Psithurisme1 à l’ombre de l’arbre en [feu2]…
C’est lovée dans notre ombre-matière que la lumière paraît plus puissante…
cependant LA Lumière venant du Tout, elle n’est pas « plus » ou « moins »…
LA Lumière « EST », ici et [main • tenant]…
c’est par son Unité que Tout semble [pair • cis3 • ter4].
Elle est Conscience cristallisant l’amas tiers en Matière…
cette même Conscience que les Ténèbres n’ont pu arrêter…
elle donne Vie à l’Ombre où nous [maint • tenons]5 [la mortaise • scansion]6…
et plus L’Ombre est [danse]7 plus LA Lumière est intense.
C’est notre Lumière dans l’Autre qui nous éblouit…
elle nous fige dans l’ambre de nos [sous • venir]…
illusions perdues d’un Instant au trait passé…
traces éphémères de graphite laissées par la gomme sur le tigre origami.
Nous sommes tous Lumière et Ombre…
et c’est par le regard de l’Autre que nous nous percevons…
si il nous renvoie à notre Ombre alors seulement…
nous pouvons œuvrer pour la Transcendance en faisant le choix de notre Immanence.
Cependant, si par son regard Méduse, l’Autre nous transperce de son [nombre-dard]8…
alors nous pourrions retourner à l’Ambre de notre seule histoire…
parfois jusqu’à deux pas du lisier de nos Ténèbres…
statue de [scelle] dans le Miroir mouroir des [mots • dits].
Accueillir l’Autre dans la Lumière c’est…
enlever le [vois • le] illusion qui recouvre son mirage…
ceci est uniquement possible lorsque nous découvrons le nôtre…
pour nous révéler et relever Frères et [pairs], âmes réunies dans l’Ombre par la Lumière.
Après avoir été [sait • parés] en Prométhée…
Ombre et Lumière sont [rai • unis] en Aphrodite…
l’Union Sacrée de l’Unité n’est perceptible que dans [l’Un • visible]…
voilé dans le Débir de Planck9, derrière ce mur des [six • anses]10 de [l’arc • en • Je].
Au cœur de la Nuit rampe et luit l’Emeraude Nahash11…
au cœur de l’âme vit la [Pi • erre] de vair sans [pair]12…
tombée du frontispice de nos temples de verre, de l’or phare des gueux et fards des rois…
même les cathédrales de Pierre ne peuvent atteindre le [si • elle] où [l’Art • Jean] est [Mot • né].
La Lumière n’est ni onde, ni matière, elle est Révélation, au chant du Coq perce [n’ai je]13…
notre ombre est [marée • cage] où les tigres de [pas • pied] se noient…
nous sortons de l’Arche particule infinie pour y retourner [sait • parés] et infirme…
ignitié14 par la Vie, Lumière faite humanité, l’Unique Initiation aura le goût de la [Paume]15

- Psithurisme : chuchotement du vent passant à travers les feuilles des arbres ↩︎
- Feu : homophonie du mot et de l’expression « feu » exprimant à la fois l’incandescence et la personne décédée ↩︎
- Cis : élément signifiant « en deçà » ↩︎
- Ter : en Musique Indication d’avoir à répéter un passage trois fois ↩︎
- Homophonie entre la « main », l’adjectif « maint » signifiant « de nombreuses fois », le verbe « tenir » et le « tenon » de la mortaise unissant deux éléments séparés exprimant la volonté dans nos Travaux. ↩︎
- Homophonie entre « la mortaise scansion » qui exprime l’idée que la persévérance dans notre démarche est la mortaise du tenon de la scansion de nos Travaux aidant ainsi la Lumière à traverser les Ténèbres ; « l’âme orthèse scansion » exprime l’idée que la scansion dans nos Travaux est une orthèse (appareillage qui compense, assiste ou stabilise une fonction ou un segment absent ou déficitaire) permettant à l’âme d’aller de son Immanence vers la Transcendance (cf strophe 4) ; et « la mort aise scansion » suggérant le paradoxe entre l’idée que la scansion facilite (aise) la résistance à la mort mais aussi que la mort peut aussi être facilitée par une répétition aveugle de paroles dont l’essence n’a pas été découverte. ↩︎
- Homophonie en « dense » et « danse ». Le samâ’ ou « audition spirituelle » est à la fois musique et danse sacrée soufie. C’est par cette danse que le soufie quitte sa densité pour s’élever vers l’union spirituelle avec le divin. ↩︎
- Le « nombre dard » exprime ici l’antonyme du Nombre d’Or ↩︎
- Le mur de Planck est la frontière entre le monde physique et le monde mathématique pur. Cette frontière est la limite du temps entre l’avant et l’après Big Bang. Cette membrane, enfermée dans le cône d’espace-temps, contient tout l’univers et pourtant, elle a une taille encore plus petite que celle d’un atome (source Mur de Planck) ↩︎
- Homophonie entre les « sciences » et les « six anses », analogie avec les séries de six angles aigus, obtus et plats du Seaux de Salomon ↩︎
- Nahash : serpent de la Genèse ↩︎
- « la [Pi . erre] de vair sans pair » : Lien ternaire entre l’histoire de la pantoufle de Cendrillon, la « Pierre rejetée » qui est une pierre d’angle non utilisée par les bâtisseurs ( 1 – Pierre 2 / 4 à 8) et la 9ème heure (Marc 15-34). ↩︎
- Homophonie entre « n’ai je » exprimant nos « manques » et la « neige » qui recouvre la terre et fond aux premières lueurs du jour. Comme la fleur associée ici, c’est la Lumière « perce neige » révélée par le chant du Coq dans l’épreuve de la Terre qui nous permettra de traverser les illusions du voile de nos « manques » afin qu’ici et maintenant nous puissions réaliser l’intuition de la plénitude perçue à l’aube de la quête. ↩︎
- Ignitié : néologisme formé de « ignis » signifiant feu en latin, et « initié » personne qui a été initiée et qui est dans le secret. Tant que l’ignition n’est pas totalement accomplie, l’initiation ne peut qu’être prémices… ou prémisse c’est selon… ↩︎
- Homophonie entre la « paume » de la main exprimant l’unité de mesure, le Travail, la Fraternité, la claque de l’adoubeur réveillant le chevalier, la « pomme » comme symbole du fruit défendu de l’arbre de la Connaissance croqué par Eve et Adam attirés par la tentation de Nahash, mais aussi la « pomme empoisonnée » par la marâtre du conte Blanche Neige des frères Grimm. ↩︎

