mar 03 décembre 2024 - 07:12

« C’est une machination de la franc-maçonnerie » : le détenu affirme être persécuté par les Francs-maçons

De notre confrère midilibre.fr – Par Florence Guilhem

Le détenu qui se dit persécuté avait frappé un agent pénitentiaire.

En détention à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, Kamel était présenté devant le tribunal correctionnel de Montpellier, le 26 juillet dernier, pour des faits de violence à l’encontre d’un surveillant. Dans l’attente de son jugement, il a été placé dans l’unité médico-psychiatrique de la maison d’arrêt.

Père de deux enfants qu’il ne voit plus, Kamel paraît absent sur le banc des prévenus pendant que la présidente du tribunal relate les faits qui lui sont reprochés, commis à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone le 8 juin dernier : « violence sur un agent de l’administration pénitentiaire », « outrages à une personne dépositaire de l’autorité publique », dont un à caractère racial, et « dégradation ou détérioration de bien ». Avant de lui rendre la parole pour qu’il s’explique.

« Je suis percuté par eux »

Interpellé, l’homme s’agite et répond tout à trac : « C’est une machination de la franc-maçonnerie de Nîmes. Cela fait quelque temps qu’elle est derrière moi. Je suis tellement persécuté par eux que j’ai déjà tenté de me suicider plusieurs fois. Je n’en peux plus. »

Affichant 10 mentions sur son casier judiciaire pour de la vente illégale de tabac, de stupéfiants, outrages et violences, sa dernière condamnation pour menaces de mort sur son ex-concubine l’a conduit tout droit à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, « où je suis traqué comme un animal », se plaint-il.

Séjour en psychiatrie

Placé un temps en séjour psychiatrique à l’hôpital La Colombière, cette prise en charge ne semble avoir eu aucun effet d’apaisement sur lui. Le 6 juin, il se fait frapper par cinq codétenus et voler ses affaires. « Personne ne fait rien », se désespère-t-il. Alors, le 8 juin, sans raison apparente, il s’en est pris à un surveillant de prison, sans entraîner toutefois une incapacité de travail, et a tenu des propos à caractère racial à l’encontre d’un autre.

« J’étais quelqu’un de normal avant, mais j’ai fait des projets qui allaient à l’encontre de leurs projets. Vous voyez de qui je parle ? Les francs-maçons bien sûr. Vous savez qu’ils veulent remodeler la terre via un logiciel israélien, Pegasus. Je crains pour ma vie. Pouvez-vous appeler la prison s’il vous plaît pour qu’on me laisse tranquille ? », implore-t-il.

« On marche sur la tête »

Pour la représentante du ministère public, une expertise psychiatrique s’impose, mais dans la mesure où les résultats ne seront pas communiqués avant le 14 août, date de la libération du détenu, elle demande son maintien en détention. « Depuis le 6 juin, date à laquelle il a été violenté, on a fait quoi pour ce monsieur ? Rien, et on va le maintenir en prison parce que son expertise psychiatrique ne sera pas prête avant sa libération. On marche sur la tête », s’insurge l’avocate qui le défend.

Et de demander pour son client une obligation de soins et un contrôle judiciaire à sa sortie de prison. Après délibération du tribunal, le jugement est tombé : Kamel est maintenu en détention. Il sera placé dans le centre médico-psychiatrique de la maison d’arrêt avant d’être de nouveau présenté devant le tribunal correctionnel le 23 août prochain.

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Erwan Le Bihan
Erwan Le Bihan
Né à Quimper, Erwan Le Bihan, louveteau, a reçu la lumière à l’âge de 18 ans. Il maçonne au Rite Français selon le Régulateur du Maçon « 1801 ». Féru d’histoire, il s’intéresse notamment à l’étude des symboles et des rituels maçonniques.

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