mer 01 mai 2024 - 03:05

A vous de choisir

A vous de choisir quelle direction vous souhaitez donner à votre vie maçonnique.

Ce n’est pas dans la maçonnerie pour les Nuls que vous trouverez la réponse, peut-être dans le Livre Blanc de la maçonnerie qui devrait s’appeler plus justement le Livre Blanc et Noir si toutefois il existait.

J’ai planché sur la question, une fois n’est pas coutume, et je suis arrivé à ces constatations .

Il est vrai que lorsque je suis entré en Franc-maçonnerie il m’a été  demandé sous serment ne pas dévoiler les secrets qui m’avaient été confiés. C ’est ce que nous faisons tous. Nous continuons notre vie profane comme si rien n’était. Nous nous rendons à nos tenues régulièrement, nous découvrons petit à petit, nous apprenons en circuit fermé et dans l’échange étape par étape.  Les semaines et les années passent. Notre parcours maçonnique progresse et nous en ressentons les bienfaits dans notre comportement. Petit à petit, une sorte de métamorphose pour ainsi dire, s’installe pour laisser place à un bonheur intellectuel.

Ainsi va la vie. Nous vivons dans la discrétion, quelque fois même ou assez souvent nos amis, notre famille ne sont pas au courant de notre engagement. J’ai comme exemple ces enfants âgés qui ne connaissent pas l’appartenance de leurs parents à la franc maçonnerie. 

Et pourtant les signes de reconnaissance ne manquent pas pour attirer  l’attention tel que les pin’s que nous arborons  plus ou moins discrètement dans la vie profane ou avant de nous rendre en loge. Nous éprouvons le besoin inconscient ou pas de nous démarquer avec plus ou moins de voyeurisme et quelques fois par des signes extérieurs qui ne correspondent pas à notre degré. Rien de grave, simplement il est peut-être de bon ton je crois, de faire remarquer à un jeune apprenti que le pin’s qu’il porte à sa veste est plus adapté à un maître afin qu’il ne tombe pas avec le temps dans le syndrome de la cordonnite.

Ces petits détails mettent en évidence que vivre sa vie maçonnique n’est pas une évidence. Vivre sa vie maçonnique avec plus d’ouverture vers le monde profane ne semble pas non plus chose facile et fait débat encore aujourd’hui.

J’ai envie de dire que quand nous choisissons cette autre direction nous allons vers la difficulté. J’enfonce des portes ouvertes pour toutes les sœurs et tous les frères mais c’est mon impression. La notion de secret et de discrétion est un bon rempart de protection qui a fait ses preuves au fil du temps. Pourquoi ne pas se limiter aux tenues blanches ouvertes et à quelques discutions sur la franc-maçonnerie  avec des amis proches.

Mais alors, ce serait sans prendre en considération le niveau de communication auquel nous sommes arrivés.

Si nous admettons que nous ne pouvons pas transmettre  ce que nous apprenons en loge, alors pas de souci. Les personnes qui s’intéressent à la franc-maçonnerie ont la possibilité de s’informer et de poursuivre leurs recherches comme un travail universitaire en quelque sorte.

Il en est autrement  quand nous abordons avec un ou plusieurs  profanes des sujets propre à la franc-maçonnerie. Dans ce cas nous finissons par nous rendre compte que  nous ne bénéficions pas toujours d’une image très positive auprès d’eux. 

Je me souviens de discussions où je me disais que j’aurais mieux fait de ne pas aborder le sujet. C’est ainsi. Les échanges d’avis, d’idées dans un autre contexte que de lieux propices à la discussion n’aboutissent que rarement à une synthèse constructive. 

Choisir d’avancer dans le monde profane « à visage découvert » demande de la patience et des qualités spécifiques  pour vulgariser en quelque sorte ce que nous cherchons à exprimer comme franc-maçon. 

Si c’est un choix que nous prenons comme direction, il faut savoir que nous sommes toujours sous le secret même si cela peut sembler désuet. Il faut avoir de la  répartie pour « affronter » les propos des demandeurs d’informations. Nous ne sommes pas toujours les bienvenus, quelque fois « on nous attend au tournant ».

Malgré tout, nos valeurs sont assez bien reconnues et nous réussissons en général  à créer un échange fructueux. Dans tous les cas  il me semble qu’il ne faut pas oublier que des gens qui s’intéressent à vous, méritent le respect et un retour au minimum bienveillant. 

Et dans mon cas, lors de ces rencontres si je sens que je vais dérailler, j’ai toujours sur moi ma potion d’humour !

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Le Grand René
Le Grand René
Sous le nom d’artiste PAPUS, comique clown et humoriste, réalisateur-producteur films courts, formateur à France3, présentateur à TV8 Mont Blanc, passage comme chanteur sur les bateaux de croisière. Puis sous le nom LE GRAND RENÉ comme auteur et interprète de One man Show.

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