En Franc-maçonnerie il existe plusieurs types d’étoiles. Si les plus connues s’inscrivent dans un cercle, elles se différencient par le nombre de leurs branches et leur forme. Ainsi le même objet céleste désigné par le mot « é-toile » devient porteur de sens symboliques différents. Ici je vais évoquer L’Étoile Flamboyante, symbole numineux dans le dais céleste du deuxième Degré de la Franc-maçonnerie.
Lors de mes voyages j’ai pu remarquer qu’au Rite Écossais Rectifié on retrouve l’Étoile Flamboyante sur le Tapis de Loge du 1er Degré. Sachant que je n’ai pas observé de Delta lumineux dans ce rite, je pense voir dans cette absence la présence d’un autre point de vue que celui qui m’est habituel.
Au Rite Opératif de Salomon, on la retrouve blanche immaculée sur le Tapis de Loge du 1er Degré et c’est au 2ème Degré que ses couleurs et la lettre G seront dévoilées.
De retour en Ithaque, au Rite Écossais Ancien et Accepté, l’Étoile Flamboyante n’est visible qu’au 2ème Degré. Lors de la cérémonie nommée « augmentation de salaire » elle est présentée au récipiendaire après les 5 Voyages. D’après le texte du Rituel actuel de la Grande Loge de France elle symbolise l’infini du Logos, le Ternaire, s’exprimant dans le fini de la Matière, le Binaire. Elle est intimement reliée au chiffre 5 par le nombre de ses branches. Cependant, l’angle aigu formé par une branche est de 72° ou 288° ; l’angle obtus formé par la base des branches est de 108° ou 252°. Elle s’inscrit dans un cercle de 360° (voir fig 3). Si l’on ajoute ces nombres (7+2 ; 2+8+8 ; 1+0+8 ; 2+5+2 ; 3+6) on retrouve toujours 9, le « n-œuf » et sa spirale descendante.
Hors de l’habitus de la Loge, pour évoquer un symbole, il convient de préciser d’où on l’observe car selon les différents rites et rituels on ne la retrouve pas toujours au même endroit sur les cartes et dans le territoire. L’universalité n’est pas dans l’énumération du « même » mais dans la rencontre avec « l’autre » à mon sens. Franc-maçon initié à la Grande Loge de France, c’est à partir du Rite Écossais Ancien et Accepté en cours dans cette obédience que je m’exprime ici dans une Géométrie construite à l’aide d’un outil cependant commun aux Loges Bleues opératives et spéculatives : la Corde à Nœuds. En plus de la présente introduction j’évoquerai ce symbole par le ternaire « Macrocosme Microcosme Flamboyance » ce qui, avec la conclusion vérifiera le Quinaire de l’âge du Compagnon.
Dans le Macrocosme : « sic transit gloria mundi »i
Au Rite Écossais Ancien et Accepté donc, la première fois que le récipiendaire rencontre l’Étoile Flamboyante c’est après avoir effectué ses 5 Voyages : les 5 Sens, les 5 Ordres d’architecture, le quadrivium et le trivium des Arts Libéraux, les 5 Grands Initiés dont Jésus, et la Glorification du Travail. Tout comme l’Étoile du berger a guidé les pas des trois rois mages vers le lieu consacré par la naissance du Nouveau Né. Cette Étoile guide l’initié sur l’orbite de son écliptique qui le ramène en son Centre G. De Girations en Générations son Voyage révèle en lui « l’être en G », ce « Je » que l’on pensait en « Autre ».
Aux quatre Éléments alchimiques contenus dans les quatre branches formant les jambes et les bras de l’Étoile Flamboyante vient s’ajouter un cinquième nommé Éther contenue dans la branche dans laquelle prend place la tête de l’homme. Corporellement complet il est ainsi symbolisé par l’Étoile à 5 branches.
Ces 5 Éléments rassemblés au cœur de l’Athanor secret, le pentacle microcosmique contenu au Centre de l’Étoile première est formé. Il est ceint par les limites reliant les extrémités de ses branches. Le tout formant un pentagone contenant un pentagramme. Ces limites enracinent ainsi l’Étoile Flamboyante macrocosmique dans une dimension fractale qui dépasse, par sa manifestation, sa simple dimension formelle
A la pointe de ses branches s’exprime le Thanatos de la dissipation incontrôlée des Passions éphémères et parfois assassines, tandis qu’au Cœur de l’Étoile se trouve l’exaltation de l’Éros générateur de ces mêmes Passions. C’est dans le maelstrom créé par la friction de ces courants ambivalents que naît la Pulsion de Vie Originelle, la Flamboyance de l’exaltation de la Vie Humaine, dualité « deux venues » oxymore : la pulsation (fig 5)
Peut-être est-ce de cet Athanor que nous vient le symbole du Grand Initié « ignitié » : Jésus transcendé en Christ. En effet, dans la statuaire de la tradition chrétienne c’est son Cœur consacré par le Feu intérieur qu’il désigne en lui, c’est à dire en nous. Il nous montre la Voi(e)(x) du Cœur, celle de l’Amour inconditionnel. En nous invitant à passer du Macrocosme (le Corps) au Microcosme (l’Âme) il nous révèle le Chemin de la Lumière (l’Esprit). Ce Chemin mène de la dissipation à la concentration ; de l’expansion vers la compression ; de la diastole à la systole dans une alternance qui trouvera sa finitude apparente dans le changement de tessiture de sa prochaine transmutation… « Ordo ab Chao »
Peut-être est-ce ainsi que nous devrions appréhender l’Étoile Flamboyante : par le flux « sans gain » apparent qu’elle nous propose.
« Si tu te préoccupes uniquement de ce qui est visible et matériel tu passeras à côté des véritables richesses de l’âme. La superficialité des biens extérieurs ne doit pas détourner de la quête intérieure de la sagesse et de la vertu. »
Sénèque – Lettre 42 à Lucillius
Le Microcosme : « ecce homo »ii
L’Étoile Flamboyante que l’on trace, ici avec la Corde à Nœuds est circonscrite dans un pentagramme « pointe en haut » lui-même contenu dans un cercle macrocosmique. Les bases de ses 5 branches centrifuges prennent racine sur le cercle microcosmique contenu dans le noyau de l’Étoile Flamboyante. Les 5 enracinements centrifuges forment un pentagramme « pointe en bas » contenant l’Étoile Flamboyante microcosmique à la Giration centripète.
Cette Étoile Flamboyante est inversée par rapport à la première. Si l’Étoile « pointe en haut » symbolise traditionnellement l’humain, celle « pointe en bas » symbolise généralement « Baphomet ». Par la réunification des Dualités vécues en opposition chacun trouve sa place, sa Géométrie ; ainsi, rajouter une branche à l’Étoile serait une solution d’équilibre possible par delà le Bien et le Mal, l’Ordre et le Chaos, le masculin et le féminin par exemples.
L’Étoile à 5 branches ainsi dessinée étant tracée dans un cercle, la prédominance d’un côté de la Dualité dépend du sens dans lequel nous la contemplons. Peut-être que cette Géométrie symbolique fractale nous invite à vérifier par elle nos choix dans la façon dont nous vivons notre vie et distillons sa quintessence : notre Connaissance.
En attendant, « ce qui est en haut [étant] comme ce qui est en bas » c’est par la Table d’Émeraude que la dualité Macrocosme/Microcosme se relie au Ternaire pour former le Quinaire transcendant le primate, faisant face au monolithe noir, en « homo sapiens sapiens ». Cette préhension du monde, cet état « d’Être humain », se trouve relié par cet « ombilic serpent vert » qu’il parcourt, au centre de la Loge. Il marche sur ce Fil reliant l’Étoile exogène au Plomb endogène.
Devenir Compagnon c’est sortir de « Taire » en retrouvant son horizontalité grâce au Niveau ; la verticalité de la marche ayant été réapprise par l’exploration de la Gravité du Zénith au Nadir… Cette Gravité maîtrisée, peut-être que retrouver le Centre de l’Architecture « Unie vers celle » est devenu une destination envisageable.
Si le ou la funambule marche sur le fil reliant ces deux Étoiles, l’Initié ignitié est le Fil d’Ariane « incandescent/Un quand décent/Un quand descend » reliant le Ternaire, formé par les deux Étoiles et le Feu consacré du Chemin, au Binaire du balancier du funambule portant ses Dualités en « bas lanciers » à bouts de bras. Cet Initié est toujours en « deux venir ». J’écris « deux venir » car c’est de l’alchimique transmutation du Savoir et de l’Expérience que naît la Lumière qui guide l’Initié ignitié hors des Ténèbres de l’Ignorance en « Paix naître en » son Cœur de la Flamboyance de sa « Con naissance. »
C’est par le Feu éclairant de son Ignition que l’initié sortira de « l’amertume/l’amer t’hume/l’amer tue-me » de « l’Ignorance/l’ignore rance » en se désaltérant de cette part des anges recueillie dans le Graal de la Connaissance, distillations après distillations.
« Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le Chemin de la nuit »
Khalil Gibran
Par delà la nuit du Temps la Flamboyance : « Memento mori »iii
Dans l’Égypte ancienne et selon la Bible en Job 36-39, l’Ibis et l’Étoile Flamboyante annonçaient les crues du Nil comme le Coq annonçait le jour à la fin de la nuit.Il se peut que contrairement à la lumière aveuglante du soleil trop longtemps fixée à l’œil nu, la Flamboyance de l’Étoile, comme les crues du Nil, fertilisent la « terre/Taire » en guidant l’Initié vers l’aube, ultime étape sur le chemin de sa Nuit dont le Coq sonne le glas.
Ce Flamboiement c’est la partie visible de la révélation du Kaïros, cette dimension où le temps est dissout « dans/par » le Moment. Dans l’instant décisif de l’Instant « l’Un se tend ». Il me semble que ce Flamboiement est provoqué par la friction de ses deux roues du Temps : le Chronos centrifuge du funambule, cette temporalité qui toujours lui échappe ; et le Kaïros centripète de l’Initié ignitié. Ces deux roues gigognes tournant en sens contraires elles illuminent, par leur friction, cet Aiôn qui les contient. L’Aiôn c’est la Destinée, la Génération, l’Ère.
De cet Ère à l’Éther il n’y a peut-être qu’une ultime calcination de plus dans le Flamboiement de la Connaissance, de la Vie, au gré du Flux « sans gain » entre un cœur « gauche », immanent, et un cœur « a droit » transcendant. La Flamboyance serait alors la purification par le Feu secret initiatique de la « Co nnaissance » auquel le « Mal a-droit ».
Il résulte un rayonnement de cette purification. Peut-être est-ce ce cinquième élément qui s’exprime ici. A cet âge je dirai avec conviction que ce rayonnement c’est la Gloire qui entoure l’Initié ignitié, cet Initié Enluminé. C’est par son Travail Herculéen que le Compagnon transmute cette Gloire en Levier de sa propre transmutation tandis que le Flamboiement de l’Étoile le guide dans sa course vers « l’Or riant », son Grand-Œuvre. Il ne faut pas oublier que du lieu où le récipiendaire est l’Étoile est présentée à l’Orient, devant le Vénérable Maître. Il y a donc bien là une « Orient ation » à suivre. C’est par le Travail que la Gloire opère et que « l’Étole Flamboyante » constellée d’étoiles se tisse.
L’Étoile Flamboyante : clef de sol de la musique des Sphères ancrée dans la Taire
En conclusion je dirais que l’Étoile Flamboyante est la clef de sol de la musique des Sphères terrestres et célestes. Elle s’ancre dans la Taire afin de nous laisser nous élever en sécurité dans la Voûte Étoilée.
Elle a ses multiples comme dans les dimensions quantiques. Ainsi, travailler sur l’Étoile du Macrocosme, c’est œuvrer sur celle du Microcosme et inversement. Ces Étoiles quantiques aux dimensions et états épars ne forment qu’un unique symbole indivisible et multiple : l’Étoile Flamboyante.
Dans le labyrinthe des univers imbriqués, elles sont toutes reliées entre elles par un Fil d’Ariane sur lequel chemine, dans sa marche « chant scellante », l’Initié. C’est dans le cheminement et le mouvement qu’il trouve son équilibre et c’est le doute infécond qui lui fait perdre son inertie et le transforme en statue de « sel/scelle ». Méduse l’avait compris, celui qui doute sans questionner sa Connaissance, le vol des oiseaux dans les auspices, en restant sourd à son intuition, sans utiliser en premier lieu tous les Arts Libéraux mis à sa disposition, celui qui se sclérose dans sa pensée ou dans le doute donc, est celui qui s’ancre dans un « pas sait » qui n’est plus ou un « à venir » qui n’a pas encore éclos.
La démarche initiatique c’est lâcher prise en suivant le courant du Kaïros sans jamais le retenir car comme l’eau, il file entre nos doigts. Entre passé et avenir l’Étoile Flamboyante est une clef, l’Éternel Présent est la porte qu’elle ouvre et nous sommes notre seule serrure.
L’Étoile Flamboyante du Macrocosme brûle du Feu sacré des potentialités infinies. De ce Feu sacré naît le Fil d’Ariane sur lequel s’initie, à chaque pas, le funambule.
Derrière lui se trouve l’Étoile Flamboyante du Microcosme dont le Feu sacré calcine le fil du « pas sait ». Ce « pas qui sait » est à la fois le pas qui a révélé la Connaissance mais aussi ce qui reste à appréhender du Chemin : l’inconnu et son cortège d’illusions imaginaires éphémères.
Il reste une troisième Étoile Flamboyante à trouver, car en Franc-maçonnerie il faut un troisième pour exalter la quintessence de « l’homme matière », cet « homme binaire ».
Ce troisième, cette Étoile Flamboyante « Un connue » c’est l’initié lui-même. Il flamboie quand il vit pleinement son humanité duelle incarnée, lorsqu’il avance un pas après l’autre. Quand il joue ainsi de la lyre à Cerbère, seul sur son chemin de crête, il contient alors en lui toutes les étoiles fraternelles de « l’Uni vers ».
C’est lorsqu’il succombe au piège de l’immobilisme, quand il confond équilibre et immobilité mortifère, quand la peur du « pas de plus » lui fait perdre la Joie de l’Instant que son propre feu le consume. Alors il ne peut plus que « des cendres » encore une fois dans la « Taire » au cœur de sa déchéance initiale et traverser à nouveau « les preuves de la Terre » se convaincant et se félicitant de l’inéluctabilité, pourtant illusoire, de sa Chute, de sa Malédiction réalisée par la « mal diction » d’un simple mot de passe pour franchir ce gué qui sépare et réunit tout autant. C’est ainsi que « l’Un Possible » est transmuté en Impossible Étoile et c’est par le Chemin du Cœur Sacré qu’il retrouvera la Voi(e)(x) consacrée de l’Art Royal véritable.
La Joie est le Chemin du lâcher-prise sur ses certitudes et ses espérances qui seront toujours les « espère rances » du « pas d’avant ». L’Étoile Flamboyante est un des symboles de l’Espérance de l’Envol dans la Chute, le symbole de l’Éternelle Présence à l’Aube du Monde, un symbole d’Amour inconditionnel mais à hauteur d’homme !
L’Étoile Flamboyante est un symbole multiple et unique car, pour synthétiser ce qui précède, elle relie entre eux le monde intelligible inaccessible avec le monde sensible de l’être humain. Elle représente ainsi une porte ouvrant sur le monde imaginal, cet « antre-monde » rempli d’autres étoiles.
Je pense que L’Étoile Flamboyante n’est qu’une étape dans l’ascension de la spirale car ses angles renvoient au chiffre 9. La forme du chiffre 9 m’évoque une descente à partir de l’œuf primordial. Pour commencer l’ascension vers l’affranchissement il faudrait transmuter en le retournant le 9 en 6 avec sa spirale ascendante, je pense ici à un kaïros particulier marquant la fin du Degré au Rite Opératif de Salomon.
Pour exprimer le 6 je pense aux 6 branches du Sceau de Salomon dont les deux triangles qui la composent s’équilibrent en hexagone dont les angles intérieurs de 120° ramènent au 3 et les angles extérieurs de 240 ramènent au 6.
C’est aussi par la transmutation du 5 en 7 par le 6, en transmutant sa Dualité en Ternaire, que l’humain peut atteindre les rives de la sagesse salomonienne. Il devient alors sa propre Loge. Il peut alors s’affranchir de sa Loge mère et de ses Frères : ses pairs.
Doit-il aller jusqu’au meurtre du Pair pour gagner sa liberté ? L’homme est-il le gardien de son pair ? Sa liberté individuelle vaut-elle le prix de la Fraternité qui l’a vu le reconnaître ? Peut-être que d’autres étoiles de la voûte céleste pourraient nous aider à retrouver nos réponses lorsque nous sommes perdus au cœur du dais étoilé.
Pour une autre approche de ce symbole, lire l’article de Solange Sudarskis : L’étoile flamboyante à contempler ou à suivre en Franc-maçonnerie?
i« Sic transit gloria mundi » : Ainsi passe la gloire du monde
ii« Ecce homo » : Voici l’homme (Évangile de Jean 19.5)
iii« Memento mori » : Souviens-toi que tu vas mourir
Simple précision. Au R.E.A.A., l’apprenti qui va voir son salaire augmenter découvre l’Etoile Flamboyante avant d’effectuer son premier voyage, avant même toute autre chose d’ailleurs. Je n’en dirais pas plus, au risque de me faire arracher le coeur…
Après vérification car “on ne sait jamais”, ce que tu exprimes, au REAA de la GLDF, se trouve dans une autre cérémonie.
très bel article mon F, dont je ne suis pas toutes les propositions, mais cela donne à penser, c’est le principal.
Un argument en défense : certains pourraient se gausser d’un “lacanisme de bazard”, ou de “comptoir”.
«Un possible-impossible; ignitié-initié; espèces rances-espérance” » etc. à foison.
J’ai suivi 26 ans les enseignements de l’ordre rose+croix (AMORC) (dont j’ai atteint le 12è et dernier degré). Certains y voient dans le français le successeur de l’hébreu comme langue ésotérique.
Ils n’ont peut-être pas tort. Et où Lacan est-il allé chercher touot ça ?
Cher René, pour Lacan je ne peux pas répondre mais pour moi c’est dans la “langue des oiseaux”, cette poésie m’est presque naturelle, un escalier sans fin et j’avoue que là je me suis quelque peu laissé aller !
Ma perception de Lacan est celle d’un intellectuel. Ma perception de la langue des oiseaux est celle d’une pluralité de sens ou de portes proposée par cette architecture symbolique poétique.
Je vais faire plus attention à ne garder que “l’essence-ciel” la prochaine fois 😉
Est-ce que ces perception et expression du Logos doivent rester le domaine réservé de l’hébreux et de la guematria? Vaste débat. Je n’ai, à ce jour, que le dessin, la photographie et le français pour exprimer les dimensions imbriquées que je perçois, mais l’hébreux est en projet !
Superbe travail, merci ! Concernant le Rite Ecossais Rectifié, effectivement l’étoile (avec le G en son centre peint en or) figure sur le tapis dès le 1er grade. Quant au “delta lumineux”, il existe sous une autre forme : un triangle (équilatéral) rayonnant (des rayons en sortent par ses trois côtés) avec cette inscription : ET TENEBRÆ EAM NON COMPREHENDERUNT, (Et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont point reçue – Prologue de Jean verset 5).
Eh oui tu fais bien ma S de “rectifier” le début de cet article. Stéphane Chauvet a dû visiter une loge pratiquant le RER mais dans un temple “prêté” par un autre rite ! j’ai tout vu dans mes 30 ou 34 ans au RER : un triangle avec un oeil, un point, dans un cercle etc… voire rien du tout ou Mariane si le temple appartenait au GO… Et même une loge pratiquant à la lettre près le RER , triangle caché sous le dais qui protège le véné… (ou caché au-dessus, car je n’ai jamis vu ce dais).
Mais ce triangle “flamboyant” (en or sur fond azur) synthétise l’intégralité du RER ! le reste est accessoire.
Effectivement c’était dans un temple prêté par le GO d’où cette approximation. Merci pour cette précision ! 😊
Merci infiniment pour ce retour et ces apports. S’enrichir ainsi est l’alpha et l’oméga de ma démarche artistico-initiatique qui n’a d’autre prétention que celle-ci.
Fraternellement
Stéphane
magnifique travail …entaché d’une énorme coquille ..l’emploi du mot chiffre a la place du mot nombre
le chiffre n’est que la représentation graphique d’un nombre
Merci pour ce commentaire.
Je viens de me relire attentivement et sauf erreur de ma part, lorsque je parle de chiffre c’est lorsqu’évoque la forme de celui-ci. Sinon j’indique nombre ou bien je ne précise pas.
Doutant surtout de ce que je sais j’avais pris la précaution de vérifier avant mais il se peut que je me sois pris les pieds dans le Tapis de Loge.
En introduction je parle du chiffre 5 et du nombre de ses branches, le 5 est composé d’un angle et d’un arc renvoyant à la figure 3 en vert.
En conclusion je parle du 9 retourné en 6.
J’évoque bien à ces endroits la forme du chiffre.
Je n’ai peut-être pas été assez précis où clair dans mon propos. Je vais en tenir compte lors de mes prochaines propositions.
Belle recherche personnelle qui au travers de pistes diverses fait émerger bien des concepts dans le vaste champs culturel. Pas de contradiction de ma part, juste quelques compléments. Tout Maître est Vénérable, ce dernier mot étant issu du latin « venerabilis » lui-même tirer de « véneris » dont le sens ( et l’une de ses déclinaisons) le rapproche de Vénus, déesse de l’Amour… Au niveau de la présidence de l’atelier, cela place l’Amour (en terme d’énergie) au cœur du binaire lune-soleil à l’or riant !
De plus, la planète Vénus, en cinq périodes synodiques de huit ans (conjonction Terre-Venus par rapport au soleil) trace un pentagramme ! (Cf. schéma que l’on peut trouver sur le net : https://images.app.goo.gl/CWaLrvSmUpNCgNR6A) Enfin, cette étoile est quasi omniprésente tout au long du REAA, et pas seulement au deuxième degré ; n’est -ce pas sous sa « lumière que nous accédons au troisième ? Bref, pas de vérité dans tout cela à part la quête de l’un connu pour que nous puissions passer du ça voir à la con essence. 😉
Tout Maître est vénérable : bien sûr, cela va de soi-e.
Ceci dit, je n’avais pas encore fait la relation avec Vénus… Vaste sujet qui me tient pourtant à Coeur. Merci pour cette porte.
Concernant l’étoile flamboyante au REAA, c’est un symbole précis du 2eme degré. Aussi me suis-je volontairement contraint à cette angle de vue de ce symbole (avec, en filigrane, quelques ouvertures vers d’autres perceptions et degrés)
Dans tous les cas, effectivement, tous mes articles ne sont que des propositions artistico-poético-initiatiques, rien de plus. Il ne sont donc que d’infinitésimales tesselles assemblées dans la mosaïque infinie nommée Vérité… Enfin… Je crois !
L’Etoile à cinq branches représente les cinq positions du cycle céleste de l’astre Terrestre. Le chiffre cinq est à décomposer en 1+2+3+4+5 = 15, la 3ème heure de l’après-midi, comme les trois points en un de la course de la terre et de la lune autour du soleil . Le chiffre trois est à décomposer 1+2+3= 6, comme une belle étoile à six branches à décomposer en 1+2+3+4+5+6 = 21. Le chiffre trois devient 3, 6, 21 (9), comme les 369 dalles funéraires de l’Eglise Templière à Chypre. Le chiffre 9 est le carré du chiffre3 comme l’indique le fameux ” baphometh ” à neuf lettres dont vous avez fait état dans votre exposé. Le ” baphometh ” est à lire phonétiquemnt ” bas faux mets “, Cette faux est celle qui coupe les blés d’or . Je n’en révèlerai pas plus au risque d’en avoir la gorge tranchée. G dit.. .
Une précision , on représente la Terre et Vénus chacune avec une croix inversée de l’autre. On les dit souvent jumelles contraires. Symboliquement la Terre est dite Vénus, source de vie d’où vient la vraie lumière, que les anciens du Temple appelaient le ciel liquide.
Merci beaucoup pour ces apports enrichissant !
Brillantissime !
L’étoile que les mages ont vue en Orient pour annoncer la venue de l’enfant Jésus – selon Mathieu – est un événement astronomique qui a dû être un sujet de spéculation qui a sa place en ce lieu. Les astronomes babyloniens faisaient généralement référence à la planète Jupiter sous le nom de Mul Babbar, ce qui signifie « l’étoile blanche » qui était particulièrement brillante dans le ciel en l’an 7 avant J.-C., l’année supposée de la naissance de Jésus. Un des premiers à parler de cette étoile fut Seydi Ali Reis dans un traité sur l’astronomie maritime le Mirat ul Memalik, traduit du turc ottoman en français par « Miroir des Pays ».
academia.edu/35658417
L’étoile du berger… Miroir des Pays… De quoi encore changer son regard dans Le Voyage. Merci chère Solange !