un événement notable a récemment mis en lumière la Grande Loge Nationale de Madagascar (GLNM). Le 14 décembre dernier, la GLNM a été honorée à Paris par la Grande Loge Nationale Française (GLNF), marquant ainsi un rapprochement symbolique et une reconnaissance importante pour son Grand Maître nouvellement élu, Tiana Rasamimanana.
Un homme aux multiples casquettes
Tiana Rasamimanana, figure influente dans le monde des affaires malgaches, a été élu à la tête de la GLNM pour la mandature 2021-2024. Sa nomination comme député grand maître de la GLNF lors d’une cérémonie à Paris renforce non seulement ses liens avec la franc-maçonnerie française mais positionne également la GLNM sur la scène internationale de la maçonnerie régulière. Rasamimanana est connu pour ses nombreuses casquettes, naviguant entre le monde des affaires et celui de la spiritualité maçonnique.
Renforcement des liens franco-malgaches
Cette distinction à Paris n’est pas simplement honorifique; elle représente une étape significative dans le renforcement des relations entre les loges maçonniques malgaches et françaises. La GLNM, fondée en 1996 sous la houlette de la GLNF, est reconnue pour son attachement à la régularité maçonnique, insistant sur la croyance en un Grand Architecte de l’Univers et la prestation de serment sur la Bible, éléments centraux de sa pratique maçonnique. Cette reconnaissance parisienne vient souligner ce lien historique et spirituel, en des temps où la diplomatie maçonnique prend une nouvelle dimension dans un contexte mondial de plus en plus interconnecté.
Implications et perspectives
La cérémonie à Paris a eu lieu dans un contexte où Madagascar se prépare aux prochaines échéances électorales. La franc-maçonnerie malgache, souvent en retrait des projecteurs, joue un rôle discret mais influent dans la société, prônant des valeurs de fraternité, de justice, et de tolérance. Les francs-maçons malgaches, à travers la GLNM, sont actifs dans des initiatives de lobbying pour une élection présidentielle sereine et juste, comme l’indique le rassemblement des loges sous l’égide de la Fraternelle des Bâtisseurs de la Cité (Frabaci).
Histoire et présence de la Franc-maçonnerie à Madagascar
La franc-maçonnerie a une longue histoire à Madagascar, remontant au XIXe siècle avec l’arrivée des premières loges sous la colonisation française. Cependant, c’est après l’indépendance que les loges se sont véritablement implantées, avec la création de la GLNM en 1996. La franc-maçonnerie malgache compte aujourd’hui un millier de membres, reflétant une diversité d’obédiences et de pratiques mais unies par une quête commune de lumière et de progrès.
La reconnaissance de la GLNM à Paris est un témoignage de l’universalité des valeurs maçonniques et de l’importance de la fraternité au-delà des frontières. Pour Tiana Rasamimanana et la GLNM, cet honneur est une occasion de réaffirmer leur engagement dans la construction d’une société plus juste et éclairée à Madagascar. Ce rapprochement illustre également comment la franc-maçonnerie, malgré son caractère souvent mystérieux, peut jouer un rôle actif et positif dans le dialogue international et le développement sociétal.
Références :
L’existence de la franc-maçonnerie à Madagascar remonterait à la fin du XIXe siècle.
La loge malgache renforce ses liens en France. Une reconnaissance importante pour son grand maître récemment élu, Tiana Rasamimanana, un dirigeant aux multiples casquettes.
La Grande Loge Nationale de Madagascar a été fondée en 1996 sous l’égide de la Grande Loge Nationale Française.