Les intrigues et coups bas sont monnaie courante au sein de la gouvernance de certaines instances maçonniques. L’affaire qui éclate actuellement au CLIPSAS est le résultat d’un effet collatéral, comme il est coutume de le nommer aujourd’hui. Nous avons essayé de comprendre…
Le Centre de liaison et d’information des puissances maçonniques signataires de l’appel de Strasbourg (CLIPSAS) est une organisation internationale d’obédiences maçonniques libérales fondée le 22 janvier 1961. Il compte actuellement une centaine d’Obédiences membres du monde entier. La gouvernance du Clipsas est actuellement assurée par le colombien Ivan Herrera Michel (Federacion Colombiana de Logias Masónicas).
Depuis deux ans, le Français Stéphane Bañuls, passé Grand Maître de la Grande Loge Indépendante et Souveraine des Rites Unis (GLISRU) assurait le poste de Vice-Président Trésorier après avoir été élu avec 92 % des voix.
Mais voilà, pour occuper un poste de représentant officiel au sein du CLIPSAS, il faut être membre d’une Obédience adhérente au CLIPSAS, sinon… on perd de facto son mandat. C’est précisément ce qui arrive à Stéphane Bañuls.
Nous avons contacté l’intéressé afin de mieux comprendre. Nous n’entrerons pas ici dans des affaires internes de la GLISRU. Il convient juste de retenir qu’un désaccord est né entre l’intéressé et les instances gouvernantes actuelles de son Obédience. Stéphane Bañuls a donc décidé de démissionner de la GLISRU pour rejoindre une autre Obédience. Nous avons pris contact avec l’actuel Grand Maître de la GLISRU Jean-Louis Cottigny qui de son côté regrette toute cette affaire et souhaite apaiser la situation au plus vite. Il déclare prendre tous les dispositions nécessaires pour déléguer quelqu’un d’autre afin de représenter son Obédience au CLIPSAS.
Pour statuer sur le remplacement de Stéphane Bañuls dans sa fonction de Vice-Président Trésorier, le bureau du CLIPSAS a prévu de se réunir en Visio ce week-end. Affaire à suivre…
Mais que se passe-t-il actuellement à la GLISRU ?
Voilà une obédience à l’histoire originale, mixte, avec – à l’origine – de très nombreux rites. Malheureusement depuis une dizaine d’années, il semblerait que cette obédience originale est dans les difficultés. Il y a quelques années déjà des loges avaient quitté la GLISRU. Sur Paris actuellement, une loge seulement semblerait difficilement ouvrir ses travaux. La GLISRU est-elle encore reconnue par d’autres obédiences ?