jeu 31 octobre 2024 - 09:10

Encore des Francs-maçons impliqués dans un scandale ?

De notre confrère RMC matin

PERSONNALITÉS CONNUES: L’ÉTONNANT PROCÈS DES « FUITES DE LA PJ »

Dans “Apolline Matin” sur RMC et RMC Story, Nicolas Poincaré a détaillé les profils des accusés de l’affaire des fuites de la PJ, dont le procès s’ouvrait hier lundi à Paris.

C’est un procès étonnant qui s’ouvrait hier lundi devant tribunal correctionnel de Paris: l’affaire dite des fuites de la PJ. Dix-neuf personnes sont jugées, dont plusieurs personnalités connues. Des personnalités qui pensaient bien ne jamais se retrouver dans le box des accusés. Côte à côte, on va voir un ancien grand flic patron de la Police judiciaire, un ancien syndicaliste policier, un ancien secrétaire d’Etat, le fondateur du GIGN, un avocat, un notaire, un restaurateur et en vedette Christophe Rocancourt, l’escroc des stars de Hollywood, celui qui a arnaqué Mickey Rourke et Michel Polnareff, l’homme dont la vie est un roman.

Et c’est toute cette histoire qui est aussi assez romanesque. Au départ, il y a Christophe Rocancourt qui est soupçonné, avec son avocat, d’avoir voulu aider deux Marocaines sans papier à être régularisées. Pas les aider par grandeur d’âme, mais tout simplement pour l’argent. Les deux marocaines avaient de quoi payer… Pour obtenir ces papiers, Rocancourt contacte deux de ses connaissances. Le commandant Prouteau, ancien gendarme fondateur du GIGN, chargé de la sécurité de l’Elysée sous François Mitterrand. Et Kofi Yamgnane, ancien ministre de l’Intégration sous François Mitterrand, ancien député socialiste, Breton d’origine togolaise. L’ancien super-gendarme, qui a aujourd’hui 78 ans, et l’ancien ministre, 76 ans, sont jugés pour trafic d’influence.

Comme le détaille plus précisément le quotidien Sud Ouest

Le patron de la police judiciaire limogé

Bernard Petit est soupçonné, comme son chef de cabinet de l’époque Richard Atlan, d’avoir violé le secret de l’instruction en renseignant Christian Prouteau, via un intermédiaire, avant même sa garde à vue en octobre 2014. La mise en examen, une première, et le limogeage immédiat par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve le 6 février 2015 de Bernard Petit, policier à l’image de droiture nommé 14 mois auparavant, avait eu un écho retentissant.

Il avait déjà succédé à Christian Flaesch, écarté pour avoir prévenu un proche de l’ex-président Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, d’une convocation pour être entendu comme témoin. En 2014, la police judiciaire parisienne avait en outre été marquée par deux scandales : une plainte pour viol visant deux policiers dans les locaux du 36 et le vol dans les scellés de 52 kg de cocaïne.

L’affaire a fait chuter un autre policier, l’influent Joaquin Masanet, ancien syndicaliste retraité soupçonné d’avoir aidé à transmettre ces bons tuyaux à Christian Prouteau. Par ricochet, les investigations ont jeté la lumière sur des soupçons de malversations massives au sein de l’association qu’il présidait, l’Anas, en charge des œuvres sociales de la police.

Une série d’abus lui sont reprochés : interventions monnayées dans des dossiers de titres de séjour, de permis de conduire ou de contraventions, quelque 60 000 euros de frais de bouche fictifs mais aussi la surfacturation de travaux à hauteur de 470 000 euros.

Son fils, deux restaurateurs, trois membres du personnel de l’Anas, un entrepreneur et deux autres policiers sont poursuivis à des degrés divers.

Soupçons de trafic d’influence

Bernard Petit

Longuement instruit, ce dossier a peiné à arriver au procès. Le premier volet de trafic d’influence, disjoint, devait initialement être jugé séparément mais, après deux faux départs en 2020 et 2021, les trois volets ont été réunis.

Bernard Petit, 66 ans, est renvoyé devant le tribunal pour révélation d’information sur une instruction à une personne susceptible d’être impliquée et violation du secret de l’instruction. Il sera présent lundi à la barre, a indiqué son avocat Me Arthur Dethomas qui n’a pas souhaité s’exprimer avant l’audience. Au cours de l’enquête, Bernard Petit a « formellement » contesté avoir transmis une quelconque information.

À 55 ans, Christophe Rocancourt est jugé pour trafic d’influence et escroquerie notamment. Soulignant l’ancienneté des faits, son avocat Me Jérôme Boursican a déclaré que son client « travaille dans une maison de production prestigieuse et s’expliquera volontiers sur des faits très marginaux dans cette procédure qui, pour l’essentiel, ne le concerne pas ».

Poursuivis eux aussi pour trafic d’influence, Christian Prouteau, 78 ans, et l’ex-secrétaire d’État à l’Intégration (1991-1993) Kofi Yamgnane, 76 ans, se sont défendus pendant l’instruction d’avoir été payés pour faire jouer leurs réseaux.

Joaquin Masanet, 69 ans, comparaîtra pour complicité d’entrave à une enquête, trafic d’influence et abus de confiance aggravée notamment. Il a nié avoir joué un rôle dans la transmission d’informations confidentielles et avoir utilisé les moyens de l’Anas à des fins personnelles.

Le journal le libre penseur n’hésite quant à lui aucunement à accuser Bernard Petit d’avoir profité de la Franc-maçonnerie pour aménager sa carrière. L’article suivant ne laisse aucun doute (Fuites : le patron de la PJ parisienne Bernard Petit victime de ses “frères” francs-maçons)

1 COMMENTAIRE

  1. Les appuis politiques et fraternels de Bernard petit sont aussi évoqués dans cet article de L’Obs “PJ de Paris : Bernard Petit, “victime” des “Frères” francs-maçons” du 5 février 2015 et commençant ainsi “Pendant des années, son appartenance supposée à la franc-maçonnerie lui a permis de faire carrière. Mais les relations entre “frères” qu’entretenaient le patron de la police judiciaire parisienne lui valent aujourd’hui la disgrâce….”
    https://www.nouvelobs.com/justice/20150205.OBS1808/pj-de-paris-bernard-petit-victime-des-freres-francs-macons.html

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