Le rituel maçonnique peut être abordé selon une triple perspective, à la fois anthropologique, historique et symbolique. Le processus initiatique, qu’emblématise et opère le rituel, est-il un invariant anthropologique ? Quels rapports le rituel entretient-il avec le « monde imaginal » selon Henri Corbin, ou celui des « archétypes » selon Jung ?
Quelles furent les sources spécifiques du rituel maçonnique, né en Europe dans le courant du XVIIe siècle – et que nous suggèrent-elles ? En quoi réside l’éventuelle spécificité du rituel maçonnique par rapport à d’autres – magiques ou religieux par exemple ? Enfin, comment vivre un rituel traditionnel dans un monde sécularisé ?
Roger Dachez a été initié à la Grande Loge de France en 1980- Il est depuis 1985 membre de la Loge Nationale Française (LNF) dont il fut président du conseil national de 1992 à 1997. Il est également président de l’Institut Maçonnique de France fondé en 2002. Depuis le 21 avril 2018, il est le grand maître des Loges nationales françaises unies. Roger Dachez est aussi membre du comité scientifique du Musée de la Franc-Maçonnerie à Paris. Parallèlement, il dirige la revue d’études maçonniques : Renaissance Traditionnelle
Un rituel, à quoi ça sert ? En fait, un rituel ça sert à FORMATER UN GROUPE HUMAIN pour créer entre eux une certaine forme de FRATERNITE , d’APPARTENANCE. En FM , ce sont les ANGLAIS qui ont utilisé la formule en premier , associée en cela à l’ART DE LA MEMOIRE s’appuyant quant à lui sur un TABLEAU DE LOGE. Ce procédé est toujours utilisé en Angleterre puisque lors des tenues on ne fait QUE DU RITUEL et ce AVEC UNE TRES GRANDE RIGUEUR.
Il n’y a pas de planche au cours des tenues. Pour échanger, on ferme les travaux et l’on se tient “à portée de voix” pour les re ouvrir tout aussi rapidement quant il le faut. Ainsi formatés au préalable les échanges entre frères sont beaucoup plus “pacifiés” .
Cette formule existait probablement aussi en France autrefois car à la lecture de certains livres anciens d’Architecture on se pose la question de savoir ce qu’ils pouvaient bien faire en loge !. Il n’est pas exclus d’ailleurs qu’il ne faille pas revenir à une telle formule un jour car depuis un certain temps maintenant les planches exposées en loges deviennent d’un qualité surprenante, signe d’une utilisation (inavouée) de l’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE.
Signalons enfin que pour qu’un rituel soit efficace, il faut y adhérer, SE LAISSER PRENDRE. sinon il se réduit à du FOKLORE