La chaîne sourire
C’est lors d’une chaîne d’union, moment de partage privilégié, que les mots semestriels ou annuels nous sont transmis. Le Vénérable Maître est le seul habilité à souffler, chuchotés, les mots de gauche et de droite aux frères et sœurs qui doivent les faire circuler, se croiser, pour qu’ils reviennent, justes et parfaits…
Alors, sans prodiguer de conseils à qui que ce soit, le prodige littéraire s’en remet avec attention à son voisin, tendant l’oreille, pour entendre un nom et une qualité, pour lui-même les répéter… Avec habileté. L’évocation de ces mots suscite sans conteste, dans un contexte de discrétion, l’amorce d’une interprétation. Peut-être certains se contentent d’entendre et de restituer, se donnant plus tard, le temps de comprendre ? Peut-être d’autres dans une secrète invocation, en appelle au GADLU pour un peu de clarté ?
C’est sûr, en « conjoncture phonétique » floue, chacun partira en conjecture pour comprendre le sens du mot qu’il leur a été soufflé et qu’il faudra bien pouvoir prononcer.
Mais… Si les mots tournent et retournent avant de revenir (peut-être) justes et parfaits, il est justice de constater que là où règnent la générosité et l’égrégore, la véritable munificence est celle qui vient du cœur. Alors, sourire oblige, c’est ensemble, mains et cœurs unis dans la magnificence de la fraternité, que « Eiréné » revient « Ivanhoé » !

Eiréné…
Quelle bienveillance dans ces regards 😍