Manga, késako ?
Le mot japonais « manga » souvent traduit littéralement par « image dérisoire » ou « dessin non abouti », est composé de « ga » (画), qui désigne la représentation graphique (« dessin », « peinture » ou toute image dessinée — comme l’estampe), et « man » (漫), « involontaire », « divertissant », « sans but », mais aussi « exagérer », « déborder » (qui peut être interprété comme caricature), ainsi qu’« au fil de l’idée ». Ainsi on pourrait aussi bien traduire ce mot par « dessin au trait libre », « esquisse au gré de la fantaisie », « image malhabile » ou tout simplement caricature ou grotesque dans le sens de Léonard de Vinci.
Le manga est une bande dessinée japonaise. La plupart des mangas se conforment à un style développé au Japon à la fin du XIXe siècle, alors que la forme a une longue préhistoire dans l’art japonais antérieur. Les mangas se lisent généralement de droite à gauche. En raison du rythme élevé de parution et pour limiter le coût d’impression, la plupart des mangas sont dessinés en noir et blanc, mis à part la couverture. Les deux premiers pays les plus consommateurs de mangas sont le Japon et la France.
Éveil
Taiyô Matsumoto – KANA, Illustrated édition, 2019, 88 pages, 18,50 €
Un très manga… Et pas seulement par ses dimensions : 23×1,3x 29,8 cm. À ne pas confondre avec la série L’Éveil.
Résumé de l’ouvrage traduit en français : Dans un futur où notre civilisation a disparu, au coeur des montagnes, vit un peuple profondément lié à la nature. Au sein de ce peuple, deux familles jouent un rôle important : les « danseurs » et les « sculpteurs » pour obtenir la protection des esprits de la nature.
La relève du doyen des sculpteurs approche avec deux prétendants au titre. Qui sera choisi ? Yuri, l’aîné, doté d’un don exceptionnel mais qui, du fait de sa trop grande sensibilité n’est jamais sorti de chez lui ? Ou bien Tsubaki, le cadet, qui n’arrive pas encore à communier avec les esprits ?
Les thèmes abordés : ésotérique, montagne, mort, nature, poésie, poétique.
Quatrième de couverture : Tu seras un sculpteur mon fils !
Biographie de l’auteur : Taiyou Matsumoto a déjà réalisé plusieurs séries mangas au Japon. Très influencé par le principe de la bande dessinée franco-belge et plus particulièrement par le travail de Moebius, Matsumoto a créé un style bien à lui. Il invente des univers extrêmement esthétiques et visuellement novateurs. Dans son oeuvre, rien n’est laissé au hasard, toutes les cases ont un sens caché, relevant souvent d’un monde totalement irréel, propre à l’imaginaire de l’auteur. Parmi ses séries les connues, « Amer Béton » et « Ping Pong » ou « Hana-Otoko » ont contribué à créer un public de fans. Il est aujourd’hui un auteur influent au Japon, en marge des succès populaires des mangas.
La vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=8C34OALRnrg&t=4s
Les points forts de la série : un récit poétique, empreint d’humanité qui aborde les questions de la vie et de la mort par le maître du manga contemporain, Taiyô Matsumoto. Mieux connaître ce mangaka https://bit.ly/3TfjOPU
Un manga à caractère ésotérique, certes oui. Alors, à quand un manga maçonnique ? Sauf à dire qu’il existe peut être déjà…
Sources : YouTube ; Wikipédia ; https://www.manga-news.com/