Fils d’immigrants suédois, Charles Augustus Lindbergh (1902-1974) a grandi dans le Minnesota. Son père était avocat et, membre du Congrès américain, opposé à l’entrée en guerre des États-Unis en 1917. Sa mère enseignait la chimie.
Passionné d’aviation, il abandonna en 1922 ses études de construction mécanique, passa le brevet de pilote et s’acheta un petit avion qu’il répara pour proposer des baptêmes de l’air. Après s’être entraîné avec les pilotes militaires américains, il travailla comme pilote de l’aéropostale dans les années 1920.
De bonne renommée…
Il acquit une renommée internationale en devenant le premier pilote à traverser l’océan Atlantique au cours d’un vol en solitaire et sans escale, reliant New York à Paris les 20 et 21 mai 1927, en 33 h 30, à bord de son avion The Spirit of Saint Louis, également appelé « Ryan NYP », acronyme de « New York – Paris », spécialement conçu pour l’occasion.
Cet exploit lui valut le prix Orteig de 25 000 $.
Son statut fut tel qu’après sa traversée, il devint un interlocuteur important pour toutes les questions aéronavales jusqu’à sa mort. Il officia dans de nombreux comités nationaux et internationaux, dont le comité central du National Advisory Committee for Aeronautics aux États-Unis. Le 21 mars 1928, il se vit décoré de la Médaille d’honneur du Congrès.
Rédemption et réhabilitation
Après la Seconde Guerre mondiale, ne pouvant réintégrer l’US Air Force, il devient consultant auprès de constructeurs aéronautiques : Ford, puis Chance Vought Corporation, et notamment Pan Am, avant d’être réhabilité dans l’armée américaine au grade de général de brigade.
L’aviateur remporte le prix Pulitzer en 1954 grâce à son livre The Spirit Of St. Louis, dans lequel il narre sa traversée de l’Atlantique.
Une vie privée pas si simple
Marié en 1929, Lindbergh eut six enfants. Hélas, l’aîné fut kidnappé le 1er mars 1932 et retrouvé mort le 12 mai malgré le paiement d’une rançon. Salvador Dali n’arrangea guère les choses en se produisant dans une soirée costumée avec Gala dans un linge ensanglanté qui était censé la travestir en Bébé Lindbergh assassiné (l’assistance le prît très mal et Dali dut bredouiller quelques excuses confuses).
De l’avis de son entourage, Lindbergh ne fut plus le même homme à dater du meurtre, désespérant de l’humanité et montrant une sympathie de plus en plus ouverte pour les régimes autoritaires. L’image publique de l’aviateur se modifie à mesure de ses déclarations : du pacifiste proaméricain, il devient sympathisant du mouvement nazi…
Fatigués d’être sous les projecteurs et toujours en deuil, les Lindbergh s’exilèrent en Europe en décembre 1935. Admirateur de l’armée allemande, il fut décoré par Hermann Göring en 1938 puis, de retour au États-Unis, partisan de la neutralité américaine au début de la guerre. Démissionnant de la réserve, il devait cependant changer d’avis après l’attaque de Pearl Harbor et assura une cinquantaine de missions aériennes dans le Pacifique.
Après la Seconde Guerre mondiale, devenu consultant pour la compagnie aérienne Pan Am, il narra sa célèbre traversée dans un livre autobiographique, The Spirit of Saint Louis, qui lui valut, en 1954, le prix Pulitzer.
Réhabilité, réintégré dans l’armée américaine au grade de général de brigade, il consacra son temps à la défense de la nature, condamnant notamment les transports supersoniques.
Sans parler de sa longue relation, dont il eut trois enfants, avec une chapelière allemande de 24 ans sa cadette, nommée Brigitte Hesshaimer…
Charles Augustus Lindbergh Franc-Maçon
Il est initié à la Loge Keystone No. 243, à l’Orient de Saint-Louis dans le Missouri. Il semble qu’il fut reçu Maître Maçon avant sa célèbre traversée, car il est dit que :
« Il a terminé ses grades maçonniques en 1926, à Keystone Lodge No. 243 dans le Missouri – quelques mois avant son vol historique ».
Lindbergh était un digne représentant de la pensée publique essentiellement américaine et portait, haut et fort les valeurs d’’indépendance, d’autonomie, de courage et de persévérance.
Pour certains, le Spirit of St. Louis arborait un emblème maçonnique. En tout cas, le fanion de sa Respectable Loge l’accompagnait lors de sa traversée. Et bien que l’on ne sache pas grand-chose de son passé maçonnique, Lindbergh portait une épinglette avec une équerre et un compas pendant son célèbre vol…
Sources : Wikipédia ; The Grand Lodge of Maryland A.F. & A.M. Est. 1787 ; https://www.memoiresdeguerre.com/