sam 20 avril 2024 - 09:04

Le Frère Fernando Pessoa et les mondes ésotériques

De notre confrère lepetitjournal.com

Fernando Pessoa (1888-1935) est un des plus grands écrivains portugais et même international, il fut au début du 20ème siècle un des trois grands poètes à l’origine du modernisme en poésie. Comme tous les grands artistes du post symbolisme, Fernando Pessoa eut de profondes relations et convictions ésotériques, Lepetitjournal propose à ses lecteurs de découvrir ou approfondir cette facette du poète lors d´un visio-conférence le samedi 30 janvier.

L´ÉSOTÉRISME  chez Fernando Pessoa

Fernando Pessoa passa des heures d’éveil à décortiquer des œuvres mystiques et cabalistiques, entre autres. Les rites et les raisons des Rose-Croix l’on beaucoup intéré ainsi que tout ce qui touchait à la symbolique, depuis les textes sacrés jusqu’aux préceptes des templiers et il avoua en souffrir, car cela le troublait profondément, émotionnellement parlant. Ses jours étaient remplis de spéculations vénéneuses, de la raison démoniaque de la métaphysique- depuis la magie jusqu’à l’alchimie, tout ceci provoquant en lui: « Une sensation douloureuse d’être éternellement à la limite de connaître le (ou les) mystère(s) suprême(s)».

On peut dire que l’attention de Fernando Pessoa se pencha sur tous ces thèmes majeurs: spiritisme, astrologie, théosophie, gnose, hermétisme, magie, alchimie reliée à la kabbale, franc-maçonnerie, rose-croix et templiers, tout en s’intéressant aux mythes nationaux ayant une résonance ésotérique comme le Sébastianisme ou le «Quinto Império» (le Cinquième Empire, cher à António Vieira).

Comme œuvres ésotériques majeures écrites par Fernando Pessoa, on pourra mentionner l’»Essai sur l’initiation», «Sous-sol» et le notable «Chemin du Serpent», ainsi que «Le livre qui ne l’est pas», mais également des poèmes explicitement ésotériques, qu’il écrira surtout entre 1930 et sa mort, en 1935, tels l’»Ultime sortilège». »A l’ombre du Mont Abiegno», «Eros et psyché» avec en supplément le «rituel du degré de Maître dans l’ordre templier du Portugal», «Dans la tombe de Christian Rosencreuz» ou enfin «Initiation».

La relation de Pessoa avec la maçonnerie

Les cendres de Fernando Pessoa, monument de la littérature, ont été transférées en 1988 pour le centenaire de sa naissance au Monastère des Hiéronymites à une centaine de pas de Camoens et Gama.

Lors du passage à Lisbonne du mage anglais Aleister Crowley, en 1930, Fernando Pessoa fut initié par lui à l’ordre des Templiers d’Orient (OTO); ce mage était un gnostique licencieux, orienté vers les cultes phalliques et rassemblant tout et n’importe quoi dans son ordre. Il aura d’ailleurs une fin chargée de mystère, se suicidant dans la « Boca do Inferno » de Cascais. Lors de la dissolution des sociétés secrètes par Antonio Oliveira Salazar et son régime de l’»Estado Novo». Pessoa défendra publiquement la Maçonnerie dans le journal « Diário de Lisboa »; un article notoire et courageux dans un contexte d’Etat totalitaire. Dans un extrait du texte publié, on comprend bien ce qui aura amené le poète (pas maçon) à défendre la Maçonnerie: «Laissez la Maçonnerie aux maçons et à ceux qui, bien que n’en étant pas, verront encore que dans un autre temple, la même lumière». Ceci indique bien que ce furent les degrés maçonniques, dispensés par Crowley, dans le contexte de son ordre des Templiers d’Orient –qui avait trois niveaux initiatiques; le maçonnique, le chevaleresque et le magique- qui déterminèrent de la part du Poète une telle manifestation publique de solidarité en relation à l’ordre banni, lui, qui à la fin de sa vie écrivait des rituels maçonniques-chrétiens.

Pessoa : un homme à part

La fameuse malle, devant la « bibliothèque anglaise » de l’écrivain.

Dès sa jeunesse, Fernando Pessoa sent qu’il doit suivre un «chemin spirituel». Il se reconnaîtra plus tard comme chrétien-gnostique (psycho-spirituel), désirant être en contact avec quelque chose de supérieur. Il critiquait cependant l’Eglise catholique comme institution, tout en reconnaissant que la doctrine qu’elle prônait était pour lui «une perle spirituelle à travers l’enfant-Jésus, avec la supériorité du message divin». Il était loin d’être athée, tout en voulant atteindre un «au-delà de Dieu». Enfin, il ne voulait se soumettre à aucune doctrine, quelle qu’elle soit, et garder une liberté totale de conscience.

Fernando Pessoa évoquera dans son œuvre poétique de nombreux symboles et mythes, telle une vocation de son esprit, d’un mysticisme dogmatique, recherchant les «vérités» transcendantales mystico-religieuses du Christianisme. Par une lecture attentive des Evangiles, de la Bible, les préceptes du Temple ou des Rose-Croix, ou d’autres encore, reposent ses commentaires ésotériques; une véritable faim de Vérité!

Pessoa poète sera d’une curiosité intellectuelle illimitée –des Grecs Platon et Aristotéles, du père de l’Eglise Saint-Augustin, des idéalistes allemands, avec une préférence presque maladive pour Hegel, Schopenhauer et Nietzche et de Français tels Rousseau ou Hugo. Selon João Mendes, Pessoa fut un «homo religiosus», recherchant le sens profond de la vie et de l’immensité des chemins possibles. De tout cela, il lui resta une douleur vague et profonde, qui non seulement traverse toute son œuvre, mais qu’il a aussi du mal à dissimuler derrière des «masques» pour cacher sa souffrance. Cette évidence l’amènera à une prédisposition au mysticisme, qu’il soit de genèse évangélique, de fondement ésotérique rosicrucien ou même -ce qu’il laissa peu clair- maçonnique ou sectaire, confessant être un néophyte des rituels templiers.

Le seul livre du poète publié de son vivant, «Mensagem» (Message) a pour thème de référence, entre autres, la vision des Rose-Croix, même s’il n’y a aucune preuve d’avoir été initié par eux. Malgré qu’il ait pu connaître des membres de cette société secrète, on peut penser que Pessoa s’auto-initia; pour cela, il préconisait d’avoir plus de 35 ans d’âge, de le faire de sa propre volonté, de croire à la Trinité et de ne pas être déjà impliqué dans une église ou secte, l’initiation faisant surgir le côté spirituel, l’étincelle spirituelle en nous, qui est divine.

Pessoa se décline dans son œuvre en plusieurs personnages

Pessoa avait certainement des pouvoirs de médium, ou du moins il le croyait, comme il se sentait réincarné et peut-être déjà initié dans une autre vie… Astrologue passionné, il se posait toujours la question de ce que le destin lui réservait. Avec ses hétéronymes, il nous montrera qu’il y a plusieurs vérités et plusieurs chemins, qu’il souhaitait parcourir en même temps. Mais il voulait aussi nous inciter à trouver chacun le nôtre, chacun ayant son propre karma dans une multiplicité de visions différentes. Pessoa se multipliera ainsi en trois personnages principaux, sur une bonne quinzaine de «moi» qu’il avait en tête; une créativité plurielle, pour certains une sorte de schizophrénie, une dispersion ou regroupement de sa personnalité, une fuite ou une conquête de l’esprit?

Pessoa commencera dès 1914, par un dénommé Alberto Caeiro, personnage bucolique ,son «gardien de troupeaux», né à Lisbonne en 1889, donc un an plus jeune que lui, et mort tuberculeux, en 1915, vivant à la campagne, sans grande éducation, sinon avoir suivi l’école primaire et sans profession définie, mais véritable amant de la nature.

Puis ce sera un Ricardo Reis, né en 1887 à Porto, médecin et parti au Brésil à l’avènement de la République, en 1910, car de filiation monarchiste. Elevé au collège des Jésuites, il sera un poète à la mode classique, affirmant son paganisme en toute occasion, tout comme son scepticisme constant à l’égard de tout.

Fernando Pessoa vieilli prématurément peu avant son décès à l’âge de 47 ans.

L’autre personnage majeur sera Alvaro de Campos, un Pessoa plongé dans le temps qui court inéluctablement, l’ingénieur naval, né à Tavira en 1890, formé à Glasgow, mais revenu à Lisbonne, un homme grand et maigre, un peu courbé, grand voyageur et un obsessif sensationnaliste.

Tous les trois au visage glabre, avec un Caeiro aux yeux bleu, un Reis à la peau mate due à ses origines juives, les cheveux lisses et portant un monocle, enfin un Campos toujours à l’affût d’une nouvelle modernité. Les» hétéronymes ombilicaux» de Pessoa seront selon lui «complètement vrais, véritables compagnons de voyage» dans une vie constituée plus de «voyages imaginaires» que d’évolution propre, comme un passant, qui passe, un passant de tout («transeunte», en portugais). Pessoa faisait l’horoscope de ses différents personnages pour savoir ce qui pourrait leur arriver.

Biographie

Message, 1re éd., 1934, troisième et dernier recueil de Pessoa publié de son vivant après ceux parus en anglais en 1918 et en 1921 (hormis son manifeste Ultimatum, les poèmes de la revue Athéna, les textes parus dans Orpheu et Contemporânea, ainsi que ses nombreux articles…)

Fernando António Nogueira Pessoanote est un écrivain, critique, polémiste et poète portugais trilingue1 (principalement portugais, mais aussi anglais et, dans une moindre mesure, français). Né le 13 juin 1888 à Lisbonne, ville où il meurt des suites de son alcoolisme le 30 novembre 1935, il a vécu une partie de son enfance à Durban en Afrique du Sud.

Théoricien de la littérature engagée dans une époque troublée par la guerre et les dictatures, inventeur inspiré par Cesário Verde du sensationnisme, ses vers mystiques et sa prose poétique ont été les principaux agents du surgissement du modernisme au Portugal.

Fernando Pessoa est porté le 21 juillet 1888 sur les fonts baptismaux par le général Chaby sous le patronage de son prétendu aïeul Fernando de Bulhões dont la fête coïncide avec le jour de sa naissance.

Œuvres

  • Alexander Search, Un souper très singulier inédit en langue originale (nouvelle gothique écrite en 1907 en anglais d’environ 60 pp).
  • Tsarkresko, in M.L. Machado de Sousa, O Horror na Literatura Portuguesa, Instituto de Cultura Portuguesa, Lisbonne, 1989 (conte gothique en anglais).
  • Le vainqueur du temps, inachevé, in Textos Filosóficos, vol. II, Ática, Lisbonne, 1968 (conte métaphysique).
  • Bernardo Soares, Le Livre de l’intranquillité, Ática, Lisbonne, 1982 (journal aphoristique).
  • Fables pour les jeunes nations, Pessoa Inédito, pp. 266-270, Livros Horizonte, Lisbonne, 1993
    (cinq fables auxquelles s’ajoute Soie rose, parue in O Jornal nº1, Lisbonne, 4 avril 1915).
  • Le Pèlerin, Mealibra nº 23, Centre Culturel d’Alto Minho (pt), Viana do Castelo (Portugal), 2009 (nouvelle d’environ 88 pp).
  • Le Banquier anarchiste, traduction André Coyné, Contemporânea, Lisbonne, 1922 (pamphlet social).
  • Marcos Alves, inachevé, in T.R. Lopes, Pessoa por Conhecer – Textos para um Novo Mapa, Estampa, Lisbonne, 1990 (portrait psychologique).
  • Quaresma, déchiffreur, Assírio & Alvim (pt), Lisbonne, 2008, 477 pages (nouvelles policières).

Attribués à des hétéronymes

Fernand Pessoa en flagrant délitre vers 1928.

  • Álvaro de Campos, Ultimatum, Portugal Futurista (pt) no 1, Lisbonne, 1917.
  • Álvaro de Campos, Notes en mémoire de mon maître Caeiro, in Textos de Crítica e de Intervenção, Ática, Lisboa, 1980 (étude littéraire posthume rassemblant autour d’articles publiés du vivant de l’auteur sous ce titre des manuscrits portant sur le même sujet).
  • António Mora, Introduction à l’étude de la métaphysique, titre prévu par l’auteur d’un essai dont divers manuscrits écrits sous divers hétéronymes à différentes époques font la substance, in Textos Filosóficos, vol. I & II, Ática, Lisbonne, 1968.
  • António Mora, La morale, titre prévu par l’auteur d’un essai dont la substance (morale de la Force, morale de la Domination de soi, morale de l’Idéal, l’Humilité, l’Ascétisme) a été retrouvé dans divers manuscrits, in Textos Filosóficos, vol. I, p. 226, Ática, Lisbonne, 1968.
  • António Mora, Le retour des dieux, inachevé, in G.R. Lind & J. do Prado Coelho, Páginas Íntimas e de Auto-Interpretação, Ática, Lisbonne, 1996 (apologie d’un retour à une religion polythéiste).
  • Bernardo Soares ou baron de Teive, L’éducation du stoïcien, Assirio & Alvim, Lisbonne, 1999 (essai sur le suicide).

Attribués à Fernando Pessoa

  • Chronique de la vie qui passe in M.I. Rocheta & M.P. Morão, Ultimatum e Páginas de Sociologia Política, Ática, Lisbonne, 1980
    (recueil des articles parus dans cette rubrique du O Journal (pt) en 1915).
  • Erostratus in Páginas de Estética e de Teoria Literárias, Ática, Lisbonne, 1966 (essai sur la création littéraire).
  • Recueil de critiques d’économie politique parus dans la presse, Páginas de Pensamento Político, vol. II, Publicações Europa-América, Mem Martins (pt) (Portugal), 1986.
  • Lisbonne: ce que le touriste doit voir, Livros Horizonte, Lisbonne, 1992.
  • Le Paganisme supérieur, titre prévu par l’auteur d’un recueil d’articles ésotériques et métaphysiques parus dans diverses publications posthumes.
  • Théorie de la République aristocratique, titre prévu par l’auteur d’un essai dont des articles parus de son vivant dans des journaux et des manuscrits de nature sociologique et politique parus dans diverses collections posthumes font la substance.
  • De la dictature à la république, inachevé, in M.I. Rocheta & M.P. Mourão, Da República (1910 – 1935), Ática, Lisbonne, 1979 (histoire politique du Portugal moderne).
  • Le Sens du sidonisme, inachevé, in M.I. Rocheta & M.P. Mourão, Da República (1910 – 1935), Ática, Lisbonne, 1979.
  • Le préjugé des révolutionnaires, inachevé, in M.I. Rocheta & M.P. Mourão, Ultimatum e Páginas de Sociologia Política, Ática, Lisbonne, 1980.
  • Cinq dialogues sur la tyrannie, inachevé, in M.I. Rocheta & M.P. Morão, Ultimatum e Páginas de Sociologia Política, Ática, Lisbonne, 1980 (défense de la liberté individuelle et dénonciation de la dictature).
  • Commerce et civilisation, traduit du portugais par Simone Biberfeld et Parcidio Gonçalves, Éditions de la Différence, Paris, 2012

Poésie portugaise

Pessoa a publié soit sous son orthonyme (son vrai nom) soit sous de nombreux hétéronymes.

De Fernando Pessoa, orthonyme

Message, 1re éd., 1934, troisième et dernier recueil de Pessoa publié de son vivant après ceux parus en anglais en 1918 et en 1921 (hormis son manifeste Ultimatum, les poèmes de la revue Athéna, les textes parus dans Orpheu et Contemporânea, ainsi que ses nombreux articles…)

  • Message, Império, Lisbonne, 1934.
  • Rubaiyat, trente deux quatrains.
  • Cancioneiro, titre prévu par l’auteur du recueil paru épars en éditions posthumes
    • Poésies, Ática, Lisbonne, 1942 (reprend en sus les poèmes parus en revue du vivant de l’auteur).
    • Poésies inédites, Ática, Lisbonne, 1956.
    • Œuvre poètique, José Aguilar, Rio de Janeiro, 1960.
    • Nouvelles poésies inédites, Ática, Lisbonne, 1973.
    • Œuvre poétique et en prose, vol. I, Lello, Porto, 1986.
  • Patés d’un goût populaire, Ática, Lisbonne, 1965.
  • Pessoa inédit, Livros Horizonte, Lisbonne, 1993 (poèmes satiriques).

D’Alberto Caeiro, hétéronyme

  • Le Gardeur de troupeaux in João Gaspar Simões (pt) & Luís de Montalvor (pt), Poemas de Alberto Caeiro, Ática, Lisbonne, 1946.
  • Le Berger amoureux in João Gaspar Simões (pt) & Luís de Montalvor (pt), Poemas de Alberto Caeiro, Ática, Lisbonne, 1946.
  • Autres poèmes et fragments, titre prévu par l’auteur de poèmes parus en éditions posthumes
    • Fragments in T. Sobral Cunha, Pessoa por conhecer – Textos para um novo mapa, Estampa, Lisbonne, 1990.
    • Poèmes inconnus in T. Sobral Cunha, Poemas Completos de Alberto Caeiro, Presença, Lisbonne, 1994
      (Certains étaient parus dans Athena, Presença (pt) ou l’édition de 1946).

D’António Mora, pseudonyme d’Alberto Caeiro

  • Le Retour des Dieux, titre prévu par l’auteur de poèmes néopaïens parus dans diverses publications posthumes.

De Ricardo Reis, hétéronyme

  • Livre premier, Presença (pt) no 1, Lisbonne, 1924
  • Odes, Ática, Lisbonne, 1946.
  • Poèmes, INMC, Lisbonne, 1994.

D’Alvaro de Campos, hétéronyme

  • OpiacéOrpheu (pt) no 1, Lisbonne, 1er trimestre 1915.
  • Ode triomphale, Orpheu (pt) no 1, Lisbonne, 1er trimestre 1915.
  • Ode maritime, Orpheu (pt) no 2, Lisbonne, 2e trimestre 1915. Réédition (France) : Ode maritime et autres poèmes, traduit du portugais par Dominique Touti et Michel Chandeigne, présenté par Claude Michel Cluny, éd. bilingue, Éditions de la Différence, coll. « Orphée », Paris, 1990.
  • Poésies d’Álvaro de Campos, Ática, Lisbonne, 1944.
  • Livre de vers, Estampa, Lisbonne, 1993.

Poésie des autres hétéronymes lusophones

in T.R. Lopes, Pessoa por Conhecer – Textos para um Novo Mapa, Estampa, Lisbonne, 1990.

Théâtre

« Le point central de ma personnalité, en tant qu’artiste, c’est que je suis un poète dramatique. »

— Pessoa s’expliquant dans une lettre à un jeune universitaire.

  • Le marin, drame statique en un tableau, Orpheu (pt) no 1, Lisbonne, 1er trimestre 1915.
  • L”heure du Diable, Rolim, Lisbonne, 1988.
  • Un soir à Lima, inachevé.
  • Fragments
    • Dialogue à l’ombre in A. de Pina Coelho, Textos filosóficos vol. I – Fernando Pessoa, Ática, Lisbonne, 1968.
    • Mort du Prince in T.R. Lopes, Fernando Pessoa et le drame Symboliste, Fondation Calouste-Gulbenkian, Paris, 1977..
    • Salomé in T.R. Lopes, Fernando Pessoa et le drame Symboliste, Fondation Calouste-Gulbenkian, Paris, 1977.
    • Dialogue dans le jardin du Palais in T.R. Lopes, Fernando Pessoa et le drame Symboliste, Fondation Calouste-Gulbenkian, Paris, 1977.
  • Sakyamuni (fragments) in T.R. Lopes, Fernando Pessoa et le drame Symboliste, Fondation Calouste-Gulbenkian, Paris, 1977.
  • Tragédie subjective en cinq actes, inachevée, publiée sous le titre Faust (Presença, Barcarena, 1988).
  • The Duke of Parm, tragedy, inédit.

Poésie anglaise

  • 117 poèmes signés Alexander Search, Poesia Inglesa, Livros Horizonte, Lisbonne, 1995, devant composés
    • Delirium
    • Agony
  • Poésie signée Charles Robert Anon, pseudonyme d’Alexander Search, Pessoa Inédito, Livros Horizonte, Lisbonne, 1993, dont le poème
    • Meantime, publié dans l’Athenaeum, Londres, 30 janvier 1920.
  • Poésie inédite signée Thomas Crosse.
  • Le violoneux fou, INCM, Lisbonne, 1993, 1er pub. non critique Presença, Lisbonne, 1988.
  • Antinoüs, Monteiro, Lisbonne, 1918 (composera Poèmes anglais I).
  • 35 Sonnets [archive], Monteiro, Lisbonne, 1918.
  • Poèmes anglais I & II [archive] (Antinoüs & Inscriptions), Olisipo, Lisbonne, 1921.
  • Poèmes anglais III [archive] (Epithalamium), Olisipo, Lisbonne, 1921.
  • Deux poèmes anglais de Fernando Pessoa sur la Première Guerre mondiale in Ocidente nº 405, Lisbonne, janvier 1972.
  • Huit poèmes anglais inédits in G.R. Lind, Estudos sobre Fernando Pessoa, INCM, Lisbonne, 1981.
  • 30 poèmes non hétéronymiques, certains fragmentaires, écrits entre 1911 et 1935, Pessoa Inédito, Livros Horizonte, Lisbonne, 1993.

Essais en anglais

EPITAPHHere lies who thought himself the bestOf poets in the world’s extent;In life he had not joy nor rest.
Alexander Search, 1907.

Œuvres de jeunesse inachevées signées Alexander Search

  • The portuguese regicide and the politicical situation in Portugal.
  • The philosphy of rationalism.
  • The mental disorder of Jesus
  • Selected Poems by Jonathan Griffin – Penguin Poetry (ISBN 0-14-018845-2)

Fragments destinés à une publication portugaise

  • Le temple de Janus in Pessoa Inédito, Livros Horizonte, Lisbonne, 1993.

Le reste de la prose anglaise de Pessoa ou ses hétéronymes anglais n’est pas organisé (correspondance, notes diverses, brouillons…)

Œuvres traduites en français

Bibliothèque de Fernando-Pessoa

  • Notes en souvenir de mon maître Caeiro
  • Chronique de la vie qui passe (œuvres en prose en dehors du Livre de l’intranquillité)
  • Ode maritime et autres poèmes (1915)
  • Le Gardeur de troupeaux et les autres poèmes d’Alberto Caeiro avec Poésies d’Alvaro de Campos (1914)
  • Erostratus (Erostrate)
  • Lisbonne
  • Le Marin
  • Bureau de tabac, traduit par Adolfo Casais Monteiro et Pierre Hourcade, ed. bilingue, éditions Inquérito Limitada, 1952.
  • Ode Maritime, préface et traduction d’Armand Guibert, éditions Seghers
  • Bureau de tabac et autres poèmes, préface et traduction d’Armand Guibert, éditions Caractères, 1955.
  • Le Gardeur de troupeaux et les autres poèmes d’Alberto Caeiro, traduit par Armand Guibert, Éditions Gallimard, collection blanche, 1960, 224 p.
  • Visage avec masques, poèmes des principaux hétéronymes, traduits et présentés par Armand Guibert, Alfred Eibel éditeur, Lausanne,1978, (ISBN 2-8274-0035-9), 228 p.
  • Antinoüs, préfacé et traduit par Armand Guibert, éditions Fata Morgana, collection Dioscures, 1979, 64 p.
  • Bureau de tabac, traduit par Rémy Hourcade, 1985, Éditions Unes.
  • Le Gardeur de troupeaux, traduit par Rémy Hourcade et Jean-Louis Giovannoni, 1986, Éditions Unes.
  • L’Ode triomphale & douze poèmes de la fin d’Alvaro de Campos, traduits par Rémy Hourcade et Emmanuel Hocquard, éditions Royaumont, 1986, non paginé.
  • Cent cinquante-quatre quatrains, traduit et préfacé par Henry Deluy, 1986, Éditions Unes.
  • Le Livre de l’inquiétude, traduit et préfacé par Inês Oseki-Dépré, 1987, Éditions Unes.
  • Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, présentés et traduits par Armand Guibert, Paris, Gallimard, coll. « Poésie » 1987, (ISBN 978-2-0703-240-64), 288 p.
  • Alvaros de Campos, choix de poèmes traduits par Rémy Hourcade et Emmanuel Hocquard, éditions Royaumont, 1988, 64 p.
  • Quatrains complets, traduit et préfacé par Henry Deluy, 1988, Éditions Unes.
  • Fernando Pessoa (trad. Patrick Quillier, Michel Chandeigne, Maria Antónia Câmara Manuel), Œuvres V : Poèmes païens d’Alberto Caeiro et Ricardo Reis, Paris, Christian Bourgois, 1988 (ISBN 9782267008241).
  • Fernando Pessoa (trad. Patrick Quillier, Michel Chandeigne, Maria Antónia Câmara Manuel), Œuvres I :Cancioneiro, Paris, Christian Bourgois, 1988 (ISBN 9782267005424).
  • Fernando Pessoa, Le Livre de l’intranquillité, 1ère édition (en 2 volumes), 1988  ; 2ème édition (en 1 volume) corrigée et augmentée, 1999  ; 3ème édition corrigée et augmentée, 2011  ; nouvelle édition revue sous le titre Livre(s) de l’inquiétude, 2018. Christian Bourgois éditeur.
  • L’Heure du diable (édition bilingue), préface de José Augusto Seabra, postface de Teresa Rita Lopes, traduit par Maria Druais et Bernard Sesé, Paris, José Corti, coll. « Ibériques », 1989.
  • Fernando Pessoa (trad. Michel Chandeigne et Dominique Touati, préf. Claude Michel Cluny), Ode maritime et autres poèmes, Paris, Éditions de la Différence, coll. « Orphée », 1990 (ISBN 9782729104832).
  • Fernando Pessoa (trad. Michel Chandeigne, Françoise Laye et Jean-François Viegas), Œuvres VIII : le Chemin du serpent, Paris, Christian Bourgois, 1991 (ISBN 9782267019551).
  • Bureau de tabac, préface de Adolfo Casais Monteiro (1952) et postface de Pierre Hourcade (1975), traduit par Rémy Hourcade, 1993 – édition définitive, Éditions Unes.
  • Fernando Pessoa (trad. Michel Chandeigne et Jean-François Viegas, préf. Pierre Hourcade), Ultimatum, Paris, Éditions Unes, 1993 (ISBN 978-2877040051).
  • Opium à bord, traduit et préfacé par Armand Guibert, 1993 – nouvelle édition, Éditions Unes.
  • Sur les hétéronymes, traduit et préfacé par Rémy Hourcade, 1993 – édition définitive, Éditions Unes.
  • Fernando Pessoa (directeur : Patrick Quillier) (trad. du portugais par Michel Chandeigne, Olivier Amiel, Maria Antónia Câmara Manuel, Pierre Léglise-Costa et Patrick Quillier, préf. Robert Bréchon), Œuvres poétiques, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2001 (ISBN 9782070114900).
  • Fernando Pessoa (trad. du portugais par Michel Chandeigne, Françoise Laye et Jean-François Viegas), Le Chemin du serpent, Paris, Christian Bourgois, 2008 (ISBN 978-2267019551).
  • Quaresma, déchiffreur, 2010.
  • Le Banquier anarchiste : fiction (trad. du portugais par Joachim Vital), Paris, Éditions de la Différence, 2011 (1re éd. 1983), 96 p. (ISBN 978-2-7291-1619-4, présentation en ligne [archive])
  • Contes, fables et autres fictions (trad. du portugais par Parcidio Gonçalves), Paris, Éditions de la Différence, 2011, 192 p. (ISBN 978-2-7291-1896-9, présentation en ligne [archive])
  • Le Pèlerin (trad. du portugais par Parcidio Gonçalves), Paris, Éditions de la Différence, 2013 (1re éd. 2011), 192 p. (ISBN 978-2-7291-2044-3, présentation en ligne [archive])
  • Proses vol.1 : 1912-1922 (trad. du portugais), vol. 1, Paris, Éditions de la Différence, coll. « Lire et Relire », 2013, 384 p. (ISBN 978-2-7291-2001-6, présentation en ligne [archive])
  • Proses vol.2 : 1923-1935 (trad. du portugais), vol. 2, Paris, Éditions de la Différence, coll. « Lire et Relire », 2013, 400 p. (ISBN 978-2-7291-2022-1, présentation en ligne [archive])
  • Histoires d’un raisonneur, traduit de l’anglais par Christine Laferrière et du portugais par Michelle Giudicelli, Paris, Christian Bourgois, 2014.
  • Ode maritime, traduit par Thomas Pesle, 2016, Nice, Éditions Unes.
  • Fernando Pessoa (trad. Michel Chandeigne et Joanna Cameira Gomes, préf. Maria José de Lancastre et Joanna Cameira Gomes), Lisbonne revisitée Anthologie, Paris, Chandeigne, coll. « Bibliothèque Lusitane », 2017 (ISBN 978-2-36732-170-7)
  • Poèmes jamais assemblés d’Alberto Caeiro, traduit du portugais par Jean-Louis Giovannoni, Isabelle Hourcade, Rémy Hourcade et Fabienne Vallin, Nice, Éditions Unes, 2020.

Correspondance

  • Fernando Pessoa, José Blanco, Pessoa en personne, Paris, La Différence, 1986, rééd. coll. “Minos”, 2003.
  • Correspondance avec Ofélia Queiroz, Cartas de Amor, Ática, Lisbonne, 1978.
  • Correspondance avec Armando Cortes-Rodrigues (de), Cartas de Fernando Pessoa a Armando Côrtes-Rodrigues, Confluência, Lisbonne, 1944.
  • Correspondance avec João Gaspar Simões (pt), Cartas de Fernando Pessoa a João Gaspar Simões, Europa-América, Lisbonne, 1957.
  • Correspondance diverse in Escritos Íntimos, Cartas e Páginas Autobiográficas, Europa-América, Mem Martins (pt) (Portugal), 1986 & in Pessoa Inédito, Livros Horizonte, Lisbonne, 1993.
  • Les Secrets de la Bouche de l’Enfer, dossier basé sur la correspondance entre Pessoa et Aleister Crowley, Editions ODS, 2015. (ISBN 979-1091506335)(ASIN B016YR81KI).
  • Fernando Pessoa, Pourquoi rêver les rêves des autres ? Lettres de mon ailleurs, (par Lorenzo Flabbi), Paris, Éditions L’orma, 2020 (ISBN 9788831312134)

Œuvres inspirées de Pessoa

Musique

  • Bévinda : Pessoa em pessoas (Celluloïd, 1997)
  • Jean-Marie Machado : Leve leve muito leve – Rêves et déambulations d’après Fernando Pessoa (Éditions Hortus, 2003)
  • Mariza : Do vale a montanha, poème de 1932 dans Mensagem chanté sous le titre de Cavaleiro monge dans Fado curvo (2003)

Films

  • 1981 : Moi, l’autre de João Botelho
  • 1990 : Pessoa l’inquiéteur de Jean Lefaux
  • 1998 : Requiem d’Alain Tanner
  • 2004 : L’Ami poète de Benoît Laure
  • 2010 : Le Film de l’intranquillité de João Botelho
  • 2017 : Comment Fernando Pessoa sauva le Portugal, court-métrage d’Eugène Green

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