dim 24 novembre 2024 - 01:11

Les ouvriers d’Hiram Abiff : espoir et franc-maçonnerie 

De notre confrère elnacional.com – Par Mario Munera Muñoz PGM

Saint Thomas d’Aquin définit l’espérance : « Ce n’est pas du tout le bien futur, mais tout aussi ardu et difficile à obtenir » (Somme Théologique, 1-2 q 40.1). « L’espérance était une divinité honorée par les Romains qui lui bâtirent de nombreux temples. Elle était, selon les poètes, la sœur du Rêve qui donne du répit à nos peines et de la Mort qui y met fin.

Elle est représentée sous la figure d’une jeune nymphe , au visage serein, souriant avec grâce, couronnée de fleurs, messagères des fruits, et en tenant un bouquet à la main. Le vert est sa couleur caractéristique comme emblème du légume naissant qui annonce la récolte des céréales. Les anciens le peignaient avec des ailes car il est caractéristique de l’espoir de s’échapper quand on pense le saisir. Tu pourrais ajouter à cela l’ arc-en-ciel. C’est une allégorie très ingénieuse qui la représente nourrissant l’Amour. (Wikipédia).

L’espoir illumine le chemin de nos vies, c’est une force extraordinaire qui nous pousse à avancer, même dans les moments les plus sombres. C’est un phare qui brille dans l’obscurité de l’incertitude, nous rappelant qu’il y a toujours la possibilité d’un avenir meilleur. Cela nous met au défi de croire en la possibilité d’une transformation, de surmonter les obstacles et la promesse d’un avenir plein d’opportunités et d’affronter les difficultés avec courage. Il nous invite à regarder au-delà des circonstances présentes, à entrevoir des horizons plus larges et à croire qu’avec patience et détermination, nous atteindrons le rivage de la tranquillité, l’espoir nous relie aussi à notre humanité commune, il nous rappelle que, malgré nos différences, nous partageons tous l’expérience de relever des défis et d’aspirer à un avenir meilleur.

En communauté, l’espérance devient un lien qui unit les cœurs, inspirant des actions altruistes et solidaires. Toutefois, l’espoir n’est pas étranger à la réalité. Il reconnaît l’existence de difficultés, mais reste convaincu que même dans les temps les plus sombres, il existe des germes de changement et de croissance. L’espoir nous met au défi d’être des agents actifs de notre propre transformation et de contribuer à la construction d’un monde plus juste et plus compatissant. L’espoir est un cadeau que nous nous faisons, c’est l’acte de regarder vers l’avenir avec un cœur ouvert, d’accepter les possibilités même lorsque la certitude est rare. Dans chaque soupir d’espoir, nous trouvons la force de persévérer, d’apprendre et de construire un avenir plein de promesses.

Que cette flamme intérieure d’espoir brûle toujours dans nos cœurs, nous rappelant que le voyage de la vie est plein de possibilités et que, avec l’espoir, chaque pas compte. La franc-maçonnerie est une société fraternelle qui promeut des valeurs telles que la fraternité, l’égalité, la liberté et la recherche du savoir. Dans cette perspective, « l’espoir » joue un rôle crucial dans la vie de ses membres et dans la compréhension plus large de la finalité humaine. Cela a été un sujet de réflexion pour de nombreux philosophes à travers l’histoire. Voyons comment certains des grands philosophes, comme Platon, Socrate, Diogène et Aristote, ont abordé cette question : Platon, dans ses dialogues philosophiques, souvent axés sur la recherche de la vérité et de la perfection, de son point de vue, l’espoir pouvait être compris comme l’aspiration vers les Formes Idéales ou le Bien Suprême.

Dans le Phédon, Platon suggère que le véritable espoir réside dans la préparation à la mort, car elle représente la libération de l’âme vers un état d’existence supérieur. Diogène, le philosophe cynique, croyait que l’espoir pouvait être nuisible s’il conduisait à la complaisance ou à l’inaction. On raconte que Diogène disait que l’espérance est le seul bien commun entre les hommes, mais c’est aussi le seul bien commun aux méchants, il a souligné l’importance de la vertu et de l’honnêteté par rapport aux simples attentes positives. Aristote, dans son éthique, associe l’espoir à la vertu et à l’équilibre. Il croyait que l’espoir, lorsqu’il est aligné avec la vertu, est une force positive ; un espoir bien fondé implique la conviction que nos actions vertueuses peuvent mener à une vie pleine de sens et prospère. Il a également souligné l’importance de trouver un équilibre entre espoir et prudence, en évitant à la fois le désespoir et les attentes irréalistes. Socrate n’a pas laissé d’écrits, mais Platon, son disciple, était le porte-parole du philosophe ; l’espoir peut être abordé en considérant l’accent mis sur la sagesse, la vertu et la recherche de la connaissance. Il soutenait que la connaissance est la base de la vertu et, par conséquent, d’une vie pleine et éthique.

L’espoir bien fondé serait celui qui naît d’une compréhension profonde et réfléchie de la réalité, en évitant les illusions ou les attentes irréalistes. Socrate croyait en l’importance de l’introspection et de l’autodiscipline, de la capacité d’examiner nos propres actions, de comprendre nos limites et de rechercher une amélioration continue, une volonté positive de se réaliser et de s’améliorer moralement. La vertu est le bien suprême, et l’espérance naît de la pratique de la vertu et de la recherche constante de l’excellence morale, elle serait liée à la confiance que, grâce à la pratique de la vertu, on peut atteindre un état de bien-être et de plénitude.

En résumé, la réflexion sur l’espoir du point de vue de Socrate se concentrerait sur la relation entre l’espoir, la connaissance, la vertu et l’autoréflexion. Selon Socrate, une espérance bien fondée serait fondée sur une connaissance approfondie de la réalité, nourrie par l’autodiscipline et l’introspection et trouvant sa plus haute expression dans la pratique constante de la vertu. Les philosophes nous présentent différentes visions de l’espérance : Platon avec la recherche de la vérité et de la perfection. Aristote avec vertu et modération et Diogène dit que c’est le seul bien de l’être humain, avec le négatif que les bons et les méchants l’ont.

Des définitions très riches dans leur contexte et fondamentales pour l’être humain. « Vertu infusée qui permet à l’homme d’avoir la confiance et la certitude totale d’atteindre la vie éternelle et les moyens, à la fois surnaturels et naturels, nécessaires pour l’atteindre avec l’aide de Dieu. » (Somme Théologique). Un espoir bien fondé implique la conviction que nos actions vertueuses peuvent mener à une vie pleine de sens et prospère. Il a également souligné l’importance de trouver un équilibre entre espoir et prudence, en évitant à la fois le désespoir et les attentes irréalistes. Socrate n’a pas laissé d’écrits, mais Platon, son disciple, était le porte-parole du philosophe ; l’espoir peut être abordé en considérant l’accent mis sur la sagesse, la vertu et la recherche de la connaissance. Il soutenait que la connaissance est la base de la vertu et, par conséquent, d’une vie pleine et éthique.

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