L’exposition temporaire « Baya, icône de la peinture algérienne-Femmes en leur Jardin » vous offrira un retour sur le parcours flamboyant d’une icône de la peinture algérienne.
Arriverons-nous un jour à percer les mystères qui entourent l’œuvre de Baya ?
Plus de 20 ans après sa disparition, l’Institut du monde arabe et le fonds France et Claude Lemand lèvent une partie du voile sur la flamboyante production de cette étoile filante de la scène artistique, sacrée reine de Saba sous la plume d’André Breton.
L’invitation tient en quatre petits mots chers à l’univers de Baya : Femmes en leur Jardin. Nous pénétrons dans un royaume foisonnant peuplé de figures féminines, de chimères ailées et d’oiseaux colorés. Une nature enchanteresse, comme une ode à la vie… Nous redécouvrons ici le bestiaire énigmatique de ses céramiques, la puissance chromatique de ses peintures joyeuses ou l’élégance de ses sculptures d’argile avant de s’immerger dans le dialogue sans fin de ses arabesques.
« Les mots pour parler de Baya sont souvent piégés, car ils ressassent l’idée du miracle initial ou qualifient son art d’art naïf. L’un obère toute réelle historicité au regard de sa trajectoire et l’autre empêche de voir la singularité de son art, son raffinement, ses évolutions, sa dimension spirituelle. » déclare Anissa Bouayed, chercheure associée au Laboratoire CESSMA, Université de Paris, spécialisée en histoire sociale et culturelle du Maghreb ainsi qu’en histoire coloniale et post-coloniale.
Qui es-tu Baya, reine de Saba ?
Baya, de son vrai nom Fatma Haddad, épouse Mahieddine, est née le 12 décembre 1931, à Bordj el Kiffan (Fort-de-l’Eau, aux environs d’Alger) et est décédée le 9 novembre 1998 à Blida, surnommée « La Ville des Roses », située au contact de l’Atlas blidéen et de la Mitidja et fondée au XVIe siècle pour accueillir des immigrés andalous.
Baya est une peintre algérienne qui signe ses œuvres de son prénom usuel.
Baya commence alors à modeler des personnages ou des animaux fantastiques en argile et elle est encouragée à réaliser des gouaches que le sculpteur Jean Peyrissac montre à Aimé Maeght, de passage à Alger en 1943.
En 1947, une exposition est organisée à Paris par Maeght dans sa galerie. André Breton préface le catalogue. Elle connaît un vif succès. Le magazine Vogue publie la photo de Baya, qui n’a alors que seize ans, avec un article d’Edmonde Charles-Roux. Baya découvre Paris et rencontre le peintre Georges Braque. En 1949, elle réalise à Vallauris des sculptures en céramique dans l’atelier Madoura et côtoie Picasso. En savoir plus sur sa vie et son œuvre https://bit.ly/3UyPgZx
La vidéo de Arts in the City intitulée « Baya, retour sur le parcours flamboyant d’une icône de la peinture algérienne – Exposition » https://www.youtube.com/watch?v=B5rXLwBfl2I
Pour aller plus loin, le catalogue de l’exposition : © Editions IMA, éditions CLEA, éditions Barzakh, Images Plurielles, Paris/Marseille/Alger, 2022
L’Institut du monde arabe remercie chaleureusement les mécènes et partenaires de l’exposition Baya. Femmes en leur Jardin :
Ainsi que les mécènes et partenaires du cycle 2022. Regards sur l’Algérie à l’IMA :
Infos pratiques :
Du 8 novembre 2022 au 26 mars 2023
Institut du Monde arabe
1, rue des Fossés Saint-Bernard – 75005 Paris
Téléphone : 01 40 51 38 38
Sources : IMA ; arts-in-the-city.com