« MAH QUEL ECOLE TA ÉTÉ TOI!? MOI J’AI ÉTÉ A L’ÉCOLE OU LE TIC TAC DE LA PENDULE A ÉTÉ REMPLACÉ PAR LE TIK TOK…
…l’école ou même un ministre utilise l’auxiliaire avoir pour dire “moi aussi j’ai été à l’école” au lieu de je suis allé l’école. Passe encore pour un journaliste d’une basse chaine populiste de télévision, mais d’un ministre quand même! »
Je vais arrêter de parler en ces termes, car je fais vieux jeu ou ringard rabat joie. En général, les ministres sont de brillantes personnes, instruites et cultivées et bien informées sur leurs dossiers. J’ai même remarqué que certains étaient francs-maçons, ou du moins, n’avaient rien contre le fait qu’on laisse courir le bruit qu’ils le sont. Pour certains d’entre eux, c’est un peu tard, d’affirmer le contraire des idées affirmées publiquement.
Remarquez, remaniement rime avec ministre. En tout cas pour clore ce chapitre les ministres sont des personnes qui utilisent au mieux la langue qu’ils parlent et qui normalement, ont l’art de la manier comme orateur. Et comme tous les politiques, ils manient les téléphones portables et certaines applications comme WhatsApp avec brio. “C’est quoi ton WhatsApp pour te joindre? “
Ils ne sont pas les seuls atteints par cette frénétique maladie addictive. La franc-maçonnerie n’est pas en retard sur ce point. Il est bien loin le temps des petits carnets d’adresses que nous gardions précieusement avec fierté dans la poche de son veston.
Ainsi, sont apparus sur nos tablettes et sur nos téléphones de nouveaux services complémentaires à nos lieux de réflexions, services appelés Groupe et sur lesquels nous avons coutume de nous retrouver. A tel point que quelquefois, nous pouvons douter de leur utilité tant la direction des propos relève plus du bavardage que d’une approche et d’une vision approfondie de la vie. Je pense que c’est à nous, qui avons la réputation d’utiliser les outils à leur juste valeur, d’œuvrer dans ce sens pour tirer le meilleur parti de ces applications, tout en profitant du côté récréatif et convivial qu’elles procurent. C’est un point de vue personnel. Parfois, dans ces échanges Whatspasiens, on finit par tomber dans des dérives ou même l’humour n’arrive pas à récupérer les excès de mauvais goût des propos développés.
C’est un sujet d’actualité me direz-vous, il faut vivre avec son temps et savoir évoluer. Et à part de vieux bougons comme moi, plus personne ne remet en question le bien fondé de ces outils dont je suis moi-même utilisateur…
J’avoue que je ne retrouve pas dans ces dialogues fragmentés une grande dimension ésotérique, cette dimension qui s’établit après une longue séance d’échanges verbaux en loge. Pour simplifier, on pourrait dire que c’est autre chose, un complément qui rappelle cette époque où les polémiques se faisaient par la voie de l’écriture, soit par la presse ou à travers des revues politiques. Nous les retrouvions aussi dans des ouvrages qui allaient de la littérature au pamphlet.
C’est un peu cet esprit que je retrouve sur ces réseaux et ces applications. Personnellement je m’en réjouis. Cependant, je me sens frustré, car j’ai observé que parfois, pour ne pas dire souvent, ces groupes abritent ou foisonnent de dialogues dont les contenus mériteraient d’être plus travaillés ou approfondis.
On part vite dans les dérives de la vie quotidienne, de règlements de compte à « Ok Coral » ou dans des excès que les administratrices et les administrateurs n’arrivent pas toujours à contenir. Les exemples ne manquent pas, je me souviens de photos de femmes topless qui avaient échappé au contrôle MeToo et qui étaient plus dignes de figurer dans une émission de variétés sur une chaîne tv berluscolienne de bon goût, comme il se doit, que sur le groupe WhatsApp d’une loge.
Donc rien de plus logique, que de voir entrer dans nos groupes, des séquences du style réel Tik Tok.
Il ne faut pas voir dans mes propos un soupçon de puritanisme ou encore moins d’intolérance. Je suis moi même partisan du changement qui dépasse la rénovation pour aller directement à l’innovation. Et la franc-maçonnerie compte dans ses adeptes un bon nombre d’innovateurs qui sauront tirer partie de l’évolution des outils de communication.
Pour rappeler, à juste titre, que nous sommes sœurs ou frères, le fait d’employer à longueur de temps les variantes de tribises, n’apporte rien de plus que de l’eau au moulin du bla, bla, bla.… N’oublions pas qu’un de nos illustres frères, Pierre Dac, a dit entre autres « Parler pour ne rien dire et ne ne rien dire pour parler sont les deux principes de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir »
Mes Sœurs et mes Frères méditons, méditons, méditons!
J’ai aimé , mon frere, “les échanges whatspasiens”. J’entends en le prononçant un échange trés “réfléchi” et pourtant j’abonde dans ton sens.
, nous sommes embarqués dans cette mouvance chronophage ou chacun ressent le besoin impératif d’étre partout à la fois; Alors il en résulte des propos baclés certes, mais qui témoignent de notre présence .(Présence virtuelle ). Tous ces échanges ne traduisent-ils pas la crainte d’etre “oublié”par peur de la solitude ..Tout se fait dans l’instant et la précipitation . Nous sommes constamment sollicités voir harassés,.. téléphone, sonnerie pour nous indiquer que des messages arrivent sur nos messageries etc .
C’est la spirale “infernale”. Faites l’expérience de passer des vacances avec des adolescents et vous verrez qu’il est bien loin “le temps” des carnets d’adresses portés dans la poche de vos vestons .
Moi-même Vieux bougon amoureux du bel écrit et du beau langage, je me permets d’exprimer très amicalement mon incomplétude à la lecture de la gronderie formulée tout aussi amicalement par notre consœur. A sa remarque manque en effet, à mon humble avis, le contrepoids de félicitations nécessaires à la reconnaissance d’une “bonne copie”!
Quand j’étais sur les bancs de l’école, il convenait de commettre moins de cinq fautes pour que notre dictée ne soit pas reléguée au rang des mauvaises copies.
Lorsqu’il s’agissait d’une “rédaction” , le maître savait reconnaître le bon contenu avant que de faire remarquer LA faute d’orthographe.
Reconnaissons ici que la prestation offerte par “Le Grand René” ( excuse cette familiarité, mon Frère, mais respect de ta signature oblige) mérite la croix que nous étions fiers d’arborer le samedi soir sur notre blouse pour récompenser une bonne semaine d’application!
Bien fraternellement
Etant une vieille bougonne et amoureuse du Français, je vous fais part de ma réflexion :
nous gardions précieusement avec fierté dans la poche de son veston.
Il me semble que “en bon français”, cela serait
“que nous gardions avec fierté dans la poche de notre veston.”
ou ” Que chacun gardait avec fierté dans la porche de son veston.”
Bien fraternellement.
Bonsoir, car ici en Italie (Sardaigne) où je réside, dès le début d’après midi on utilise le mot bonsoir pour saluer.
Je viens de contrôler mon article et je constate que j’ai bien utilisé: “que nous gardions avec fierté dans la poche de notre veston.”
Je suis toujours preneur pour toutes remarques judicieuses.
Merci d’avoir pris le temps de lire ces quelques réflexions que je propose sur 450.fm
Bien fraternellement