La carte postale maçonnique que nous avons sous les yeux est une œuvre complexe, riche en symbolisme et en critique sociale. Cette illustration satirique met en scène Ronald Reagan, ancien président des États-Unis, dans une caricature empreinte de mordant.
Un cow-boy nommé Reagan
Ronald Wilson Reagan, né le 6 février 1911 à Tampico (Illinois) et mort le 5 juin 2004 à Los Angeles (Californie), est un acteur et homme d’État américain. Il a été le 40e président des États-Unis de 1981 à 1989. Initialement acteur de cinéma, il a ensuite été président de la Screen Actors Guild et porte-parole pour General Electric avant de s’orienter vers la politique.
D’abord membre du Parti démocrate, il a rejoint le Parti républicain en 1962. Élu gouverneur de Californie en 1966, il a tenté sans succès d’obtenir la nomination républicaine pour les présidentielles de 1968 et 1976 avant de remporter l’élection de 1980 contre Jimmy Carter. Sa présidence est marquée par les « Reaganomics », une forte opposition au communisme et la fin de la guerre froide. Bien qu’il ait exercé une influence durable sur la droite américaine, Reagan n’était pas franc-maçon, malgré les trois points qui suivent son nom… Il a révélé en 1994 qu’il souffrait de la maladie d’Alzheimer et est décédé en 2004.
Le titre « La droite américaine orpheline » semble annoncer un monde désorienté par la perte de son leader emblématique. Ces mots, inscrits en lettres majuscules en haut de la carte postale, annoncent d’emblée une réalité poignante : la perte de Ronald Reagan a laissé la droite américaine sans son guide, plongée dans une désorientation idéologique et politique.
Ronald Reagan, représenté ici avec des traits exagérés, incarne plus qu’un simple personnage politique. Son visage souriant, malgré la situation grotesque, suggère une certaine insouciance ou peut-être une ironie face à ses actions passées. Cette image pourrait refléter l’idée que Reagan, même après son départ de la scène politique et sa mort, reste une figure incontournable et controversée. Cet homme, jadis au sommet du pouvoir, est ici réduit à une figure grotesque, un symbole de ses propres excès et erreurs.
À côté de lui, un démon ailé et grimaçant s’élance du canon que Reagan tient dans ses mains. Ce démon, symbolisant le mal ou l’obscurité, porte une ceinture où l’on peut lire TRICKLE DOWN, une référence directe à la politique économique de Reagan, souvent critiquée pour avoir favorisé les riches au détriment des pauvres. Le texte entourant ce sinistre personnage ne laisse aucun doute sur la nature de la critique : « 8 longues années de travail où le crédo de ‘’mort aux pauvres’’ en politique intérieure ». Cette phrase accuse Reagan d’avoir mené une guerre économique contre les classes défavorisées, exacerbant les inégalités sociales.
Le démon continue avec une critique de la politique extérieure : « Et ‘’mort aux cocos’’ en politique extérieure. » Ces mots rappellent l’anticommunisme virulent de Reagan, une caractéristique majeure de sa présidence, qui a souvent mené à des conflits et interventions controversées à l’étranger. Le démon, envoûtant et menaçant, symbolise cette dualité destructrice, omniprésente dans l’héritage de Donald Reagan.
La date inscrite sur la plaque « 5 Juin 2004 » marque le décès de Reagan, pointant vers une réflexion post-mortem sur son héritage. Cette date, gravée comme une épitaphe, invite le spectateur à considérer l’héritage laissé par cet homme, au-delà des simples faits historiques.
Cette œuvre s’inscrit dans le cadre plus large des publications maçonniques, comme le suggère le texte « La CPA maçonnique du dimanche… ». Destinée à un public de frères et sœurs en maçonnerie, elle propose un moment de détente intellectuelle, mais aussi de réflexion critique, rappelant que même les images antimaçonniques peuvent servir de point de départ pour une analyse enrichissante. Le cadre de “vacances maçonniques” offre une ambiance propice à la réflexion, loin des tumultes du quotidien.
L’artiste, J. Ziliox, en date de décembre 2006, nous offre ici une œuvre qui, par son caractère satirique et symbolique, interroge les valeurs et les actions de Ronald Reagan sous un prisme maçonnique. La mention « Le Grand Parti de la Bouffe n°28 », probablement une référence à une série de publications satiriques, ajoute une dimension humoristique à la critique. Cette série, avec son ton mordant et ironique, utilise l’absurde pour mieux dénoncer les absurdités du pouvoir.
Mais qu’est-ce que la droite américaine ?
Il s’agit d’une mouvance politique diverse, souvent divisée entre conservatisme social et économique, et qui trouve en Ronald Reagan une figure tutélaire ? Sous sa présidence, la droite américaine a vu l’émergence d’un néolibéralisme triomphant, une lutte acharnée contre le communisme et une insistance sur les valeurs traditionnelles. Reagan a incarné cette droite dynamique et réformatrice, mais aussi controversée, dont l’impact résonne encore aujourd’hui.
Ainsi, cette carte postale, à travers sa satire et ses symboles, nous pousse à interroger non seulement l’homme qu’était Ronald Reagan, mais aussi l’essence de la droite américaine. Elle nous invite à réfléchir sur les idéaux et les réalités de ce courant politique, sur les promesses et les déceptions qui l’accompagnent. En somme, elle nous offre une vision critique et nuancée, un miroir de notre propre époque à travers le prisme du passé.
Quid des symboles maçonniques, représentés à droite sur la carte postale ?
Ils sont chargés de significations profondes et multiples, reflétant les valeurs et les enseignements de la franc-maçonnerie.
Ils nous invite à réfléchir sur les idéaux et les réalités de ce courant politique, sur les promesses et les déceptions qui l’accompagnent. En somme, elle nous offre une vision critique et nuancée, un miroir de notre propre époque à travers le prisme du passé.
Ces symboles maçonniques, lorsqu’ils sont intégrés à l’illustration de Reagan, ajoutent une dimension supplémentaire de critique et de réflexion, invitant le spectateur à examiner les valeurs de justice, d’intégrité et de vérité en contraste avec les politiques et l’héritage de Ronald Reagan. Ces symboles renforcent la profondeur de l’œuvre et enrichissent l’analyse critique de son impact politique et social.
L’épée flamboyante
Ce symbole maçonnique représente la justice, la protection et l’intégrité. Dans le contexte de la carte postale, l’épée flamboyante pourrait être utilisée pour souligner une critique de la manière dont la justice et l’intégrité ont été perçues et appliquées sous l’administration de Reagan. Elle pourrait symboliser une lutte contre les injustices sociales et économiques, contrastant avec les politiques de Reagan.
Le delta rayonnant
Souvent représenté avec un œil au centre, le delta rayonnant symbolise la connaissance divine, la vigilance et la lumière de la vérité. Dans cette illustration, le delta rayonnant pourrait être interprété comme un appel à la transparence et à la vérité dans le leadership et la politique, en opposition aux actions et aux décisions prises par Reagan durant sa présidence. Il peut également représenter un idéal de clarté et de révélation de la vérité.
L’équerre et le compas
Ce sont des outils symboliques fondamentaux de la franc-maçonnerie, représentant la rectitude morale (l’équerre) et la mesure de nos actions (le compas). Ils incarnent l’aspiration à une vie équilibrée et vertueuse. Ici, leur inclusion pourrait souligner une divergence entre les idéaux maçonniques de justice et de droiture et les politiques controversées de Reagan, notamment ses politiques économiques et sociales.
La branche d’acacia
Symbole de l’immortalité de l’âme et de la résurrection dans la franc-maçonnerie, elle pourrait être utilisée ici pour commenter la mémoire durable et controversée de Reagan. Elle pourrait également insinuer un renouveau ou une continuation des idéaux qu’il représentait, malgré les critiques.
Ces symboles maçonniques, dans le contexte de cette carte postale, servent à juxtaposer les idéaux élevés de la franc-maçonnerie avec la réalité politique, souvent complexe et imparfaite, incarnée par Ronald Reagan. L’œuvre invite ainsi à une réflexion critique sur la manière dont les principes de justice, d’équité et de vérité sont appliqués ou déformés dans le domaine politique.
nOUS vous souhaitons une bonne lecture, un bel été, de belles vacances et un excellentissime 14 juillet !!!
Source : carte postale site Web ebay
Bjr. La forme du canon que tient Ronal Reagan me fait penser à une corne (d’abondance ?)