ven 13 décembre 2024 - 13:12

Avec Franc-Maçonnerie mag, partez à la découverte des animaux fantastiques

Le numéro 99 de Franc-Maçonnerie Magazine est en kiosque depuis mercredi 3 juillet… et il promet une lecture fascinante et enrichissante, spécialement conçue pour les longues journées d’été. Avec, pour dossier principal, « Les animaux fantastiques de la franc-maçonnerie », remarquablement illustrés par le détail du temple de Nancy, une photo que nous devons à Ronan Loaëc tiré de l’ouvrage À la découverte des temples maçonniques de France (Dervy, 2017), texte de Ludovic Marcos.

Résumons l’édito de Jean-Marc Vésinet

Rédacteur en chef, ce dernier rappelle que les rituels maçonniques sont peuplés de créatures animales, tant réelles que fantastiques. Ces animaux ne sont pas de simples ornements, mais portent chacun une symbolique particulière, mêlant héritages bibliques et alchimiques. Et de citer le coq, symbole de l’aube et du passage des ténèbres à la lumière, il invite à la vigilance et au réveil spirituel ; le lion, incarnation du courage et de la vigilance, symbole de force et de protection ; le serpent, ambigu par nature, représentant à la fois le chaos et le cosmos, l’unité des opposés et, se mordant la queue, l’ouroboros symbolisant la matière primordiale et la régénération ; le pélican, symbole de sacrifice, souvent associé à la notion de don de soi pour les autres ; l’aigle, emblème de clairvoyance, de renouveau et de puissance, reconnu pour sa capacité à voir la lumière en face ; et enfin l’abeille et le phénix, représentant respectivement la diligence et la renaissance, ces animaux offrent des métaphores riches pour la transformation personnelle et collective.

Source FM mag

Denis Lefebvre nous enchante avec « Des Frères de lettres »

Il examine l’impact de la franc-maçonnerie sur la littérature depuis le XVIIIe siècle. Il analyse comment cette influence s’est manifestée dans diverses œuvres, y compris des études historiques, des pamphlets, des mémoires, des bandes dessinées, et des romans.

Un des points forts de l’article est la mise en lumière de l’importance des idées maçonniques dans les réformes sociales et politiques majeures, notamment sous la Troisième République. Il explore également la contribution d’écrivains célèbres, maçons ou non, qui ont abordé des thèmes maçonniques dans leurs œuvres. Par exemple, Arthur Conan Doyle, créateur de Sherlock Holmes, a été initié en 1887 par la loge Phœnix de Portsmouth et ses écrits reflètent certains idéaux maçonniques.

L’article souligne comment les discussions en loge ont souvent préfiguré des réformes importantes, et comment ces idées ont influencé des œuvres littéraires de manière significative, permettant une meilleure compréhension de la franc-maçonnerie à travers la littérature.

Le « Focus » est un article de Jean-Moïse Braitberg

Il est journaliste indépendant, collaborateur des magazines Capital et VSD (en 1997) et a été grand reporter au Quotidien de Paris (de 1984 à 1991) et auteur de livres sur le vin et sur l’argent public.

S’intitulant « Du coq à l’aigle à deux têtes », il explore la symbolique animalière dans la franc-maçonnerie. Jean-Moïse Braitberg met en lumière comment divers animaux, bien que rares, jouent un rôle symbolique dans cette tradition – abeille, fille de lumière, l’aigle à deux têtes, alliance du spirituel et du temporel, toujours renaître comme le Phénix, s’éveiller au chant du coq, souffrir et se sacrifier avec le pélican, terrible et courageux comme le lion et le serpent. N’hésitant pas à citer « Salomon, ami et prince des animaux ».

Le titre nous fait immanquablement penser à l’expression bien connue « du coq à l’âne » et utilisée couramment pour indiquer un changement brusque de sujet dans une conversation. L’article de Jean-Moïse Braitberg semble jouer sur cette expression en la transformant pour illustrer un voyage symbolique et spirituel plutôt qu’un simple saut de sujet.

Ce focus explore donc l’étrange et riche symbolique animalière des francs-maçons où chaque animal est étudié non seulement pour sa symbolique directe, mais aussi pour les multiples interprétations qu’il permet dans le cadre maçonnique, offrant ainsi des voies d’accès au sacré.

« Les extraordinaires manuscrits du Frère Noël », écrit classé en « Tradition – Trésors du patrimoine » est tout naturellement révélé sous la plume érudite de Pierre Mollier.

Source FM mag

Son auteur explore les manuscrits réalisés par François-Nicolas Noël au début du XIXe siècle. François-Nicolas Noël, fils de maçon opératif, est devenu tailleur de pierre et géomètre-arpenteur. Ses manuscrits, conservés à la Bibliothèque nationale, sont remarquables pour leurs dessins aquarellés qui illustrent sa démonstration ésotérique de la Maçonnerie. Ces œuvres révèlent ses compétences en dessin géométrique et sa quête de compréhension des dimensions ésotériques de la franc-maçonnerie.

Source Wikimedia Commons

Signalons aussi le magnifique hommage à Robert Badinter (1928-2024) par Henri Pena-Ruiz dans « Quand la justice se substitue à la vengeance ». Robert Badinter reste, à jamais, une figure emblématique dont l’engagement a conduit à l’abolition de la peine de mort en France. Cet hommage souligne non seulement les convictions profondes de Robert Badinter, juriste, avocat, professeur de droit et homme politique – ministre de la Justice en 1981 par le président François Mitterrand, il fait de l’abolition de la peine de mort sa mission –, qui a consacré sa vie à la défense des droits de l’homme et à la lutte contre les injustices judiciaires, mais aussi son influence durable sur la société française.

Prix de la Laïcité par le Comité Laïcité République (CLR) – Photo © Yonnel Ghernaouti YG

En reconnaissance de son engagement indéfectible pour la justice, Robert Badinter a reçu de nombreuses distinctions. En décembre 2023, il a été honoré, avec son épouse Élisabeth Badinter, du Prix de la Laïcité par le Comité Laïcité République (CLR). Ce prix célèbre leurs contributions exceptionnelles à la promotion des valeurs de laïcité et des droits de l’homme.

Robert Badinter incarne la lutte pour la dignité humaine et la justice. Son héritage dépasse l’abolition de la peine de mort, inspirant les générations futures par son engagement pour une justice équitable. Bien que non encore panthéonisé, nombreux sont ceux qui considèrent qu’il mérite de rejoindre ce lieu de mémoire nationale, aux côtés des grandes figures qui ont marqué l’histoire de France.

En page « Culture », Romain Arazm  offre « Le premier voyage de Mozart en Italie », un récit fascinant du voyage initiatique de Wolfgang Amadeus Mozart en Italie. Ce voyage, débuté en décembre 1769, est organisé par son père Léopold Mozart, dans le cadre de leur tournée pour présenter les talents musicaux du jeune prodige.

L’article détaille les étapes de leur parcours, qui commence par la traversée du col de Brenner et la descente de la vallée de l’Adige jusqu’à Bolzano, alors sous domination autrichienne. À Rovereto, Mozart est accueilli avec enthousiasme et se produit devant la noblesse locale, suscitant un immense succès. Cette expérience marque profondément le jeune compositeur, influençant de manière significative son œuvre musicale future.

Le récit met en lumière les rencontres et les influences musicales que Mozart a assimilées lors de ce voyage de quinze mois, qui s’avère crucial pour son développement artistique. Ce périple en Italie permet à Mozart de découvrir de nouvelles cultures musicales et d’élargir ses horizons créatifs, ce qui se reflétera dans ses compositions ultérieures.

J.-M. Mathonière

Comment ne pas citer l’article intitulé « La cubique, la brute et la rejetée – De la géométrie projective #1 » de Jean-Michel Mathonière, invitant à une meilleure compréhension de l’application de la géométrie dans le contexte maçonnique. Jean-Michel Mathonière critique le manque de connaissance des francs-maçons modernes sur la géométrie véritable des tailleurs de pierre, souvent remplacée par des spéculations non fondées sur des concepts comme le Nombre d’Or ou la corde à 13 nœuds.

Il souligne que les premiers maçons spéculatifs français ont souvent mal compris et transmis les concepts empruntés aux maçons opératifs. Cet article est le premier d’une série visant à clarifier ces notions géométriques de base, en insistant sur l’importance de revenir aux fondamentaux pour mieux comprendre et apprécier l’héritage maçonnique opératif.

Ce numéro 99 de Franc-Maçonnerie Magazine offre une riche palette d’articles et de réflexions, parfaits pour les lecteurs souhaitant approfondir leur compréhension des symboles et traditions maçonniques tout en profitant des plaisirs de la lecture estivale.

Vous l’avez tous noté le prochain portera le N° 100 ! C’est toujours un événement marquant pour une publication qui devrait célébrer ce jalon important.

Acheter ce numéro S’abonner.

Sans oublier le REMARQUABLE H-S N°10 !

Source : Franc-Maçonnerie magazine

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Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti, fut le directeur de la rédaction de 450.fm de sa création jusqu'en septembre 2024. Il est chroniqueur littéraire, membre du bureau de l'Institut Maçonnique de France, médiateur culturel au musée de la franc-maçonnerie et auteur de plusieurs ouvrages maçonniques. Il contribue à des revues telles que « La Chaîne d’Union » du Grand Orient de France, « Chemins de traverse » de la Fédération française de l’Ordre Mixte International Le Droit Humain, et « Le Compagnonnage » de l’Union Compagnonnique. Il a également été commissaire général des Estivales Maçonniques en Pays de Luchon, qu'il a initiées.

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