mer 08 mai 2024 - 03:05

Histoire du Rite… d’adoption

Le Rite d’adoption est un rite maçonnique apparu en France au xviiie siècle. Pratiqué par les loges féminines sous tutelle de loge masculine et dites « loges d’adoption », il existe exclusivement au sein de la « maçonnerie d’adoption » ou « maçonnerie des dames » qui connut un développement en France notamment et en Europe aux xviiie et xixe siècles.

Histoire

La maçonnerie d’adoption ou maçonnerie des dames qui apparaît en France au début du xviiie siècle est le nom donné à la pratique mixte ou féminine de la franc-maçonnerie. Sous tutelle d’obédiences masculines, l’Adoption se pratique au sein d’une loge et d’un rite éponyme.

Évolution et organisation

Le plus ancien rituel officiellement cacheté date de l’année 1761. Celui-ci est intitulé « Maçonnerie des Dames » ou « La maçonnerie d’adoption, par le Prince de Clermont, grand maître des Orients de France, décliné en quatre grades. » Les manuscrits des rituels du Marquis de Gages dont la loge est à Mons aux Pays-Bas Autrichiens sont datés de 1767.

Les rituels pratiqués par la « maçonnerie des dames » aussi appelée « maçonnerie des femmes » peuvent être classés en grandes familles :

  • Simples : « Clermont », « Grand Orient » et « Troisième Tradition »,
  • Mixtes : « Grand Orient et Clermont » et « Grand Orient et Troisième Tradition ».

Thématiques et symboles

Les rituels se distinguent de la franc-maçonnerie masculine car ses rituels ne sont basés sur la construction du temple mais sur d’autres thèmes :

  • Tour de Babel au premier degré;
  • Jardin d’Éden au second degré;
  • Déluge au troisième degré.

Ces thématiques se réfèrent explicitement aux premiers chapitres du Livre de la Genèse. La présence de récits bibliques dans le Rite d’adoption est rapportée, entre autres, par l’étude de tabliers féminins en peau peinte datant de l’époque napoléonienne. Ainsi, les symboles les plus connus de la maçonnerie d’adoption sont : l’Arbre de la connaissance, l’Arche de Noé et l’Échelle de Jacob.

Si les rituels diffèrent de ceux pratiqués par les hommes, les franc-maçonnes d’adoption portent, comme eux, le tablier et les gants.

Pratique des « hauts grades maçonniques »

Au trois degrés symboliques furent ajoutés divers systèmes spécifiques de hauts grades maçonniques, dont il n’est toutefois pas certain qu’ils aient jamais existé ailleurs que sur le papier de leurs rituels. Parmi les thématiques des hauts grades, celui de la Reine de Saba, sous le nom de « Princesse de la couronne » était le sommet d’une échelle en dix grades attestée à la fin du xviiie siècle.

2 Commentaires

  1. Bonjour
    Le Grand Sanctuaire Adriatique continue à fonctionner de la sorte avec ses loges féminines d adoption.
    Il y a un représentant masculin à chaque tenue.
    Et les thèmes symboliques correspondent en effet.
    Fraternellement

  2. La Maçonnerie d’adoption apparaît un peu après 1740et les premiers rituels connus datent effectivement d’après 1760. Cette Maçonnerie prend naissance au sein de la Grande Loge de France seule Obédience à l’époque, sous la direction du Comte de Clermont, et non Prince, qui en est le Grand Maître jusqu’à sa mort en 1771.
    Après la scission de 1771 et la création du Grand Orient en 1773, celui-ci va réglementer les Loges d’adoption qui vont disparaÎtre dans la tourmente révolutionnaire.
    Je n’ai pas notion de Loges d’adoption au 19ème siècle?
    Les Loges d’adoption réapparaissent au début de 20ème siècle, 1901 je pense? au sein de la Grande Loge de France, par exemple La Nouvelle Jérusalem: ces premières Loges d’adoption vont être les premières Loges de la Grande Loge Féminine de France lors de sa création en 1946 et 1952. Elles portent du reste toujours leur Numéro d’origine. La GLFF tient son origine historique de cette date de 1901.
    Les précisions nécessaires peuvent être demandées à la Commission d’Histoire de la GLFF et à celle de la GLDF: voir le discours de Dumesnil de Grammont Grand Maître de la Grande Loge de France en 1945 pour permettre aux Sœurs des Loges d’adoption de prendre leur indépendance d’avec la Grande Loge. Voir également l’allocution de la première Grande Maîtresse de la GLFF lors de sa création, qui me semble toujours être le fil directeur de la Grande Loge Féminine de France.

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