Bernard Baritaud – Pardès, Coll. « Qui suis-je ? », 2021, 128 pages, 12 €
Présentation de l’éditeur :
Giuseppe Garibaldi (1807-1882) : « Mon père m’enseigna à honorer chez le général les vertus du citoyen et du soldat. Plus tard, témoin de ses actions glorieuses, j’eus pour lui l’affection la plus profonde, la plus grande admiration, la plus grande reconnaissance. » (Umberto Ier, roi d’Italie.) Né français à Nice, le 4 juillet 1807, sous le Premier Empire, Garibaldi devient Italien à l’âge de sept ans, lorsque Nice revient au Royaume de Piémont-Sardaigne, après la chute de Napoléon. Mais l’Italie est morcelée, et en partie sous occupation étrangère. Adhérant aux idées du mouvement Jeune Italie de Mazzini, qui milite en faveur d’une Italie libre et unifiée, le jeune homme, marin expérimenté, participe à un complot en Ligurie contre les Autrichiens, et doit s’exiler en Amérique du Sud. C’est sur ce continent que va naître sa légende : il y rencontre sa femme, Anita, et se bat pour l’Uruguay, où il devient un héros national. Revenu en Europe, il participera aux guerres d’indépendance italiennes et son image de condottiere intègre lui vaudra une célébrité internationale. L’expédition des Mille en Sicile, la mort tragique d’Anita, la légende des chemises rouges, son goût des postures théâtrales, lui vaudront une extraordinaire popularité. Il n’est pas une ville d’Italie qui n’ait une place ou une rue Garibaldi. Le personnage historique qu’il fut appartient à l’imaginaire collectif de la Péninsule. Il faut ajouter que l’enfant de Nice resta attaché à sa ville natale et que, en 1870, il vint se battre aux côtés des Français, comme le feront, par la suite, ses fils et ses petits-fils, en participant avec bravoure à la Première Guerre mondiale sur le front français. Garibaldi meurt le 2 juin 1882 à Caprera, en Italie.
Biographie de l’auteur :
Bernard Baritaud (1938-2021) est un homme de lettres qui a été diplomate et universitaire. Encouragé par Pierre Mac Orlan, il publie alors ses premiers poèmes, signalés dans Les Lettres françaises par le critique René Lacôte. Agrégé et docteur d’État, il enseigne notamment à l’Université de Dakar et achève sa carrière à La Sorbonne. Conférencier, participant à de nombreux colloques en France et à l’étranger, il crée en 1988 le Centre de réflexion sur les auteurs méconnus (CRAM) dont il dirige la revue La Corne de Brume. Il préside la Société des lecteurs de Pierre Mac Orlan, dont la première assemblée générale a eu lieu en 2012 et qui publie un volume annuel, Lectures de Pierre Mac Orlan4. En mars 2013, dans le cadre du Printemps des Poètes, il a donné au Musée de la Seine-et-Marne, à Saint-Cyr-sur-Morin, une conférence spectacle retraçant son itinéraire poétique : « Le Grand Souffle du Monde. » Il est l’auteur, toujours chez Pardès, dans la même collection du Mac Orlan et lui devons, entre autres, de nombreux ouvrages de poésie, des essais et études littéraires ainsi que des romans policiers et un bel ouvrage de vulgarisation 50 mots-clés de la culture générale classique (Marabout, 1992), repris dans le Grand dictionnaire de culture générale (Marabout, 1996), puis par France-Loisirs en 1997.
Cet ouvrage, richement illustré – en noir & blanc -, permet de découvrir la vie du niçois Giuseppe – Josep en occitan niçois – Garibaldi (1807-1882) qui reste, après Napoléon Ier, l’européen le plus célèbre dans le monde. Garibaldi est un personnage fondamental du Risorgimento italien, pour avoir personnellement conduit et combattu dans un grand nombre de campagnes militaires qui ont permis la constitution de l’Italie unifiée.
Garibaldi, le Franc-Maçon
Rappelons que Guiseppe Garibaldi a été Grand Maître de presque toutes les obédiences italiennes. Garibaldi est initié à la Franc-Maçonnerie en 1844 au sein de la Loge « Asilo de la Virtud », à l’Orient de Montevideo, Uruguay, puis le 15 juillet de la même année dans la Loge « Les Amis de la Patrie » du Grand Orient de France. En 1861, après l’élection à l’Assemblée constituante du Grand Orient d’Italie de Turin au cours de laquelle il est battu par le pro-cavourien Filippo Cordova, le Grand Orient d’Italie lui décerne le titre honorifique de « Premier Franc-Maçon d’Italie ».
En 1862, il est élu Grand Maître du Suprême Conseil Écossais de Palerme, le principal concurrent du Grand Orient d’Italie, titulaire en une journée de tous les degrés jusqu’au 33e du Rite Écossais Ancien et Accepté, ce qui lui apporte la reconnaissance officielle et le soutien de la Maçonnerie américaine. Il obtient aussi le titre honorifique de Premier Maçon d’Italie. En 1864, il occupe la plus haute charge de l’Ordre, Grand Maître du Grand Orient d’Italie.
En 1872, John Yarker nomme Garibaldi membre honoraire du « Souverain Sanctuaire du Rite Ancien et Primitif » pour la Grande-Bretagne et l’Irlande qui est cependant considéré comme irrégulier par la Grande Loge Unie d’Angleterre et en 1876, le Grand Orient National d’Égypte, de langue italienne, le fait Grand Maître honoraire. En 1881, l’unification des Rites Maçonniques Égyptiens se place sous son égide en lui décernant le titre de Grand Hiérophante. Dans son testament symbolique, Garibaldi écrivit : « Je lègue : mon amour pour la Liberté et la Vérité ; ma haine du mensonge et de la tyrannie ».
Chaque fois que nous présentons un ouvrage d’une maison d’édition qui n’a jamais été citée, nous nous faisions une joie de la présenter à nos lecteurs.
Les éditions Pardès sont une maison d’édition française fondée en 1982 par Georges Gondinet, écrivain et traducteur français, qui éditent des ouvrages historiques, biographiques ou ésotériques (notamment de l’école traditionaliste).
Cet éditeur publie trois collections, les « B.a.-ba », la « Bibliothèque des symboles » et les « Qui suis-je ? »