ven 22 novembre 2024 - 11:11

Hautes-Alpes : journée portes ouvertes ce week-end chez les Compagnons du Devoir de L’Argentière la Bessée

De notre confrère dici.fr

A l’occasion des journées portes ouvertes des Compagnons du Devoir, tout ce week-end, à L’Argentière la Bessée, intéressons-nous à cette institution destinée à la formation et à l’apprentissage de plusieurs métiers suivant les traditions du compagnonnage. Jean-Marc Passeron a rencontré Samuel Jeannerot à L’Argentière, qui nous a dévoilé deux extraits de la charte des compagnons :

Pour devenir Compagnon du Devoir, il faut préalablement devenir « affilié » ou « aspirant », en réalisant un travail d’adoption (en tant qu’apprenti ou itinérant) qui est ensuite examiné par la corporation du métier et la communauté (aspirants et compagnons). Cette première pièce permet, si elle convient et que la communauté est d’avis favorable, d’accéder à l’affiliation ou l’adoption.

L’affiliation ou l’adoption n’est pas chose facile car, à part la qualité de la maquette d’adoption, l’insertion dans la communauté est très importante car ceux qui la composent se concertent et décident de l’adoption ou pas du jeune. Les rapports humains au sein de la communauté sont donc primordiaux, ainsi que le comportement de tous les jours, en plus d’un travail presque permanent et régulier.

Traditions et innovations

Mobilité et la transmission du savoir-faire sont les fondements du compagnonnage. Depuis des siècles, les compagnons voyagent et adaptent leurs connaissances aux nouvelles techniques et matériaux. Ainsi, au fil du temps, le compagnonnage a vu des métiers disparaître et d’autres naître.

La constitution de notre association il y a plus de 70 ans a permis de développer un réseau de maisons pour accueillir les itinérants de tous les métiers sous un même toit : avant la seconde guerre mondiale, chaque corps de métier du compagnonnage avait ses lieux de passage et organisait pour son propre compte l’hébergement de ses itinérants. Depuis 70 ans, la vie communautaire permet des échanges interprofessionnels fructueux.

Au début des années 70, une deuxième étape importante pour notre association a été la décision de développer un vivier d’apprentis en créant et développant nos propres CFA.

Puis dans les années 90, nous avons décidé d’enrichir nos expériences professionnelles en développant le voyage international.

Plus récemment, une nouvelle étape a été franchie avec l’arrivée de jeunes femmes dans des métiers qui étaient essentiellement pratiqués par les hommes. Puis ce début de XXIe siècle a vu l’arrivée de bacheliers ; ils constituent aujourd’hui la majeure partie des jeunes qui choisissent de se former et se diplômer avec nous.

En 2010, le compagnonnage a été inscrit par l’Unesco sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Et tout dernièrement, l’admission de notre association à la Conférence des grandes écoles a marqué la reconnaissance des valeurs humaines et professionnelles que nous défendons depuis toujours.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles en relation avec ce sujet

Titre du document

Abonnez-vous à la Newsletter

DERNIERS ARTICLES