ven 19 avril 2024 - 12:04

Savez-vous qui était Jacques de Molay?

De notre confrère estrepublicain.fr – Par Laure ARNOUX

Jacques de Molay, né dans le village haut-saônois, fut le 23e et dernier maître de l’ordre du Temple, milice religieuse et militaire issue de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge. À l’époque, les Templiers protégeaient avec difficulté les terres du roi Philippe le Bel et enchaînaient les défaites. Échouant également à imposer l’ordre dans l’échiquier politique et religieux, il est arrêté en 1307 sur ordre du roi pour hérésie et pratiques obscènes. Le pape Clément V soutiendra Jacques de Molay un temps avant de retourner sa veste et se ranger aux côtés de Philippe le Bel.

« Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à comparaître devant le tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment. Maudits ! Maudits ! Soyez tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races ! »

lancera Jacques de Molay à ses bourreaux du haut de son bûcher en flammes, le 19 mars 1314. L’exécution dramatique de Jacques de Molay inspirera de nombreuses légendes et histoires autour de la malédiction lancée contre Philippe le Bel et Clément V. La plus célèbre est la suite romanesque Les Rois maudits (1955 à 1977), de Maurice Druon.

450.fm apporte sa contribution à l’article de notre consœur Laure Arnoux.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Une visite de la maison natale de Jacques de Molay, à Molay (Haute-Saône), par Yonnel Ghernaouti.

CPA de Mme Christine Chadeyron – Maison natale de de Molay avant l’incendie de 1930

 

Retour sur un moment de pur bonheur !

Le village de Molay

Molay est une commune située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté qui, depuis 1989, participe au concours des « Villages Fleuris ».

Le village de Molay est situé dans la très pittoresque vallée de la Rigotte avec une altitude moyenne de 278 m au pied de la « montagne de La Roche » dont le sommet culmine à 426 m.

La Rigotte prend sa source dans le village de La Rochelle situé en amont à 319 m d’altitude et se perd juste au-delà de la limite du département limitrophe de Haute-Marne, quelques kilomètres plus loin.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Le village est protégé des vents du nord par la colline de Laître (336 m) sur laquelle se trouve l’église comtoise du XVIIIe siècle, commune à trois villages (La Rochelle, Cintrey et Molay).

Photo © Yonnel Ghernaouti

Au sud, Molay est dominé par le massif de La Roche et en particulier par la « Pierre Qui Vire » ou le « Pain de Beurre », rocher imposant qui offre un panorama grandiose vers les Vosges et sur le village. L’appellation de « Pierre Qui Vire » résulte sans doute d’une confusion qui s’est progressivement installée avec un mégalithe situé dans la forêt en contrebas du « Pain de Beurre ». Ce mégalithe, sans doute un dolmen, serait lui-même la « Pierre Qui Vire », nom communément donné à ces grosses pierres dont la légende dit qu’elles font un tour sur elles-mêmes tous les cent ans.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Lieu de naissance de Jacques de Molay, entre 1240 et 1250 naît au village

Il fut le 23e et dernier grand maître de l’ordre du Temple. Il a été élu à Chypre vers le 20 avril 1292. Il a été arrêté le vendredi 13 octobre 1307 et est mort sur le bûcher sur l’île aux Juifs à Paris le 18 mars 1314.

En 1425, le village de Molay est composé de Molay-La-Ville et de Molay-Laître. D’environ 1477 à 1678, la Franche-Comté (à l’époque comté de Bourgogne) et par conséquent Molay dépend de l’Espagne.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Ma visite de la maison natale de Jacques de Molay

a eu lieu le dimanche 7 avril 2019, après avoir pris langue avec Mme Christine Chadeyron, Présidente de l’association Jacques de Molay 1314 et maire du village de 2007 à 2014, son époux étant le trésorier de l’association. Elle était accompagnée de M. et Mme H. Monsieur H. étant un ancien Frère de la GLNF et membre de l’Ordem Suprema Militar do Templo de Jerusalém, l’Ordre Souverain Militaire du Temple de Jérusalem (OSMTH), groupe d’ordres chevaleresques autoproclamés. En 2020, l’OSMTH et le SMOTJ ont été reconnus par l’Augustan Society comme confrérie religieuse de chevaliers. OSMTH et OSMTJ sont souvent appelés simplement les Templiers.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Notons que Mme Chadeyron mène aussi un combat contre l’implantation d’éoliennes non loin de la maison natale de Jacques de Molay.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Elle estime le montant total des travaux à 1 million d’euros, souhaitant en cela, au-delà de la restauration de l’édifice, établir une sorte d’espace mémoriel et de musée-conférences.

Rappelons que la maison est supposée être celle du lieu de naissance du dernier grand maître de l’ordre du Temple. Elle fut détruite par le feu en 1930.

Nous gardon cependant un témoignage à travers les cartes postales anciennes. Nous adressons nous plus sincères remerciements à Mme Chadeyron pour nous avoir autorisés à reproduire ces cartes postales anciennes.

Des dispositions successorales sont prises pour faire en sorte que la maison ne tombe pas entre les mains de promoteurs ou autres associations pseudo-templières, voire, pire, de complotistes ou une association à dérive sectaire… La descendante d’une famille présente en Haute-Saône depuis 1306 est donc l’héritière de cette maison.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Après la visite de la maison et un repas pris en commun, nous sommes allés jusqu’au château du village de La Rochelle, dont le père de Jacques de Molay était vassal. Le château est propriété privé et ne se visite pas. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1987.

En passant par la Bourgogne et la ville de Beaune

La Chapelle, Beaune – Photo © Yonnel Ghernaouti

La commanderie de Beaune est une commanderie du XIIe siècle fondée par l’ordre du Temple puis hospitalière à Beaune en Bourgogne (diocèse d’Autun, duché de Bourgogne). Le site est à ce jour une propriété privée. En 2019, nous avions aussi rencontré l’actuel propriétaire de lieux qui nous a fait partager ses souvenirs concernant ce lieu mémorable et mémoriel. Cette chapelle est dans sa famille depuis quatre générations et son arrière-grand-père, maraîcher, l’avait acheté au début du XXe siècle, avec un petit bout de terrain. La plaque commémorative a été posée après 1975, sans toutefois qu’il en est une idée précise (après la mort de son grand-père, alors qu’il était enfant, nous déclare-t-il),

Photo © Yonnel Ghernaouti

À l‘origine une arche voutée située devant l’édifice fut démontée par un antiquaire et vendue aux américains.

Le propriété n’a pas su dater la vente et savoir dans quel musée new-yorkais elle est exposée.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Nous pensons qu’elle serait sans doute au musée dénommé « The Cloisters » (Les Cloîtres en français) qui est un musée américain, situé dans le quartier de Washington Heights au nord de l’île de Manhattan à New York. Il regroupe des cloîtres médiévaux européens et des collections d’objets médiévaux. Il est l’un des départements du Metropolitan Museum of Art.

C’est la chapelle où Jacques de Molay préta son serment de templier.

La chapelle St-Jacques dite Chapelle des Templiers fait partie des rares édifices de Beaune hérités du XIII e siècle. Située Faubourg St-Jacques, elle doit son nom à Jacques de Molay, futur grand maître de l’ordre des Templiers, qui y est initié en 1265 par Ymbert de Paray. À cette époque, les biens des Templiers de Beaune étaient importants. Ils possédaient des terres et des vignes “derrière Cluny”, dans tout le pays beaunois, l’arrière-côte et jusqu’aux confins du Morvan. À la chute de l’ordre, début XIV e siècle, la Chapelle héberge les Hospitaliers et reçoit les pestiférés jusqu’au XVII e siècle. Le culte y cessera en 1781. Au XIX e les biens seront morcelés entre plusieurs propriétaires.

Photo © Yonnel Ghernaouti

(Extrait de l’inventaire du patrimoine conduit dans le cadre du dossier de candidature Unesco © Région Bourgogne – Inventaire Général ; Association des climats du Vignoble de Bourgogne © Cabinet Grahal).

Revenons sur la vie et le destin de Jacques de Molay (c. 1244-1314), maître de l’ordre de 1292 à 1312

L’absence d’archives correctes empêche de pouvoir localiser exactement le lieu et la date de naissance de Jacques de Molay. Néanmoins, des indications retrouvées dans les minutes du procès, dans les archives des royaumes européens de l’époque, nous permettent de penser que Jacques de Molay est né vers 1245 en Haute Saône, dans le Comté de Bourgogne, alors toujours vassal de l’Empire Germanique.

En 1265, il est reçu dans l’ordre à Beaune par Humbert de Pairaud, visiteur de France et d’Angleterre et par Amaury de la Roche, maître de France.

Vers 1270, il est en Orient où son action reste très discrète. On ne sait pas s’il se trouve parmi les survivants d’Acre qui réussissent à s’échapper avec Thibaud Gaudin à Chypre, mais il participe à un chapitre qui se tient dans l’île en automne 1291.

Photo © Yonnel Ghernaouti

Jacques de Molay Maître de l’Ordre

Il est élu Maître de l’Ordre avant avril 1292, peu de temps après la mort de Thibaud Gaudin.

Dès son élection, Jacques de Molay s’empresse de parer au plus pressé, il met en place un gouvernement et s’occupe de la défense de l’île de Chypre et du Royaume de Petite Arménie, dernières possessions franques en Orient.

Au printemps 1293, il entreprend un long voyage en Europe, où il règle différents problèmes dans les domaines de l’Ordre, mais surtout, il implore l’aide des princes occidentaux et de l’Eglise pour la défense des derniers Etats Chrétiens.

Au cours de ce voyage, il noue d’étroites relations avec plusieurs monarques, dont Edouard 1er d’Angleterre, Jacques II d’Aragon et le pape Boniface VIII.

Il rentre à Chypre en automne 1296 pour y régler des problèmes survenus avec le roi Henri II.

En 1298, il monte une expédition en Cilicie après la chute de Roche-Guillaume, la dernière place forte du royaume. Malheureusement, les forces chrétiennes ne parviendront pas à profiter de la victoire de Ghâzân, le Khan de Perse sur les Mamelouks à Homs en décembre 1299.

En 1300, il continue de fortifier l’îlot de Rouad en face de Tortose pour en faire une base avancée en vue d’opérations combinées avec les mongols. Mais les mongols, trop occupés par leurs guerres tribales, ne pourront jamais s’allier avec les chrétiens contre les mamelouks.

En septembre 1302, les Templiers de Rouad sont massacrés par les mamelouks égyptiens.

Jacques de Molay abandonne alors cette stratégie de l’alliance mongole qui se révèle être un échec total.

En 1305, le nouveau pape Clément V, sollicite l’avis des Maîtres des Ordres religieux pour la préparation d’une nouvelle croisade et sur un projet d’unification des Ordres.


Gisant de Philippe le Bel (basilique Saint-Denis)

Le 6 juin 1306, Clément V les convoque officiellement à Poitiers, mais à cause de l’état de santé du pape, l’entrevue avec Jacques de Molay n’aura lieu qu’en mai 1307.

Comme il l’avait déjà mentionné au pape auparavant, Jacques de Molay refuse catégoriquement ce projet d’union entre les Ordres.

Cette décision aura de lourdes conséquences pour l’avenir de l’Ordre du Temple. D’abord, le Roi de France prend ombrage de cette décision, car elle perturbe ses ambitions, de plus elle met à mal les négociations entre Clément V et Philippe le Bel au sujet de la condamnation de la mémoire de Boniface VIII et enfin, elle perturbe l’organisation de nouvelle croisade.

A l’occasion de ce voyage en occident, Jacques de Molay découvre que des rumeurs calomnieuses courent au sujet des Templiers. Philippe le Bel et ses conseillers vont immédiatement profiter de cette faiblesse et établir un plan pour détruire cet Ordre intransigeant.

Le 24 juin, Jacques de Molay est à Paris où il rencontre Philippe le Bel pour discuter des accusations portées contre l’Ordre. Il rentre à Poitiers, rassuré par la discussion avec Philippe le Bel, mais demande au pape qu’il diligente une enquête pour laver l’Ordre de tout soupçon.

Détail d’une fresque par Andrea di Bonaiuto dans la chapelle des Espagnols du couvent des dominicains de Santa Maria Novella. Florence. XIVe siècle

Le 24 Août, Clément V annonce à Jacques de Molay qu’une commission d’enquête est mise en place. Philippe le Bel veut précipiter les choses pour éviter que toute l’affaire qui s’annonce ne reste entre les mains du pape. Le 14 septembre, aidé par Nogaret, il fait transmettre en grand secret à tous ses baillis et sénéchaux un ordre d’arrestation pour tous les Templiers du Royaume et la mise sous séquestre de tous leurs biens.

L’arrestation des Templiers

Cette opération d’envergure débute le 13 octobre 1307 à l’aube. Tous les Templiers du royaume de France sont arrêtés. Dans quelques commanderies, les Templiers sont massacrés par traîtrise, car les gens d’armes royaux craignent de devoir affronter ces guerriers redoutables en combat loyal.

Jacques de Molay est arrêté dans la maison cheftaine de l’Ordre, à Paris.

Un évènement étrange survient lors du premier interrogatoire de Jacques de Molay le 24 octobre. Au lieu de nier les accusations, il avoue certains faits et ainsi crédite la propagande royale contre l’Ordre.

En décembre 1307, Clément V envoie des cardinaux à Paris pour interroger le Maître de l’Ordre. Devant ceux-ci, Jacques de Molay révoque ses aveux. Il s’engage alors un bras de fer entre Philippe le Bel et Clément V qui se conclut en août 1308 par un compromis entre les deux parties concrétisé par la bulle pontificale « Faciens Misericordiam ». Elle est fulminée par le pape Clément V le 12 août 1308 dans le cadre du procès de l’ordre du Temple.

Elle crée des commissions diocésaines, chargées d’enquêter sur les agissements des Templiers, et des commissions pontificales, chargées de juger l’Ordre du Temple comme tel. Ces dernières livreront leurs rapports lors d’un concile œcuménique convoqué à Vienne en 1310, qui discutera du sort de l’ordre par la bulle « Vox in excelso ».

Transféré à Chinon avec plusieurs autres dignitaires de l’Ordre, comme Geoffroy de Charney, Hugues de Pairaud, Geoffroy de Gonneville, Jacques de Molay est à nouveau interrogé par des agents royaux. Au cours de cet interrogatoire, il reviendra à ses aveux faits en octobre 1307.

Chevalier templier chargeant. (Fresque de la chapelle de la commanderie templière de Cressac en Charente)

Pendant plus d’une année, la commission pontificale se met en place et commence ses audiences. Jacques de Molay ne pourra y déposer que deux fois vers la fin novembre 1309. A cette occasion, il change de stratégie de défense et veut garder le silence et ne s’en remettre qu’au jugement du pape, se fiant au contenu de la bulle « Faciens Misericordiam ».

Le premier bûcher

En 1310, plusieurs dizaines de Templiers veulent se présenter devant la commission pontificale pour témoigner en faveur de l’Ordre et ainsi mettre à mal tout l’acte d’accusation.

Ce mouvement de protestation est brisé net par la condamnation au bûcher de 54 Templiers jugés comme relaps par Philippe de Marigny le 10 mai 1310.

De plus, les meneurs de ce mouvement de protestation disparaissent des geôles de Philippe le Bel sans laisser de traces.

Le 22 mars 1312, Clément V annonce officiellement l’abolition de l’Ordre du Temple lors du Concile de Vienne.

Malgré sa volonté et ses demandes insistantes auprès de ses geôliers, Jacques de Molay continue de croupir en prison sans pouvoir être reçu par le pape. Ce dernier consent néanmoins à envoyer 3 cardinaux à Paris en décembre 1313 pour statuer sur le sort des dignitaires.

Arrivés à Paris en mars 1314, le verdict des trois cardinaux est sans appel, les dignitaires de l’Ordre sont condamnés à la prison à vie.

L’exécution sur l’île aux Juifs.

Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay s’insurgent avec véhémence contre ce verdict, comprenant qu’ils ont été joués depuis le début par un pape qui ne voulait pas les entendre. Ils révoquent tous les deux les aveux faits et proclament l’Ordre innocent de toute accusation portée contre lui, Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay sont aussitôt reconnus comme relaps et livrés par les cardinaux au bras séculier. Un bûcher est installé le jour même sur une île (île de la cité) de la Seine au pied de Notre Dame.

Au soir du 11 mars 1314(ou 18 mars selon certaines interprétations), Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay sont livrés aux flammes.

La malédiction

Dès le XIVe siècle, le destin tragique de Jacques de Molay inspire des auteurs. Boccace parle de lui dans son De casibus virorum illustrium (Des cas d’hommes illustres) comme parfait exemple d’homme modeste que la Fortune a porté au sommet et dont la chute fut d’autant plus spectaculaire. Cependant, c’est souvent la fin des Templiers et de l’Ordre qui marque la littérature et en particulier le bûcher spectaculaire de mai 1310 durant lequel 54 templiers sont brûlés.

La légende la plus connue et la plus ancienne autour de Jacques de Molay concerne la malédiction qu’il est censé avoir lancée contre Philippe le Bel et les Capétiens. Selon l’historienne Colette Beaune, cette légende est née après un épilogue stupéfiant pour les contemporains de Philippe le Bel : comment le roi le plus puissant de la chrétienté, doté de trois fils, a-t-il pu voir s’achever sa dynastie et plonger son royaume dans la guerre de Cent Ans ? Dans les mentalités médiévales, comment expliquer la chute de cheval, l’adultère de ses brus, la mort précoce de ses trois fils si ce n’est à cause d’une raison surnaturelle ? La malédiction est cependant plus souvent attribuée à Boniface VIII, pape dont la mort est imputable à Philippe. C’est au XIVe siècle que la malédiction est clairement formulée. Paolo Emilio rédige par la suite une histoire de France pour le compte du roi François Ier où il met en scène la mort d’un Jacques de Molay maudissant le roi et le pape et les convoquant devant le tribunal de Dieu. Les historiens des siècles suivants reprennent son récit.

Cette légende s’est maintenue jusqu’à la suite romanesque historique Les Rois maudits, rédigée par Maurice Druon entre 1955 et 1977. Cette suite et ses adaptations télévisées contribuent à populariser encore davantage Jacques de Molay et sa malédiction :

« Pape Clément !… Chevalier Guillaume !… Roi Philippe !…

Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu

pour y recevoir votre juste jugement !

Maudits ! Maudits ! Maudits !

Tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races ! » (Les Rois maudits, 1955)

Une version populaire de la légende attribue à la malédiction la mort de Louis XVI qu’elle situe à la treizième génération après Philippe le Bel, alors que la treizième génération est celle des enfants de Louis XIV.

Absolution du Pape Clément V

Pour en savoir plus sur le retour en grâce de templiers vous pouvez lire l’excellent article de Madame Isabelle Heuillant-Donat (Université de Reims – Champagne Ardenne) en date du 19 octobre 2007, paru dans « Libération » et sous-titré : « L’original d’un document des archives vaticanes montre que le pape les avait absous. L’Eglise communique » (http://www.liberation.fr/jour/2007/10/19/le-retour-en-grace-des-templiers_104208) ou encore sur « Euronews » : « Archives secrètes du Vatican : les Templiers avaient reçu l’absolution du Pape Clément V. » http://fr.euronews.com/2007/10/12/archives-secretes-du-vatican-les-templiers-avaient-recu-l-absolution-du-pape-clement-v ou encore sur « France TV Info » avec cet article « Ordre des Templiers : le Vatican publie des archives secrètes. Sept siècles après l’extinction de l’ordre religieux, on apprend que l’Eglise avait tenté de réhabiliter les Templiers à l’issue de leur procès intenté par le roi de France. » http://www.francetvinfo.fr/culture/livres/ordre-des-templiers-le-vatican-publie-des-archives-secretes_1605519.html

Sources : Wikipédia ; http://www.templiers.org/ ; Libération ; Euronews ; Francetvinfo ;

https://www.bienpublic.com/edition-de-beaune/

Intronisation du jeune Jacques de Molay en 1265 à la commanderie de Beaune, par le dessinateur François Marius Granet

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