jeu 12 décembre 2024 - 20:12

09/08/24 :  “Le Matriarcat breton, mythe ou réalité ?”, en tenue d’été à « La Solidarité Bretonne » (GLDF – Lorient)

Comme chaque année, la loge de Lorient « La Solidarité Bretonne » de la Grande Loge de France – une obédience maçonnique traditionnelle et spiritualiste suivant une démarche de tradition au cœur des enjeux contemporains –, organise sa tenue d’été la veille de l’ouverture du Festival Interceltique de Lorient1 (FIL). Cette année, le festival a lieu officiellement du 12 au 18 août.

Blason de la loge « La Solidarité Bretonne »

En 2023, la thématique de la loge était « Quel drapeau et emblème pour la Bretagne ? »

2024 verra « La Solidarité Bretonne », une loge fondée à la veille de la Première Guerre mondiale, traiter de « Le Matriarcat breton, mythe ou réalité ?2 »

En ce qui concerne la tenue d’une loge de la Grande Loge de France, il est rappelé que les sœurs ne sont pas admises. Quant aux frères désirant y assister, la convocation indique clairement le dresse code : « Une tenue correcte est requise, comprenant une chemise et un pantalon léger, des chaussures fermées, ainsi que des gants blancs, tabliers et décors. »

L’occasion aussi pour nous de rappeler le dynamisme de la Grande Loge de France en Bretagne en général et à Lorient (Morbihan, région Bretagne) en particulier avec « L’Union Juste et Parfaite » créée il y trente-deux ans et la plus récente « Les Mégalithes ».

1Le Festival Interceltique de Lorient (FIL)

Événement annuel incontournable en Bretagne, il incarne la fusion vibrante des cultures celtiques du monde entier. Depuis sa fondation en 1971, il se déroule chaque mois d’août, attirant des centaines de milliers de visiteurs venus célébrer la richesse et la diversité des traditions celtiques.

Pendant dix jours, la ville de Lorient se métamorphose en un carrefour culturel où la musique, la danse, l’art et la gastronomie tissent des liens entre les nations celtiques. La ville résonne au son des cornemuses, des harpes et des violons, tandis que les voix des chanteurs et les pas des danseurs animent les rues et les places. Les concerts, qu’ils soient intimistes ou grandioses, mêlent des airs traditionnels à des compositions contemporaines, révélant l’âme éternelle et toujours renouvelée des peuples celtes.

Les parades colorées et festives, où se côtoient costumes traditionnels et instruments ancestraux, offrent un spectacle éblouissant aux spectateurs émerveillés. La Grande Parade des Nations Celtes est sans doute le point culminant de ces célébrations, un défilé majestueux où chaque région affirme son identité tout en s’unissant sous la bannière d’une culture commune.

Les ateliers et les expositions permettent aux visiteurs de s’initier aux danses celtiques, de découvrir l’artisanat local et de plonger dans l’histoire fascinante de ces peuples. Les concours de cornemuses et de harpes témoignent de l’excellence et de la passion des artistes, tandis que les pavillons des nations celtes présentent des trésors culturels et des innovations contemporaines.

La gastronomie n’est pas en reste, avec des stands proposant des délices culinaires tels que les crêpes bretonnes, les ragoûts irlandais et les fruits de mer galiciens. Ces saveurs authentiques ravissent les papilles et racontent, elles aussi, une histoire de terroirs et de traditions.

Le Festival Interceltique de Lorient est bien plus qu’un simple événement. Il est un hommage vivant et vibrant à une culture riche et diverse, un pont entre le passé et le présent, une célébration de l’unité dans la diversité. Chaque année, il renforce les liens entre les nations celtes, tout en accueillant avec chaleur et ouverture les curieux et les passionnés du monde entier.

Ce festival est une fête de l’âme, un voyage au cœur des légendes et des mélodies qui ont traversé les âges. Il rappelle que, malgré les océans et les frontières, les peuples celtes partagent une histoire commune et un patrimoine culturel précieux, à la fois ancien et résolument tourné vers l’avenir.

Rendez-vous du 12 au 18 août 2024 pour la 53e édition du Festival Interceltique. La jeunesse celte sera à l’honneur !

2Le matriarcat breton

Souvent évoqué dans les discussions sur les structures sociales traditionnelles de la Bretagne, c’est un sujet fascinant qui oscille entre mythe et réalité. Pour comprendre cette notion, il est essentiel d’examiner les éléments historiques, culturels et sociologiques qui l’entourent.

La Bretagne, région imprégnée de légendes et de traditions uniques, a longtemps été perçue comme une société où les femmes occupaient une place centrale. Cette perception est alimentée par diverses sources, y compris la littérature, les récits oraux et certains aspects de l’organisation sociale bretonne.

Historiquement, la société bretonne a présenté des caractéristiques matrifocales, c’est-à-dire centrées sur la femme, mais sans véritablement constituer un matriarcat au sens strict du terme. Dans un véritable matriarcat, les femmes détiendraient le pouvoir politique et social, et la descendance se transmettrait par la lignée maternelle. En Bretagne, bien que les femmes aient eu un rôle prépondérant dans la gestion de la famille et de la communauté, le pouvoir politique et les droits de succession étaient majoritairement patriarcaux.

Cependant, la place des femmes en Bretagne ne peut être sous-estimée. Elles étaient souvent les gardiennes des traditions et des coutumes, jouant un rôle clé dans la transmission des savoirs et des pratiques culturelles. Les femmes bretonnes géraient fréquemment les affaires domestiques et agricoles, surtout en l’absence des hommes partis en mer ou à la guerre. Cette gestion quotidienne leur conférait une autorité et une autonomie considérables au sein du foyer.

De plus, certaines études ethnographiques et historiques suggèrent que les femmes bretonnes jouissaient d’une relative indépendance par rapport à d’autres régions de France. Elles pouvaient posséder des biens, diriger des entreprises familiales et participer activement aux affaires communautaires. La figure emblématique de l’Ankou, la personnification de la mort en Bretagne, est parfois représentée comme féminine, reflétant peut-être une reconnaissance symbolique du pouvoir féminin.

Gwenn ha Du

Néanmoins, il est crucial de distinguer entre la réalité historique et les projections romantiques ou idéalisées. Le concept de matriarcat breton peut parfois être amplifié par la nostalgie et le désir de retrouver un âge d’or où les femmes auraient dominé. En réalité, la société bretonne, comme beaucoup d’autres, était complexe et stratifiée, avec des dynamiques de pouvoir qui n’étaient pas exclusivement centrées sur le genre.

En conclusion, le matriarcat breton est davantage un mythe qu’une réalité historique strictement définie. Cependant, ce mythe repose sur des éléments de vérité concernant l’importance et l’influence des femmes dans la société bretonne. Il reflète une reconnaissance culturelle de la valeur et de la force des femmes, même si le pouvoir politique et légal restait largement aux mains des hommes. Cette dualité entre mythe et réalité continue de nourrir les discussions et les recherches, enrichissant notre compréhension de la société bretonne à travers les âges.

Infos pratiques

Vendredi 9 août à 19h30

Tenue estivale de « La Solidarité Bretonne » de la Grande Loge de France à Lorient 

Vendredi 9 août à 19h30

La Tenue sera suivie d’agapes.

Renseignements et inscriptions : vm@solidaritebretonne.fr

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Pierre d’Allergida
Pierre d’Allergida
Pierre d'Allergida, dont l'adhésion à la Franc-Maçonnerie remonte au début des années 1970, a occupé toutes les fonctions au sein de sa Respectable Loge Initialement attiré par les idéaux de fraternité, de liberté et d'égalité, il est aussi reconnu pour avoir modernisé les pratiques rituelles et encouragé le dialogue interconfessionnel. Il pratique le Rite Écossais Ancien et Accepté et en a gravi tous les degrés.

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