mar 03 décembre 2024 - 09:12

Ce château à 2h de Lyon fait partie des lieux hantés les plus terrifiants de France

De notre confrère lebonbon.fr

Alors que le tourisme noir et que les attractions hantées sont en plein essor, le site Holidu s’est intéressé aux destinations les plus terrifiantes de France. Sur les 10 lieux répertoriés, un se trouve en région Auvergne-Rhône-Alpes à environ 2h de Lyon.

Holidu, le moteur de recherche de locations de vacances, a dressé une liste des attractions touristiques hantées les plus populaires de France. Notre région semble être propice au grand frisson avec un château qui figure sur la liste : le château de Veauce.

Le château est bâti à mi-pente d’un vallon, au pied de la forêt des Colettes, sur la petite commune de Veauce, dans le département de l’Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le château fort des xie et xiiie siècles, composé de plusieurs bâtiments qui s’organise autour d’une cour d’honneur, a été largement remanié au milieu du xixe siècle. Il comporte un chemin de ronde couvert reliant les tours.

Les trois tours datent des xiiie et xive siècles. Au xve siècle, au nord, une partie des fortifications a été abattue pour faire place à un logis en bordure du ravin. Flanqué de deux tours, il a conservé son aspect médiéval d’origine. Ses fenêtres sont à croisées de pierre et il comporte une tourelle d’escalier. Le tournebride nommé aussi le manoir des noix date de la même époque et constitue un château miniature. Au xviie ou xviiie siècle, une terrasse hors des fortifications vient prolonger le château, et au xixe siècle un corps de logis avec porterie remplace un autre bâtiment.

À l’origine, un premier château fort fut probablement construit vers l’an 808, au moment où Charlemagne marqua les frontières du royaume d’Aquitaine. À cette époque, le sire de Veauce possédait un droit de justice sur un territoire assez vaste (Ébreuil et le hameau du Mercurol, Vicq, Lalizolle)3. Il fut reconstruit au xie siècle et encore remanié au xiiie.

Il est au xiie siècle la propriété des Bourbons.

En 1400, la seigneurie de Veauce est érigée en baronnie par Louis II de Bourbon en faveur de Robert Dauphin, chevalier, seigneur de Royne et de Veauce. À la suite de la mort du connétable Charles III de Bourbon en 1527, le château de Veauce relève alors directement de la Couronne. Plusieurs familles illustres s’y sont succédé de 1700 à 1970 : Chauvigny de Blot, Le Loup, Du Buysson, les Cadier de Veauce (une des plus anciennes familles du Bourbonnais)3 qui le conserveront jusqu’au milieu du xxe siècle.

Au milieu du xixe siècle, alors que le château est très mauvais état, le baron de Veauce, Charles de Cadier de Veauce (1820-1884), député de l’Allier de 1852 à 1870, ami du duc de Morny, fait réaliser d’importants travaux de rénovation entre 1841 et 1846, lui donnant l’aspect que l’on connaît aujourd’hui. En 1973, le baron Eugène de Cadier de Veauce le vend à Ephraïm Tagori de la Tour, un ingénieur en armement et officier de l’armée britannique, né à Jérusalem, vétéran de la bataille de Stalingrad et de la guerre des Six Jours.

À la mort d’Ephraïm Tagori en 1998, le château se dégrade rapidement et est finalement acheté en 2002 par une citoyenne britannique, Elisabeth Mincer. En 2015 naît le fonds de dotation Calligramme – Elisabeth Mincer, qui est le nouveau propriétaire du château ; sans but lucratif, il a pour objectif de sauvegarder le château et d’en faire un centre de tourisme culturel et de la nature « accessible à tous ».

Légende du fantôme de Lucie

D’après la légende, Lucie, une belle et jeune domestique d’à peine 18 ans (issue d’une famille noble désargentée) fut courtisée par le baron de l’époque, Guy de Daillon (vers 1560), qui était déjà marié à Jacqueline de La Fayette. Alors que ce dernier était parti guerroyer, la baronne, jalouse, en profita pour jeter Lucie dans la prison de la tour de l’Horloge, située au saillant sud-est de la forteresse. La jeune fille y mourut de faim, de froid et de peur, malgré les observations des villageois impuissants. Depuis, elle reviendrait certaines nuits errer sur le chemin de ronde6.

L’engouement pour les phénomènes de châteaux hantés durant les années 1980 amena de nombreux curieux, ce dont Tagori tira profit en faisant sortir de l’ombre le fantôme de Lucie qu’il prétend voir tous les soirs, sur les douze coups de minuit, se promener sur les courtines.

Durant la nuit du 4 août 1984, une équipe de France Inter dirigée par le journaliste Jean-Yves Casgha, spécialiste des reportages sur le paranormal, y consacra entièrement son émission « Boulevard de l’étrange ». Accompagnée du médium Raymond Réant et de sa petite-fille Aurore (alors âgée d’une dizaine d’années), l’équipe aurait été témoin de l’apparition du fantôme de Lucie (ou de la dame blanche) dans les hauteurs du château et aurait même conservé des traces tangibles de sa rencontre avec Lucie : une photographie et des enregistrements sonores (qui n’ont pu trouver à ce jour d’explication scientifique).

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