La bienveillance n’est-elle pas une vertu prisée par les maçons ? Certainement, mais ce bon vouloir à tendance à poser un bandeau sur nos yeux. Avec une conséquence : la répétition réputée sacrée de nos Rituels cache les maladresses, vieilleries et ringardises des temps passés. Jacques Fontaines propose de revoir la panoplie maçonnique à la lumière de ce que l’on sait aujourd’hui de l’humain.
Son « Plaidoyer pour une survie de la Franc-maçonnerie » est reçu avec une très grande mou. N’est-il pas en train de se laisser dépiter à la malveillance ? Sans doute pas, mais en quelques vers, il s’adonne à la dénonciation de ce qui est d’un autre temps. Ses vers ne témoignent-ils pas, en pleine conviction, d’une bienveillance accusée pour la Franc-maçonnerie de demain ?
Un horizon vital
Dans un blocage total
Une égalité bafouée
Dans une domination restaurée.
Les Frères dominent,
les Sœurs s’inclinent
La Tradition, c’est une rare aubade,
Les traditions, des promenades
Aurais-je donc raison ?
Ils seraient vraiment cons !
Le secrétaire n’est qu’un greffier,
L ’Hospitalier, un Officier
L’Orateur dit la Loi ;
Le soin, c’est n’importe quoi.
Les Frères décrètent ;
Les Sœurs répètent.
Certains tuent Hiram ;
D’autres rejoignent son âme.
La Tradition ne bouge pas ;
Les traditions boitillent à petits pas.
Liberté, égalité, fraternité :
Paravents de nos duplicités.
Les Maîtres sont des bavards ;
Les Apprentis restent au placard.
Les historiettes rituelles ;
Rien à voir avec le spirituel.
« Plaidoyer… » : désastre commercial ;
Révélation du blocage létal.
L’empathie aux yeux d’or ;
Dans les tenues, elle dort !
Je parle longtemps sur ma colonne :
J’enfle démesurément ma personne.
Un rituel de turlupinades
D’une Franc -maçonnerie en rade.
Les Sœurs ont oublié leur génie.
Elles vivent alors en pâle copie.