L’avenir est inéluctable et tout le monde est d’accord qu’elles qu’en soient les variantes supposées. Il n’est pas question de se demander le type d’avenir qui adviendra dans tel ou tel domaine : l’économie, la politique, les valeurs. Il faut remonter aux racines. Nous savons que l’humanité va de plus en plus mal et que le grand « effondrement » est annoncé depuis près de 60 ans. Nous commençons à le vivre, à nos dépens, avec le dérèglement climatique qui aligne les bouillonnements trempés et les platitudes poussiéreuses.
A cause de quoi, A cause de qui ? De nous tous, les humains qui ne cessent de polluer l’atmosphère et d’écraser la biodiversité, avec l’âpreté de la recherche effrénée de la richesse et de l’exploitation goinfre des quelques ressources fossiles et autres. Notre anthropomorphisme, qui nous assure que nous sommes les maîtres du monde, nous pousse désormais vers les substitutions folles du numérique, de l’intelligence artificielle et autres abracadantesques techniques qui se profilent ; tout cela dans le mépris de l’environnement et les bégaiements d’une écologie qui se pare des vêtements de la vertu. Le GIEC nous avertit : il et quasiment trop tard pour respecter l’influence néfaste des gaz délétères que nous produisons, en chantant les louanges de la sobriété, en imposant aux pays pauvres notre modèle social sidérant de l’hyper-capitalisme.
Sait-on qu’il faudrait 2,7 planètes pour nourrir les 9 milliards d’animaux humains ? Car la surpopulation est le grand fléau qui bousille les promesses d’un avenir soyeux. Il n’empêche que montent désormais les cris plaintifs : la dénatalité, qui n’est qu’une loi de la nature, nous menacerait. Maints pays clament qu’il faut se reproduire pour endiguer cette évolution.
Cet « effondrement » commence sous nos yeux, dans le regard indifférent et blasé des riches capitalistes, dans l’hypocrisie camouflée. Nous alignons de-ci de-là, des mesurettes environnementales qui, nous nous en doutons bien, se résument à de petits filets de protection des plus riches. Ce n’est pas l’avenir de ceux et celles qui sont loin du système de l’hypercapitalisme acide et rongeur. Ne nous attardons donc pas sur ce qui fait la société humaine actuelle, infiltrée de violences, de tueries et de massacres, conséquences inévitables de la surpopulation. Laissons les dés de la prospérité des nantis et renversons les tables de jeux actuels, avec ses cortèges d’affamés, au giron accueillant des milliardaires
L’avenir, ce ne sont pas les systèmes sociaux, les politiques d’entraide, les associations humanitaires qui clament des réformettes, comme notre Franc-maçonnerie. Tout cela ne sont que titubations aveugles parées de gilets de sauvetage. L’avenir de l’humanité, l’authentique, s’efforcerait de traiter les deux grands fléaux qui commencent dès maintenant : la surpopulation qui surexploite et la violence nichée et ricanante en chacun d’entre nous. La dénatalité qui pointe ça et là, on s’en moque malgré les cris d’orfraie devant les risques réels d’appauvrissement des rayons des supermarchés. Au contraire, il est urgent de restreindre drastiquement la reproduction bénie de la meute humaine. Par la persuasion et non par les contraintes sexuelles. L’objectif ? Deux, trois milliards d’humanimaux comme l’écrivit joliment Daniel Beresniak
Et l’autre immense chantier, celui de la mise sous le boisseau des violences meurtrières et toujours justifiées. Non ! Fouillons en nous pour découvrir les racines psychiques de notre propension à la domination et à la tuerie. Et cela dès le plus jeune âge : au lieu des connaissances, des savoirs cache-sexes diffusés par les écoles, amenons les gosses à s’interroger entre eux : « Qu’est-ce qui m’a poussé à être violent dans telles situations ? » et « Pourquoi ai-je répondu sourdement animé par l’éviction de l’autre ? ». C’est ce que je me suis efforcé de faire quand j’étais professeur ; avec le succès fréquent auprès des enfants et l’admiration maintes fois déclarée des parents. Les premiers maîtrisaient mieux leur appétence pour la violences ; les seconds, pas tous, se réjouissaient de la paix qui gagnait le cercle familial.
Mais foin de témoignages ! Il y en a des flopées silencieuses et résumons, en quelques mots ce que pourraient être, à mes yeux, les leviers de l’avenir d’une humanité qui commence à exploser : dénatalité progressive et acceptée d’une part et maitrise de sa violence par descente en soi. Rien à faire de discours du genre : « En 2030, le PIB sera équilibré ». Que se lèvent à la place : « Moins nous serons, plus nous serons heureux et dégagés des sourdes envies de destruction ! » Ce jour-là, dans ce délire paradisiaque, 10 000 enfants ne mourront pas, par jour, de faim ou de malnutrition, comme c’est le cas aujourd’hui. Et nous nous embrasserons en toute fraternité.
Hé oui , mais la route est très longue ,