dim 24 novembre 2024 - 08:11

ITALIE : La table d’architecture

De notre confrère italien expartibus.it – Par Rosmunda Cristiano

Qu’il n’appartienne pas à autrui, celui qui peut s’appartenir à lui même.
Paracelse

« Table d’architecture » : cette définition peut faire naître, surtout chez le jeune Frère, la crainte de ne pas convenir ou de paraître inadéquat pour une rédaction élaborée, au nom aussi solennel et important.

Rien de plus faux, car ce n’est rien de plus que l’ensemble des pensées nées durant la période d’apprentissage, celle où le néophyte ne peut pas parler, il doit seulement écouter et, dans le silence de ses pensées, écrire.

Je crois que l’auteur demande, non la révélation d’une vérité, ni l’indication de nouvelles voies trouvées dans les longues recherches, bien qu’elles restent toujours individuelles, mais l’apport d’un point de départ, d’une indication particulière sur laquelle exercer la réflexion, la suggestion d’un ou plusieurs chemins possibles à suivre, afin que chacun puisse choisir librement, selon ses envies particulières.

Dans les ateliers, maintes et maintes fois, mais peut-être n’est-ce jamais trop de le répéter, il a été dit que la conscience a des niveaux différents et infinis.

Chacun peut avoir une connaissance personnelle d’un concept ou d’un phénomène, absolument différent et original de celui de chacun des Frères et, à des moments différents, de plus en plus précis sur divers sujets, qui peuvent différer par le type d’approches, la complétude et la profondeur. .

Rappelons-nous que vous ne cessez jamais de chercher, de creuser, de polir la pierre, mais, ce qui est plus important, c’est de savoir qu’une fois creusée, fouillée et polie, l’ascension commence, qui ne finira jamais, ni dans cette vie, ni dans l’autre, car l’échelle menant à la Lumière est longue.

Pour reprendre les mots d’un Frère sage, la Table architecturale est donc un outil

comme le maillet et le ciseau, pour dégrossir notre pierre.

Il faudrait demander aux apprentis d’écrire une « Planche » juste avant leur initiation, pour pouvoir fixer en tête d’abord puis sur papier, leurs émotions les plus spontanées et immédiates, qui, dans le futur, leur permettront de revivre ce moment précis !

Chaque ouvrage de ce genre nous permet de retourner au Cabinet de Réflexion, de pouvoir nous rappeler nos pensées, nos réflexions. En écrivant, nous méditons, nous faisons une analyse introspective de nous-mêmes, nous en savons un peu plus sur nous-mêmes et sur la réalité environnante.

Dresser un tableau architectural, mettre la plume sur le papier, c’est commencer à travailler sur soi-même. Du coup on se rend compte qu’on a plein d’outils à disposition pour s’améliorer : volonté, courage, persévérance, introspection et équilibre pour rectifier, équarrir et, parfois, tracer de toutes pièces les aspects anguleux de notre caractère, qui nous empêchent de grandir intellectuellement et moralement.

Quelle chance de pouvoir écrire et partager cette multitude d’émotions avec d’autres Frères au sein d’un Temple. Quelle chance de pouvoir le relire des années plus tard, comme une démonstration concrète de notre parcours maçonnique, de ce que nous étions au moment de l’initiation à ce que nous sommes devenus. Mais, surtout, quelle chance de pouvoir léguer un si vaste et immense héritage aux francs-maçons de demain.

Le Temple Maçonnique repose aussi sur les Tables d’Architecture, mon invitation à tous les Frères est d’écrire ! Toujours écrire, sans craindre le jugement des autres, sans penser à la forme : l’intention est toujours la même, laisser un morceau de soi à d’autres qui viendront plus tard.

Eh bien oui, c’est le secret maçonnique : il n’y a rien de secret qui ne soit secret pour nous-mêmes.

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