Ce samedi 21 juin à 10h30, jour du solstice d’été, précédant la fête de la Saint-Jean, le 24 du même mois, l’Académie maçonnique Paris recevra, lors de son webinaire mensuel, pour une conférence intitulée :
« Pourquoi sommes-nous des Loges de Saint-Jean ? »

Jean‐Jacques ZAMBROWSKI, membre de la Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité, ancien Grand Chancelier de la Grande Loge de France, ancien président de l’Académie maçonnique, médecin et professeur d’université.
Ce webinaire est gracieusement accessible aux Sœurs et aux Frères de toutes Obédiences, titulaires du grade de Maître, sur inscription préalable : https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_PG9Xyq2-QEqiiWvYdOVByw

La Franc-maçonnerie, bien qu’explicitement non religieuse et ouverte à toutes les confessions, est née dans l’Europe chrétienne du Siècle des Lumières, ce qui explique l’influence de symboles chrétiens dans ses rituels, notamment le lien avec Saint-Jean le Baptiste et Saint-Jean l’Évangéliste. Les Loges maçonniques portent traditionnellement le nom de « Loges de Saint-Jean », une identité affirmée dans le dialogue rituel où le Frère, interrogé par le Tuileur, répond venir d’une telle Loge. Lors de l’ouverture des travaux, le Volume de la Loi Sacrée, en règle la Bible, est disposé sur l’autel, ouvert au prologue de l’Évangile de Jean, sous l’équerre et le compas, formant les « Trois Grandes Lumières ». Ce prologue, proclamant « Au commencement était le Verbe », symbolise le Logos (Parole/Raison) et la lumière universelle, incarnant une vérité transcendant les dogmes religieux.

Saint-Jean le Baptiste est le « Précurseur », annonçant le Messie avant de s’effacer, symbolisant le zèle, la rigueur et le passage, tandis que Saint-Jean l’Évangéliste, célébré au solstice d’hiver, est le « disciple bien-aimé », auteur du quatrième Évangile. Représentant la sagesse et l’amour fraternel, il complète le Baptiste en incarnant la conclusion du cycle christique, où la lumière renaît. Ensemble, ils symbolisent les deux faces d’une même quête maçonnique : passion et connaissance.
Le prologue de l’Évangile de Jean, inspiré de Béreshit (« Au commencement »), célèbre le Verbe comme créateur, associé à la lumière et à la vie.

En maçonnerie, ce texte évoque le souffle primordial du GADLU, principe universel au-delà des dogmes, animant l’univers ordonné où l’homme s’interroge sur sa place. Les Loges de Saint-Jean, particulièrement en France et au Rite Écossais Ancien et Accepté, incarnent un espace de réflexion fraternelle, unissant les maçons dans une quête de lumière, de respect, et d’amour universel, sous l’égide du Grand Architecte. Ce sont ces dimensions, complétées de leurs éclairages historiques, qu’explorera Jean-Jacques ZAMBROWSKI, dans sa conférence en ligne, suivie d’un temps d’échanges avec les participants.
C’est vraiment magnifique ça 👏👏
La première Grande Loge d’Angleterre est la première obédience maçonnique créée dans le monde. Elle est fondée le 24 juin 1717 Jour de la St Jean
CQFD
Sommes -nous vraiment certains de la date ? Le livre des procès-verbaux de la Grande Loge de Londres et de Westminster ne commence qu’en novembre 1723. Il ne porte aucune indication qu’il s’agirait d’un « deuxième volume », et l’on ne dispose donc, pour attester l’existence d’une Grande Loge, d’aucun procès-verbal entre 1717 et 1723. Aucune explication satisfaisante n’a jamais été apportée à ce fait ….
Et dans le récit que fait Anderson, en 1738, de la réunion du 24 juin 1717, ce dernier précise en effet, ce que l’on omet souvent, qu’une réunion en quelque sorte préparatoire aurait eu lieu l’année précédente, en 1716, à la taverne du Pommier — Antony Sayer, traditionnellement présenté comme le premier Grand Maître élu en 1717, ayant été lui-même membre de la loge qui s’y réunissait. Or selon les recherches menées par Prescott, il apparaît simplement qu’à la date envisagée, soit en 1716, la taverne du Pommier (anciennement connue comme lieu de prostitution !)… n’existait plus ! La date du 24 Juin ‘fait bien » , mais est pour le moins sujette à caution.
Jean l’Evangéliste est un de ceux nombreux à avoir écrit un Evangile , et qui est le quatrième à avoir été retenu pour composer la Bible. Les rituels maçonniques indiquent un cycle de travaux à faire de l’ombre à la lumière. Les colonnes J et B pour Jakin et Boaz de l’Ancien Testament sont l’entrée dans le noir de la matrice de la création du Grand Oeuvre. Les colonnes J et B pour Jean le Baptiste du Nouveau Testament sont la sortie de la matrice à la Vraie Lumière. Ce qui est à l’intérieur est l’envers de l’extérieur, Le Temple est ainsi à couvert intérieurement et extérieurement, chaque Maître à ses vices et démons est ainsi à couvert de la Vraie Lumière, et.. .