« Le peuple avait reporté sur le temple le caractère absolu de Dieu, ne voulant pas comprendre que l’existence de ce sanctuaire dépendait du niveau moral de ses adorateurs ; pareillement ils avaient nourri des idées fausses sur le rôle du peuple lui-même, de la terre sainte. »
Joseph Carlebach
(Les trois grands prophètes, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel)
Le Temple et sa signification sont omniprésents dans nos loges et nos réflexions, notamment celle d’œuvrer à sa reconstruction. Vaste programme qui a hanté théologiens, philosophes et…Francs-maçons !
Dans son ouvrage célèbre, « Le Guide des Egarés » (1), Moïse Maïmonide (1135-1204) évoque longuement le Temple de Jérusalem, avec de très nombreux détails sur son agencement (pages 571 à 577). Ces pages sont touchantes : le grand théologien sait que le temple est en ruines depuis 500 ans, mais il le présente comme encore vivant dans l’esprit du peuple juif. Son livre est à destination des intellectuels écartelés entre la tradition religieuse et la pensée scientifique et philosophique de l’époque. Il tente surtout de mettre en accord l’enseignement biblique avec la pensée d’Aristote, tout en voulant l’insertion du judaïsme dans la modernité, mais il n’hésite pas cependant à glorifier le temple comme une entité vivante, spécifiquement juive, au-même titre que la thora et le concept de terre sainte. Cependant, en bon théologien, il sait que Salomon en construisant le Temple de Jérusalem commet la transgression d’un interdit. Juste après les 10 commandements, comme si cela en était un onzième, Dieu ordonne à Moïse : « Tu m’élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d’action de grâces, tes brebis et tes bœufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi et te bénirai. Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierre taillées ; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais » (Exode 2O, 24-25). Dès lors, existe un interdit d’ériger des temples qui ne seraient qu’une imitation du paganisme ambiant. « Pour faire comme tout le monde ». Va, peu- à-peu, se faire jour que le Temple est intérieur, surtout après les deux destructions de celui de Jérusalem. Maïmonide, en intériorisant la construction spirituelle ne rappelle-t-il-pas que le Temple « en pierres » est un défi puni par l’histoire ?
I-LE TEMPLE : UN EDIFICE ENTRE POUVOIR ET BUISNESS !
Cette sacralisation du temple n’est pas sans soulever de questions : en effet, dès le projet de construction du temple se met en place une relation au monde extérieur, car le lieu le plus saint au judaïsme est construit par les mains de « travailleurs migrants », étrangers et polythéistes ! Peuple essentiellement nomade, les Hébreux sont confrontés, au cours de leurs pérégrinations, à des civilisations où l’urbanisme se traduit par une architecture religieuse dédiée aux différents dieux et déesses de leurs cultures. La conquête de la Palestine va bientôt transformer leur sociologie : d’éleveurs itinérants ils deviennent agriculteurs et développent villes et village, installant des autels à la gloire du Dieu unique (après de grandes hésitations parfois et des retours condamnés au paganisme !) sur le lieu d’anciens sites polythéistes. Ces transformations vont les amener à imiter leurs voisins : la théocratie est abandonnée au profit de la mise en place d’un état dirigé par un souverain et le désir de mettre dans un temple « solide » les tables de la loi. Leur incapacité à l’architecture va les amener à négocier avec l’étranger pour la construction d’un édifice qui puisse être comparé à ses rivaux, après avoir cependant utilisé d’anciens lieux de cultes cananéens pour y bâtir de petits ou grands sanctuaires : par exemple le temple de Jérusalem est lui-même un ancien lieu de culte polythéiste. Au-delà de l’acte religieux lui-même se met en place une relation politique que va mener avec efficacité Salomon qui veut traduire dans le réel le rêve de David son père. Ce sont les sources archéologiques, indépendantes du texte biblique, qui nous apportent la meilleure vision complémentaire des accords économiques passés entre Israël et ses voisins pour la construction du Temple (2). Nous y voyons les relations entre Salomon et Hiram de Tyr, petits roitelets face à de colossaux empires environnants, mettant au point des contacts diplomatiques ; mais surtout des accords commerciaux. D’où la signature d’un « Berit », mot qui relève d’une distinction entre « alliance » et « traité ». La conséquence va en être la cession de villes maritimes à Hiram et, en contrepartie, la fourniture de matériaux et de cadres techniques pour la construction du Temple, et de la mise en place d’une flotte commune (Les pilotes de bateaux étant de Tyr), afin de trouver de l’or dans d’autres pays ou d’établir des comptoirs commerciaux. Un autre élément de cette bonne entente pourrait être également la présence de Sidoniennes dans le harem de Salomon et l’adoration de la divinité sidonienne Astarté par Salomon, au sein même du Temple, ce qui remet en cause son appellation iconique de « sage » !
Il est intéressant de noter, qu’au retour de l’exil en Babylonie, Zorobabel fera de nouveau appel aux Tyriens et aux Sidoniens pour la reconstruction du Temple et ce n’est qu’au cours de la tentative d’une troisième reconstruction que les juifs ne firent plus appel aux alliés de Tyr et Sidon, mais tout avait disparu dans l’Empire Romain : à Jérusalem même, un temple fut dédié à Jupiter, protecteur de la cité, sur l’emplacement du second Temple et on y édifia aussi au nord-ouest, un édifice à la gloire de Vénus ! (3). Le culte du Temple est devenu un alibi qui est là pour contourner la loi et l’alliance. Jérémie va qualifier le Temple de « caverne de bandits », et Jésus chassant les marchands du Temple reste dans cette action prophétique.
Chez Ezéchiel, prêtre du Temple de Jérusalem et prophète à Babylone, le Temple joue un rôle central, mais il va décentrer cet intérêt à travers une vision célèbre (Ez. 8-11) où il voit Yavhé quitter le Temple pour rejoindre les exilés de Babylone. Pour lui, en fait, Dieu est là où réside son peuple et n’est lié à aucun sanctuaire, surtout un lieu souillé par le peuple demeuré à Jérusalem. Ezéchiel est considéré comme « le prophète de la Galout », c’est à dire de l’exil et de l’exode, là où le contact avec Dieu revient dans la simplicité de l’échange. Dieu serait près de l’homme qui souffre (Ez. 48-35 et aussi Is. 66, 1-2). Pourtant, après la catastrophe, Ezéchiel à une nouvelle vision (Ez. 40, 48) où il dresse les plans d’un Temple à reconstruire, et le nom de la ville désormais purifiée, ayant affectée sa « Techouva » (4) sera pour toujours « Le Seigneur est là » (Ez. 48,35). Ce sont d’ailleurs les dernières paroles du livre. Chez lui, se met en place une sorte d’architecture imaginaire (Ez. 47, 1-2 et 8,9) que reprendra Saint-Augustin dans son image de la Jérusalem terrestre et de la Jérusalem céleste.
Bien entendu, la destruction du premier Temple va être une catastrophe pour les Juifs, la captivité babylonienne étant une régression, un retour à l’esclavage en Egypte, avec peut-être cependant la perspective d’un retour à la Terre Promise. C’est pourquoi, comme une utopie salvatrice, va se développer l’idée de reconstruire le Temple, d’abord en rêve et en réalité par la suite, comme symbole d’une unité retrouvée avant tout.
II-LE TEMPLE ET LE PROPHETISME. UNE RELATION D’AMOUR ET DE HAINE.
Les Juifs vont ériger leur vie nationale autour de trois piliers : la royauté, le concept d’Alliance et le Temple. Les prophètes vont développer leur action autour de ces trois sujets, en particulier celui du Temple.
Au projet de David de construire un Temple à Yahvé, ce dernier lui répond par le prophète Nathan : « Le Seigneur t’annonce que le Seigneur te fera une maison » (25, 7-11) sans préciser la nature de l’édifice en question. Salomon fait construire le Temple à l’image de ceux existants dans l’environnement géographique, mais les critiques vont débuter sur les sanctuaires et sur les cultes rendus à Yahvé. Le plus important demeure « La connaissance de Dieu et non les holocaustes » (Os. 6-6). Une querelle va même éclater entre Amos et Amazias, prêtre du temple de Béthel (Am. 7, 10-17) : pour Amos le Temple ne joue son rôle que si les prophètes peuvent y proclamer une parole libre, même si cette parole se veut critique au pouvoir royal. Le Temple ne peut pas-être l’objet d’une sécurité trompeuse ou la pratique de rituels serait simplement à l’image des cultes païens. Cette fausse sécurité doit-être ébranlée (Am. 9,1).
Pour Isaïe qui reçoit sa vocation prophétique dans le Temple de Jérusalem (Is. 6), le Temple est le signe par excellence de la présence de Dieu auprès de son peuple. Il ne remet pas en cause l’existence du Temple, mais il dénonce l’accumulation des sacrifices au détriment de la justice (Is. 1, 11) : Que me fait la multitude de vos sacrifices ? Dit le Seigneur. Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux, j’en suis rassasié ». Au VIIe siècle, Jérémie, proclame un « Discours sur le Temple » où il critique avec colère la pratique des Judéens qui acclament le Temple du Seigneur et déclarent : « Nous sommes sauvés », alors qu’ils n’ont aucun souci de la justice (Jr . 7, 1-15). En fait, Dieu peut-il habiter un temple fait de mains d’hommes et ceux-ci peuvent-ils assigner Dieu à résidence pour « l’avoir sous la main » pour qu’il réponde à leurs demandes ?
III-REBÂTIR DANS L’APOCALYPSE ? AGGEE ET ZACHARIE.
Au traumatisme de l’exil durant cinquante ans va s’ajouter celui du retour d’une partie de la population juive à la suite du décret de Cyrus. Le pays est devenu méconnaissable, tant du point de vue géographique, économique, culturel, que du point de vue psychologique. C’est l’apocalypse : la terre du « lait et du miel » est dévastée. Les institutions majeures du régime de Juda ont disparu dans la tourmente. Des événements résultent un incroyable état d’anarchie : plus de roi, plus de terre, plus de Temple. Pire encore : le retour d’exil est limité et les Judéens installés à Babylone hésitent à revenir à Jérusalem.
C’est dans cette tourmente que deux prophètes vont intervenir : Aggée et Zacharie. Ils sont témoins du terrible retour des exilés et tentent de redonner espoir au peuple, en les incitant à la reconstruction d’une nation déchirée entre ceux qui reviennent de Babylone et ceux qui étaient demeurés sur place. Le Temple et sa reconstruction sera le moyen symbolique par excellence de tenter de refaire une unité, mais aussi de promouvoir une orientation théologique qui va aller dans le sens d’une intériorisation du judaïsme, plutôt qu’à des manifestations ostentatoires de pouvoir. Reconstruire oui, mais surtout « manger l’Ecriture », incorporer la Torah dans le Temple intérieur.
Le prophète Daniel va amorcer ce mouvement d’intériorisation par le constat suivant : on peut parfaitement vivre en juif pieux et heureux dans un pays étranger, sous la domination d’un roi païen, pourvu que l’on reste fidèle à l’essentiel de la foi des pères. Cela induit que le Temple n’est pas indispensable et il n’est plus question d’aller en pèlerinage trois fois par an « voir la face du Seigneur » comme le stipulait la Loi (Ex. 34,23 ; Dt. 16,16), ni même une fois pour la fête de Pâques. Tout cela est devenu secondaire. Le livre fait l’éloge de l’intégration de la vie en diaspora. Pour être juif et que pour que la communauté existe, il n’est pas nécessaire d’avoir une terre ou une indépendance politique. Cela devient la « liberté du juif intérieur ». Cependant, Aggée et Zacharie n’en sont pas encore là : ils veulent donner un message à un peuple anéanti psychologiquement et spirituellement.
Aggée (Haggad) est le nom donné à un enfant né le jour d’une fête juive (Hag). Son livre fut le plus court de l’Ancien Testament après Abdias et fut écrit aux environs de – 520, dans la deuxième année du régime de Darius. Pour lui, reconstruire c’est unir : le Temple doit-être rebâti matériellement mais aussi spirituellement, pour éviter que la communauté se désintègre. La reconstruction n’est pas un but en soi, elle est le signe que le reste des promesses sera bientôt accompli. Elle est acte de foi par lequel le peuple se tient prêt pour la venue eschatologique du Principe dans sa gloire. Il voit la fin de l’exil comme un temps messianique.
A cette époque, la Judée est sous la domination perse. Zorobabel, prince de Juda et descendant de David aura pour mission de reconstruire le Temple, selon l’édit de Cyrus de -538. Les Juifs voient en lui l’espoir d’une restauration monarchique, mais c’est Josué qui reçoit le titre de « Grand Prêtre » qui est le personnage principal de la communauté dans son retour d’exil et qu’il va organiser autour du Temple et du sacerdoce.
Pour Aggée, le temps de la reconstruction est permanent, matériellement et métaphoriquement. Cette exhortation crée une dynamique : les chefs religieux et tout le peuple se mettent au travail (1, 12-14), mais va-t-on retrouver la splendeur du Temple de Salomon ? C’est Dieu lui-même qui va encourager les Juifs à refaire l’unité (verset 4). L’engagement physique dans la construction va devenir un acte de foi et Aggée montre par là qu’il ne peut y avoir de foi sans œuvres, sans enracinement dans l’action. Le résultat va être la reconstruction du Temple et le prophète va proclamer la gloire du « Seigneur de l’Univers », étendant ainsi la royauté de Yahvé, dieu d’un peuple local, à une dimension universelle, au-delà du judaïsme (verset 7).
Zacharie va compléter la dynamique de restauration d’Aggée. Il commence sa prédication en même temps que celle d’Aggée, en –520, la deuxième année du règne de Darius. Le nom de Zacharie signifie, en hébreu, « Dieu se souvient » et il fait probablement partie des rapatriés de l’Exil et on le dit prêtre parce qu’il répond à des questions liturgiques sur le jeûne (Za, 7-8). Il va avoir plusieurs visions durant une nuit, notamment celle de l’arpenteur venu mesurer Jérusalem pour déterminer quelle est sa longueur, afin d’y construire un rempart, car depuis -587 la ville n’en possède plus et est exposée aux attaques des ennemis, notamment des Samaritains. Mais, naturellement, c’est aussi une métaphore pour protéger sa foi des idéologies païennes. Yahvé revient habiter au milieu des siens (2, 14). Mais Jérusalem, protégée par le rempart de Dieu, doit rester une ville ouverte (2,8), afin d’accueillir ceux qui viennent de l’extérieur. Il est intéressant de constater que Zacharie insiste plus sur la reconstruction des remparts que sur celle du Temple ! Comme si déjà se mettait en place l’idée du Temple intérieur comme supérieur à la reconstruction en pierre de l’ancien.
Cependant, Zacharie va annoncer la venue du Seigneur comme reliée à la reconstruction du Temple et ce pour des raisons idéologiques nationales (2, 14-17) mais aussi à l’ouverture aux étrangers qui seront incorporés au peuple élu et auront part, en s’installant à Jérusalem, au bonheur du salut (2, 17). Toutes les nations sont convoquées pour attendre la manifestation universelle du « Seigneur de l’Univers », laquelle est un hymne d’amour passionnel (8, 2) :
« J’éprouve pour Sion un amour jaloux,
J’ai pour elle une ardeur passionnée »
Nous retrouvons là l’image symbolique de la relation amoureuse chère à Osée, Ezéchiel et Isaïe.
Zacharie se fait le théologien d’un nouveau langage où le Temple s’ouvre à toutes les nations et les Juifs qui sont restés à Babylone ne sont plus des exilés mais des Juifs de la diaspora. Dans ce temps de reconstruction, Zacharie annonce la venue du Messie qu’il décrit comme un roi pauvre, humble et juste (9, 9). Sa domination sera universelle et il accomplira la justice comme l’annonçait le prophète Isaïe (11, 3-5). Bien entendu, dans le Nouveau Testament, St. Jean reprendra la vision de Zacharie pour l’adapter au Christ (Jn. 19, 37).
L’attente du Messie vient de prendre le pas sur la reconstruction du Temple qui ne s’avère plus aussi essentiel qu’il l’était symboliquement auparavant !..
IV- CONCLUSION-DU TEMPLE DE JERUSALEM AU TEMPLE INTERIEUR.
Nous savons de ce qu’il advint du second Temple, mais sa destruction s’avérera moins dramatique que la première : peu à peu le judaïsme et le christianisme à la suite, vont intégrer l’existence du concept de « Temple intérieur », bien que durant l’office synagogal une prière soit-dite pour la restauration du Temple. Cela peut s’inscrire dans ce que nous pourrions appeler une théologie de substitution où le Temple détruit est représenté par la communauté vivante en construction permanente, par des pierres vivantes dont parle St Jean, pour lequel, chez les chrétiens, Jésus deviendrait le Temple lui-même, son corps mystique comme sanctuaire.
Ce Temple eschatologique, tel un vrai Temple, doit reposer sur les fondations du réel : il ne peut se construire sans action. Toute destruction doit-être suivie d’une action immédiate qui, partant d’une action prosaïque, va s’installer en spiritualité vivante. Il convient de se souvenir que le mot hébreu « Yasar » veut dire construire mais aussi modeler.
Au retour des exilés, non seulement le Temple est reconstruit, mais les jardins sont replantés comme s’il s’agissait de ressemer la Loi dans l’âme, ce jardin rappelant celui de l’Eden. La reconstruction des murailles, que nous retrouvons dans la vision de l’arpenteur de Zacharie, peut faire allusion à la protection symbolique d’un « Saint des saints » intérieur, indestructible face à n’importe quelle apocalypse, lieu d’adoration et de ressourcement.
Ainsi, construit, à partir de transactions politiques et économiques, par des étrangers à la foi juive, le Temple était devenu ce moyeu, cet axe central de la foi, allant jusqu’au danger de diviniser la pierre au lieu de l’esprit. Sa première destruction suivie de l’exil à Babylone devait amener à rebâtir un Temple réel, mais surtout un Temple intérieur sous peine de disparaître dans la tourmente du monde. Ce Temple intérieur étant soutenu par une vie communautaire sans laquelle rien n’est possible car elle est le garant de la recherche permanente de l’éthique.
Bien entendu, la Franc-Maçonnerie ne peut que partager cette vision des choses : ériger un édifice pour « faire comme tout le monde », d’être des « parvenus » genre « Bourgeois Gentilhomme », déclenche le rire de nos contemporains ! Nous avons une autre exigence : bâtir ou rebâtir notre Temple personnel intérieur, celui qui résiste aux apocalypses du monde. Pour l’autre Temple, le démoli, devenons de ces touristes qui aiment les ruines archéologiques. Soyons de ceux qui préfèrent la « tente d’assignation » durant le cheminement dans le désert, dans un dialogue permanent entre le Principe et son peuple, plutôt que les transgressions salomoniennes d’enfermer le même Principe entre les murs et, n’y réussissant pas, d’y introduire les fabulations délirantes d’autres cultures environnantes…
NOTES
(1) Maïmonide Moïse : Le Guide des Egarés. Paris. Ed. Verdier 1979.
(2) Dictionnaire archéologique de la Bible. Ouvrage collectif. Paris. Ed. Fernand Hazan. 1970. Article : « Temples ».
(3) Article du journal Le Monde du 4 mai 2005 par Stéphane Foucart intitulé : « Enquête archéologique aux racines d’Israël ».
(4) Techouva : expression hébraïque signifiant « conversion » dans le sens d’un retour à la foi originelle et non d’une conversion à une autre religion.
BIBLIOGRAPHIE
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Baron S.W. : Histoire d’Israël. Tome I. Des origines au début de l’ère chrétienne. Paris. PUF. 1986.
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Mac Queen J.G. : Les Hittites aux origines de la Turquie. Paris. Ed. Armand Colin. 1985.
Margueron J.G : Les Mésopotaniens. Le code de vie et de pensée (Tome II). Paris. Ed. Armand Colin. 1991.
Ouvrage collectif : Dictionnaire archéologique de la Bible. Paris. Ed. Hazan. 1970.
Ouvrage collectif : Guide de lecture des prophètes. Montrouge. Ed. Bayard. 2010.
Ouvrage collectif : Introduction à la Bible. Tome I. Tournai (Belgique). Desclée et Cie. 1959.
Tidiman B. : Les livres d’Agée et de Malachie. Vaux sur Seine. Edifac. 1993.
“Est-il vraiment nécessaire de reconstruire le temple ?”
la réponse est donnée au 4ème grade du RER.
Difficile de ne pas être indifférent en tant que Juif orthodoxe devant cet article.
Je respecte l’opinion de l’auteur mais ne le partage aucunement.
Sachant que la notion du Temple de Jérusalem est LA base, et très solide, du Judaïsme il devient difficile de constater que des, encore une fois avec respect, des non-Juifs y trouvent encore l’occasion d’émettre des opinions , commentaires et inexactitudes qui ne demandent qu’à être sérieusement rectifiés.
D’ailleurs dans l’Histoire cela a toujours été.
Cet article en est encore une belle preuve.
Quoi dire de plus.
Bonne continuité dans votre travail et recherche.