Monument conçu par l’architecte Jean Camille Formigé comprenant un portique double et se développant autour du crématorium avec un total de 26 606 cases pour accueillir les urnes, c’est, comme l’an dernier, au centre du Columbarium du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, que rendez-vous est donné à 9h30.
Les francs-maçons sont traditionnellement associés aux valeurs libérales et républicaines, en harmonie avec les principes de la République et de la laïcité célébrés par les Martyrs de la Commune de Paris. Lors de la Commune, ils ont tenté une conciliation avec le gouvernement, qui a échoué. Par la suite, ils ont ouvertement soutenu la Commune, démontrant leur engagement envers ses idéaux. Le 1er mai, symbole des droits sociaux et des travailleurs, correspond à ces valeurs républicaines et revêt donc une signification particulière pour les francs-maçons qui partagent cet héritage de quête de justice sociale et de gouvernance laïque.
Un hommage sera rendu à :
1. Roger Verlomme (1890–1950) : Ancien chef de cabinet de préfet, sous-préfet et préfet, membre de la Résistance. Il fut impliqué dans la gestion administrative et politique de différentes régions françaises ;
2. Léon Richer (1824-1911) : Journaliste libre-penseur et féministe français. Hubertine Auclert le considérait comme le « père du féminisme » et Simone de Beauvoir comme son « véritable fondateur » ;
3. Marie Béquet de Vienne (1854–1913) : Féministe, militante sociale et franc-maçonne. Elle est la créatrice de la société pour l’allaitement maternel et des refuges-ouvroirs pour femmes enceintes en détresse et est à l’origine de la loi Strauss sur la protection et l’assistance obligatoire des femmes en couches ;
4. Oscar Wilde (1854–1900) : Écrivain, dramaturge et poète irlandais, connu pour « Le Portrait de Dorian Gray » et « L’Importance d’être Constant ». Il est une figure emblématique de l’esthétisme et du décadentisme ;
5. Jean Allemane (1843–1935) : Syndicaliste et homme politique socialiste français. Il est un pionnier du syndicalisme et leader ouvrier non marxiste et fut très actif pendant la Commune de Paris et déporté en Nouvelle-Calédonie.
La cérémonie se conclura devant le Mur des Fédérés avec un discours du Grand Maître du Grand Orient de France Guillaume Trichard et le Maire du 20e arrondissement, suivis de l’ouverture exceptionnelle et gratuite du musée de la franc-maçonnerie (Musée de France) et des temples, rue Cadet l’après-midi pour les visiteurs.
Si vous êtes intéressés, il faut vous inscrire avant le jeudi 25 avril ICI.
Renseignements pratiques : Mercredi 1er mai 2024 de 10h00 à 12h00 – Cimetière du Père-Lachaise 75020 Paris
Entrée la plus proche, par la rue des Rondeaux (entrée Porte Gambetta).
(Métro Gambetta, puis prendre l’avenue du Père Lachaise en direction du cimetière).
Métro Ligne 3 et 3bis, sortie Père Lachaise ; bus 26, 60, 61, 66, 69 et 102 – arrêt Place Gambetta. Illustrations : Yonnel Ghernaouti, rassemblement 2023
Une fois de plus, un article qui refait un peu l’histoire et qui généralise un comportement parisien à toute la FM française. Un peu comme pour la révolution de 1789. Ça manque de nuance quoi.
Lire un article sur cairn qui traite avec discernement du rôle réel de la FM lors de la Commune.
Je cité ses dernières lignes : le Conseil de l’Ordre avait « sagement » battu en retraite, la dernière barricade à peine démantelée en affirmant, le 29 mai, que « la maçonnerie est restée parfaitement étrangère à la criminelle sédition qui a épouvanté l’univers », proposant même que le Convent, fixé en septembre « étudie les mesures à prendre au sujet des manifestations en faveur de la Commune ».