ven 22 novembre 2024 - 04:11

Lieu symbolique : Le mont Kilimandjaro, en Tanzanie (Afrique)

Souvent appelé simplement le Kilimandjaro, c’est une montagne emblématique située en Tanzanie, en Afrique. Elle est connue pour être la plus haute montagne du continent africain et l’une des plus célèbres du monde.

Nous vous invitons, sous l’angle de sa nature sacrée et culturelle, à en savoir plus, si tel est votre désir…

Pour les communautés locales, les Chagga et les Maasaï qui vivent de la montagne, le Kilimandjaro une grande importance spirituelle et culturelle. Il est souvent enveloppé de légendes et de croyances, certaines le considérant comme une demeure des dieux ou un lieu de puissance grande spirituelle.

Hutte Chagga.

Le Kilimandjaro est entouré de diverses communautés ethniques, parmi lesquelles les Chagga et les Maasaï (ou Maasai) sont particulièrement notables. Chacune de ces communautés possède une culture riche et distincte, façonnée en partie par leur relation avec cette montagne emblématique.

Les Chagga habitent principalement les pentes fertiles du mont Kilimandjaro. Leur proximité avec la montagne a grandement influencé leur mode de vie et leur culture. Connus pour être de habiles agriculteurs, les Chagga tirent profit des sols riches et de l’irrigation naturelle offerte par la montagne pour cultiver des cultures variées, notamment le café, qui est une source de revenu majeure pour eux. La société Chagga est traditionnellement organisée en petits royaumes ou chefferies. Bien que cette structure ait évolué, les liens communautaires et familiaux restent forts. Les Chagga ont une riche tradition orale, des pratiques religieuses distinctes et un héritage culturel qui comprend des danses, de la musique, et des récits transmis de génération en génération.

Massaï.

Quant aux Maasaï, ces derniers sont traditionnellement nomades et se déplacent entre le Kenya et la Tanzanie, y compris dans les zones autour du Kilimandjaro, bien que leur présence y soit moins importante que celle des Chagga. Connus pour leur mode de vie pastoral, l’élevage de bétail (vaches, chèvres, moutons) joue un rôle central dans leur culture, leur économie et leur système social.

Leur culture est riche et distinctive, avec des vêtements colorés, des bijoux, des danses, des chants et des rites de passage. Leur société est organisée autour de clans et de groupes d’âge. Mais face aux changements modernes, ils doivent s’adapter tout en s’efforçant de préserver leur langue, leur culture et leur mode de vie traditionnels.

Danse rituelle Massaï.

Aujourd’hui, quelles interaction avec le Kilimandjaro ?

Le mont attire des touristes du monde entier, et cela a un impact économique sur les communautés Chagga et Maasaï, ainsi que d’autres groupes locaux, dépendant de la montagne, par le biais du tourisme et de l’escalade. De plus, les changements climatiques et environnementaux affectent la montagne, ce qui entraîne des répercussions sur les modes de vie des Chagga et des Maasaï, ainsi que sur leurs pratiques agricoles et pastorales.

Le Kilimandjaro a une grande importance spirituelle pour les peuples indigènes. La préservation de cette dimension culturelle est cruciale pour maintenir l’identité et les traditions de ces communautés.

Vue partielle du glacier.

Les mythes et légendes

 Divers mythes et légendes entourent, encore et toujours, le Kilimandjaro. Par exemple, certains récits traditionnels parlent de ce lieu comme d’un point d’accès au monde des esprits ou comme un lieu sacré où les dieux communiquent avec les humains. Et bien que moins courantes aujourd’hui, certaines pratiques rituelles et cérémonies étaient traditionnellement associées à la montagne, impliquant souvent des offrandes ou des pèlerinages.

Sommet du Kilimandjaro.

La préservation du Kilimandjaro, montagne sacrée, est non seulement importante pour les communautés locales, mais aussi pour le patrimoine mondial. Sachons le persévérer !

Ossements de Lucie, reconstitution.

L’Afrique, berceau de l’humanité

C’est, une expression faisant référence à la théorie largement acceptée selon laquelle les premiers êtres humains sont apparus en Afrique. En effet, les plus anciens fossiles d’hominiens, qui sont les ancêtres directs des humains modernes, ont été découverts en Afrique. Des sites en Éthiopie, au Kenya, en Tanzanie et en Afrique du Sud ont révélé des fossiles datant de plusieurs millions d’années.

Toumaï

Parmi les découvertes les plus célèbres, il y a « Lucy » (Australopithecus afarensis), trouvée en Éthiopie, qui date d’environ 3,2 millions d’années, et le moins connu « Toumaï » (Sahelanthropus tchadensis), trouvé au Tchad, qui date de plus de 7 millions d’années.

Source NASA – vue aérienne.
Kilimandjaro, en 3D.

3 Commentaires

    • Cher Mawe,
      Nous vous remercions très sincèrement de votre commentaire.
      Nous vous précisons les éléments suivants. En effet, le terme indigène en français a plusieurs définitions, dépendant du contexte dans lequel il est utilisé.
      Le sens premier d’indigène est d’être originaire du lieu où l’on se trouve. Il est souvent utilisé pour désigner des plantes, des animaux ou des personnes qui sont natifs d’un endroit spécifique.
      En anthropologie et en histoire, indigène se réfère souvent aux peuples autochtones, c’est-à-dire des groupes ethniques qui habitaient une région avant la colonisation ou la formation de l’État-nation actuel.
      Il est vrai aussi que dans un contexte écologique, indigène peut être utilisé pour parler d’espèces végétales ou animales qui sont originaires d’une région et qui se sont développées naturellement, en opposition aux espèces introduites ou envahissantes.
      Toutefois, il est vrai tout aussi vari que le mot indigène peut effectivement porter une connotation négative dans certains contextes, en particulier lorsqu’il est utilisé pour désigner des populations humaines car, historiquement, le terme indigène a été utilisé par les puissances coloniales pour désigner les populations autochtones des territoires qu’elles colonisaient. Cette utilisation était souvent empreinte de connotations de supériorité et d’infériorité, les colonisateurs se considérant comme civilisés et supérieurs par rapport aux populations indigènes, perçues comme primitives ou arriérées. Il faut noter que dans de nombreux pays, les populations indigènes ont été et sont encore souvent marginalisées, discriminées et privées de leurs droits. L’utilisation du mot indigène peut rappeler cette histoire de marginalisation et de traitement injuste.
      L’emploi du terme peut également véhiculer des stéréotypes négatifs, réduisant les individus ou les groupes à des clichés simplistes et les dépeignant de manière homogène, sans tenir compte de la diversité et de la complexité de leurs cultures et sociétés.
      Indigène est parfois ressenti comme une étiquette imposée de l’extérieur, qui ne reflète pas la manière dont les personnes concernées s’identifient elles-mêmes. Cela peut être perçu comme un effacement de leur identité et de leur histoire propres.
      Mais dans un contexte politique et/ou activiste et dans le cadre de mouvements pour les droits des peuples autochtones, le terme indigène peut être utilisé à la fois de manière affirmatrice et comme un symbole de lutte, mais il peut également être rejeté par certains groupes qui préfèrent d’autres désignations.

  1. Très bel article … Il dépayse et fait méditer !
    Bravo Yonnel pour cette évasion sur un ailleurs qui ne nous éloigne pas du sens du Sacré !

    Le choix des photos et Kilimandjaro en Trois D : impressionnant !

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Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti, fut le directeur de la rédaction de 450.fm de sa création jusqu'en septembre 2024. Il est chroniqueur littéraire, membre du bureau de l'Institut Maçonnique de France, médiateur culturel au musée de la franc-maçonnerie et auteur de plusieurs ouvrages maçonniques. Il contribue à des revues telles que « La Chaîne d’Union » du Grand Orient de France, « Chemins de traverse » de la Fédération française de l’Ordre Mixte International Le Droit Humain, et « Le Compagnonnage » de l’Union Compagnonnique. Il a également été commissaire général des Estivales Maçonniques en Pays de Luchon, qu'il a initiées.

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