Les Nations Unies ont décidé de faire du 4 février, jour anniversaire de la signature du « Document pour la fraternité humaine » par le pape François et le grand imam Ahmad Al-Tayyeb en 2019, une « Journée internationale de la fraternité humaine ». Les États membres sont invités à inscrire cette célébration dans leur calendrier à partir de 2021.
C’est une résolution à forte portée symbolique qu’ont adopté à l’unanimité les membres de l’Assemblée générale des Nations Unies, mardi 22 décembre. À compter de l’année 2021, le 4 février sera consacré à la « Journée internationale de la fraternité humaine ». La résolution était portée par l’Égypte, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, la Guinée équatoriale, le Maroc, le Burkina Faso et le Venezuela.
○ Pour la paix mondiale et la coexistence commune
Le 5 décembre 2019, le Haut comité pour le Document pour la fraternité humaine avait proposé dans une lettre signée par le pape François, actuel évêque de Rome, chef d’État du Vatican et 266e pape de l’Église catholique, et l’imam Ahmad Al-Tayyeb l’instauration d’une « Journée mondiale de la fraternité humaine ».
Ce comité, présidé par le cardinal Miguel Angel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, est chargé de faire appliquer les engagements du « Document sur la fraternité humaine », signé à Abou Dabi. Il s’agit d’une liste d’engagements en matière de dialogue interreligieux et de lutte contre les discriminations et violences religieuses.
○ Célébrer cette journée « de la manière la plus appropriée »
À cette occasion, les États membres et toutes les organisations civiles et privées sont invitées à célébrer cette Journée « de la manière qu’ils jugeront la plus appropriée ». Ces célébrations doivent être financées « au moyen de contributions volontaires uniquement », souligne la résolution.
○ Rejeter la « haine et violence » au nom de Dieu
La résolution invite aussi tous les États membres à « continuer d’œuvrer pour une culture de paix afin de contribuer à la paix et au développement durable ». Cela passe notamment, selon le document, par la mobilisation des « efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité ».
Quid de la fraternité maçonnique ?
La fraternité, du latin fraternitas, dérivé de frater (« frère »), cette valeur fondamentale tant chérie par les Francs-Maçons, et principe républicain, est cependant dans la bouche – et les planches – de nombreux Frères mais peu dans des actes concrets…
Et pourtant, dans ses Constitutions, le pasteur presbytérien James Anderson (1684-1739) indique les valeurs que le Maçon doit faire siennes. Il y est question d’honneur, de bienfaisance, d’honnêteté, d’obéissance à la loi morale, de liberté de conscience, de dignité, de respect des institutions mais aussi d’amour fraternel !
Sources : Diocèse de Besançon, site des Nations-Unies, Wikipédia, Wikimedia Commons, Adobe Stock