sam 27 avril 2024 - 14:04

Nous ne sommes pas sérieux ! Ainsi soit-il !

Près de quarante-cinq ans de vie maçonnique et l’opportunité liée à une mobilité professionnelle de changer de loges  et de rites m’amènent à cette conclusion : Vraiment dans leur globalité les francs-maçonnes et les francs-maçons ne sont pas vraiment sérieux !!

Dans mon ressenti, ce n’est pas une critique mais un état de fait global qui concerne le mouvement maçonnique dans son ensemble !

Pas sérieux mais capables d’être gentils, sympas, boute en train, plein d’humour et j’en passe !

Psychologiquement parlant on pourrait classer la communauté maçonnique  parmi les communautés velléitaires ! Etre velléitaire se définit comme la distance entre l’expression d’un désir et l’absence de mise en œuvre de ce qui permettrait la réalisation du désir l

Nous avons de belles idées et de beaux projets mais en dehors d’une conviction affichée, aucun engagement ne suit au niveau collectif ! On se gargarise des travaux de quelques célébrités sous prétexte qu’elles figurent sur les tablettes d’une loge mais cela est à la limite d’une appropriation malhonnête !

La Franc-Maçonnerie avait l’image d’une solution d’influence sous la 3ème et la 4ème république ; aujourd’hui un certaine condescendance prend le pas mais on n’en pense pas moins que nous sommes des rigolos !

Nous ne sommes pas sérieux pour plusieurs raisons ; j’en citerai essentiellement cinq :

  1. Foncièrement on pourrait dire que les francs-maçonnes et les francs-maçons se la jouent perso ! Il n’y a pas vraiment d’engagement collectif que cela soit au niveau d’une loge ou au niveau de l’obédience ! On est content lorsqu’une conférence réunit trois cents personnes et cela suffit à satisfaire l’égo de nos petits chefs !
  2. L’organisation maçonnique fonctionne en vase clos ! L’important c’est d’être fidèle à un formalisme ! Et puis on passe à autre chose !
  3. Les membres des obédiences font partie des classes sociales économiquement aisées ; cela permet d’avoir des actions caritatives parfois importantes qui constituent une raison d’être pour de nombreuses obédiences !
  4. La vie des loges n’intéressent personne dans la mesure où elles sont essentiellement chargées de faire rentrer les contributions financières qui permettent à la nomenklatura maçonnique de faire le spectacle !
  5. Tout se passe comme si nos engagements maçonniques étaient virtuels ! Concrètement il n’y a pas de réel engagement !

Ce constat doit être pris en compte dans la règle du jeu de l’implication dans la vie d’une loge ! Car ce ne doit pas être une raison pour laisser tomber ! Cela ne sert à rien de vouloir blâmer un tel ou une telle , c’est comme çà !

Il est inutile de jouer les vierges outrées ! La réalité doit être prise au compte pour aller plus loin ! Si une loge est amenée à décider à voter une résolution, il faut savoir que seule une minorité répondra présent pour passer à l’acte.

Réunir les personnes porteuses de hautes valeurs morales est une bonne feuille de route à condition qu’on ne se trompe pas sur les personnes que l’on veut initier !

On en a actuellement un exemple au GODF à propos du débat sur l’intérêt des commissions nationales : bien que les rapports soient votés à de larges majorités au convent, au niveau des loges seuls quelques frères et sœurs y participent réellement Ces commissions coûtent cher en remboursement de frais divers pour pondre des rapports que personne ne lit et qui ne serviront à rien !

Les maçon-ne-s adorent les grandes gueules qui sont capables de faire vibrer une assemblée en leur adressant des trémolos initiatiques ! Le problème c’est que les grandes gueules c’est généralement pour le théâtre !

Tout cela est vide de sens !

L’essentiel  pour une communauté qui souhaite transformer le monde en le rendant Beau, Juste et Bon n’est-ce pas la capacité collective à être un exemple ?

L’inconvénient de la velléité c’est qu’elle annihile l’autorité ! La pseudo autorité n’est plus crédible car on sait qu’elle ne sera pas suivie ! Il reste la gestion des affaires courantes !

C’est par notre exemple collectif à tous les niveaux des structures maçonniques que nous pourrons prouver que nous ne sommes pas que des flambeurs !

La démarche maçonnique est souvent présentée comme un moyen d’accéder à la Sagesse et à la spiritualité mais avouez que cette affirmation est une escroquerie intellectuelle !

Il n’ y a pas besoin d’une structure collective pour philosopher, réfléchir, se connaître et s’améliorer ! L’ésotérisme, par définition, est le fruit d’un enseignement de maître à élève pas d’une assemblée !

Si certaines communautés religieuses vivent cet engagement initiatique n’est-ce pas d’abord parce qu’elles associent un véritable ésotérisme que la loge est incapable d’offrir ?

L’intérêt de la loge est naturellement d’offrir une dimension collective ; cela constitue un pari difficile qui est bien souvent abandonné ! Deux ou trois ans de vénéralat en ne faisant surtout pas de vagues et en essayant de faire rentrer quelques profanes , c’est déjà beaucoup pour certain-e-s !

Malgré tout il ne faut pas se décourager ! La franc-maçonnerie est belle ! Mais mieux vaut connaître la règle du jeu pour éviter les désillusions !

En réalité il y’a une réelle difficulté à mobiliser les énergies ! Lorsqu’on reste dans le verbiage, là il n’y a pas de problème mais lorsqu’il s’agit de montrer ce que l’on prétend être collectivement, là c’est autre chose !

C’est pourtant possible de changer cet état de fait mais tout se passe comme si les responsables actuels des obédiences se satisfaisaient de cette situation : inconscience, conflit d’intérêts, irresponsabilité, médiocrité ?

21 Commentaires

  1. “Près de quarante-cinq ans de vie maçonnique…”
    Bigre ! Devant tant d’amertume, je me demande si, comme Proudhon, je ne resterai pas apprenti toute ma vie…
    “C’est pourtant possible de changer cet état de fait”
    Ah, cette conclusion me redonne un peu d’espoir.

    • Où vois tu de l’amertume dans cet article ? Il s’agit de faire le constat de notre incapacité à nous engager collectivement dans un vécu qui ait un sens ! Cette réalité mérite que l’on s’en préoccupe ! C’est l’essentiel du message que je souhaitais partager !

  2. Je te rassure MTCF aucune amertume dans ce propos, un simple constat devant le peu d’engagement collectif ! Mais cette situation est peut-être conjoncturelle ! L’espérance demeure ! C’est plutôt une alarme qui est adressée à nos instances !

  3. Tout est dit MTCF Simoita. Même ressenti et je n ai que 3 ans. Et la condescendance de certains surtout anciens me fait réfléchir si ma continuité dans ma loge voir dans la FM. Encore plus quand la Province laisse faire. BBB

    • Non il ne faut pas te décourager MTCF Hervé ! Tout est possible ! Un jour tu seras toi aussi en responsabilité et tu auras la possibilité de faire autrement, de mettre les paroles en conformité avec les actes ! D’ici là, taille ta pierre, voyage, réfléchis et accepte que nous soyons imparfaits ! La FM nous offre un bel idéal , à nous de le faire vivre !

  4. Aprés 20 années en FM (GLNF) j’ai parfois le méme sentiment, à savoir que nous faisons peu rayonner la lumiére à l’exterieur de nos loges…merci Alain
    BF

  5. La lucidité et la conscience n’empêchent pas d’avancer!
    C’est d’autant plus courageux de le faire.
    Un monde dans lequel des êtres se pensant parfaits imposeraient leur Loi ça c’est déjà vu ça se voit encore ça s’appelle la dictature
    Alors continuons de rire de nous mêmes et rectifions nos regards avec humilité

  6. Voilà un constat que je partage en grande partie. Le propos me semble très teinté dans la tradition GODF.

    Entre le courant “modern” (implication sociale de la Loge en tant que telle) qui finit dans le marais de la charité et le courant “antient” (aucune implication collective mais des choix individuels d’implication sociale) qui ronronne dans le huis-clos de la Loge une ou deux fois par mois, l’éventail est large. Beaucoup d’agitation pour de petits effets.
    Et toujours cet énorme décalage entre les discours et les actes réels.
    Dans son propos notre TCF Alain B. pose, comme en passant, la question du collectif laissant entendre (à peine) qu’il ne serait pas indispensable.
    Quelle que soit l’orientation (modern ou antient) envisagée, il est au coeur même de l’Art Royal …(mots ronflants qui cependant ont une raison d’être qui n’a rien à voir avec l’enflure “ordinaire”). C’est dans les frottements à huis-clos entre personnes cooptées que se fait, à l’aide des symboles, le travail préalable à toute démarche personnelle et à plus forte raison collective.
    Il appelle chacun à l’humilité authentique préalable à toute entreprise de changement, que les objectifs soient personnels ou collectifs. Ce collectif n’est pas celui d’un public, d’une salle, ce collectif n’est pas non plus un paravent, c’est le moteur du changement.
    Sans doute alors sont-ce nos déclarations emphatiques, l’emprise de l’enflure des egos qu’il nous faut travailler à corriger.
    Ne prétendons pas être qui nous ne sommes pas. Restons modestes et clairs dans nos expressions publiques et constatons que les instances administratives des “fédérations”, quelles qu’elles soient, parlent le plus souvent à la place des Loges. Prétendre porter la parole de “milliers” conduit la grenouille à se croire aussi grosse que le boeuf aussi bien qu’à l’empêcher de coasser.
    Le chantier ne s’arrête jamais …

    • Merci MTCF Pierre pour ce commentaire qui renvoie à des éléments historiques. Ce caractère velléitaire de l’expression collective est bien sur en concordance avec des doutes, des peurs et peut-être aussi des incertitudes !

  7. “Homo Léone” (32)
    TC & BAF,
    J’ai + de 45 ans de Maçonnerie, et suis membre de la GLNF. Avec plusieurs postes actifs à mon crédit.
    Ton constat (il n’y a pas d’amertume) est le miroir du miens, mais il est vrai que quelques actions charitables en faveur de Frères et de leur famille en difficultés (je constate que c’est surtout le “local” qui est privilégié), ou des soirées pleine d’ “égrégore” viennent nous encourager à persévérer dans notre quête “en commun”. Et puis, la maçonnerie n’est-elle pas là à apprendre à nous connaître et à espérer à devenir initié ?

    • Ton commentaire , MTCF, montre bien que la FM est une et que l’important n’est pas l’obédience mais la loge ! comme tu l’écris, il y a des moments où on se prend à espérer que les mots aient un sens et imprègnent notre réalité !

  8. Merci au TCF Alain pour cet article qui développe ce que je pense sans que je puisse trouver les mots pour l’exprimer. Ton constat, TCF pose en clair les interrogations et les malaises qui habitent beaucoup de SS et FF, moi en premier. Nous entrons en Franc-maçonnerie les yeux pleins d’étoiles; puis le doute sur “l’idéal” s’installe, s’ensuit le désenchantement, le découragement…et l’abandon pour les uns, la résignation pour les autres. Ce qui, à mon avis, “tue” la Franc-maçonnerie c’est cette arrogance liée à la progression dans la structure. Plus on avance, plus le profane nous rattrape, plus on perd de son humanisme. Et plus on devient prisonnier de son ego. Questionnable aussi est l’universalité de la franc-maçonnerie reconnaissant les uns sans accepter les autres. Bref, même après 30 ans de maçonnerie on se demande le choix d’y entrer était bon et pourtant…on continue malgré tout! C’est qu’il y a là dedans quelque chose qui nous dépasse et nous y retient (si on y croit -dogmatiquement.)

    • Merci MTCS Nyelenga pour cette contribution ! Oui comme tu le dis on continue … malgré tout ! Peut-être est ce parce que l’on a compris ce que veut dire la bienveillance ! Nous sommes tous imparfaits mais savoir que l’on est velléitaire , que l’on a une tendance à procrastiner , peut nous aider à combattre ce qui en nous n’est pas sérieux !

  9. Lamentablemente en Chile, es igual o peor. El promedio de sistencia a Tenidas (cuatro al mes) es del 40% del cuadro del Taller. El promedio de deuda para con el Tesoro del Taller, es del orden del 60%, con un promedio de tres meses de atraso. Las planchas poseen un promedio del 80% de plagio. Los cargo de la Oficialidad solo son “negociaciones políticas”, es decir, se ofrece un cargo a cambio del voto. La formación docente del Hermano, carece de importancia. La fuga de iniciados, (personas que se retiran al llegar al segundo grado, es de cinco a uno, o sea, por cada cinco iniciados, solo uno persiste. Para acceder al tercer grado, se requieren doce pérdidas. Las afiliaciones son en promedio de 14 mensuales en la Obediencia, es decir, 168 al año. Esto que pareciera un dato menor, habla de la grave debilidad de eso que llamamos fraternidad, que en lo doméstico se traduce a convivencia.
    En fin, el problema parece ser de intereses, mismos que cambian dramáticamente en los primeros seis meses del iniciado. Les matamos el idealismo a chismes y disputas sin sentido. Luego comprende de qué se trata esto, y se convierte en un hábil “trepador”, alguien que escala por sobre los demás, “hace carrera masónica”. Conceptos que lamentablemente ya están naturalizados en el lenguaje masónico.
    Hoy se mira al que propone y hace, como un enemigo.
    Ante esto, ¿Qué hacer?

    • He aquí una traducción:

      Casi cuarenta y cinco años de vida masónica y la oportunidad que ofrece la movilidad profesional de cambiar de logia y de rito me llevan a esta conclusión: ¡Realmente, en su conjunto, los masones no son realmente serios!

      En mi opinión, no se trata de una crítica sino de una situación general que afecta al movimiento masónico en su conjunto.
      No son serios, pero pueden ser agradables, simpáticos, divertidos, llenos de humor, etc.
      Psicológicamente hablando, ¡podríamos clasificar a la comunidad masónica como una comunidad vaga! La veleidad se define como la distancia entre la expresión de un deseo y la ausencia de realización de lo que permitiría que el deseo se cumpliera.

      Tenemos buenas ideas y proyectos, pero aparte de una convicción declarada, ¡no sigue ningún compromiso a nivel colectivo! Presumimos de la obra de algunas celebridades con el pretexto de que aparecen en las estanterías de una logia, ¡pero esto roza la apropiación deshonesta!

      La masonería tenía la imagen de una solución influyente bajo la 3ª y la 4ª repúblicas; hoy se impone una cierta condescendencia, ¡pero la gente sigue pensando que somos una panda de bromistas!

      No somos serios por varias razones, de las que mencionaré cinco:

      Básicamente, ¡se podría decir que los masones juegan solos! No existe un verdadero compromiso colectivo, ya sea a nivel de logia o de obediencia. ¡Nos contentamos con que una conferencia reúna a trescientas personas y eso basta para satisfacer los egos de nuestros pequeños dirigentes!
      La organización masónica funciona en el vacío. ¡Lo importante es ser fiel a un formalismo! ¡Y luego pasamos a otras cosas!
      Los miembros de las obediencias pertenecen a las clases sociales económicamente acomodadas; ¡esto permite tener acciones caritativas a veces importantes que constituyen una razón de ser para muchas obediencias!
      La vida de las logias no interesa a nadie, ya que se encargan esencialmente de aportar las contribuciones financieras que permiten a la nomenklatura masónica ¡dar espectáculo!
      ¡Es como si nuestros compromisos masónicos fueran virtuales! En la práctica, ¡no existe ningún compromiso real!

      Esta observación debe tenerse en cuenta en las normas que rigen la participación en la vida de una logia. ¡No debe ser un motivo para abandonar! No tiene sentido echar la culpa a tal o cual, ¡así son las cosas!

      ¡No tiene sentido hacerse la virgen indignada! ¡Hay que tener en cuenta la realidad antes de seguir adelante! Si una logia tiene que decidir votar una resolución, hay que ser consciente de que sólo una minoría estará presente para tomar medidas.

      Reunir a personas con altos valores morales es una buena hoja de ruta, ¡siempre y cuando no se equivoquen sobre a quién quieren iniciar!
      Actualmente tenemos un ejemplo de ello en el GODF en relación con el debate sobre el valor de las comisiones nacionales: aunque los informes son votados por amplias mayorías en el convento, a nivel de logia sólo unos pocos hermanos y hermanas participan realmente. Estas comisiones cuestan mucho dinero en reembolsos de diversos gastos para producir informes que nadie lee y que ¡no sirven para nada!

      El interés de la logia es naturalmente ofrecer una dimensión colectiva; ¡es una apuesta difícil que a menudo se abandona! Dos o tres años en la logia, sin hacer olas y tratando de incorporar a algunos laicos, ¡ya es mucho para algunos!

      A pesar de todo, ¡no hay que desanimarse! ¡La masonería es hermosa! ¡Pero es mejor conocer las reglas del juego para evitar desilusiones!

      En realidad, ¡hay una verdadera dificultad para movilizar las energías! Cuando se trata de verborrea, no hay problema, pero cuando se trata de mostrar lo que pretendemos ser colectivamente, ¡eso es otra cosa!
      Es posible cambiar este estado de cosas, pero todo sigue su curso como si los actuales dirigentes de las obediencias estuvieran satisfechos con esta situación: inconsciencia, conflicto de intereses, irresponsabilidad, mediocridad?

    • Pour les francophones , voici ce qu’écrit notre frère Alejandro :
      Malheureusement, au Chili, la situation est la même, voire pire. La participation moyenne aux réunions (quatre par mois) est de 40% des membres de l’atelier. La dette moyenne envers la trésorerie du Taller est d’environ 60%, avec une moyenne de trois mois d’arriérés. Les planches ont une moyenne de 80% de plagiat. Les postes des Officiers ne sont que des “négociations politiques”, c’est-à-dire qu’un poste est offert en échange d’un vote. La formation pédagogique du Frère n’est pas pertinente. Le taux d’initiés (personnes qui quittent l’association lorsqu’elles atteignent le deuxième degré) est de cinq pour un, c’est-à-dire que pour cinq initiés, un seul persiste. Douze pertes sont nécessaires pour atteindre le troisième degré. Le nombre moyen d’adhésions à l’Obédience est de 14 par mois, soit 168 par an. Ce fait peut paraître mineur, mais il témoigne de la grave faiblesse de ce que nous appelons la fraternité, qui dans la sphère domestique se traduit par la coexistence.
      En résumé, le problème semble être celui des intérêts, qui changent radicalement au cours des six premiers mois de l’initié. Nous tuons leur idéalisme par des commérages et des disputes insensées. Ensuite, il comprend de quoi il s’agit et devient un habile “grimpeur”, quelqu’un qui grimpe sur les autres, qui “fait une carrière maçonnique”. Des concepts qui sont malheureusement déjà naturalisés dans le langage maçonnique.
      Aujourd’hui, celui qui propose et fait est considéré comme un ennemi.
      Face à cela, que faire ?

      Gracias, queridísimo hermano Alejandro, por esta interesante aportación.
      Usted plantea la pregunta “¿Qué hacer? Me parece que todo puede cambiar si las logias se vuelven más “serias”, o como diríamos hoy ¡”más profesionales”! ¡Una logia es ante todo un taller donde se trabaja! Trabajar en una logia presupone un método, unas reglas, rigor y voluntad de autenticidad. Corresponde a los responsables de la logia hacer que todo esto sea posible. Fraternidad – Alain

      Merci Mon Très Cher Frère Alejandro pour cette intéressante contribution !
      Tu poses la question “Que faire” ! Il me semble que tout peut changer si les loges deviennent plus “sérieuses” , ou comme on dirait aujourd’hui “plus pro” ! La loge c’est d’abord un atelier où l’on travaille ! Travailler en loge suppose, une méthode, une règle du jeu, une rigueur et la volonté d’être authentique ! Aux officiers de la loge de faire en sorte que tout cela soit possible ! Fraternité – Alain

  10. Mes TCF, en toute humilité, n’est-il pas bon de commencer par se remettre en cause soi-même, chacun à son niveau et sa mesure, avant de vouloir d’emblée reformer le monde?
    Chaque pierre taillé ne doit-elle pas finalement trouver sa juste place dans l’édifice?
    En maçonnerie le temps ne compte t’il pas ? Ne devons-nous pas tenter de maîtriser nos impatiences ?
    L’élargissement de conscience et l’amour sage ne suffisent-ils pas pour nous éclairer?

    • Tu as raison MTCF Grandemange, ce que tu dis est à la base de toute démarche initiatique ! Cette démarche est laissée à l’appréciation individuelle de chacun-e et il est normal qu’avec bienveillance nous n’ayons pas à la juger ! Mais, la loge, le groupe maçonnique, c’est aussi un ensemble qui est amené à prendre des décisions, à se “confronter” aux autres groupes sociaux et à avoir une autorité morale qui soit respectable : Et c’est là que l’on peut prendre conscience qu’il y a un problème : personne ne nous prend au sérieux ! Dans l’enquête que l’IFOP a réalisé pour déterminer les raisons des démissions et du blues des apprentis et des compagnons il est bien apparu que le décalage entre ce qui est dit et ce qui se fait est incompréhensible pour des esprits épris d’idéal ! Et pourtant, le déni prime, rien ne se fait pour faire évoluer ! N’est-il pas temps de demander aux responsables à chaque niveau de l’ordre de se réveiller ?

  11. Voilà une réflexion révélatrice sur nos engagements lors de nos initiations devenues floues. Je me pose la question s’il faut toujours rester en arrière plan et travailler à l’abri des regards indiscrets, sans jamais briller dans la cité ?
    Que me réponds tu MTCF Alain Bréant ?

  12. Merci mtcf Jean-Pierre pour cette réflexion. A vrai ne pas être sérieux n’était pas forcément en rapport avec la problématique de l’extériorisation, c’était en rapport avec la façon d’être. Mais pour répondre à ta question, il est clair que la peur de se dévoiler apparaît anachronique dans nos pays occidentaux. En Afrique c’est différent car celui ou celle qui se dévoile se met en danger ainsi que sa famille. En Europe de plus en plus de soeurs et de frères n’ont plus peur de s’affirmer FM et cela est plutôt sain. En dehors des instances ordinales il est clair que les loges pourraient elles se aussi s’affirmer publiquement. Fraternité. Alain

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Alain Bréant
Alain Bréant
Médecin généraliste, orientation homéopathie acupuncture initié en 1979 dans la loge "La Voie Initiatique Universelle", à l'orient d'Orléans, du GODF Actuellement membre de la RL "Blaise Diagne" à l'orient de Dakar - GODF Auteur sous le pseudonyme de Matéo Simoita de : - "L'idéal maçonnique revisité - 1717- 2017" - Editions de l'oiseau - 2017 - "La loge maçonnique" - avec la participation de YaKaYaKa, dessinateur - Editions Hermésia - 2018 - "Emotions maçonniques " - Poèmes maçonniques à l'aune du Yi King - Editions Edilivre - 2021

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