ven 22 novembre 2024 - 00:11

La solidarité, partie intégrante du processus de formation personnelle à la franc-maçonnerie

De notre confrère espagnol lavanguardia.com – Par Álvaro Vega

La pratique de la solidarité dans la franc-maçonnerie fait partie du processus d’amélioration en tant que personne, une formation qui doit revenir à la société et qui en Andalousie a plus de dimension dans les loges anglophones que dans les loges espagnoles ceux qui ont un plus grand nombre de membres.

« Il y a une partie de cela dans le rôle de formation du franc-maçon qui est considérée comme une valeur très importante, car tout le travail que nous faisons pour nous perfectionner en tant que personnes doit revenir à la société », souligne Javier Escalada dans une conversation avec l’EFE, grand maître adjoint de la Grande Loge d’Espagne, le deuxième poste le plus élevé de la franc-maçonnerie espagnole.

Escalada, qui a participé à la VIIIe Conférence sur la présence de la franc-maçonnerie à Cordoue, souligne qu’« une valeur telle que la solidarité a vraiment du sens lorsqu’elle est liée aux autres dans une relation étroite d’entraide ».

La solidarité était précisément au centre de la réunion, qui s’est tenue au cours du week-end, dans une tentative de normaliser les relations de la franc-maçonnerie avec la société.

Petites actions solidaires

Le chef de l’ordre d’initiation a assuré que « la franc-maçonnerie elle-même mène des actions de solidarité, mais en raison de la taille que nous avons en Espagne, elles ne sont vraiment pas très importantes, ce sont des actions plus petites qui sont menées localement dans différentes villes ».

En Andalousie, « les loges anglophones ont plus de membres et peuvent donner plus d’argent à la charité », terme qui en franc-maçonnerie est utilisé comme synonyme de solidarité, Shaun Parson, Grand Maître de la Grande Loge provinciale d’Andalousie.

Il y a des cas, souligne-t-il, dans lesquels certaines loges « veulent aider dans les soins contre le cancer ou la maladie d’Alzheimer, comme une contribution assez importante à la maladie de la peau du papillon que nous avons faite il y a quelques années, dans laquelle nous avons collecté environ 70 000 euros ».

Mais chaque loge décide quelle activité elle va aider, Escalada et Parson sont d’accord. Par exemple, dans celle de Madrid à laquelle appartient le premier, « nous collaborons généralement avec une fondation qui travaille avec les sans-abri ». Ils donnent de l’argent « et parfois un sac spécial de solidarité est également fait lorsqu’ils ont des soupes populaires spéciales à certaines dates, que, dans ce cas, certains des francs-maçons vont servir ».

À Malaga, où se trouve Parson, en revanche, « nous avons une association qui essaie d’aider les pauvres qui sont dans la rue, car ce que fait chaque loge, c’est décider à quoi sert l’association chaque année ».

Et comment l’argent est-il collecté ? « La franc-maçonnerie elle-même est une méthode de formation, ce qui est particulier, c’est la façon dont elle se développe, qui est toujours à travers de nombreux symboles, l’allégorie, c’est la chose la plus particulière », rappelle le vice-grand maître de la Grande Loge d’Espagne.

Ainsi, précise-t-il, « une des caractéristiques de nos réunions, que nous appelons tenues, c’est qu’à la fin on fait circuler ce qu’on appelle un sac de solidarité, où tout le monde est invité à jeter de l’argent, ils le jettent avec la main fermée, vous ne savez pas combien d’argent ils jettent, et c’est un fonds de solidarité qui va à la loge ».

C’est le fonds qui est généré et affecté à un objectif. La Loge de Cordoue qui organise la conférence, Symbolic Maimónides 173, a alloué son fonds 2022 aux produits de première nécessité qu’elle a livrés à la Banque alimentaire de Cordoue en décembre dernier.

Concernant la situation de la franc-maçonnerie en Espagne, Javier Escalada reconnaît qu’« il est difficile de grandir dans ce pays », malgré le fait qu’en Espagne la franc-maçonnerie n’a jamais été en nombre très important.

Il n’y voit pas de problème car « nous ne sommes pas soucieux de grandir beaucoup en nombre, nous sommes plus soucieux de la qualité et, bien sûr, avec le retour à la démocratie il y a déjà eu un renouveau de la franc-maçonnerie assez important ».

Selon lui, « nous sommes dans une phase de stabilité, mais nous nous adaptons aussi un peu à l’environnement et les événements des trois dernières années affectent toutes les organisations, la pandémie et la crise socio-économique ».

De grands objectifs sont de petits travaux

En tout cas, souligne-t-il, « on s’adapte, mais je pense qu’on est déjà dans une activité normalisée », où « on travaille pour l’avenir”, où “les grands objectifs sont les petits travaux ».

Dans cette ligne, les conférences ont été proposées, « pour normaliser une relation avec la ville de Cordoue et qu’ils voient que nous sommes des gens qui travaillent sur des valeurs aussi importantes et aussi positives que la solidarité et l’entraide et qu’ils nous voient comme des gens plus sociaux, ni plus ni moins ». EPE

avc/ebg

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