein du groupe des membres du CLIPSAS, des obédiences, notamment d’Amérique latine et du Liban, ont exprimé leur soutien à la position du Président Daly, réaffirmant que les différends maçonniques ne devraient jamais être portés devant des tribunaux profanes. Ce message, relayé par Daly, vise indirectement à discréditer les obédiences qui ont décidé d’aller de l’avant avec l’action en justice, en les présentant comme une source de division au sein de la communauté.

Face à cette situation critique, l’Ordre International Maçonnique Delphi a officiellement demandé, le 31 octobre 2024, la tenue d’une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) pour traiter des questions en suspens et apporter des solutions claires aux crises de gouvernance et de budget. Cette demande a été suivie d’une prise de position ferme de la Grande Loge Libérale de Turquie, qui, par un communiqué daté du 28 octobre, a appelé à la démission immédiate de l’ensemble du bureau du CLIPSAS, y compris celle de Louis Daly. La Grande Loge Libérale de Turquie soulève alors une question cruciale :

« Si ce bureau, Président inclus, venait à démissionner, les sept obédiences contestataires accepteraient-elles de retirer leur plainte ? »

En parallèle, la Grande Loge Libérale de Turquie pose une autre question importante :

« Un changement radical dans la gouvernance pourrait-il inciter la Grande Loge Féminine de France, qui a annoncé sa démission effective pour la fin de l’année, à reconsidérer sa position et à rester au sein de l’organisation ? »

Cette perspective de réconciliation, conditionnée à un renouvellement de la direction, souligne la profondeur des tensions actuelles et témoigne de la volonté de certains membres de trouver une issue pacifique à cette crise.

Ce contexte tendu, marqué par des appels à la refonte complète de la gouvernance, met en évidence une fracture profonde au sein du CLIPSAS, où des factions s’opposent désormais sur la légitimité des actions et la nature même de l’organisation, entre fraternité maçonnique et respect des obligations légales d’une association loi 1901​.

L’ENJEU D’UNE GOUVERNANCE CONFORME AUX PRINCIPES MAÇONNIQUES

Plume et Pierre dans une balance
Plume et Pierre dans une balance

L’issue de cette procédure pourrait avoir des répercussions significatives sur la gouvernance du CLIPSAS, qui regroupe des obédiences de différentes cultures et rites à travers le monde. En contestant l’élection de Louis Daly, les obédiences plaignantes soulignent l’importance de la transparence et de la légitimité dans la gestion des organisations maçonniques, valeurs qui doivent, selon elles, s’incarner dans les plus hautes instances de l’association. La censure à l’égard de la presse, de même que le manque de transparence et d’ouverture, ne font qu’affaiblir la confiance des membres et des observateurs dans cette institution autrefois pionnière.

L’audience en référé au tribunal de Grasse est prévue dans les semaines à venir, et le CLIPSAS devra répondre à ces accusations devant la justice française.

Que s’est-il passé en Suisse il y a exactement 90 ans ? 

De notre confrère suisse nashagazeta.ch – Par Nadia Sikorski

Le Musée suisse de la franc-maçonnerie de Berne présente sa première exposition thématique consacrée à la façon dont la population du pays a rejeté l’initiative fasciste. Une histoire très instructive. Le Musée Maçonnique Suisse présente sa première exposition temporaire, consacrée à l’initiative antimaçonnique fasciste et son rejet par le peuple. Une histoire morale.

Les lecteurs de Notre Journal n’ont pas besoin d’être informés des liens de Benito Mussolini avec la Suisse, jusqu’à l’obtention, en 1937, d’un doctorat honorifique de l’Université de Lausanne. Et si quelqu’un n’est pas au courant, une sélection de nos documents d’archives est à son service.

Beaucoup moins connu est Arthur Fognallaz, fils de riches vignerons lausannois, qui a débuté avec succès sa carrière dans l’armée suisse. (Cependant, même le grade de colonel ne permet pas de le considérer comme un véritable homme.) Outre l’armée, il s’intéressait passionnément à la politique et, en 1932, il se rendit en Italie avec un groupe de camarades pour rencontrer Mussolini, dont fan passionné qu’il devient immédiatement.

Il n’est donc pas surprenant que ce soit à Rome, en 1933, qu’Arthur Fognallaz, avec le soutien du Duce, fonde la Fédération fasciste suisse. Certes, ses opinions politiques lui ont coûté un bon travail : après avoir commencé à enseigner l’histoire militaire à l’École polytechnique de Zurich un an plus tôt, il a perdu ce poste lorsque l’administration universitaire a appris sa participation active aux activités du Front national, financé par le ministère du Reich. de la Propagande. Ce parti d’extrême droite fut interdit par le Conseil fédéral en 1943, mais cela, comme on dit, était encore à venir.

Voici à quoi ressemble l’affiche de l’exposition au Musée de la Franc-Maçonnerie de Berne

En février 1934, au congrès fasciste de Berne, Fonyallaz proposa une initiative fédérale dont le but était d’introduire dans la Constitution un article qui interdirait en Suisse « les sociétés maçonniques, les loges maçonniques, la société philanthropique « Union » et connexes ou associations similaires. C’est une analogie exacte avec l’Italie fasciste, qui a interdit les francs-maçons afin d’obtenir le soutien de l’Église catholique. Parallèlement, Action Helvétique, un « groupe anti-occulte », est créé, fédérant les mouvements d’extrême droite pour organiser une campagne de signatures. Son quartier général était situé à Lutry, au lieu d’immatriculation de l’ancien colonel de l’époque.

L’histoire de cette initiative, qui fit alors grand bruit, fait l’objet d’une petite exposition, qui peut être visitée uniquement sur rendez-vous dans un bâtiment moderne de la périphérie de Berne, rue Jupiter. C’était là, sur une superficie de seulement 300 mètres carrés. mètres, est le Musée suisse de la franc-maçonnerie et le siège d’une organisation qui reste entourée de secret, malgré les tentatives de certains de la forcer à la transparence.

Affiches de propagande, documents de la Grande Loge Suisse d’Alpina , ses rapports et débats internes sur la stratégie à suivre, les positions prises par le Conseil fédéral et reproductions d’articles de la presse de l’époque composent une exposition qui nous plonge dans un un climat politique qui peut paraître lointain mais qui porte en réalité des échos aux événements politiques contemporains. Dominique FREYMOND, commissaire de l’exposition et membre de la Grande Loge alpine, principale organisation maçonnique faîtière de 85 loges à travers le pays, cite l’exemple d’affiches frontistes représentant un Helvète en sandales écartant un franc-maçon cagoulé sous le slogan « contre la tyrannie ». « , et l’affiche qui lui a servi de réponse Le Comité du Non, où une botte marron renverse une statue de Guillaume Tell. (Nous avons eu récemment des raisons de parler de l’évaluation ambiguë du principal héros national de la Suisse ).

Affiche du Front National : « Fils de Tell ! S’élever contre la tyrannie maçonnique : oui. » Auteur – Noël Fontane

Quoi qu’il en soit, la campagne s’avère efficace et déjà le 31 octobre 1934, Arthur Fognallaz, avec le soutien de Benito Mussolini, présente une initiative visant à interdire la franc-maçonnerie, soumettant son texte à la Chancellerie fédérale, qui recueille 57 238 signatures. Dominique FREYMOND estime que la collecte de signatures a été entachée de faux (plus d’un millier), notamment de femmes signant au nom de leur mari faute de droit de vote. Mais cela ne change rien au tableau d’ensemble.

Qu’est-ce qui n’a pas plu aux maçons ? Les documents de propagande du Front national recensent 12 critiques à leur encontre. Ils répètent des clichés antisémites et antiinternationalistes qui étaient en vogue à l’époque, notamment dans les milieux catholiques et parmi les conservateurs en général, et qui, hélas, ne peuvent encore être qualifiés ni de relique du passé ni de vieille chose bien oubliée. . Qualifiés de « juifs artificiels » (« francs-maçons juifs » selon nous) et de « bolcheviks déguisés », les francs-maçons étaient accusés d’avoir créé une secte secrète et mondialisée cherchant à s’emparer du pouvoir. Ils auraient menacé les idéaux patriotiques incarnés dans le Pacte de 1291, qui est devenu la base de la Confédération suisse.

La réponse des sociétés contre lesquelles étaient dirigées les accusations du Front national fut de s’unir en un Comité « enregistré » à Bâle et de récolter un demi-million de francs pour une campagne sous le nom court de « Non ». Le comité défendait les valeurs démocratiques inscrites dans la Constitution libérale de 1848. D’ailleurs, selon le Musée de Berne, le premier président de la Confédération, Jonas Furrer, était franc-maçon. Il convient de noter que, bien que les loges maçonniques se soient déclarées apolitiques, elles étaient souvent, surtout au XIXe siècle, proches du mouvement radical et de modernisation de l’État – on ne peut pas se cacher de la politique, même si l’on est franc-maçon.

Comment ça s’est terminé ? En fait, l’effondrement de l’initiative fasciste. A l’Assemblée fédérale, seuls deux membres du Conseil national de Zurich ont voté pour : Robert Tobler, frontiste, et, imaginez, Gottlieb Duttweiler, fondateur de l’Alliance des indépendants et du réseau Migros. Le Conseil fédéral a pour sa part recommandé que l’initiative soit rejetée sans contre-projet au motif que « rien ne prouve que la franc-maçonnerie et les sociétés […] soient illégales, dangereuses pour l’État ou contraires aux bonnes mœurs. En tout état de cause, les nombreux documents que nous avons pu obtenir ne nous ont pas apporté de preuve positive du contraire. Les auteurs de l’initiative ne les ont pas non plus fournis.»

Autrement dit, le gouvernement, pourrait-on dire, a soutenu les maçons. Les gens l’ont également soutenu. Lors d’un référendum le 28 novembre 1937, l’initiative fut rejetée par 68,7 % des votants : 515 327 voix contre et 234 980 voix pour, avec un taux de participation de 64,5 %. Seul le canton de Fribourg a voté pour. Il serait intéressant de comprendre pourquoi ?

Arthur Fognallaz décide de ne pas abandonner et crée immédiatement la Ligue anti-maçonnique suisse. Mais cela ne dure pas longtemps : en janvier 1940, Fonyallaz est arrêté au poste frontière de Schaffhouse alors qu’il tentait de pénétrer dans l’Allemagne nazie – il se dirigeait vers le sien. À l’issue du procès qui a suivi son arrestation, il a été reconnu coupable d’espionnage au profit de l’Allemagne et a passé deux ans en prison, après quoi il est décédé alors qu’il était déjà libre. À quel point les peines pour espionnage étaient-elles frivoles à l’époque, n’est-ce pas ?

Il semblerait que la victoire soit du côté des francs-maçons. Cependant, ils ont été tellement choqués par le fait même de ce premier et unique vote populaire au monde (!) en faveur de leur interdiction qu’ils ont décidé de reconsidérer radicalement leur propre stratégie.

Les « Frères » de la Grande Loge Suisse d’Alpina ont compris que l’affrontement fondé sur les valeurs, dans lequel les fascistes essayaient de les entraîner, leur était désavantageux. Ils ont donc décidé de se concentrer sur la protection du droit d’association –

une liberté fondamentale que ni la droite ni la gauche ne peuvent remettre en cause. « Le changement dans le discours maçonnique reflète la prise de conscience que la promotion de leurs idées humanistes et universalistes pourrait avoir un impact négatif sur la campagne. Renoncer à ce territoire est un choix stratégique qui s’explique par un contexte politique défavorable », cite Le Temps Antoine Legillon, auteur d’un mémoire de maîtrise en histoire économique internationale à l’Université de Genève sur l’idéologie fasciste en Suisse. Selon le chercheur, le contexte idéologique de l’époque était « largement défavorable aux valeurs maçonniques énoncées ou attribuées – libéralisme, attachement à la démocratie et universalisme ». C’est dans de telles conditions, rappelons-le, que Benito Mussolini s’est vu décerner le titre de docteur honoris causa de l’Université de Lausanne, dont il n’est toujours pas privé !

Et il est difficile de parler de l’échec complet de cette initiative honteuse si l’on sait qu’en 1935 il y avait environ 5 000 francs-maçons en Suisse, et qu’en 1945 il n’y en avait que la moitié.

Sur le socle du monument à Guillaume Tell, qui repousse la botte des frontistes, figure une inscription en romanche : « Gardons intacts les droits fondamentaux de la démocratie. Non à l’initiative du Front.» Auteur – Hugo Laubi  

Aujourd’hui, le pays a presque retrouvé son chiffre d’avant-guerre : on compte environ 4 600 francs-maçons, dont plusieurs loges féminines ou mixtes. Mais! Quatre-vingt-dix ans plus tard, malgré l’abondance de la littérature sur le sujet et les efforts déployés par les francs-maçons pour diffuser l’information, notamment à travers le musée de Berne, « les mêmes fantasmes » circulent encore sur leurs activités, constate Dominique FREYMOND. Le climat s’est dégradé ces dernières années, notamment depuis l’épidémie de Covid et le retour de toutes sortes de théories complotistes propagées par les anti-vaccins et l’extrême droite.

 Il ne faut pas chercher bien loin des exemples, rappelle notre collègue suisse Frédéric Koller. À la mi-septembre dernier, à Genève, une conférence sur la franc-maçonnerie organisée par une association catholique traditionaliste et présidée par l’ancien homme politique de l’UDC Eric Bertin a été annulée à la dernière minute. Le propriétaire du lieu de la conférence, le Centre Social Protestant, a découvert que l’orateur, qui se décrit comme un ancien franc-maçon, affirmait avoir « servi Lucifer sans le savoir ». Il était hors de question d’être associé à un tel événement. Eric Bertina, cité par la Tribune de Genève, a condamné cette « manœuvre insidieuse », expliquant que « la franc-maçonnerie a toujours été l’ennemie de l’Église catholique ». A noter que ces dernières années, le NPS du canton du Valais s’est chargé de faire de la publicité auprès des francs-maçons, après avoir reçu, en 2016, le soutien du parlement cantonal. Cependant, les propositions des autorités visant à créer un cadre juridique pour une telle « exposition » n’ont pas encore été formulées.

Dominique FREYMOND déplore le débat politique de plus en plus polarisé et l’affaiblissement des valeurs démocratiques dans la société, et établit des parallèles entre les événements d’il y a quatre-vingt-dix ans et ceux d’aujourd’hui. « En 1937, 234 980 citoyens ont voté pour une initiative ouvertement fasciste. Combien y en aurait-il aujourd’hui ? D’accord, cela mérite réflexion. La visite du musée vous aidera dans votre réflexion , dont une exposition temporaire sera ouverte le samedi jusqu’à fin décembre.

La technique Pomodoro et la Franc-maçonnerie : des similitudes inattendues dans la quête d’efficacité et de maîtrise de soi

La technique Pomodoro : un booster de productivité en 25 minutes chrono : Inventée par Francesco Cirillo à la fin des années 1980, la technique Pomodoro est devenue une méthode incontournable de gestion du temps, adoptée tant par les étudiants que par les professionnels.

Fruits et légumes
Etale de fruits et légumes en France

Le concept, aussi simple qu’efficace, repose sur des sessions de travail de 25 minutes appelées pomodori — mot italien signifiant tomate, inspiré par le minuteur de cuisine en forme de tomate que Cirillo utilisait. Cette approche vise à optimiser la concentration et la productivité en fractionnant le travail et en intégrant des pauses régulières.

Le fonctionnement de la technique Pomodoro suit cinq étapes clés : d’abord, identifier la tâche à accomplir, puis régler le minuteur sur 25 minutes. Pendant cette période, l’objectif est de travailler sans distraction jusqu’à ce que le minuteur sonne. Ensuite, une courte pause de 5 à 10 minutes est prise pour se ressourcer. Après quatre pomodori, une pause plus longue de 20 à 25 minutes est recommandée pour mieux se détendre et reprendre de l’énergie.

efficace la mixité

La méthode Pomodoro est particulièrement efficace pour ceux qui souhaitent lutter contre la procrastination et améliorer leur agilité intellectuelle. Selon des études, ce découpage en cycles courts stimule l’attention et limite la fatigue mentale, tout en permettant de mieux mémoriser les informations. Les pauses jouent un rôle essentiel dans la récupération cognitive, permettant ainsi de repartir sur des bases neuves et d’éviter l’accumulation de stress.

L’attrait de la technique Pomodoro réside aussi dans sa flexibilité : adaptable aux tâches individuelles ou en équipe, elle s’inscrit bien dans des méthodes de travail modernes comme le développement agile et la programmation en binôme. Les travailleurs de l’informatique, par exemple, y voient un atout pour optimiser leur concentration sur des missions techniques tout en évitant la surcharge cognitive.

En définitive, la technique Pomodoro séduit pour sa simplicité et son efficacité prouvée. Elle constitue une réponse moderne aux défis de concentration et de productivité dans un environnement souvent marqué par les distractions. Que ce soit pour gérer des projets de longue durée ou pour organiser des sessions d’étude, le Pomodoro apporte une solution concrète à l’optimisation du temps et de l’énergie, avec une règle d’or : avancer, 25 minutes à la fois.

À première vue, la technique Pomodoro et les principes de la Franc-maçonnerie semblent appartenir à des mondes bien différents : l’une est une méthode de gestion du temps inventée par Francesco Cirillo pour organiser le travail en séquences de 25 minutes, et l’autre, une société philosophique basée sur la recherche de la vérité, le travail sur soi et la fraternité. Pourtant, certaines similarités surprenantes existent entre ces deux démarches, centrées sur l’amélioration de l’individu et sa capacité à atteindre des objectifs personnels et collectifs.

La technique Pomodoro repose sur la discipline, l’une des valeurs fondamentales de la Franc-maçonnerie. Dans les deux cas, l’objectif est d’apprendre à contrôler son temps et son esprit. La méthode des pomodori, en structurant le travail en périodes de 25 minutes de concentration intense suivies de courtes pauses, vise à favoriser la maîtrise de soi et l’efficacité personnelle. De manière similaire, la Franc-maçonnerie encourage ses membres à atteindre la connaissance et à développer leur potentiel en instaurant des rituels, des étapes de réflexion et des pauses méditatives, qui structurent le cheminement spirituel.

La capacité d’auto-évaluation est un autre point commun : les étapes de la technique Pomodoro (planification, réalisation, révision, pause) rappellent la démarche introspective maçonnique, où chaque réalisation est sujette à une analyse personnelle. Ces moments de pause, dans le Pomodoro comme dans les séances de travail maçonniques, permettent de réfléchir aux progrès accomplis, de corriger les éventuelles erreurs et d’ajuster sa manière de travailler ou de penser.

Enfin, les deux approches partagent une vision collective et humaniste. Tandis que la Franc-maçonnerie prône la fraternité et l’aide mutuelle, la méthode Pomodoro, bien qu’individuelle, favorise le partage et la collaboration dans un contexte de travail en groupe. La méthode a d’ailleurs été largement adoptée dans les environnements collaboratifs, comme les équipes de développement informatique, où les pauses régulières encouragent le dialogue et la coopération.

En somme, bien que la technique Pomodoro s’adresse à la gestion du temps et la Franc-maçonnerie à la quête de la vérité et du perfectionnement moral, toutes deux sont un appel à se concentrer, à persévérer, et à progresser, autant dans son travail que dans son développement personnel. Par cette structure rigoureuse, elles permettent à ceux qui les pratiquent de mieux se comprendre et de s’améliorer en continu, dans un équilibre entre action et réflexion.

Les Francs-maçons sont des grains de sable

De notre confrère universalfreemasonry.org – Par le Frère Kris Wilson-Slack 

La Franc-Maçonnerie nous enseigne que notre existence, notre essence, notre être est une émergence unique dans le cosmos et pourtant on nous apprend également à nous intégrer dans le tout, le Grand Œuvre, pour le bénéfice de tous. Comment la Franc-Maçonnerie peut-elle concilier cette contradiction pour se rendre toujours plus utile ?

Je suis en train de lire un livre incroyablement dense et stimulant intitulé « The Righteous Mind ». J’avoue que c’est un peu un « effort » ; plutôt qu’un exposé sur son sous-titre « Pourquoi les bonnes personnes sont divisées par la politique et la religion », c’est plutôt une biographie des études de l’auteur en psychologie morale. La biographie est un chemin, parfois incroyablement tortueux, vers sa prémisse finale : différentes prémisses de la moralité nous informent, nous façonnent et nous orientent finalement vers nos choix de comportement tout au long de notre vie. En bref, nous orientons nos pensées vers l’autonomie, la communauté ou la spiritualité. En général, cependant, c’est un mélange des trois. Notre cerveau est pré-câblé de telle manière qu’il accepte notre environnement et notre morale culturelle comme les nôtres sans savoir qu’en fait, ils nous orientent vers une direction ou une autre.

Je ne vais pas m’étendre ici sur le livre, mais j’encourage tous ceux qui souhaitent le lire. Il vous incitera à vous plonger dans la psychologie morale, la moralité de différents pays et cultures, et même dans les études scientifiques qui expliquent les détails qui n’ont pas pu être expliqués ici. Il est enivrant, dense et éclairant. Je vous encouragerai à écouter les autres avec un esprit et un cœur ouverts. Si vous le souhaitez, il pourrait vous encourager à vous écouter vous-même.

Quel est le rapport avec un grain de sable, me demanderez-vous ? Je crois que nous sommes comme des grains de sable, uniques par leur couleur, leur forme, leur taille et leur âge. Nous savourons notre individualité et recherchons désespérément notre autonomie et notre nature unique. Pourtant, ce grain de sable, retiré de la plage, n’est qu’un morceau, une simple étincelle de lumière scintillante dans l’ensemble. Une plage n’est pas un individu, c’est un collectif. Sans tous les grains de sable, la plage cesserait d’avoir son caractère unique ; en fait, elle cesserait d’exister, point final.

À mesure que nous nous éloignons de plus en plus de la dévolution, nous semblons nous éloigner de plus en plus de la définition même de qui nous sommes. L’humanité a oublié sa nature collective, son être, son but et son état unique. Un égrégore (également orthographié egregor ; du français égrégore, du grec ancien ?γρ?γορος, egregoros « éveillé ») est un concept de l’ésotérisme occidental d’une entité non physique ou d’une forme-pensée qui surgit des pensées et des émotions collectives d’un groupe distinct d’individus. Dans la franc-maçonnerie ésotérique, nous avons tendance à penser à un égrégore comme à la forme-pensée d’une Loge ou de l’Ordre maçonnique. Nous nous considérons comme des individus, constituant cette Loge qui crée par conséquent la forme-pensée.

Je dis que nous oublions le but de la Franc-Maçonnerie. Il ne s’agit pas de rendre l’homme meilleur. C’est un sous-produit du service que nous rendons, du travail que nous accomplissons dans l’Ordre Maçonnique auquel nous appartenons. Un rituel parfait ne fait pas l’homme parfait. Une mémorisation parfaite ne fait pas l’homme parfait. Notre but est le progrès de toute la communauté, tout comme de l’humanité entière. L’Homme Parfait se permet de mourir chaque jour pour se libérer et trouver sa communion avec la Cause Première. Non seulement la Franc-Maçonnerie en parle, mais de nombreuses religions du monde en parlent également.

Luc 9:23 « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » 

Jizang (549 – 623) « L’absence d’essence ou de soi dans le monde représente la vérité singulière à rechercher avec ferveur. » 

Bhavagad Gita (16:18) « Déroutés par de nombreuses fantaisies, empêtrés dans les mailles de l’illusion, adonnés à la satisfaction de la luxure, ils tombent dans un enfer immonde. » (par exemple l’ego) 

Tao te Ching (22) : « Si tu veux renaître / laisse-toi mourir / si tu veux tout recevoir / abandonne tout.

Vanités – Philippe de Champaigne

L’idée est que nous sommes uniques et singuliers, comme un grain de sable. Mais un grain de sable, en soi, n’est pas un tout. Le tout, c’est la plage ; les quintillions de grains de sable qui composent l’entité que nous appelons « la plage ». Un seul grain de sable est beau et spécial. Il peut créer une perle ou provoquer une frustration dans une chaussure. Ce but singulier est important… mais je me demande : est-ce la raison principale de son existence ? Peut-être. Plus probablement, il a été placé sur la plage pour comprendre la plage entière, pour nourrir et protéger la vie qui l’habite, et peut-être jouer un rôle plus important dans un univers en évolution.

Un très beau texte résume cette idée de l’individu comme un grain de sable dans l’immensité de l’humanité, je crois. Ce n’est pas maçonnique dans sa nature, mais c’est maçonnique dans son cœur. Je vous en laisse ici une partie, avec un lien vers l’intégralité, de John Vander Velden, « Only One Grain of Sand ». 

Vous voyez, le Maître de la Plage connaît chaque grain de sable, il reconnaît que chaque grain est unique. Le Maître de la Plage sait quand chaque grain est né, où il s’est formé et comment il est finalement arrivé sur la plage particulière qui est sa demeure. Le Maître de la Plage sait que chaque grain a une forme qu’il ne partage avec aucun autre, de légères variations de composition chimique et des nuances de couleur. Le Maître de la Plage a nommé chaque grain, peut-être un nom différent de celui que le grain de sable pourrait s’appeler lui-même, car personne ne connaît mieux le grain de sable… surtout le grain lui-même. Le Maître de la Plage sait toutes ces choses et voit une valeur invisible pour les autres, comment chaque grain soutient les autres, comment chaque grain compte.

Les bons outils pour aller loin

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Travaux pratiques en loge ? A méditer…

Ils sont nombreux à utiliser dans la vie des outils tels qu’une règle, une équerre, un compas. La liste n’est pas exhaustive on pourrait rajouter un niveau, un fil à plomb, une truelle, un maillet, un ciseau et le franc-maçon lui, une pierre brute… Dans le monde entier, les hommes travaillent avec des outils qui permettent d’évoluer, de bâtir, de construire et de créer.

Nous sommes sur un plan pratique, opératif, on ne se pose plus de question. On ne construit pas une maison sans un fil à plomb et une équerre. Le franc-maçon s’est penché sur la question et il s’est approprié à sa manière ces outils pour en extraire en quelque sorte « la substantifique moelle symbolique » afin de la mettre au service des hommes.

« Travailler, vivre en S’APPUYANT sur le symbolisme »

ils sont nombreux dans le monde aujourd’hui, à penser et à adopter dans leur vie un comportement différent, chargé de symbolisme. On est plus la même personne quand on admet que travailler avec rigueur et équité, comme nous l’enseigne les quelques outils cités auparavant, donne plus de sens et de sérénité à notre vie de tous les jours.

Nous les reconnaissons ces hommes de bonne volonté qui respirent la sagesse. Femmes et hommes admirés et respectés dans lesquels nous nous retrouvons et à qui nous voudrions ressembler sans être forcément franc-maçon.

Ces hommes n’ont pas droit à l’erreur et au moindre écart. Ils ne peuvent décevoir, leurs qualités sont continuellement mises à l‘épreuve. Mais est-il vraiment si facile d’appliquer ces principes?

C’est ce que je vous propose d’examiner, ce avec un peu d’humour dans la vidéo ci-dessous :

Comment revendre sa maison lorsqu’elle est habitée par des esprits ?

De notre confrère slate.fr – Par Héloïse Robert

La période d’halloween est le moment idéal pour aborder la qestion des maisons hantés, ou du moins, habitées par des esprits. Notre confrère SLATE à consacré un numéro spécial à ce sujet, que nous partageons avec vous ce dimanche.

Pièces lumineuses exposées plein sud, dix chambres, cinq salles de bains. Certaines personnes ont des critères très précis. D’autres n’en ont qu’un seul : pas de maison hantée. Bien que cela puisse paraître normal d’inscrire cette indication dans la liste des choses rédhibitoires pour son nouveau logement, cela peut poser plus de soucis qu’on ne le pense aux agents immobiliers.

Un article du New York Times met en avant le profil de plusieurs agents qui ont accepté de cohabiter avec les esprits pour mieux travailler. Qu’ils soient eux-mêmes adeptes de spiritisme, ou simples amateurs de films d’horreur.

Aux États-Unis, le Massachusetts, le Minnesota, le New Jersey et New York obligent les agents immobiliers à informer les potentiels acheteurs si un logement renferme toute trace d’activité paranormale. Mais dans les autres États, certains agents informent leurs clients de bon cœur lorsque des maisons sont considérées comme «condamnées». Ces dernières peuvent avoir été le théâtre de meurtres atroces ou d’entreprises criminelles, d’autres n’abritent «que» des fantômes plus ou moins maléfiques.

Cindi Hagley, agente immobilière dans la baie de San Francisco, «essaie de tout divulguer aux futurs acheteurs». Quand elle était jeune, Cindi a grandi à Rome dans l’Ohio, dans une maison hantée. Depuis, elle est considérée comme une experte dans la vente de maisons habitées d’esprits. Selon ses dires, des agents effrayés de tout le pays l’appellent pour des consultations.

«Un petit chien marron danse tous les soirs au milieu du salon»

L’agente Hagley raconte avoir été appelée pour donner des conseils sur une maison tristement célèbre, car un horrible meurtre y aurait été commis en 1959. Depuis, elle change de propriétaire de décennie en décennie, ou reste vide en raison de ce que Cindi Hagley caractérise comme une «énergie noire»Si elle n’arrive pas à vendre un logement, elle fait appel à Mark Nelson, un médium de Caroline du Nord: «Il essaiera de rentrer en communication avec l’esprit pour savoir les raisons de sa présence. Peut-être qu’il a seulement besoin d’aide pour passer dans l’au-delà.» Cindi a confiance en Mark et à ses méthodes de travail: «Je sais que cela peut paraître fou, mais je lui fais confiance à 100%.»

À l’inverse, d’autres agents sont plus sceptiques et font ce métier car ils ont été témoins d’événements paranormaux. Après une vente, Julie Brown, agente dans le comté de Marshall, en Alabama, a reçu un appel du couple qui venait d’acquérir la maison, et qui disait: «Un petit chien marron danse tous les soirs au milieu du salon.» Le couple ne savait pas que la défunte femme de l’ancien propriétaire avait un petit chien marron… qui venait aussi de mourir. Aujourd’hui, elle avoue: «Je ne sais toujours pas si je crois aux fantômes. Mais depuis cet événement, peut-être que oui.»

Dans l’État du Wisconsin, Jennifer Stauter, agente immobilière, se souvient de propriétaires qui indiquaient que leur maison était hantée par un fantôme qui aimait beaucoup téléphoner. Lorsqu’elle est allée sur place, Jennifer a entendu le téléphone fixe sonner trois fois. Et lorsqu’elle a décroché, il y avait des parasites à l’autre bout du fil. Pour ces agentes états-uniennes, c’est Halloween tous les jours.