jeu 21 novembre 2024 - 18:11

La transformation sociale renonce à la haine et à l’intolérance

De notre confrère brésilien jornalpontagrossa.com.br – Par Luís Mário Luchetta

Dans ce contexte, il est certainement inconcevable d’avoir de la haine et de l’intolérance, à quelque degré que ce soit. 

Imaginez que vous êtes un bâtisseur du Moyen Âge. Vous regardez autour de vous et voyez une pierre brute, pleine d’imperfections, et vous voyez en elle le potentiel, si elle est polie, d’avoir plus d’utilité, voire d’usages, au pluriel. Vos yeux se déplacent sur le côté et voient d’autres pierres dans le même état, puis vous réalisez que si elles étaient toutes polies et préparées, elles pourraient être utilisées pour construire quelque chose d’utile, de beau et de digne. 

Il y a des siècles, c’est exactement ce que faisaient les francs-maçons. C’étaient d’excellents maçons, maîtrisant l’art de bâtir. Ils avaient la fantastique capacité de concevoir de beaux bâtiments et de les concrétiser. En visitant l’Europe, beaucoup de ces œuvres, généralement des cathédrales, peuvent être vues et on se demande comment, à des époques aussi lointaines, des constructions complexes ont pu être réalisées d’une manière aussi exquise. 

Poursuivant notre exercice d’imagination, projetez dans votre esprit l’hypothèse que, dans leur empressement à construire ces Bâtiments, ces bâtisseurs se sont livrés à la brutalité. Des pierres imparfaites, manipulées avec une force excessive, sans l’application de l’intelligence, y résisteraient-elles ? De même, si le constructeur négligeait de mettre l’énergie nécessaire pour éliminer les aspérités, le résultat souhaité serait-il atteint ? Ni trop de force, ni trop peu de force, ce qui comptait c’était d’étudier chaque pierre et de la travailler de la bonne manière.

Maintenant, revenons à nos jours, où les francs-maçons travaillent symboliquement à la construction d’un meilleur bâtiment social, certainement souhaité par tous. Comment allons-nous polir les pierres qui existent dans la Société et qui formeront cette structure ? Comment remettre en question ce qui existe et construire quelque chose de nouveau, d’incroyablement bon ? Que devons-nous faire pour être protagonistes de cette construction ? Et comment faire ? La haine peut-elle être un outil pour la construction que nous désirons ? L’intolérance peut-elle générer la transformation sociale que nous souhaitons ?

Nous comprenons qu’il est fondamental, cher lecteur, de vouloir agir. C’est l’étape première, tout comme autrefois, vouloir construire était le mouvement qui déclenchait tout le reste pour matérialiser des œuvres somptueuses. Si nous parvenons réellement à réaliser ce véritable désir d’agir, nous devons être clairs sur la manière d’y parvenir. Et voici d’innombrables possibilités, certaines rendront le résultat plus long, d’autres peuvent le faire avancer, le tout avec des avantages et des inconvénients. Dans ce contexte, il est certainement inconcevable qu’il y ait de la haine et de l’intolérance, à quelque degré que ce soit. 

La transformation de la Société, à notre avis, dépend nécessairement de notre capacité à vivre avec la différence et, même avec elle, à pouvoir converger dans nos intentions et avancer en construisant un meilleur bâtiment social pour tous. Nous aurons des pierres différentes, mais elles ne seront pas inutiles ou négligées dans le processus de construction. Si nous les comprenons, nous pourrons ajuster notre coexistence et combler les différences avec le mortier de la concorde et de l’union. Ce faisant, le bâtiment que nous voulons sera plus à même de remplir son objectif. Et si, en fait, une pierre est trop mal alignée pour ce qui est nécessaire, elle nécessite de la tailler, chargée d’empathie et de courage, par l’exemple. 

Deux mains entrelacées pour s'aider
Deux mains entrelacées pour s’aider. Fraternité, entraide.

Nous avons vu, cher lecteur, de nombreux défis frapper à notre porte et si la division prospère, avec elle le mal qui ronge notre Société et nos droits prospérera également. L’heure est à la prise de conscience de l’action, avec politesse et noblesse, mais avec beaucoup de courage et de détermination. Le travail est difficile. Le travail est exigeant. Mais si nous prenons les devants, les résultats viendront. 

Transformons la société !

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Pierre d’Allergida
Pierre d’Allergida
Pierre d'Allergida, dont l'adhésion à la Franc-Maçonnerie remonte au début des années 1970, a occupé toutes les fonctions au sein de sa Respectable Loge Initialement attiré par les idéaux de fraternité, de liberté et d'égalité, il est aussi reconnu pour avoir modernisé les pratiques rituelles et encouragé le dialogue interconfessionnel. Il pratique le Rite Écossais Ancien et Accepté et en a gravi tous les degrés.

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