sam 23 novembre 2024 - 17:11

Amitié, amour, altruisme (article 2/2)

De notre confrère brésilien folhadolitoral.com.br

Nous avons vérifié hier que les mots « amour » et « amitié » proviennent de la même origine étymologique en latin, le verbe « amare », représentant depuis l’antiquité un sentiment « qui pousse les âmes vers ce qui leur paraît beau, juste et vrai, constituant l’objet de notre affection.

Nous nous souvenons aussi du conseil de l’apôtre Paul aux Romains : « Haïssez le mal et retenez le bien. Aimez-vous de tout cœur d’un amour fraternel, vous préférant les uns les autres en honneur.

Ce sentiment fondamentalement désintéressé d’amour fraternel est la devise de l’Ordre maçonnique “et constitue un devoir auquel, sans aucune exception, tous les maçons de la terre sont tenus”. L’accomplissement de ce devoir, cependant, n’est pas douloureux du tout. Au contraire, l’esprit humain se réjouit de la confiance mutuelle et de la légèreté ressenties dans un environnement vraiment fraternel et tolérant, dans lequel se construisent des amitiés vraiment sincères et durables. 

L’amour cordial et l’attachement au bien, comme le recommande Paul, conduisent les francs-maçons à la pratique constante du bien envers les autres, dans ce qui représente « la plus grande victoire sur l’égoïsme », quelque chose de fondamental pour la construction de l’édifice social prôné par la franc-maçonnerie. L’altruisme est donc une exigence essentielle si nous voulons un jour parvenir à une société véritablement fraternelle. 

L’origine des mots a beaucoup à nous apprendre. « Altruisme » vient de la racine latine « alter », qui signifie « autre », étant tout le contraire de « ego », qui signifie « je ». L’altruisme est le sentiment opposé à l’égoïsme, c’est la “capacité qu’a l’individu à renoncer à ses propres intérêts, à se soucier et à s’intéresser aux autres”. Alors que l’égoïsme ne vise que l’avantage individuel, « l’altruisme réalise l’enchaînement naturel du genre humain en identifiant les intérêts de l’individu avec ceux des autres, de certains autres, ou de l’humanité en tant que telle ».

Auguste Comte (1798-1857), philosophe français qui a formulé le positivisme, « croyait que chacun avait le devoir moral de placer le bien d’autrui au-dessus de son propre bien. Ainsi, l’altruiste devrait chercher à faire profiter le plus de personnes possible de ses actions, sans tenir compte de son propre bien. Chacun devrait s’oublier pour aider les autres. La philosophie positiviste regroupe, « sous le nom d’altruisme, l’ensemble des tendances ou instincts sympathiques, tels que l’affection, la vénération, la bonté ». 

En d’autres termes, l’altruisme est la “tendance ou inclination instinctive qui incite l’être humain à se soucier de l’autre et qui, malgré son action spontanée, doit être améliorée par une éducation positiviste ( qui a pour seule valeur la connaissance scientifique ), ainsi évitant l’action antagoniste des instincts naturels de l’égoïsme.

La franc-maçonnerie ne s’accroche pas aux dogmes et profite ainsi à la fois de la sagesse biblique de Paul et de la compréhension positiviste selon laquelle “l’altruisme… est une lutte continue contre les manifestations insistantes de l’égoïsme” pour présenter secrètement à ses adhérents des avertissements contre de telles manifestations de l’ego, encourager et promouvoir la pratique constante de la philanthropie et de l’abnégation, bref, de l’amour désintéressé pour les autres.

D’après des informations provenant de N. Aslan et du dictionnaire en ligne des langues d’Oxford et de dicionarioetimologico.com.br.

Responsable : Loja Masônica Perseverança – Paranaguá – PR ( loja159@fgsia.com )

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