De notre collègue fr.cibercuba.com
La Franc-maçonnerie cubaine élit Manuel Valdés comme nouveau Grand Maître au milieu de tensions internes et de surveillance étatique. Les maçons exigent le respect de l’élection et craignent des interférences extérieures. Dans les communications, les maçons célèbrent la fin du précédent leadership et annoncent que la session se poursuivra pour formaliser les étapes suivantes, tandis que ils demandent aux autorités de reconnaître le résultat.

Les communiqués rappellent que lors de précédentes occasions — après l’imposition d’Urquía — les décisions de la Chambre Maçonnique n’ont pas été reconnues, ce qui a alimenté le différend à l’origine de l’élection de Valdés.
Le contexte a été décrit comme une « lutte sans précédent » au sein de l’institution.
Ils dénoncent que l’ancien dirigeant, Filema, aurait tenté d’ouvrir la Chambre sans la présence des loges qui ont été suspendues après avoir voté pour sa destitution, et que la majorité exige un processus avec tous les représentants.
En parallèle, ils signalent que la Sécurité de l’État surveillerait les environs du siège et les domiciles de certains membres, ce qui susciterait des craintes d’interventions ou d’arrestations si les maçons “imposent la démocratie”.

Les communications assurent que, si l’élection n’est pas validée, le conflit s’intensifiera en une « bataille internationale » dans le domaine maçonnique.
L’élection de Manuel Valdés se présente donc comme un tournant pour la Grande Loge de Cuba : ses promoteurs la célèbrent comme un pas vers une “deuxième indépendance” de la franc-maçonnerie par rapport aux ingérences extérieures à l’institution, et comme un retour à la normalité statutaire.

La Franc-maçonnerie cubaine, frappée en 2024 par le scandale de corruption impliquant l’ancien Grand Maître Mario Urquía Carreño, traverse aujourd’hui une grande crise. Le scandale a généré une crise de réputation au sein de la Franc-maçonnerie cubaine, aggravée par l’ingérence du régime dans ses affaires internes. La Grande Loge de Cuba fait face à un discrédit public et à une division interne, ainsi qu’à une intervention de l’État perçue comme une tentative de contrôler l’institution.
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