mar 02 juillet 2024 - 21:07

La flamme, un symbole universel !

L’actualité olympique nous incite à évoquer le symbolisme de la flamme.

Si aujourd’hui, l’utilisation des anciens rituels a souvent une justification commerciale, c’est aussi l’occasion de réfléchir à notre propre pratique rituelle dans nos loges maçonniques. La flamme est omniprésente dans les loges maçonniques. On allume les chandelles rituellement, la flamme joue son rôle dans l’initiation, des objets rituels renvoient à la flamme, etc.

La flamme est une des expressions du Feu ; lorsqu’on se rend compte de l’importance du Feu dans l’évolution des sociétés humaines, on peut comprendre que les êtres humains lui aient attribué un symbolisme de première importance !

La flamme, expression du feu, c’est la capacité de se nourrir, de transformer les matériaux, de se battre et aussi de domestiquer la nature !

Quoi d’étonnant que l’on retrouve le Feu dans toutes les religions et dans toutes les cultures du monde !

Quoi de plus beau que les feux de la Saint-Jean quand les flammes embrasent le bûcher et que la chaîne d’union réchauffe nos cœurs ?

Dans la culture judéo-chrétienne, le Feu est l’attribut de Dieu ; en loge, dans cette même orientation, le ou la  vénérable dispose de l’épée flamboyante.

Dans la pensée taoïste, le Feu fait parte des cinq éléments constitutionnels.

L’hindouisme décrit trois sortes de feu :

  •     Agni symbole du foyer domestique et du sacrifice,
  •     Indra, symbole de la force,
  •     Surya, symbole de la connaissance.
Herbert de Witte (à droite) et Norbert Wolberink allument une bougie dans l'atelier, comme on appelle le temple des francs-maçons. © Wouter Borre
Herbert de Witte (à droite) et Norbert Wolberink allument une bougie dans l’atelier, comme on appelle le temple des francs-maçons. © Wouter Borre

Le Feu purifie mais il est aussi destructeur comme dans l’enfer que l’on retrouve dans de nombreuses religions.

Mais pour comprendre l’importance symbolique de la flamme, il n’est peut-être pas inutile de revenir à la réalité scientifique.

Pour les scientifiques, la flamme c’est « une réaction chimique entre deux ingrédients : un matériau (le combustible), l’oxygène de l’air (le comburant), un apport d’énergie servant de déclencheur. Toute combustion dégage de l’énergie sous forme de chaleur »

De cette définition scientifique, découle un constat : la flamme est une production d’un binôme !

A partir de deux éléments (le combustible et le carburant dans le cas présent), on en obtient un troisième (la flamme dans cet exemple) !

C’est la base de la loi du ternaire que l’on retrouve dans tous les symbolismes à base trois !

A chaque fois, on pourrait se poser la question de savoir quels sont les deux éléments de base qui produiront le troisième !

Ainsi dans la religion chrétienne on retrouve le Saint-Esprit comme conséquence du binôme Père-Fils.

Dans le ternaire constitué par le rituel, la loge et l’initié-e : l’initié-e est le produit du binôme « Rituel-Loge ».

Pour revenir à la flamme, en loge c’est son caractère sacré qui domine ; pour les croyants, cela renvoie au Grand Architecte de l’Univers, ; pour les non-croyants, la flamme symbolise la Connaissance produite par le binôme « Recherche-Vérité ».

Cette explication du ternaire permet de comprendre qu’il représente pour nous une voie vers la Connaissance.

Par la Recherche et par l’exigence de Vérité, on peut accéder à une connaissance initiatique !

La nature de la flamme avec la nécessité de l’entretenir entraîne le rituel des relais : ce relais de la flamme c’est la transmission des valeurs morales !

10 Commentaires

  1. Il est bien dommage que certaines obédiences aient banni les bougies véritables au profit de bougies électriques.
    L’argument de la sécurité incendie est ridicule.
    A ma connaissance il n’y a jamais eu d’incendie autre que malveillant déclenché par des bougies dans un temple maçonnique.
    De même qu’aucun assureur ne peut refuser d’assurer un lieu au motif qu’on y allume des bougies ou qu’on y brule des testaments philosophiques.

    • Je partage ton point de vue ! La poésie de la flamme vacillante esyt irremplaçable ! fraternité !

    • Bien sût MTCF, tu as raison, mais comme pour tout symbole il y a le contenant et le contenu ! La lumière est le contenant, la flamme le contenu ! Mais c’est bien le symbole de la flamme que nous manipulons !

  2. Mais les taches de cire sur la moquette ou le carrelage ne sont pas compatible avec l’entretien d’un temple, surtout lorsque les loges masculines pensent être supérieur aux loges mixtes ou féminines, prendre un balais et une insulte a certain.

    • Comme toujours, la mise en oeuvre d’un rituel suppose un minimum d’organisation : c’est le rôle du collège des officier-e-s de veiller à ce que les tâches soient réalisées à la perfection sans oublier la maintenance, le rangement ! Comme le dit cette fameuse maxime “Malheur à celui ou celle qui accepte une tâche qu’il ou elle se révèle incapable d’exécuter !”

  3. Les bougies naturelles.
    Sont pour moi bien plus signifiantes que les bougies artificielles .
    Dans ma loge nous les utilisons toujours .
    Ça fait le charme de notre atelier qui se trouve dans la forêt de carnelle .
    Bises fraternelles

  4. Il y a une bougie qui revêt une importance particulière en loge, c’est la flamme pérenne. Toutes les bougies (flambeaux, étoiles) qui éclairent les maçons sont allumées à partir de cette étoile pérenne révélant l’Unité qui se multiplie en se divisant. Dans certains rites, cette bougie est confiée, soit à l’expert, soit au Vénérable qui sont censés en entretenir virtuellement la flamme, indiquant par là le rôle spirituel dévolu à ces officiers. Au ROS, elle est appelée la Lumière de la Loge ; à la fin de la tenue, elle est dissimulée partiellement sous un boisseau sur laquelle une ouverture triangulaire est pratiquée puis est éteinte par l’Expert seul, porte close, après la sortie des autres présents à la tenue. La particularité du Rite égyptien donne à l’expert la fonction de s’introduire seul dans le Temple, lieu alors plongé dans une totale obscurité et lorsqu’il en ressortira avant la venue des SS et des FF, une lumière brillera. Il s’agira pour l’expert dans le cadre du Rite et avant toute autre action, d’éclairer la Ténèbre en faisant surgir une lumière au centre de la Loge, là où se trouve au centre de cette dernière le Naos.

    Il faut distinguer la flamme sacrée d’avec la lumière de la loge ou flamme pérenne qui a été allumée par le commissaire installateur le jour de l’allumage des feux de la loge. Cette dernière est consubstantielle à chaque loge et disparaitrait en cas d’extinction des feux de ladite loge.
    Pour ces flammes et d’autres encore : 450.fm/2022/09/13/que-les-lumieres-soient-en-loge/

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Alain Bréant
Alain Bréant
Médecin généraliste, orientation homéopathie acupuncture initié en 1979 dans la loge "La Voie Initiatique Universelle", à l'orient d'Orléans, du GODF Actuellement membre de la RL "Blaise Diagne" à l'orient de Dakar - GODF Auteur sous le pseudonyme de Matéo Simoita de : - "L'idéal maçonnique revisité - 1717- 2017" - Editions de l'oiseau - 2017 - "La loge maçonnique" - avec la participation de YaKaYaKa, dessinateur - Editions Hermésia - 2018 - "Emotions maçonniques " - Poèmes maçonniques à l'aune du Yi King - Editions Edilivre - 2021

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