Lire au bas de cet article le rebondissement de cette affaire et la présentation détaillée de Ahou Daryaei.
Vous ne pouvez rester silencieux devant ce nouvel acte de résistance d’une étudiante iranienne Ahou Daryaei qui en se dévêtant publiquement a transformé son corps en manifeste vivant contre un régime de coercition absolue qui étouffe la liberté des femmes. Son acte, aussi immensément courageux que symbolique, porte la voix de millions de femmes dans le monde, réduites au silence par le fanatisme religieux.
Il porte la voix des femmes qui se battent en Iran contre un pouvoir théocratique et obscurantiste. Cet acte courageux nous rappelle une vérité fondamentale : la liberté n’est pas un privilège mais un droit inaliénable, non négociable.
Le combat des Iraniennes transcende les frontières et nous concerne tous et toutes. Il nous rappelle que la dignité humaine est indivisible. Quand une femme est privée de ses droits fondamentaux, c’est l’humanité entière qui en est privée.
Nous ne pouvons pas, à longueur de temps, déclarer notre solidarité avec toutes les victimes et, aujourd’hui, nous taire. Il y a des silences complices que nous ne pouvons accepter. La lutte de ces femmes doit être la nôtre, nous devons amplifier leurs voix, relayer leur message, et maintenir la pression sur ceux qui violent les droits humains, à Téhéran et partout. Ailleurs comme en Afghanistan aussi.
Le chemin vers la liberté est long, mais chaque acte de résistance, chaque voix qui s’élève rapproche un peu plus du jour où les femmes, dans le monde pourront enfin s’éduquer, travailler, s’habiller et s’exprimer librement, en un mot vivre.
Exigeons la libération d’Ahou Daryaei, tout de suite et maintenant. Condamnons les agissements du régime des Mollahs !
À toutes les femmes d’Iran qui résistent pacifiquement, qui persistent malgré la répression, nous disons : « votre courage nous inspire, votre combat est le nôtre, votre idéal est la part la plus lumineuse de notre commune humanité ». L’avenir des Lumières se joue à Téhéran.
Signataires :
Nicolas PENIN, Grand Maître du Grand Orient de France
Sylvain ZEGHNI, Grand Maître de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain
Bernard DEKOKER-SUAREZ, Grand Maître de la Grande Loge Mixte Universelle
Félix NATALI, Grand Maître de la Grande Loge Mixte de France
Liliane MIRVILLE, Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France
Philippe CANGEMI, Grand Maître de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra
Paulina CERVANTES, Grand Maître adjoint Gran Oriente Latinoamericano – Région Europa
Information de dernière minute le 22/11/2024
Ahou Daryaei libérée, mais à quel prix ?
La pression internationale a fini par faire plier le régime iranien : Ahou Daryaei, étudiante devenue symbole de la lutte pour les droits des femmes en Iran, est rentrée chez elle. Mais derrière cette apparente victoire, des zones d’ombre subsistent, laissant planer le doute sur l’intention réelle des autorités.
Une mobilisation mondiale efficace
« Ahou Daryaei a été relâchée et a pu rentrer chez elle. Quand les médias et les peuples se mobilisent, la République islamique ne peut que reculer », s’est réjouie l’association Femme Azadi dans un message diffusé sur les réseaux sociaux le 20 novembre. Ce mouvement militant, comme d’autres, avait appelé à une prise de conscience mondiale après l’arrestation spectaculaire de l’étudiante.
Début novembre, Ahou Daryaei avait été arrêtée après un acte de protestation sans précédent : confrontée à la « police des mœurs » qui lui interdisait l’accès à son université pour un voile jugé mal porté, elle avait enlevé ses vêtements et traversé le campus, défiant les autorités. Arrêtée avec violence, elle avait été internée dans un hôpital psychiatrique, déclenchant une vague d’indignation internationale.
Une pression diplomatique
Face à l’indignation croissante, plusieurs pays ont adopté une posture de « diplomatie féministe ». La France, par exemple, avait adressé le 13 novembre des messages officiels d’« inquiétude, de préoccupation et de consternation » aux autorités iraniennes, selon l’AFP. Ces pressions semblent avoir porté leurs fruits : Ahou Daryaei a été libérée, et aucune poursuite judiciaire ne sera engagée contre elle.
Cependant, cette libération s’accompagne d’un diagnostic imposé par les autorités : selon le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Asghar Jahangir, l’étudiante aurait été transférée à l’hôpital en raison d’un « trouble mental » constaté par les médecins. Une rhétorique qui, selon Amnesty International, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à discréditer les manifestants.
Une victoire amère
Pour de nombreux observateurs, cette libération pourrait s’apparenter à un « cadeau empoisonné ». Le journaliste Armin Arefi, spécialiste de l’Iran, rappelle que qualifier les dissidents de « fous » est une tactique récurrente du régime iranien. « Le transfert de manifestants dans des hôpitaux psychiatriques permet de nier leur contestation et de les soumettre à davantage de pressions et de tortures », souligne-t-il, en citant le compte juridique spécialisé Dadban sur X.
En effet, aucune explication n’a été fournie sur les raisons ayant conduit à l’internement d’Ahou Daryaei ni sur la durée de son hospitalisation. Cette absence de transparence alimente les doutes sur les véritables intentions des autorités.
Le combat continue
La libération d’Ahou Daryaei est une victoire symbolique, mais elle met en lumière les tactiques oppressives du régime iranien et le sort d’autres prisonniers politiques, comme les #EkbatanBoys, condamnés à mort pour avoir manifesté.
Si cette affaire montre l’impact de la mobilisation internationale, elle rappelle également que la route est encore longue pour garantir la liberté et les droits fondamentaux en Iran. Ahou Daryaei reste un symbole, mais aussi une victime d’un système qui tente de réprimer toute forme de dissidence.
Qui est exactement Ahou Daryaei ?
Ahou Daryaei : le symbole de la résistance féminine en Iran face à la répression du hijab obligatoire
Le 2 novembre 2024, un geste de défiance audacieux a propulsé une doctorante iranienne de 30 ans, identifiée comme Ahou Daryaei (آهو دریایی), au rang de symbole de la résistance contre le hijab obligatoire en Iran. Étudiante en littérature française à l’Université islamique Azad de Téhéran, Ahou Daryaei aurait été harcelée par des membres de la milice islamiste Basij pour avoir porté son voile de manière “inappropriée”. Ce jour-là, elle aurait répondu à l’agression en se déshabillant partiellement et en s’asseyant dans la cour de son université, dénonçant ainsi les lois strictes sur le code vestimentaire imposé aux femmes.
Un acte de défiance qui fait écho à Mahsa Amini
Ce geste de résistance intervient deux ans après la mort tragique de Mahsa Amini, jeune femme arrêtée et battue par la police des mœurs pour un hijab mal porté. L’onde de choc de cet événement a déclenché un mouvement sans précédent en Iran, où de plus en plus de femmes défient publiquement les lois sur le port obligatoire du voile. La protestation d’Ahou Daryaei, capturée en vidéo et largement partagée sur les réseaux sociaux, a immédiatement attiré l’attention internationale.
Une répression brutale
Après son acte de défiance, Ahou Daryaei a été arrêtée par les forces de sécurité iraniennes. Selon plusieurs sources, elle aurait été conduite dans un établissement psychiatrique, une pratique documentée en Iran pour discréditer les femmes qui s’opposent au hijab obligatoire. Les autorités iraniennes, habituées à qualifier de “malades mentales” les dissidentes, cherchent ainsi à minimiser la portée politique de leurs actes.
Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré que l’étudiante avait été libérée sous la garde de sa famille, affirmant qu’elle souffrirait de troubles mentaux. Pourtant, des militants des droits humains dénoncent une manœuvre destinée à la soumettre à davantage de pressions psychologiques et de traitements inhumains.
Un symbole de la résistance féminine
Ahou Daryaei est rapidement devenue un symbole de la lutte contre la répression en Iran. Son acte de défiance rappelle les manifestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, où des milliers de femmes ont publiquement retiré leur hijab en signe de protestation. Depuis, le régime a intensifié la répression : en seulement quatre mois après l’élection du président Masoud Pezeshkian, 386 exécutions ont été recensées selon des organisations de défense des droits humains.
Une mobilisation internationale
L’arrestation d’Ahou Daryaei a suscité une indignation mondiale. Des organisations comme Amnesty International appellent à sa libération immédiate, tandis que des politologues comme Azadeh Kian soulignent que ce recours à l’internement psychiatrique est un aveu d’échec pour un régime incapable de faire respecter ses lois sans répression brutale.
Une jeunesse en lutte pour la liberté
À travers son acte, Ahou Daryaei incarne la détermination d’une nouvelle génération d’Iraniens à défier un régime qui utilise la religion comme outil de contrôle. Sa situation reste préoccupante, et les militants craignent que sa libération apparente ne soit qu’un répit temporaire dans un système qui punit lourdement toute dissidence.
Tandis que les voix s’élèvent pour exiger justice, le cas d’Ahou Daryaei rappelle que le combat pour les droits des femmes et les libertés individuelles en Iran est loin d’être terminé.
Ahou Daryaei : un symbole mondial pour la liberté des femmes en Iran
La lutte pour les droits des femmes en Iran prend une nouvelle dimension avec l’arrestation d’Ahou Daryaei, doctorante à l’Université islamique Azad de Téhéran, devenue un symbole de résistance après un acte de défiance inédit contre les lois sur le hijab obligatoire.
Arrestation et détention
Le 2 novembre 2024, la jeune femme a été arrêtée par des agents en civil après avoir retiré ses vêtements en signe de protestation. Placée en détention, son lieu de réclusion reste inconnu. Des rapports suggèrent qu’elle pourrait être enfermée dans un établissement psychiatrique, une méthode utilisée par le régime iranien pour discréditer les dissidentes. Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits humains exigent sa libération immédiate et l’ouverture d’une enquête indépendante sur les abus présumés lors de son arrestation.
La National Secular Society a appelé le gouvernement britannique à exercer une pression diplomatique pour obtenir sa libération, dénonçant un acte de répression qui va à l’encontre des droits fondamentaux.
Une mobilisation internationale en pleine expansion
L’affaire Ahou Daryaei a suscité une vague de solidarité à travers le monde. Le 5 novembre, des centaines de personnes se sont rassemblées au centre de Paris, devant le Panthéon, pour soutenir les femmes iraniennes. Parmi les participants figuraient des parlementaires français, des membres des associations Femen, ainsi que des représentants syndicaux de la CGT.
Trois jours plus tard, une manifestation à Piccadilly Circus, à Londres, a également réuni des militants de One Law for All et des Femen. Les slogans scandés, comme Femme, Vie, Liberté, reprennent le cri de ralliement des manifestations iraniennes, rappelant les noms des martyrs du mouvement, tels que Nika Shakarami, Sarina Esmailzadeh et Hadis Najafi.
Soutien des institutions et organisations mondiales
La Global Science Foundation (GSF) a publié une déclaration condamnant les violences infligées aux femmes iraniennes et exhortant la communauté internationale à agir. Selon la GSF, l’arrestation d’Ahou Daryaei illustre la répression brutale et systématique des femmes qui s’opposent aux lois patriarcales en Iran.
La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, Mai Sato, a déclaré suivre de près l’affaire, tout en diffusant une vidéo de l’incident. “Je vais surveiller attentivement les réponses des autorités iraniennes,” a-t-elle annoncé, appelant à une prise de responsabilité.
Un symbole clivant
Le geste courageux d’Ahou Daryaei a inspiré des artistes à travers le monde, souvent à travers des représentations symboliques. Des œuvres la décrivent comme une figure isolée, défiant une foule silencieuse et voilée. Si ces images mettent en lumière le courage individuel face à un système oppressif, certains médias indépendants, comme Mr Mondialisation et Arrêt sur Images, critiquent cette vision. Ils estiment qu’elle invisibilise les oppresseurs réels et tend à blâmer les victimes.
Une protestation qui dépasse les frontières
L’arrestation d’Ahou Daryaei est devenue un catalyseur pour les discussions mondiales sur les droits des femmes et l’impact des lois religieuses imposées par les États. Si elle incarne l’espoir d’un changement, son sort demeure incertain.
Cette affaire illustre la fragilité des libertés en Iran et l’urgence d’une mobilisation internationale plus forte. Au-delà de l’Iran, elle soulève une question universelle : jusqu’où les femmes doivent-elles aller pour obtenir leurs droits fondamentaux ?
La FM est honnie par le régime iranien.C’est rendre un mauvais service à cette courageuse jeune femme que de mêler notre Ordre à sa personne. Agir,mais discrètement auprès des dirigeants des autres pays pour qu’ils puissent infléchie (si cela se peut) la tyrannie et l’obscurantisme de ce régime vers davantage de liberté pourle peuple iranien
Bravo ! Excellente initiative,espérons que nos dirigeants suivront l’exemple.
Merci d’avoir fait entendre la voix du Droit Humain.
Sorofraternellement,
Marianne
On ne peut pas tolérer l’intolérable…
Posons nous les bonnes questions nous les français . Cacher le visage des femmes devrait être interdit partout dans le monde . Parler c’est bien , agir , il faut maintenant prendre ses responsabilités.
Ou est la Grande Loge de France dans cette affaire ? Elle ne doit pas rester muette