De notre confrère stampaparlamento.it – Par Salvatore Perilli
La plus grande institution maçonnique mixte d’Italie et son engagement en faveur de l’accueil et de la promotion des femmes, réaffirmant la valeur de l’égalité dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
A l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Grande Loge d’Italie des Anciens Maçons Acceptés Libres réaffirme son engagement contre toute forme de discrimination.
« Nous sommes fiers d’être la seule Obédience au monde qui, pendant plus d’une demi-seconde, a accueilli des femmes dans notre Communion. L’égalité des sexes est une valeur concrète qui doit être mise en œuvre sur le terrain accidenté de l’histoire. Le 25 novembre doit être une journée de dénonciation, mais aussi de construction du temple de l’égalité substantielle. Nous devons ressentir le devoir, en tant que communauté humaine, d’œuvrer pour une société renouvelée, dans laquelle l’égalité puisse cohabiter avec la liberté d’agir, de penser et d’aimer. »
Luciano Romoli, Grand Maître de la Grande Loge d’Italie, intervient avec fermeté sur un thème dramatique qui appelle une réflexion profonde du corps collectif. Même si les dernières données enregistrent une légère baisse des féminicides, il n’est pas non plus facile de comprendre pourquoi le délai de détection pour les 4 premiers mois de 24 est trop court, si quelque chose est en train de changer.
«Le niveau d’attention doit rester très élevé et dans notre Communion – poursuit l’analyse de Luciano Romoli – nous en sommes conscients. Dans le rôle délicat de Grands Maîtres adjoints, deux sur trois sont des femmes, démontrant notre intérêt pour la promotion des compétences et du leadership féminins. Ces sœurs, en plus de contribuer à la croissance de notre Fraternité, sont d’importantes actrices de changement dans l’ensemble de la société. Tout ce que nous faisons est important, mais ce n’est pas suffisant. En fait, je crois que le moment est venu d’identifier et d’appliquer des outils efficaces pour désamorcer la violence dans une société qui semble souffrir, affligée de relations toxiques. »
« La véritable force d’une communauté réside dans sa capacité à protéger les plus vulnérables »
commente Barbara Nardacci, Grand Maître adjoint du GLDI – De ce point de vue, il semble fondamental de s’unir pour construire un avenir dans lequel chaque femme pourra vivre sans peur, respecté et valorisé pour la contribution qu’il offre à la communauté sous tous ses aspects.
Marianna dè Giudici, Grand Maître Adjoint de la Grande Loge d’Italie, est sur la même longueur d’onde : « Nous devons jouer un rôle actif dans la lutte contre la violence, en promouvant des initiatives significatives pour sensibiliser le public et encourager le changement culturel. Il est temps de briser le silence : la violence ne peut avoir de justification et notre appel vise la responsabilité individuelle et sociale en reconnaissant et en condamnant toute forme d’oppression. »
« Nous devons ressentir le devoir de légiférer avec la plus grande urgence, nous avons attendu trop longtemps, soixante-six ans, pour que soit surmontée en 1996 la règle du Code Rocco qui considérait le viol comme un crime contre la moralité publique, oubliant la valeur de la personne ».
Ce que Romoli et la Grande Loge d’Italie espèrent, c’est une rupture épistémologique, un saut à faire non seulement au niveau du droit, mais de la civilisation, qui conduise à une guérison des « fractures de la mémoire » comme l’historien Marco Severini a écrit qui, avec Lidia Pupilli, a édité un précieux lemmaire tissé autour des mots clés d’une histoire qui met enfin au centre l’engagement global des femmes.
La formation à la sexualité, désormais marchandisée, laissée au business de la pornographie en ligne qui facture des milliards, impose les messages dominants, dans une substitution dangereuse des parcours pédagogiques manquants, qui devraient être adoptés dans les écoles.
« C’est pourquoi il est juste de faire du « bruit » maintenant – conclut Romoli – pour retrouver l’harmonie, ne pas confondre les langues et faire en sorte que dans la société virtuelle on ne retrouve pas la physicalité du corps, que le réseau a dématérialisé uniquement pour le violer et le mortifier mais pour lui exalter cette beauté authentique qui, comme nous l’a enseigné Platon, nous permet d’accéder à la porte du ciel. »