ven 19 avril 2024 - 09:04

Du rififi au CLIPSAS… est-ce qu’il y a un Président à bord ?


Est-ce qu’il y a un président à bord ? C’est la question qui s’impose face au bilan désastreux de la 60ème édition du Centre de Liaison et d’Information des Puissances Maçonniques Signataires de l’Appel de Strasbourg (CLIPSAS) et la mauvaise gestion flagrante de l’actuel président.

Après deux ans de pandémie et de réunions virtuelles, le congrès annuel du CLIPSAS s’est tenu du 12 au 15 mai 2022 à Lisbonne au Portugal. C’était une occasion unique de resserrer les liens de fraternité avec les premières retrouvailles en présentiel. Or, c’est surtout le manque de cohérence qui est apparu, tant du côté des organisateurs (Grande Loge Symbolique du Portugal) que de celui du Président, Ivan Herrera Michel. Ce dernier a si mal dirigé les travaux que plusieurs Obédiences se demandent encore ce qu’elles peuvent vraiment apporter à l’Organisation.

CLIPSAS 2022 à Lisbonne

Ce n’est désormais plus un secret : le colloque du CLIPSAS de cette année s’est conclu sur une mauvaise note. En effet, plusieurs sources le confirment, de nombreux cas de COVID ont été déclarés à l’issue de la rencontre. On peut même se demander si le groupe tout entier n’est pas reparti avec le virus. On peut d’ailleurs noter quelques cas graves qui ont requis une hospitalisation avant de pouvoir retourner chez eux. Malgré cette situation grave, le Président n’a pas daigné émettre la moindre communication. Seule la Grande Loge Féminine de Roumanie a dénoncé ce manquement dans un courriel envoyé aux membres participants du CLIPSAS. L’Obédience a indiqué que selon les accords de l’Union européenne, lorsqu’une personne était testée positive à un test Sars-COV 2, elle avait l’obligation de le déclarer à l’Organisation de l’évènement. Cependant, cette consigne allait à l’encontre de l’article 6 de la loi n° 27/2006, du 3 juillet, dans sa forme actuelle, explique ce courrier.

Sommes-nous déjà arrivés au point de demander la démission du Président ?

Ivan Herrera Michel Président du CLIPSAS

Cette lettre est co-signée par la Passé Grande Maîtresse, Anca Nicolescu, celle-là même qui après le vote négatif pour l’adhésion du Grand Orient d’Andorre, avait parlé en ces termes des membres du CLIPSAS: « Hai mucho gai y lesbiana por degracia en Clipsas ». Cette phrase peut se traduire en français par : « Il y a beaucoup de gays et de lesbiennes malheureusement au Clipsas ». Au moment où c’est arrivé, plusieurs Obédiences ont demandé des actions de la part de notre Président. Ce dernier, avait préféré ne rien faire. En effet, ce n’est qu’aujourd’hui, que nous avons reçu une communication provenant du Président demandant à la Grande Loge Féminine de Roumanie, si elle appuyait les paroles de la Passé Grande Maîtresse. Or, un mois s’est déjà écoulé après l’échec du vote.

Revenons sur ce vote qui a fait tant de vagues et suscite certainement encore des questions. Tout d’abord, il est important de préciser que chaque année, lorsqu’une ville se porte candidate pour accueillir le CLIPSAS, elle doit obligatoirement présenter un budget. Celui-ci doit contenir des estimations pour la location de salles, la traduction et les machines de votes. La Grande Loge Symbolique du Portugal a décidé d’opter pour un vote par Internet au lieu d’utiliser un système de vote avec des terminaux. Cela a fini par causer d’énormes problèmes puisque la majorité des votes a été mal effectuée.

En ce qui concerne le Grand Orient d’Andorre, pendant toute la journée, les options de votes étaient toujours : 1 – Positif et 2 – Négatif. Lorsque le moment est venu de présenter leur candidature au vote, la Grande Loge Symbolique du Portugal a inversé les choix à l’écran. Évidemment, cela a semé la confusion chez les Obédiences qui ont appuyé sur “1”, pensant qu’ils voteraient pour l’adhésion. Une fois le résultat affiché sur l’écran, une majorité des Obédiences présentes sur place ont fait savoir que le vote n’était pas légal et que nous devions procéder à un nouveau vote. Notre Président a décidé d’ignorer tout le monde en disant que les erreurs peuvent exister et de passer au prochain vote. Qu’est-ce que le Grand Orient d’Andorre va faire ? Nous n’en savons rien pour le moment. Mais dans mes discussions avec des juristes, ils m’ont laissé entendre qu’il pourrait y avoir matière à un recours.

CLIPSAS 2022 à Lisbonne

Il y a quelques mois, Hiram.be écrivait un article à propos du Grand Orient du Mexique (GODM) et de son Grand Maître, Samuel Aguilar (https://www.hiram.be/tambouille-mexicaine-le-retour/). Cette obédience avait été suspendue à titre provisoire par le CLIPSAS. Cette année, elle devait être soumise à un vote pour décider de sa réintégration ou non. Le CLIPSAS a invité sur place Samuel Aguilar représentant le GODM et des représentants du Suprême Conseil du Mexique. Chacun clamait haut et fort que le nom « Grand Orient du Mexique » leur appartenait. Cette situation était semblable à celle de la Grande Loge Française de Memphis-Misraïm ou deux Obédiences revendiquaient le même nom. Les membres devaient donc écouter toutes les parties, discuter et juger par un vote. Le Président a néanmoins préféré sortir de la salle, et aller faire un test COVID PCR pour son vol (2 jours plus tard) au lieu de faire son travail. Ce faisant, il laissait le Bureau dépourvu dans une situation singulière.

Être Président d’une association, c’est accepter de prendre ses responsabilités et de travailler, bénévolement.

Le but est de promouvoir une activité, des valeurs et des idées, en dépit parfois de turbulences. Or, l’impression que laisse le Président actuel est celle de n’être là que pour le paraître et non pour l’être. En somme le CLIPSAS ne coule pas des jours paisibles.

4 Commentaires

  1. Nous serions très heureux d’entendre la version officiel du Centre de Liaison et d’Information des Puissances Maçonniques Signataires de l’Appel de Strasbourg (CLIPSAS) et leur offrons, bien évidemment et en toute fraternité, nos colonnes.

  2. CLIPSAS, une organisation parapluie de plus de 100 obédiences libérales réparties sur 4 continents s’est réunie au Portugal cette année, le rapport de gestion du président Ivan Herrera Michel a obtenu un taux d’approbation de 96%. Je me demande juste 2 choses. 1. comment est-il possible que l’auteur titre un article demandant s’il y a un président à bord alors que 96% des obédiences ont approuvé sa gestion ? 2. comment l’auteur de l’article peut-il prendre une position aussi tranchée, se demandant s’il doit demander au président de démissionner sans avoir entendu sa version des faits ?

  3. Je ne sais pas pourquoi vous dites que vous justifiez que le rapport a été approuvé à 96 %. C’est le rapport du président qui résume l’année précédente et non ce qui sera cette année. J’étais présent à l’assemblée aussi et après ce que j’ai vu, je pense qu’il faut se poser la question.

  4. Habria que ver la trayectoria de liderazgo del elegido… sus acciones reconoceran sus logros…
    (Il faudrait voir la trajectoire de leadership de l’élu… ses actions reconnaîtront ses acquis…)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles en relation avec ce sujet

Titre du document

Abonnez-vous à la Newsletter

DERNIERS ARTICLES