sam 27 juillet 2024 - 01:07

Le Frère Joseph Taddeï est passé à l’Orient Éternel à 97 ans

De notre confrère normand actu.fr

Joseph Taddeï, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale et Chevalier de la Légion d’honneur, est décédé le 7 février à l’âge de 97 ans. Il vivait à Cherbourg (Manche).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’homme originaire de Menton (Côte-d’Azur) rejoint le maquis de l‘Ain près de Bourg-en-Bresse. A seulement 18 ans. Pourtant, il aurait préféré imiter ses sœurs en travaillant dans l’hôtellerie. Le jeune homme de l’époque, né en 1924, tient tête à la France de Pétain. Il refuse à tout prix d’intégrer le STO (Service du Travail Obligatoire). 

« On ne devrait pas connaître de conneries pareilles à 20 ans »

« Ce n’était pas trop pour la patrie. Je voulais me sortir de là. J’avais compris que quand on a un fusil, on peut résoudre sa faim. A 18 ans, ma seule obsession c’était de manger », se remémorait-il l’an dernier, assis dans son fauteuil. 

Des rationnements de 150 grammes de pain par jour aux nuits passées dans des maisons d’inconnues avec la première division de blindés, quand il ne fallait pas dormir sous la table pour se protéger des obus. La vie était particulièrement rude. « Quand tu es pris d’une peur panique, qu’il pleut des obus, tu ne sais plus ce que tu fais. On ne devrait pas connaître de conneries pareilles à 20 ans », témoignait Joseph Taddeï. 

Un hommage vendredi 

Fait Chevalier de la Légion d’honneur pour ses actes de résistance, il avait également reçu une médaille pour ses 50 années au sein du Grand Orient de France

Devenu peintre après la guerre, il abandonne les pinceaux qu’il utilisait pour repeindre les lettres sur les enseignes de magasin en 1970. L’année où il découvre la franc-maçonnerie. Il s’engage au Grand Orient de France d’Orléans, lui qui a « toujours aimé la camaraderie ». 

Une fois arrivé à Cherbourg, région dont est originaire sa femme, il rejoint chaque semaine les réunions de travail de l’organisation. « La franc-maçonnerie m’a permis d’avoir un regard plus étendu sur la société, d’avoir un raisonnement intérieur », nous affirmait-il. Lors de notre rencontre avec lui, il avait conclu par ces mots : « Avant je trouvais ça valeureux. Maintenant je trouve ça con de se battre. »

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