La Sœur Zélande, arrive sur les parvis. Une dizaine de maçons bavardent. Et Zélande, tout sourire, agite la main et clame à tout vent : « Bonsoir tout le monde ! ». Puis elle se dirige vers Marie-Désiré qu’elle aime bien. Et les bévues continuent ! Elle lui claque, dans le vide, trois baisers secs. Ce n’est pas tout ! Car elle est affectueuse, Zélande !
Voici Aïcha qui se retourne tout sourire vers elle. Cela mérite bien une accolade furtive, un bras autour des épaules, surtout sans trop appuyer ; de petites tapes de ci de là ; résultat : Zélande se sent bien accueillie. La tenue peut commencer Et bien pas du tout, ma Sœur ; Tu « embrasses » comme la majorité le faisait en 2025. La si triste accolade ! Il faut revoir tout ça car le corps parle très fort et tu l’as oublié. Ce faisant tu n’es pas bien prête pour la Tenue. Car justement elle commence sur les parvis !
Embrasser, c’est toucher
Toucher physiquement l’autre pour le toucher dans son cœur. Mais pas n’importe où et n’importe comment. Observons maintenant cette promesse d’affection échangée grâce à des gestes soigneux. Voici Maldoror et Isidore. D’abord, ils serrent leur corps l’un contre l’autre. Ça ce n’est pas venu tout seul pour Isidore, gêné par le contact des bas-ventres. Mais ça y est, il a pigé. Puis ils s’enlacent avec un bras sur l’épaule de l’autre. Ils soulignent bien la pression. C’est essentiel pour ressentir la protection affectueuse. Enfin ils s’embrassent les joues trois fois chacun. Pour de vrai ; Pas de petit frôlement en fantômes de lèvres sur les pommettes figées. Par leur étreinte fraternelle Maldoror et isidore sont dès lors plus proches Oh ce n’est pas par les mots ; ils le ressentent physiquement sans s’en douter !
L’enfant nait par la peau touchée.
Toute initiation, sous la mise en scène de son époque – les symboles, les mythes, les rites- bégaie depuis la nuit des temps, l’aventure initiale : le ventre et sa sortie. La revivre es le point d’éclosion quantique de la vie. Et cela commence par le corps tiré aujourd’hui de sa couveuse électronique. Avant c’était l’expulsion brutale ; aujourd’hui c’est l’accueil par le toucher des mains du naisseur. Mais, dans les deux cas le toucher qui diffuse le bien-être au petit corps.
Les embrassades sur les parvis sont les conditions indispensables pour tous. Ils, elles entrent en état inconscient et bien réel d’affection fraternelle partagée.
Zélande, ma Sœur, tu arrives sur les parvis – ta renaissance commence : embrasse., embrasse, embrasse ; Tu te sentiras confusément nouvelle, Zélande !