jeu 12 décembre 2024 - 21:12

BRESIL : Civisme et patriotisme

De notre confrère brésilien folhadolitoral.com.br

Avec septembre (Fête de l’Indépendance) et novembre (Proclamation de la République et Jour du Drapeau), le mois d’avril concentre un nombre pertinent de journées spécialement consacrées à la mémoire civique nationale, aux principaux symboles nationaux et à la culture du patriotisme.

Avec septembre (Fête de l’Indépendance) et novembre (Proclamation de la République et Jour du Drapeau), le mois d’avril concentre un nombre pertinent de journées spécialement consacrées à la mémoire civique nationale, aux principaux symboles nationaux et à la culture du patriotisme. À savoir : le 19 avril marque la Journée de l’Indien, un hommage à la culture indigène et aux racines du peuple brésilien. Ils étaient les habitants de ces terres jusqu’à l’arrivée, le 22 avril 1500, de Pedro Álvares Cabral et de son entourage de 1 300 Portugais, dans 10 navires et 3 caravelles, et le débarquement a eu lieu le 23 avril. 

Près de 300 ans plus tard, selon l’histoire officielle, la contestation contre le joug lusitanien a atteint un sommet violent le 21 avril 1792, avec l’exécution de Tiradentes, un fait et un personnage qui, vrai ou non, deviendraient des symboles du patriotisme de la République, avec une plus grande importance au 19ème siècle. XX. Et, enfin, le 7 avril 1831, l’empereur Pedro I abdique, ouvrant la voie au règne quelque peu modernisateur de Pedro II, et à tous les événements qui s’y rapportent.

Le civisme et le patriotisme, cependant, semblent aujourd’hui être des pratiques et des sentiments en arrière-plan, étant plus valables comme prétexte pour des “vacances“, avec des exceptions honorables. Comme l’exprimait déjà en 2011 un écrivain maçonnique du Minas Gerais, Derly Halfeld Alves, « le chant de l’hymne national, du drapeau, de notre Indépendance ou République, est relégué à un niveau inférieur ; notre drapeau n’est vénéré, si je puis dire, que tous les quatre ans, à l’occasion des coupes du monde de football (…) ».

Les causes, le temps et la science se révéleront certainement avec un plus grand degré de certitude, et pour l’instant il est seulement possible de spéculer que ce “presque oubli” de la Patrie résulte à la fois d’une longue déconstruction idéologique de ces symboles, dans les médias et dans l’enseignement (qui confond volontairement et à tort identité nationale et identité gouvernementale), ainsi que l’intérêt multinational pour la mondialisation, qui exalte un monde sans États souverains et sans frontières nationales (pour l’instant, affecté par la pandémie qui a rapidement reconstruit les frontières et par les anciennes géopolitiques et questions belliqueuses). 

Par définition, le patriotisme est le sentiment de fierté, d’amour, d’abandon et de dévotion envers la patrie, ses symboles et son peuple. C’est la raison de l’amour de ceux qui veulent servir leur pays et faire preuve de solidarité avec leurs compatriotes. Et le civisme sont des pratiques assumées comme des devoirs fondamentaux de la vie collective, visant à préserver son harmonie et à améliorer le bien-être de tous, et consistent en dévouement à l’intérêt public et à la politique du pays, fidélité, paix ou honneur vis-à-vis de la patrie.

La franc-maçonnerie est universelle, mais il n’y a, pour le franc-maçon, aucune contradiction entre appartenir à une institution répandue et active dans presque tous les pays du monde, et d’autre part vivre intensément le sentiment de patriotisme. Selon DH Alves, quelle que soit l’origine, « le renforcement des liens d’amitié fraternelle doit être une caractéristique forte de notre union ». (…) « La franc-maçonnerie est universellement pratiquée, accueillie et respectée partout où elle est installée, mais elle n’est pas dénationalisante. » (…) « L’unité n’est pas l’uniformité ». 

Il est inéluctable que la Franc-Maçonnerie travaille à l’amélioration intellectuelle, morale et sociale de l’humanité, et a pour principes la liberté des individus et des groupes humains, qu’ils soient des institutions, des races, des nations ; l’égalité des droits et des devoirs des êtres et des groupes sans distinction de religion, de race ou de nationalité ; la fraternité de tous les hommes, fils d’un même Créateur et, par conséquent, humaine et, en conséquence, la fraternité entre toutes les nations. 

Cependant, « si l’Ordre est universel, les maçons ne le sont évidemment pas. Ils sont patriotes et pratiquent le patriotisme dans chaque pays, obéissant aux mêmes principes (…) », assure Alves, qui cite Ronald de Carvalho : « le pays est la patrie d’un peuple ; après nos parents, qui reçoivent notre premier cri, c’est la terre du pays qui reçoit nos premiers pas. Celui qui est capable d’aimer et de défendre sa propre patrie ne peut jamais manquer de sentir dans son cœur cette flamme brûlante d’enthousiasme et d’idéal pur que nous appelons le patriotisme. »

Basé sur le travail de Derly Halfeld Alves « Révélations maçonniques » et des informations du dictionnaire des langues d’Oxford, wikipedia.com; gob-pr.org.br emundoeducacao.uol.com.br.

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