Géraldine Pilleul – Dervy, 2023, 280 pages, 17 €
Présentation de l’éditeur
Comment expliquer que l’Atlantide n’ait toujours pas été retrouvée ?
Pourquoi la plupart des théories la concernant sont fausses ? Est-il exact qu’un grand cataclysme a anéanti cette civilisation ? En étudiant les indications laissées par les prêtres égyptiens, en accord avec leur manière de penser le monde et le temps, l’auteur prouve que l’Atlantide ne fut nullement une civilisation légendaire vieille de 10 000 ans, mais un ensemble culturel cohérent ayant réellement existé dans notre passé. Et si finalement ce mystérieux continent avait été bien plus proche de nous que nous ne le pensons ?
Ce livre unique vous invite à un formidable voyage à travers la haute Antiquité occidentale et les secrets transmis par les textes de Platon.
Cette enquête vous révélera l’histoire oubliée de l’Occident et l’héritage de ce que les anciens Égyptiens appelaient ” l’Atlantide “.
Biographie de l’auteure
Après une formation universitaire en histoire et en archéologie, Géraldine Pilleul, passionnée par l’histoire humaine et les mystères liés à nos origines, a étudié les civilisations anciennes, l’ésotérisme et la mythologie.
[NDLR : Gallica – BnF nous le dit, l’Atlantide a fait couler beaucoup d’encre. À ce jour, nous comptons à raison de 15 résultats par page, pas moins de 486 pages, soit 7290 occurrences rapportant ce mot soit titre d’un livre soit repris dans un article. Impressionnant ! San toutefois comptabiliser films ou documentaires… Ici, Géraldine Pilleul nous l’écrit même sur le bandeau, il s’agit d’« Une énigme millénaire enfin résolue ». Nous pourrions ajouter : enfin ! Resituons-là. Que sais-t-on de cette île mythique de la taille d’un continent ?
Selon une légende égyptienne, l’Atlantide aurait été une île merveilleuse engloutie au cours d’un cataclysme. Le philosophe antique de la Grèce classique Platon (c. 428 av. J.-C.-c.348 av. J.-C.) dans deux dialogues – Timée et Critias, la décrit à partir d’éléments historiques réels mais géographiquement et chronologiquement différents. Des écrivains, comme le romancier français Pierre Benoît (1886-1962), membre de l’Académie française, s’inspireront du thème du continent disparu. Son éditeur Albin Michel présentant le livre comme s’il s’agissait d’un manuscrit égaré. Ces traces ont été recherchées dans des endroits variés : Sahara, Canaries, parage de l’île allemande d’Helgoland/Heligoland – signifiant terre sainte –, Mexique, etc. Platon évoque en fait deux îles différentes confondues, sous le nom d’Atlantide. Premièrement, un continent « plus grand que la Libye et l’Asie mises ensemble », situées en face des colonnes d’Hercule, détroit de Gibraltar formé par le Mont Calpé en Europe et le promontoire d’Abyla, en Afrique, et que l’on atteignait au temps « où l’Atlantide était navigable ». Et il s’agit peut-être de l’Amérique que les Européens de la protohistoire auraient atteinte ? Et dont le souvenir aurait fait naître des légendes. Une île qui a été détruite et dont on ne précise pas les dimensions : selon l’helléniste irlandais J.V. Lutz, il s’agirait de la Crête dont, vers l’an 1300 avant Jésus-Christ, la civilisation s’effondra brusquement. Bien évidemment, d’autres hypothèses circulent. Des noms comme celui de l’île de Santorin ou encore celle de Terra circulent. D’autres, à partir du milieu des années 60, compte tenu des découvertes sous-marines réalisées, estiment qu’il pourrait s’agir de l’île de Bimini, un archipel des Bahamas…
C’est tout cela que nous conte l’auteure. En treize chapitres et 280 pages !
Du mésolithique, issu du grec signifiant littéralement « âge moyen de la pierre », au monde d’après, Géraldine Pilleul couvre l’ensemble des thèses et hypothèses et en réalise une synthèse. Nous avouant toutefois, dans sa conclusion, que « Ce passé est cependant loin d’avoir révélé tous ses secrets. Nous continuerons nos recherches sur les civilisations antiques dans un prochain ouvrage ».
Pour le lecteur, c’est une façon de traverser bon nombre de mystères du temps. De l’énigme du sphinx aux calendriers égyptiens, de la Grèce des héros à l’île perdue du roi Atlas – expert en philosophie, mathématiques et astronomie et crédité d’avoir inventé le premier globe céleste – roi légendaire de Maurétanie – territoire des Mauri – correspondant approximativement à l’actuel Maroc. Des terres de légendes foulées par d’illustres personnes telles Homère surnommé « le Poète » par les Anciens, Ulysse roi d’Ithaque, un des héros les plus célèbres de la mythologie grecque,
Héraclès correspond à l’Hercule de la mythologie romaine. Du peuple des mers aux peuples du nord (Shardanes, Tures, Aqwesh, Lukkas, Tjekers, Dananéens,etc). Plus qu’une atmosphère restituée, c’est toute une histoire, toute une légende, toute une mythologie que nous retrace l’auteure, ancienne étudiante à la Sorbonne puis à l’École du Louvre. L’ouvrage a au moins le mérite de séparer le bon grain de l’ivraie. Car l’Atlantide a connu des dizaines de suppositions plus ou moins fantaisistes, mais aucune vraiment sérieuse. Avec cet ouvrage, Géraldine Pilleul nous confie sa préférence quant à l’une des thèses sur ce que Platon appelait « l’empire d’Atlantide ». Il ne m’appartient pas, ici et maintenant, de dévoiler son choix…
Nous avons particulièrement apprécié la cartographie permettant de visualiser un monde parfois difficile à comprendre de nos jours. La bibliographie offerte permet d’aller plus loin.]