sam 05 juillet 2025 - 17:07

Henri Sandillon, toujours Grand Officier du Conseil de l’Ordre au GODF

VERS Un scandale éthique majeur ?

Le Grand Orient de France (GODF), une obédience maçonnique française de premier plan, traverse une crise qui semble s’approfondir chaque jour davantage. Au centre de cette tempête se trouve le Dr Henri Sandillon, Grand Officier du Conseil de l’Ordre, délégué à des thématiques aussi sensibles que la fin de vie, les droits des femmes et des enfants, et membre de la Loge d’Études et de Recherche « Les Fils et Filles d’Ariane », dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Cette crise, révélée notamment par un article du Canard Enchaîné du 25 juin 2025, intitulé « Le Scouarnec anesthésie le Grand Orient de France », met en lumière des manquements éthiques graves et soulève des questions profondes sur la gouvernance et les valeurs de l’équipe dirigeante du GODF qui semble continuer à protéger l’un des siens comme l’intéressé l’avait fait pour lui-même dans la sinistre affaire en cause !

Une lettre de retrait sans conséquence immédiate

Nicolas Penin Grand Maître du GODF

Le 19 mai 2025, le Dr Henri Sandillon adresse une lettre au Grand Maître Nicolas Pénin, dans laquelle il annonce son souhait de se mettre en retrait, après l’audience houleuse de la Cour Criminelle du Morbihan du 16 mai 2025 où il témoignait dans la sinistre affaire du chirurgien pédocriminel Le Scoarnec.

Au cours de cette audience, il avait été convaincu de faux témoignage par la présidente de la cour et l’avocat général l’avait averti qu’il encourrait 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Nous reviendrons sur la gravité de cette absence de courage et de dignité, devant une juridiction aussi solennelle jugeant un homme pour des faits abominables.

A la suite de cette audience largement reprise et commentée dans la presse française, le Dr Sandillon avait adressé le 19 mai 25 au Grand Maître Nicolas Penin le courrier suivant :

« Mon très cher frère Nicolas, Grand Maître ; Comme tu le sais je suis actuellement dans une situation délicate à la suite de ma déposition, vendredi 16 mai, au tribunal de Vannes. Cet interrogatoire et ensuite et surtout le déchaînement de calomnies que je lis dans les journaux à mon égard m’ont profondément ébranlé. Je souhaiterais prendre du recul, faire silence, ce qui sera aussi une façon de protéger le GODF et tout le Conseil de l’Ordre. Si par malheur je devais être l’objet de poursuites judiciaires je souhaiterais que le Conseil de l’ordre m’applique l’article 93. Je suis profondément désolé de m’être mis dans cette situation et de ses conséquences éventuelles. Je te remercie de ta compréhension. Recevez tous mes très chers Frères et Sœurs, mes salutations les plus fraternelles. Henri Sandillon »

Ce courrier, rédigé trois jours après son audition au tribunal de Vannes dans l’affaire du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, révèle une situation délicate. Sandillon y confesse avoir été profondément ébranlé par un interrogatoire et par le « déchaînement de calomnies » dans la presse à son encontre. Il évoque la possibilité de poursuites judiciaires à son encontre et demande, si des poursuites avaient lieu, l’application de l’article 93 du règlement du GODF, qui permettrait sa suspension. Cette lettre, d’un ton presque anodin, n’a entraîné aucune mesure immédiate de la part du Grand Maître. Selon Pénin, ce retrait volontaire suffirait à « tenir » jusqu’au Convent annuel, évitant ainsi une prise de position ferme ayant pour conséquence de relayer d’une autre manière la scandaleuse attitude du frère Sandillon 

Joël Le Scouarnec : l’ombre d’un prédateur – (Crédit : TF1)

Pourtant, les faits reprochés à Sandillon sont d’une indiscutable gravité. Lors de son audition du 16 mai 2025 devant la cour criminelle du Morbihan, il est établi que Sandillon a produit un faux témoignage dans l’affaire Le Scouarnec, un chirurgien condamné pour des actes pédocriminels. Cette révélation, loin d’être anecdotique, met en lumière une complicité passive dans une affaire touchant à la protection des enfants, un domaine où Sandillon était censé incarner les valeurs du GODF. Face à la cour, Sandillon a nié avoir eu connaissance de la condamnation de Le Scouarnec pour consultation d’images pédopornographiques avant son embauche, contredisant ses propres déclarations aux gendarmes en 2017, où il avait admis l’inverse. Ces « déclarations malheureuses », comme il les qualifie, à huit ans d’écart, mettent en lumière un double manquement grave à l’honneur et au devoir : lourde défaillance d’un frère, d’une part, qui aurait dû savoir mieux que quiconque la valeur d’un serment (il témoignait sous serment dans une enceinte où pesaient de très graves accusations et il s’y devait d’autant plus à la vérité or il s’y est montré on ne peut plus lâche !), mensonge éhonté d’un médecin, d’autre part, dont la priorité, selon ses dires, n’était pas de vérifier les antécédents judiciaires des candidats (nous y reviendrons, mais le fait d’éclairer d’un avis, fût-il consultatif, une autorité décisionnelle ne diminue en rien la responsabilité de son auteur qui doit l’instruire au mieux de ses connaissances et ne pas, au non d’inavouables motifs économiques, passer sous silence des faits graves déjà sanctionnés par la justice !).

Une connaissance ancienne des faits

Selon le blog Hiram.be du 27/06 relayant les propos de H. Sandillon, ce dernier aurait pris conscience de la gravité des faits reprochés à Le Scouarnec – la détention de milliers d’images pédopornographiques, dont l’achat via carte bancaire sur des sites russes détecté par le FBI – dès 2007, quelques mois après l’arrivée de ce dernier au Centre hospitalier de Jonzac. Cette information, si elle est avérée, n’est pas moins accablante : Sandillon, président de la Commission Médicale d’Établissement, savait et n’a rien fait pour protéger les enfants victimes du pédocriminel qui a pu sévir jusqu’en 2017, Sandillon étant toujours président de la Commission Médicale d’Etablissement, lui qui, dans son Obédience, ne manquait pas de s’affirmer comme le protecteur des droits des enfants ! De qui se moque-t-on ? Dans un petit hôpital comme celui de Jonzac, où « tout se sait à tous les étages », il est difficile de croire que Sandillon ait pu ignorer les agissements de Le Scouarnec et, en particulier, son alcoolisme impénitent et sa saleté repoussante, d’autant qu’ils fréquentaient en tant que chirurgiens le même bloc opératoire. Il faut croire que le Dr Sandillon était tellement terrorisant pour les équipes médicales qu’aucun de leur membre ne se serait enhardi à la moindre confidence…Allons, donc !

Cette inaction prolongée, visant, de l’aveu même de l’intéressé, à ne pas compromettre le fragile équilibre d’un « petit hôpital de province » mais à un prix qui, au bout du bout du banc… ou du ban d’infâmie, s’est avéré stricto sensu « inavouable », cette inaction prolongée n’en constitue pas moins un manquement éthique majeur caractérisé qui a laissé tous les observateurs d’autant plus sidérés qu’ils ont appris qu’il s’agissait d’un Conseiller de l’Ordre délégué aux droits des enfants au sein du GODF, une circonstance pour le moins aggravante, sauf s’il faut considérer les titulatures comme superficielles et frelatées.

Une position institutionnelle contestée

Le statut de Sandillon au sein du GODF n’est pas celui d’un simple membre. En tant que Grand Officier et délégué à des questions aussi fondamentales que les droits des enfants, il occupait une position de responsabilité et de représentation. Sa présence dans la Loge « Les Fils et Filles d’Ariane », aux côtés de figures éminentes comme le Garde des Sceaux Gérard Sabater, lui donnait un rôle majeur dans la défense des victimes de violences, défense à laquelle l’Obédience a cru devoir, depuis longtemps, manifester un légitime attachement… mais avec quelques inconséquences, comme on le voit aujourd’hui, puisqu’aucune mesure immédiate n’a été prise pour le démettre de ses fonctions, inaction du Conseil de l’Ordre qui contraste avec la rapidité avec laquelle d’autres affaires, moins graves, ont été traitées par le passé.

Guillaume Trichard ex Grand Maître du Grand Orient

En 2024 par exemple, le Grand Maître Guillaume Trichard avait informé les 52 000 membres du GODF, en seulement trois jours, de la mise en examen de Daniel Keller sur instruction de l’affaire par son Garde des Sceaux Nicolas Pénin pour suspicion de collusion avec l’extrême-droite. Cette comparaison, soulignée par les opposants à l’actuelle direction, met en évidence une troublante hiérarchie des valeurs : une vague suspicion de collusion politique avec l’extrême droite rapportée dans un seul journal a déchaîné les foudres du couple Pénin-Trichard en 2024, alors qu’une complicité passive, assortie d’un faux témoignage avéré en justice dans une affaire retentissante de pédocriminalité, dûment constaté par toute la presse (une quarante de publications), a laissé de marbre ou de glace le Bureau du Conseil de l’Ordre de l’actuel Grand Maître Pénin au futur Grand Maître Bertinotti, en passant par le Garde des Sceaux Sabater. On a l’impression que les petits jeux politiques internes l’emportent aisément devant la pseudo justice maçonnique (qui n’est en France qu’un pouvoir disciplinaire, la République ne reconnaissant aucun ordre de justice privé) sur la vérité concernant la « peau des enfants », dans une enceinte judiciaire publique. Triste tropisme !

Une gouvernance sous pression

Philippe Guglielmi

Le 26 juin 2025, ce n’est que sous la pression de Philippe Guglielmi, Très Sage et Parfait Grand Vénérable, qui lui a adressé une lettre comminatoire la veille à la suite de la publication du Canard Enchaîné, que Nicolas Pénin finit par agir. Sandillon est traduit devant la Section Permanente du GODF à l’unanimité des Conseillers, dans un silence pesant. Cette décision, bien que nécessaire, est jugée insuffisante par de nombreux membres. En effet, aucune mesure forte n’a été prise, comme le retrait de la délégation de Sandillon ou une communication claire réaffirmant les valeurs éthiques de l’obédience. L’article 7 du Règlement Intérieur du Conseil de l’Ordre, qui permet de démettre un membre du Bureau par au moins 25 voix, n’a pas été actionnée. De même, le Garde des Sceaux Gérard Sabater, informé des faits dès le 19 mai, n’a pas engagé de procédure disciplinaire avant que la presse, notamment 450.fm et Le Canard enchaîné, ne rende l’affaire publique.

Cette inertie institutionnelle contraste avec les attentes des membres, qui exigent des mesures exemplaires : l’éviction immédiate de Sandillon de son office, sa traduction devant la justice maçonnique pour atteinte aux intérêts généraux de l’Ordre et actes contraires à l’honneur (article 93, alinéas 2 et 3) et une déclaration publique forte condamnant les violences faites aux enfants et présentant des excuses aux victimes, déclarations publiques dont la rue Cadet ne s’est guère montrée avare en bien des circonstances… À ce jour, seule la traduction devant la Section Permanente a été actée, laissant Sandillon, en droit, toujours Grand Officier délégué aux droits des enfants – une situation jugée « inacceptable » par d’anciens Grands Maîtres, d’anciens Conseillers de l’Ordre ou de la Justice maçonnique.

Quelques soutiens controversés

Cécile Révauger

Malgré la gravité des faits, le Frère Sandillon bénéficie encore du soutien de certains membres influents du GODF. Parmi eux, Cécile Révauger, Professeure émérite de l’université Bordeaux-Montaigne – initiée en 1982 à la GLFF, elle rejoint le GODF en 2013 et est membre du Ve Ordre du Grand Chapitre Général-Rite Français du GODF (ordres de Sagesse) –, qui avait activement soutenu son élection au Conseil de l’Ordre en Aquitaine en 2023. Dans un commentaire sur le blog Hiram.be, la Sœur Révauger exprime son appui au Frère Sandillon, minimisant implicitement les accusations, sans mesurer que son soutien manque quelque peu de base légale ou éthique et que l’amitié ne saurait primer sur tout.

Rappelons, en effet, qu’il n’est pas nécessaire de faire l’objet de poursuites pour se voir appliquer l’article 93 : les actes contraires à l’honneur et à la probité, les atteintes aux intérêts généraux de l’Ordre, suffisent et Sandillon, traînant à sa suite une quarantaine d’articles relatant des faits attestés, coche toutes les cases pour être suspendu.

Pierre Mollier

De même, Pierre Mollier, récent glorieux retraité du musée de la franc-maçonnerie du « 16 Cadet », s’est exprimé en des termes jugés « incompréhensibles et indécents » par de nombreux Frères et Sœurs, notamment les parents d’enfants, sensibles à la gravité des faits reprochés. Impeccable historien, Pierre Mollier redonne vie, avec la Sœur Révauger, au mot fameux d’un vieil et célèbre moraliste français, Joseph Joubert : « Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil. » Un peu court, tout de même ! Le propos, mais pas la corde… soit dit, en l’espèce, avec un brin d’ironie, puisqu’à tout prendre, il s’agit pour Sandillon d’être suspendu mais pas pendu ! Nous aimerions bien justement qu’en cette affaire, l’Obédience garde la tête sur les épaules, sans trop la rentrer dans le col, en faisant face avec droiture à ses responsabilités.

Ces quelques puissants soutiens, perçus comme niant la gravité des accusations, alimentent la colère des membres et renforcent le sentiment d’une crise de gouvernance d’autant qu’ils figurent sur un site tenu par un frère du GODF connu pour son appui constant aux directives de son obédience.

Géplu, dans son blog Hiram.be, tente également de défendre Sandillon en relayant ses explications : Sandillon affirme s’être battu pour maintenir le service de chirurgie à Jonzac, et le recrutement de Le Scouarnec aurait été motivé par ses qualifications, les signaux d’alerte étant, selon lui, « peu clairs » à l’époque. Cependant, cette défense est jugée irrecevable par beaucoup, étant donné que Sandillon savait, dès 2007, par ses propres conversations avec Le Scouarnec, la gravité des faits reprochés à ce dernier, le faux témoignage en justice de Sandillon semblant peu importer à Géplu…

Un passé trouble au Centre Hospitalier de Jonzac

L’affaire Sandillon ne se limite pas à son faux témoignage dans l’affaire Le Scouarnec. Le Dr Sandillon, récidiviste dans sa gestion douteuse des questions de pédocriminalité, était président de la Commission Médicale d’Établissement du Centre hospitalier de Jonzac lorsque le Dr Jean-André Cuot, condamné en 2008 pour détention d’images pédopornographiques, y fut embauché comme anesthésiste. Pendant des années, le bloc opératoire de Jonzac a ainsi été sous la responsabilité de deux individus impliqués dans des affaires de pédocriminalité, Cuot et Le Scouarnec. Cette situation, qui n’a pris fin qu’en 2020 avec la suspension de Cuot à la suite du déclenchement du scandale de l’affaire Le Scouarnec, soulève de multiples questions sur la vigilance de Sandillon, en tant que président de la commission médicale d’établissement, et tout simplement en tant que praticien hospitalier ainsi que sur les procédures de prévention des EIG (événements indisérables graves) au sein de l’hôpital. Le tableau semble, pour le moins, s’assombrir pour le Dr Sandillon, ne croyez-vous pas ?

Une justice maçonnique sous contrainte de temps

La plainte contre Sandillon, si elle est jugée recevable par le président de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique (CSJM), devra être transmise à la Section Permanente dans un délai de trente jours. Les parties disposeront ensuite de quinze jours pour produire leurs mémoires avant l’audience. Avec le Convent approchant, il est peu probable que la justice maçonnique puisse rendre un verdict avant cet événement clé, ce qui renforce l’urgence d’une prise de position claire de la part des responsables du GODF qui aurait dû intervenir dès le moi de mai.

Une crise éthique et un appel à l’action

Cette affaire, au-delà du cas personnel de Sandillon, interroge la capacité du Grand Orient de France à incarner les valeurs qu’il proclame. Avant de chercher à réparer la République, ne serait-il pas urgent d’envisager la possibilité de réparer les victimes en les respectant par un acte marquant ? L’absence de mesures immédiates et fortes, comme le retrait de la délégation de Sandillon ou une communication publique présentant des excuses aux victimes, alimente un sentiment de défiance parmi les membres. D’anciens Grands Maîtres, Conseillers de l’Ordre ou de la Justice Maçonnique s’interrogent sur l’impasse éthique du Conseil de l’Ordre actuel et sur le sort qui sera réservé au rapport moral qu remonte au 30 avril 2025 dans sa version définitive. Tout se qui s’est passé depuis le 30 avril en mai, juin et juillet n’y figurera pas.

En conclusion, le GODF se trouve à un tournant. La gestion de cette crise risque d’écorner gravement la crédibilité de ses instances dirigeantes, mais aussi sa capacité à rester fidèle à son engagement humaniste. Les délégués au Convent, par leur droit d’interpellation, ont désormais la responsabilité d’agir en faveur de réformes et de sanctions à la hauteur des enjeux. Sans cela, l’obédience risque de voir son image passablement ternie, tant en interne qu’auprès du grand public. Le silence du Conseil de l’Ordre jusqu’au 26 juin 2025, son absence d’excuses publiques aux victimes, etc., rappellent à certains la complicité reprochée à d’autres institutions face à des scandales similaires. En attendant, l’affaire Sandillon reste un symbole douloureux des tensions entre éthique proclamée et inaction institutionnelle, un défi que le Grand Orient de France devrait relever avec courage et détermination, fût-ce au prix de quelques vielles amitiés fraternelles. C’est peut-être cela conjuguer à haut niveau éthique de conviction et éthique de responsabilité.

Les Conseillers de l’Ordre actuels et surtout le Grand Maître Pénin et son bureau devraient commencer à s’inquièter d’un possible vote de défiance de leur rapport moral par le Convent

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8 Commentaires

  1. Jean Libre est un vrai sceptique . Son commentaire est en deux parties: Il insinue que Delatour est une IA. Disqualifiant d’abord l’auteur, il se croit autorisé à qualifier de ragots le texte qu’il n’a peut être même pas lu.
    Je trouve même que le texte a édulcoré les propos du Dr Sandillon dans cette affaire
    Jean Libre a toute liberté de visionner Envoyé Spécial de 2020 et le texte diffusé par France Info le 16/05/25 sous la signature de Juliette Campion.
    À propos de Le Scoarnec et des images pédopornographiques pour lesquelles il a été condamné, le Dr Sandillon minimise «  Oui, bon, il a été pris la main dans le pot de confitures, ce sont des choses qui arrivent ». Et encore
    « Moi aussi, je suis tombé sur des sites pédopornographiques sans aller plus loin »
    La femme du Dr Sandillon est psychiatre; elle saura discerner de quel pot de confiture il s’agit . Mais le fait d’utiliser une telle métaphore est en soi un scandale et elle aura appris du même coup qu’il a consulté de tels sites. Je suis souvent sur Internet mais jamais je ne suis tombé sur de tels sites
    Jean Libre, de grâce, informez vous au lieu de vouloir assassiner le messager qui vous présente des vérités qui ne vous conviennent pas
    À moins que vous n’apparteniez pas à cette grande Obédience qui prône la recherche la vérité mais dans laquelle trop de membres sont bien « emmerdés » quant ils la trouvent.

    • Un vrai sceptique, en effet.
      Surtout quand je vois qu’ici la charge pseudo-journalistique ne se fait pas à décharge comme tout réquisitoire bien ordonné se devrait pourtant de faire. Il est vrai qu’il n’a été dit nulle part que l’article concerné devait émarger à cette catégorie. Mais il est vrai que manier la pioche et le bélier pour détruire est plus facile et demande moins de doigté que de manier la truelle et le niveau pour construire … Ce qui vaut justement à un autre auteur – que vous vilipendez pour l’occasion – de se faire traiter de traître. Jamais entendu parler du droit à diffuser l’information vraie d’une part et du secret des sources ?
      Ceci dit, je reste surpris que la déontologie journalistique en milieu maçonnique n’impose pas, avant toute publication sur 450.fm, d’en passer par les trois filtres de Socrate afin d’en vérifier la pertinence. En effet, si cette publication est éventuellement globalement bonne et utile, elle n’est en tout cas pas complète (cf. supra) et donc pas entièrement vraie. A croire qu’en réalité la seule question que l’auteur se soit posé était « est-ce que ça va faire du tirage ? » Un peu façon Paris-Match, quoi (« le poids des mots, le choc des photos », ça ne vous dit rien ?)
      En tout cas, j’admire la façon que vous avez de balayer sous un coin du tapis mon propre questionnement quant à la réalité physico-humaine du signataire du dit article. Mais finalement je dois vous en remercier car cela ne fait que renforcer mes interrogations (et, je l’espère, celless des autres personnes qui auront lu mes lignes) puisqu’il ne se trouve toujours personne ni aucun moteur de recherche pour me pointer une autre existence du personnage que celle purement virtuelle sur 450.fm et la page Facebook de cette même structure …
      Très fraternellement malgré tout.

  2. Ayant connu de près la CSJM (Chambre Suprême de Justice Maçonnique : comme dirait Orwell : 1984 des majuscules comme autant « d’antiphrases! » , le Ministère de la Guerre nommé Ministère de l’Amour ! ), ayant été initié au GO en 1972, las de son devenir « sociétal » c’est à dire « politiste » j’en ai démissionné début novembre 2022, j’en ai été exclu le jour de mon anniversaire: le 14 . Un singulier cadeau .
    Avec mon ami et F:. Bruno Étienne, et sur les conseils de mon maitre, ami et F:. Gilbert Durand nous avions lutté contre ce que Jean Baylot avait , justement, pronostiqué : la « voie substituée » . Dans toute organisation « syndicalo-politique » la défense des copains et des coquins est de règle. C’est la règle de base de toute oligarchie. Ce qui n’a rien a voir avec l’éthique de la maçonnerie traditionnelle.
    Dans la réédition de mon livre : « Le Grand Orient. Les lumières sont éteinte » (Éd. Guy Trédaniel, 2023), je rappelle quelques exemples en ce sens . Il est temps qu’au delà des incantations, c’est à dire des mots vides de sens, l’on retrouve la parole fondatrice. Celle du trésor caché de l’authentique symbolisme maçonnique !

  3. Charles-Albert Delatour, curieux quand même qu’avec un tel CV il ne soit connu …. que sur 450.fm et la page Facebook de cette même « structure ». J’avoue que ça a de quoi interpeler sur la réalité de l’existence de l’individu. Une IA peut-être ?

    Bon, je dis ça et en même temps je ne dis rien. Mais ça jette un « certain éclairage » sur le ramassis de ragots qui pécède …..

  4. la dérive autocratique de l obédience ne fait que se développer main mise d’une certaine idéologie
    et des conseillers de l ordre dont on se demande à quoi ils servent car à part faire les béni oui oui !!!!!!
    les belles paroles maçonniques où sont elles? ces valeurs que nous défendons sont trop souvent bafouées
    NOUS NE SOMMES PAS UN PARTI POLITIQUE !!!
    la politique des réseaux commence à irriter de plus en plus les FF et SS
    aucune vision d avenir!!!!!!!!!
    dérive morale, dérives financières obédience technocratique on s’éloigne de plus en plus de l’essence même de la maçonnerie le GO est devenu le culte de l’EGO la colère gronde encore silencieuse mais elle gronde peut être va t il falloir donner un coup de pied dans la fourmilière GGG E

  5. Bonjour.

    Je salue votre article qui s’appuie sur du factuel.
    Je souhaitais apporter un regard supplémentaire, factuel là aussi: H.Sandillon, membre de la loge d’étude et de recherche « Filles et fils d’Ariane » qui lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, était un participant régulier aux tenues. Il n’a jamais pris la moindre parole pour évoquer l’affaire Le Scouarnec où il devait aller témoigner, n’a jamais communiqué sur le fait qu’il avait eu à le fréquenter professionnellement, n’a jamais fait allusiond’aucune manière à ce procès… Pour une personne très engagée pour la cause, pronant la tolérance zéro en matière de pédocriminalité, cela met en perspective, une fois de plus, un positionnement et une attidude sujets à de sérieuses interrogations.
    Bien à vous.

  6. Le Tragique est le sort des victimes de Jonzac et donc des égarements éthiques du Dr Sandillon qui a laissé le Dr Le Scoarnec poursuivre son œuvre diabolique sans surveillance .
    Le drame du Conseil de l’Ordre est son inaction coupable et son silence à tous les étages.
    Les pitoyables tentatives d’explication d Plumecoq qui en font qu’enfoncer Sandillon puisque « Geplu affirme dans son article que Sandillon lui a dit qu’il savait que Le Scoarnec avait été condamné pour la détention de milliers d’images pédo-pornographiques »
    Il se pose aussi un problème majeur de Gérard Plumecoq est membre du GODF, et qu’en faisant part de la décision du Conseil de l’Ordre, il vient de trahir une nouvelle fois le secret des délibérations en publiant une délibération en tenue prise par le Conseil de l’Ordre sans doute réuni en comité secret (justice maçonnique ).
    Qu’attend Gérard Sabater, actuel Garde des Sceaux pour traduire Gérard Plumecoq devant la section permanente pour violation du secret des délibérations ?

  7. Malheureusement à travers cet article nous voyons bien le double discours du GO. D’un côté Alain Bauer est traduit en justice maçonnique et suspendu pour une histoire de gros sous (ce qui soit dit en passant me semble bien moins grave) et de l’autre un frère fermant les yeux sur des actes de pédocriminalité qui est maintenu dans ses fonctions. Nous reprochons aux profanes d’avoir une mauvaise image de notre ordre mais quand on constate ce genre de chose n’ont-ils pas raison ? Nous donnons le bâton pour nous faire battre !

    PS: Bravo pour cet article remarquablement écrit.

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Charles-Albert Delatour
Charles-Albert Delatour
Ancien consultant dans le domaine de la santé, Charles-Albert Delatour, reconnu pour sa bienveillance et son dévouement envers les autres, exerce aujourd’hui en tant que cadre de santé au sein d'un grand hôpital régional. Passionné par l'histoire des organisations secrètes, il est juriste de formation et titulaire d’un Master en droit de l'Université de Bordeaux. Il a été initié dans une grande obédience il y a plus de trente ans et maçonne aujourd'hui au Rite Français philosophique, dernier Rite Français né au Grand Orient de France.

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