Lundi prochain, 20 mars 2023, symbolisera le renouveau, comme l’est le printemps qui vient après les mois d’hiver. Le temps d’ensoleillement sera alors à celui de la nuit. C’est l’équinoxe.
Ce jour-là est fêté la déesse anglo-saxonne Éostre – ou Easter, Ostara. Elle est attestée par Bède le Vénérable, un moine bénédictin du VIIIe siècle, dans son livre De temporum ratione, et qui présente le culte d’Éostre comme déjà éteint parmi les Anglo-Saxons. En 1835, dans Deutsche Mythologie, Jacob Grimm cite Bède quand il propose Ostara comme l’équivalent en vieux haut allemand.
Le printemps, c’est la magie de la nature. Présenter un jardin nous semblait donc tout naturel.
Ce renouveau s’exprime à travers la sève montant de la terre et se répandant dans chaque rameau. Comme tout le monde, vous ressentez cette force, comme un afflux d’énergie.
Giethoorn en son jardin
C’est un village situé dans la commune de Steenwijkerland, en province d’Overijssel, attirant chaque année plusieurs centaines de milliers de touristes par son image de campagne néerlandaise.
Ce village doit son nom au mot néerlandais « geitenhoorns », qui fait référence aux cornes de chèvres sauvages trouvées dans la région par les tourbiers.
Giethoorn est un village lacustre, souvent surnommé la « Venise du Nord » à l’instar d’Amsterdam, de Stockholm ou encore de Bruges. Il se dresse au cœur d’un parc naturel — vaste région de tourbières marécageuses — appelé « De Wieden ». Giethoorn est parcouru de longs canaux creusés lors des derniers siècles pour l’extraction de la tourbe – matière organique qui, sèche, donne un combustible pour le chauffage.
Ces fermes, chaumières et autres habitations — reliées entre elles par de petits ponts — sont particulièrement réputées pour leurs toits bombés en chaume, appelés « toits en dos de chameau ».
Giethoorn est un village de conte de fées !
La symbolique du jardin en général…
Le jardin est aussi le symbole de la puissance de l’homme, de son pouvoir sur une nature qu’il veut maîtriser. Symbole de la culture opposée à la nature sauvage, le jardin s’oppose à la forêt pleine de dangers. Dans l’Extrême Orient le jardin est le résumé de l’ordre cosmique, c’est le monde en petit.
… et du jardin d’Éden en particulier !
Le jardin d’Éden est le jardin merveilleux où la Genèse (chapitres 2 et 3) place l’histoire d’Adam et Ève selon les traditions juive et chrétienne. Il est souvent comparé au Paradis. Le Coran adopte également ce nom mais selon une autre conception : dans l’islam, le jardin d’Éden, identifié au Paradis, relève d’un lieu céleste.
Dans l’encyclique Laudato si’, publiée le 18 juin 2015, « sur la sauvegarde de la maison commune » (c’est-à-dire la sauvegarde de la Création), le pape François compare le jardin d’Éden au « jardin du monde ».
Comment ne pas évoquer l’Ordre des Francs-Jardiniers…
Order of the Free Gardeners est une société amicale fondée en Écosse au milieu du XVIIe siècle, et qui s’est par la suite étendue en Angleterre et en Irlande. Comme de nombreuses autres sociétés amicales (friendly societies) de l’époque, son objet principal fut à la fin du XVIIe siècle et durant tout le XVIIIe siècle le partage de connaissances — voire de secrets — liés au métier, ainsi que l’entraide mutuelle. Au XIXe siècle, ses activités d’assurance mutuelle devinrent prépondérantes.
À la fin du XXe siècle, elle s’est presque entièrement éteinte. Bien que les Francs-Jardiniers soient toujours restés indépendants de la Franc-Maçonnerie, ces deux ordres présentent d’importantes similitudes en ce qui concerne leur organisation et leur développement.
Les suivre sur Facebook Et bientôt en France… À (re)lire notre papier de la saint Valentin en février 2022.