De notre confrère italien lacnews24.it
Monseigneur Nostro a mis en œuvre une opération de transparence en adressant a priori et aux commissaires son propre arrêté suite aux différentes enquêtes anti-mafia dans la zone de Vibo.
Pour retrouver les origines des Confréries du diocèse de Mileto-Nicotera-Tropea (Vibo Valentia), Mgr Attilio Nostro – comme le rapporte Avvenire – a mis en œuvre une opération de transparence en envoyant a priori et aux commissaires de celui-ci son propre décret pour suivre les diverses enquêtes de la justice, articles, reportages télévisés, et de nombreuses polémiques sur la présence de membres de familles et de clans de la ‘ndrangheta et de francs-maçons. L’évêque a demandé « adresser à la Curie diocésaine, au plus tard trente jours à compter de la réception du présent précepte singulier, la liste complète des membres, liste qui doit comprendre le nom et le prénom du frère/sœur, lieu et date de naissance, résidence ».
Il existe plus de 200 confréries dans la région comptant des milliers de membres. « Cette disposition – explique l’évêque – me permettra d’effectuer une vérification et un contrôle de ces réalités importantes. Dans le respect évident de la vie privée de chacun. Il n’a pas une intention punitive mais collaborative, en effet je rappelle que ce décret n’exempte pas les prieurs des Confréries de leur devoir de surveillance mais l’intègre ».
« Je suis certain – écrit-il dans le décret – que toutes les Confréries, comprenant très bien cet esprit de communion ecclésiale et de collaboration partagé avec l’Autorité diocésaine, sauront se conformer scrupuleusement et dans les délais établis à ce qui a été ordonné ».
L’initiative de Nostro s’inscrit dans le cadre des règles contenues dans les lignes directrices « Non à toute forme de mafia ! » , approuvé en 2021 par la Conférence épiscopale calabraise :« Les Confréries sont affranchies de toute soumission à des forces et pressions qui n’ont rien de religieux ou de sacré ».
« Il existe une synergie entre la police, la préfecture et l’évêque pour éviter que les symboles religieux et les fidèles ne deviennent des symboles mafieux – tient à souligner le commissaire -. C’est pourquoi nous soutenons l’initiative de l’évêque. Pourtant, nous bloquons toutes les tentatives depuis deux ans et nous y parvenons. Nous sommes au dessus de lui. ».
«Les confréries elles-mêmes, de nombreuses personnes, me demandent de l’aide pour abandonner une ancienne façon de fonctionner, pour avancer, pour dépolluer. Une œuvre de libération . Mon initiative est en faveur des honnêtes, pour une collaboration croissante entre l’évêque et les confréries. Ce sont eux qui m’ont demandé d’être proche, d’aider ». Puis la proposition :« Il faut revenir aux origines des Confréries. Ce serait bien si, dans une zone où les soins de santé sont en difficulté, les confréries pouvaient redevenir un moteur en faveur des derniers, des pauvres, des plus fragiles, des plus défavorisés. ».